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la capacite ecologique ce qui, dans un pays exclusivement rural, consti- consti-tue un grave facteur inhibiteur du developpement en meme temps qu'une

1.6. INVENTAIRE SUCCINCT DES RESSOURCES

1.6.2. LES RESSOURCES RENOUVELABLES

1.6.2.2. Ressources hydrologiques

Des indications detaillees sur les ressources hydrologiques sont donnees par les rapports sectoriels n02 (Developpement agropasto-ral) et 4 (Energie et Eau). On peut en conclure que les ressourCes en ce domaine sont tout aussi limitees qu'en matiere de sol et de vegeta-tion. Elles sont en outre tres inegalement reparties dans l'espace et

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presentent l'inconvenient d'une grande variation, annuelle d'Qbord par l'alternance des saisons seche et pluvieuse, interannuelle ensui-te en fonction de l'irregulariensui-te de la pluviometrie.

L'inventaire des ressources hydrologiques distinguera

- les eaux pluviales, - les eaux de surface

dont Ie fleuve Niger,

les cours d1eau saisonniers, les mares endoreiques,

- les eaux sQuterraines.

Les eaux pluviales se repartissent geographiquement comme indique sub.I.3.4. ci-avant. Elles sont deficientes quantitativement sur la quasi totalite de la Region. Leur repartition dans Ie temps est, en outre, defavorable partout, la periode pluvieuse durant, selon les la-titudes, de quelques semaines

a

six mois, ce qui limite l'exploitation agricole

a

une culture par an et donne un caractere saisonnier aux

pa-turages naturels. Autre facteur defavorable, les pluies se caracteri-sent par de violentes averses a forte intensite. Enfin, In hauteur an-nuelle des pluies en une meme zone peut varier du simple au double d' une annee

a

l'autre : Ie resultat des cultures, de ce fait, reste tou-jours aleatoire.

L'alternance des saisons et les fortes intensites pluviales jointes

a

la degradation du couvert vegetal et aux pratiques agricoles defectu-euses ant pour effet de provoquer un ruissellement intense reduisant la retention de l'eau dans Ie sol au profit des cultures et de l'ali-mentation des reserves souterraines.

Les eaux de surface

Le !~~~~~_~~~~~ constitue pratiquement la seule grande ressource hydro-loglque de la Region, ressource malheureusement tres variable aussi en quantite au COUTS de l'annee et d'une annee

a

l'autre.

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Le rapport special sur Ie fleuve Niger annexe au rapport sectoriel n'4 en donne les caracteristiques detaillees. Qu'il suffise de rappeler ici que son debit

a

Niamey varie de 13

a

2.380 m3/sec; c'est dire que son utilisation

a

diverses fins: energie, navigation, irrigation 5e presente sous un jour peu favorable car elle exige des amenagements im-portants si l'on veut eviter une limitation tres stricte de l'utilisa-tioD en saison de basses eaux.

L'importance considerable des crues jointe au relief tres attenue de la Region provo que l'apparition de vastes zones d'inondation au sol gene-ralement fertile.

Ces dernieres sont utilisees d1une maniere traditionnelle tres sommaire pour Ie paturage de saison seche du betail et tres partiellement aussi pour l'hydro-agriculture (cultures de crue et de decrue). Dne superfi-cie encore tres modeste a fait l'objet d'amenagements de perimetres ir-rigues ou de polders fluviatiles (1).

L'utilisation pour la navigation commerciale ,

a

l'interieur des limites du Liptako-Gourma, se limite -mise

a

part la navigation piroguiere tradi-tionelle-

a

la circulation de chalands de 300 t maximum entre Tombouctou et Gao pendant 5 mois ~.

Aucune utilisation

a

fins hydroelectriques n'est faite de ce fleuve dans les limites du Liptako-Gourma.

En fait, seules les ressources ichtyologiques font l'objet d'une exploi-tation relativement importante du potentiel existant.

La nette SQlls-utilisation des tres importantes reSSQUrCes que constitue Ie Fleuve est d'autant plus prejudiciable au developpement que son ame-nagement permettrait de pallier quatre des facteurs limitatifs les plus graves: absence de ressources energetiques (2), disponibilites reduites

(1) Cette constatation fait abstraction du perimetre irrigue de l'Office du Niger (60.000 ha - 200 km de canaux navigables) situe au Mali, en dehors du Liptako-Gourma.

(2) exception faite de l'energie solaire et,sous certaines reserves, de l'energie eolienne.

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en sol cultivable, deficit de la pluviosite et enfin pauvrete des in-frastructures.

On notera, a propos de l'utilisation de ces ressources, Ie fait tres particulier que l'enorme surface des zones d'expansion des crues

(80.000 km2, 'en majorite hors des limites du Liptako-Gourma) provoque, du fait de l'aridite du climat, des pertes,par evaporation des nappes d' eau libre et evapo-transpiration des formations v eg eta Le s spont an e e s , estimees atteindre plusieurs dizaines de milliards de m3 d'eau par an.

Mise en regard des situations dramatiques causees dans la meme region par Ie manque d'eau, cette constatation suggere de maniere imperative l'etude d'amenagements permettant de tirer meilleur parti de la riches-se ainsi volatiliriches-see.

A ce propos encore, on peut observer que l'extension des irrigations sur des terrains hors zone d'inondation est limitee par la faiblesse des de-bits d'etiage et que, par ses prelevements en periode d'etiage, elle li-miterait plus encore ces debits compromettant ainsi les autres utilisa-t ions a I ' aval.

On peut des lors se demander si,au lieu d'implanter, hors zone d'inonda-tion, des amenagements hydro-agricoles par irrigation impliquant d'im-portants prelevements (1 m3/sec. pour 1.000 hal, on n'aurait pas avan-tage a developper des polders fluviatiles dans la zone d'inondation,

polders qui utiliseraient les eaux actuellement evaporees en pure perte.

Les reflexions tres sommairement evoquees ci-dessus ont conduit la mis-sion ED/1335 a proposer un tres important programme pour l'etude de la mise en valeur des ressources du fleuve Niger, programme dont Ie detail est expose au rapport sectoriel n° 4 (Plan directeur pour l ' amen ag ernent du Fleuve et Mise en valeur de la zone d'expansion des crues).1l est complete par Ie programme d'experimentation agricole detaille au rapport

sectoriel n? 2 a propos du projet "Centre de Recherche ecologique et de Perfectionnement agropastoral du Sahel".

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~~~_~~~~~_~:~~~_~~!~~~~!~~~_~!_!~~_~~~~~_~~~~~0!g~~~corlstituerlt dCG ressources tres modestes comparees au Fleuve~ Elle0 Gont neanmoins de grande importance en dehors de la zone fluviatile ayant notamment l ' avantage d'etre dispersees sur des zones importantes de la Region.

L'utilisation des cours d'eau saisonniers est deja assez poussee, no-tamment en Haute-Volta. Des barrages installes sur les petits cours d' eau permettent de constituer des mares artificielles, reserves d'eau utilisees en saison seche pour l'abreuvement du betail~

Ces barrages commandent de petits perimetres d'irrigation utilisables en saison seche, au prorata des disponibilites en eau, pour des cultu-res maraichecultu-res ou autcultu-res et en saison des pluies pour 1a riziculture

intensive~

L'indispensable intensification de l'agriculture recommandee plus haut implique l'extension de cette technique partout ou elle est realisable et notamment sur les cours d'eau principaux, la ou des perimetres irri-gables importants sont disponibles.

Avant d'investir dans de telles extensions, i l conviendra toutefois de valoriser methodiquement les perimetres deja irrigables.

Les mares naturelles et artificielles sont l'objet d'une utilisation intense pour l'alimentation humaine et pour l'abreuvement du betail.

Quelques amenagements : surcreusement, etancheisation, surelevation des digues peuvent utilement ameliorer 1I utilisation de cette ressource~

Elles ont toutefois l'inconvenient de propager les maladies parasitaires de l'homme et du betail et pourraient favoriser certaines epidemies~

Partout ou c'est possible, on leur preferera les abreuvoirs alimentes par puisards, puits ou forages.

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Les eaux souterraines

Des exposes detailles presentes a ce sujet par les rapports sectoriels II et IV, on retient que cette ressource est, elle aussi, assez reduite et mal repartie geographiquement. Son exploitation est encore tres im-parfaite.

On distingue l'exploitation des nappes superficielles et celIe des nap-pes profondes. La premiere se fait par puisards villageois peu profonds, a faible debit et a exhaure manuelle, souvent a sec en fin de saison

se-che. Elle est generale dans toute la region soudanienne et au Sahel, aux alent ours des mares. Le debit est faible et l'utilisation limi tee a l'usage domestique de petits groupes de population et a l'abreuvement d'un cheptel reduit. L'utilisation peut parfois etre etendue a l'arro-sage de petits jardins maraichers.

Les nappes profondes, la ou elles existent, constituent une ressource plus importante. Elles sont exploitees par puits ou forages. L'exhaure mecanique devient necessaire des que la profondeur depasse 60 a 70 m.

Cette ressource n'est exploitable que par mise en oeuvre de moyens one-reux pour Ie creusement et l'amenagement des puits et forages. De plus, des que l'exhaure ffiecanique est necessaire, Ie fonctionnement devient onereux, et aleatoire aussi suite aux difficultes d'entretien.

D'irnportants programmes ant

ete

finances par l'aide exterieure. Les re-sultats, en general, en ant

ete

decevants:

On s'est heurte a l'absence ou

a

la pauvrete des ressources hydrogeo-logiqu9s sur des zoneB etendues. Ailleurs, des debite extremement en-courageants ont ete obtenus, allant jusque 100 m3/heure, mais leur

utilisation a souvent donne des resultats peu satisfaisants soit en rai-son de l'avarie des ffiecanismes d'exhaure par manque d'entretien, Bait du fait que, entrainant de grands rassemblements de troupeaux, ils ont provoque, par surpecoration, 1a desertification de l'environnement sur un rayon pouvant depasser 20 km.

L'utilisation des nappes profondes est particulierement importante en zone pastorale ou elle est necessaire pour l'abreuvement du betail. El-Ie ne peut y etre envisagee qu'en coordination avec l'utilisation du paturage naturel. Dans les zones depourvues d'autres points d'eau(mares permanentes au pUisards),le paturage est inutilisable en l'absence de puits profonds mais l'installation de ceux-ci expose

a

la destruction du paturage par exploitation desordonnee.

Une double orientation se degage ainsi pour l'exploitation des ressour-ces hydrogeologiques : d'une part, l'equipement en puits des zones

ri-ches en herbages inexploites par manque d'eau, simple probleme de fi-nancement; d'autre part, l'utilisation coordonnee des puits et des pa-turages pour assurer 1a perennite de ces derniers, probleme particulie-rement complexe ou interviennent des aspects politiques, institutionnels et socio-psychologiques plut6t que techniques.

En outre, des puits a grand debit et a exhaure mecanique presentent les inconvenients deja cites.

Gee considerations conduisent a proposer un programme ideal d'equipement complet de la Region par un quadrillage de puits distants de 20 km envi-ron. Ges puits, partout ou c'est possible, seraient

a

debit moyen et

a

exhaure manuelle ou animale (celle-ci encore a diffuser).

Ce programme devrait s'accompagner de l'instauration d'un systeme de ro-tation dans l'utilisation des puits et paturages.

L'utilisation des eaux profondes

a

l'irrigation nla guere

ete

envisagee

jusqu'ici. La ou le debit des puits excede les besoins des troupeaux et peut etre maintenu sans risque d'epuisement, de petites cultures irri-guees (vivres ou fourrages) seraient possibles. Un examen technico-economique de cette proposition serait opportun.

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1.6.3. RES SOURCES NON RENOUVELABLES