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Représentation et attention Le point de vue des deux Psychologies

Deuxième Partie :

Chapitre 4 Représentation et attention Le point de vue des deux Psychologies

Avant d’étudier en détail le concept central de cet ouvrage, l’attention, il vaut la peine de présenter les deux Psychologies latines dans lesquelles Wolff a choisi de développer le concept en question. La Psychologia empirica (1732) et la Psychologia rationalis (1734) constituent la double matrice dans et grâce à laquelle l’attention pourra nous apparaitre dans toute son importance et sa richesse.

À vrai dire, distinguer empirique et rationnel n’avait en soi rien de révolutionnaire. Leibniz, entre autre, avait déjà amplement utilisé cette dualité et montré que la philosophie, et plus généralement la connaissance, devaient honorer tant l’importance de l'expérience que les ressources originales de la raison249 . C’est dans

l’application à la psychologie de cette distinction que Wolff va manifester son originalité dans la mesure où chacun des ouvrages possède sa perspective propre et tient en quelque sorte par lui-même. Dans la Métaphysique allemande (1720) que nous avons étudiée plus haut, le point de vue empirique sur l’âme (chapitre 3) et le point de vue rationnel sur l’âme (chapitre 5) apparaissaient déjà, mais seulement comme les deux moments d’un unique ouvrage. Par le fait même, la

249 Dès ses premiers écrits, ainsi par exemple, dans l’essai sur le style philosophique de Nizolius (1670) Leibniz

soulignait l’importance de l’expérience non moins que l’incapacité de celle-ci à établir des vérités universelles (Gehrardt Philosophischen Schriften IV, p.161-162). D’autre part, notre raison remonte aux principes qui, dès cette époque, sont identifiés par Leibniz comme étant « les essences des choses qui contiennent la possibilité même des choses » ainsi que Dieu qui « fait non la possibilité des choses mais leur existence ». (Lettre à Magnus Wedderkopf, 1671 in Œuvres de Leibniz, éditées par Lucy Prenant, Aubier Montaigne, Paris 1972).Dans la correspondance avec Arnaud (juillet 1686) et concernant le thème de l’idée, Leibniz affirme que « la marque d’une idée véritable est qu’on en puisse prouver la possibilité, soit a priori en concevant sa cause ou raison, soit a posteriori lorsque l’expérience fait connaitre qu’elle se trouve effectivement dans la nature » (A Arnaud 4-14 juillet 1686 in Œuvres de Leibniz ed . Prenant p.229). Enfin, dans la Monadologie, Leibniz montre très clairement comment notre connaissance relève à la fois de l’expérience et de la raison. Toutefois, seule la raison nous permet d’accéder à l’universel et au nécessaire. « Les hommes agissent comme les bêtes en tant que les consécutions de leurs perceptions ne se font que par le principe de la mémoire ; ressemblant aux médecins empiriques, qui ont une simple pratique sans théorie ; et nous ne sommes qu’empiriques dans les trois quarts de nos actions. Par exemple, quand on s’attend qu’il y aura jour demain, on agit en empirique, parce que cela s’est toujours fait ainsi jusqu’ici. Il n’y a que l’astronome qui le juge par raison. » (Leibniz, la

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complémentarité des points de vue semblait aller de soi. En les séparant nettement, c’est-à-dire en rédigeant deux ouvrages distincts, c’est maintenant l’unité du terme « psychologie » qui peut paraître menacée. Comment une psychologie empirique pourrait-elle se passer des ressources que le recours aux principes rationnels garantit ? Inversement, en quoi une psychologie rationnelle pourrait-elle se constituer indépendamment d’un enracinement dans l’étude expérimentale de l’âme ?

Wolff a, dès le début, perçu la difficulté et c’est pourquoi dans la présentation de l’ouvrage de 1732, il fournit plusieurs indications significatives, à commencer par les premiers mots de cette présentation : « nous publions la première partie de la psychologie, partie que nous avons l’habitude de dénommer empirique250

». On voit donc bien que la perspective de l’unité l’emporte décidément sur celle de la dualité : en clair, il ne s’agit pas de deux psychologies mais plutôt de deux parties d’une seule psychologie. La suite de cette préface indique, en outre, l’originalité de cette étude empirique de la psychologie et, par là-même, justifie cette appellation. Wolff explique : « …car elle traite de l’âme et nous apprend, conduits par l’expérience, les choses (de l’âme) en découvrant des notions à partir de ce que nous observons en nous-mêmes. »

Quelques lignes plus bas, c’est la psychologie rationnelle qui est, à son tour présentée : « dans la psychologie rationnelle, nous expliquons la nature et l’essence de l’âme et de là nous tirons une raison a priori de tout ce que nous observons dans notre âme »251.

La mise au jour des différences entre ces deux parties de la psychologie est extrêmement intéressante car elle permet de les situer l’une par rapport à l’autre et, par-là, d’atteindre une compréhension plus profonde du projet wolffien dans ce domaine.

La philosophie scolastique fournissait à Wolff deux points de vue principaux pour distinguer les deux psychologies et bâtir l’architecture de ses ouvrages : il était possible de les distinguer grâce à leur objet et/ou grâce à leur méthode. Or, si l’on applique ces deux paramètres, on s’aperçoit vite qu’ils ne conviennent pas vraiment,

250 « Psychologiae primam partem in lucem proferimus, quam empiricam appellare suevimus, propterea quod

de anima tradit, quae experientia magistra addiscuntur, eruendo notiones ex iis, quae in nobismetipsis observamus ». Psychologia empirica, praefatio.

251 « Cum in Psychologia rationali naturam mentis humanae ac essentiam explicemus et inde eorum quae in

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ou pas totalement, à la relation qui s’esquisse entre les deux parties de la psychologie, et ce, dès la préface du premier ouvrage.

Il ressort en effet très clairement de cette déclaration liminaire de Wolff que la psychologie empirique procède « expérientia magistra », sous la dictée de l’expérience, pourrait-on dire ; cela semble donc indiquer que l’expérience joue ici le rôle de la méthode ou, à tout le moins, d’une partie de la méthode ; de plus, le recours à l’ « observation »indique l’objet sur lequel porte notre étude : il s’agit de l’âme mais plus précisément « des choses (de l’âme) que nous observons en nous- mêmes ».Une telle présentation de la psychologie empirique, pour incontestable qu’elle paraisse au premier abord, laisse pourtant dans l’ombre des aspects peut-être plus décisifs que ceux qui viennent d’être soulignés. Ceux-ci, en effet, donnent une vision en quelque sorte figée de la psychologie et donc nous amènent à creuser l’écart entre les deux psychologies. Or, sans nier la pertinence de cette dualité de la méthode et de l’objet, il me semble plus judicieux de distinguer les points de départ des deux psychologies ainsi que leur visée. De cette manière, l’intention proprement wolffienne ressortira davantage. Et, de fait, le point de départ de la psychologie empirique est bien ce que nous observons sur et en nous-mêmes, au-delà des mouvements corporels, eux aussi objets d’observation. Il s’agit donc d’une expérience mais d’une expérience originale de par son objet, à savoir nous –même. Qui plus est, ce à quoi nous visons ce n’est pas à un simple enregistrement de ces observations mais à mettre en évidence des « notions » qui ne sont donc pas –ou pas immédiatement- données à observation.

Cette nouvelle façon d’analyser la psychologie est moins simple et, en un sens, moins claire que ce qui précédait. Cette relative obscurité touche d’abord au thème de l’objet. On ne peut pas ne pas remarquer ici une équivalence très problématique entre l’affirmation selon laquelle la psychologie « traite de l’âme »et la seconde selon laquelle elle nous parle des choses (« quae ») que nous « observons en nous- mêmes ». Que ces « choses » aient à voir avec l’âme ne garantit pourtant pas qu’il s’agisse en fait d’une connaissance de l’âme elle-même. Qui plus est, l’enjeu de cette approche empirique se traduit, selon Wolff, par la mise en évidence de « notions ». On suppose alors que observation ne suffira pas à les dégager mais qu’il faudra en appeler à d’autres ressources épistémiques pour atteindre les dites notions. Toutefois de ces ressources, notre texte, ne dit rien.

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Si, maintenant, on regarde la manière dont la psychologie rationnelle est présentée, c’est, là encore, le point de départ et la visée qui me semblent être les outils méthodologiques pertinents plus que la simple référence à son objet et à sa méthode. Certes, l’objet est ici fort clairement indiqué au travers des termes « nature et essence de l’âme » ; de plus, s’il faut « obtenir une raison a priori de ce qui se passe dans l’âme252 » on est en droit de supposer qu’il faudra raisonner et que ce

raisonnement est constitutif de la méthode. Mais, derrière cette présentation très littérale du propos wolffien on soupçonne, pour le moins, une double difficulté ; d’une part, l’ouvrage semble se donner, sans justification, son point de départ, à savoir « la nature et l’essence de l’âme ». Or, il semble plutôt contestable qu’on accède immédiatement à cette nature et à cette essence. D’autre part, s’il faut conquérir cette raison « a priori », Wolff ajoute aussitôt que cette conquête s’effectue à partir de ce que nous observons dans notre âme. Mais alors, l’opposition des deux psychologies –ou des deux parties de la psychologie-ne se laisse plus enfermer dans celle de l’observation et du raisonnement. Ces deux actes épistémiques se rencontrent –doivent se rencontrer- dans les deux parties de la psychologie. En revanche, compte tenu de visées différentes, l’ordre et la portée de ces actes ne sont pas les mêmes ici et là. C’est pourquoi, tout d’abord, la date de parution des ouvrages ne me semble pas insignifiante. Il était en effet conforme à la perspective doctrinale de sa psychologie que Wolff publiât sa Psychologia empirica (1732) avant sa Psychologia rationalis (1734). De fait, le référence à l’observation se retrouve dans les présentations des deux ouvrages mais dans l’un, l’observation constitue le principe de notre connaissance253 alors que, dans l’autre, il s’agit de montrer en quoi la définition même de l’âme comme force représentative de l’univers rend compte, « rend raison a priori » de ce que nous observons. On peut alors se représenter le rapport des deux ouvrages au travers de deux mouvements opposés de montée et de redescente – on monte dans la psychologie empirique de ce l’on observe vers les notions accessibles à notre intellect et qui rendent raison de ces observations- alors que la psychologie rationnelle « redescend », c’est-à-dire montre dans les notions et

252 Psychologia empirica Praefatio, p.6 253

« Observatio est experientia quae versatur circa facte naturae sine nostra opera contingentia » Psychologia

empirica §456.

« Experientia est cognitio eorum quae sola attentione ad perceptiones nostras patent, atque singularium »

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même dans tout le domaine de l’expérience la fécondité de la « force représentative de l’univers », c’est-à-dire la fécondité de la définition de l’âme.

Cette interprétation qui met l’accent sur l’unité du propos wolffien par-delà la dualité des ouvrages a l’avantage de retrouver, sans forcer les textes, une expression que Wolff affectionnait et dont il se sert lorsqu’à la fin de la première partie de la Psychologie empirique il présente la manière dont il comprend la nature et le rôle de la raison. « La raison est pure si dans notre raisonnement nous n’admettons que des définitions et des propositions connues a priori. »254 Dans le cas contraire, lorsque la raison n’est pas pure, l’expérience intervient et collabore à la connaissance. Wolff parle à propos de ce dernier cas de « connubium » (mariage) entre la raison et l’expérience255

. Or, depuis le début de notre présentation, nous croyions en effet devoir distinguer et même séparer observation et raisonnement. Mais, précisément, Wolff tout en soulignant l’apport indispensable et original de la raison ne pense pas que, dans le domaine psychologique, celle-ci puisse se passer de l’expérience. Telle est la raison pour laquelle aussi bien la psychologie empirique que la psychologie rationnelle inaugurent leur développement en faisant référence au même fait : nous sommes conscients de nous-même et d’autres choses256.D’ailleurs, le propre de la

raison est non pas de saisir des vérités mais de percevoir le lien des vérités universelles257. L’observation particulièrement mise en avant dans la Psychologie empirique pourra donc mener à des vérités sans que celles-ci mettent en danger la perspective expérimentale de l’ouvrage. Simplement, les vérités découvertes pourront encore être connectées avec d’autres et ce lien fournira un surcroit d’intelligibilité. Mais la perspective du « connubium » ne concerne pas que le point de départ des psychologies. Cette science de l’âme illustre un régime de la raison que le vocabulaire de Wolff qualifie de « non pur ». En effet, à la différence de l’arithmétique, la géométrie et l’algèbre sont des sciences dans lesquelles, selon Wolff, le raisonnement déploie sa puissance sans rien devoir à l’expérience. Ici, en

254 « Ratio pura est, si in ratiocinando non admittimus nisi definitiones ac propositiones a priori cognitas. »

Psychologia empirica §495

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« Concursus rationis et experientiae in cognoscendo Connubium rationis et experientiae dici solet. »Psychologia empirica §497

256

« Nos esse nostri rerumque aliarum extra nos constituarum conscios quovis momento experimur. »

Psychologia empirica § 11. « Quae simul percepta anima a se invicem distinguit, eorum sibi conscia est… » Psychologia rationalis § 10. La psychologie rationnelle introduit, dès le début, une perspective de

« distinction »qu’on ne retrouve pas dans le texte de la psychologie empirique. En revanche, le fait de départ est le même : l’expérience de notre conscience. La différence entre les deux parties de la psychologie apparait lorsqu’il s’agit de préciser la visée qui commande l’analyse de ce fait.

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revanche, dans le cas de l’âme, raison et expérience apportent chacune leur contribution à une œuvre commune. Toutefois, Wolff ne se contente pas d’indiquer qu’aura lieu une addition des forces de l’une et de l’autre faculté. Chacune des deux est en quelque sorte modifiée par cette collaboration : la raison, nourrie par l’expérience, est dite, nous l’avons vu, « non pure » et, inversement, l’observation va déboucher sur des vérités valables au-delà du cas singulier. Au total, ce sera donc une raison toute pénétrée d’observations qui sera, en fait, l’artisan de la psychologie empirique. Corrélativement, si Wolff fait confiance à la raison pour développer ses syllogismes et, par-là, honorer la définition classique de la science, la psychologie rationnelle ne se présentera pas comme étrangère à la richesse de l'expérience. Elle proposera, tout au contraire, une relecture de celle-ci à partir d’un principe original, la « force représentative de l’univers », principe que la psychologie empirique ne connait pas en tant que tel mais qui, une fois mis en lumière, permettra de mieux comprendre ce que la psychologie empirique affirmait selon sa propre perspective. Les Prolegomena de la Psychologia empirica indiquent avec une grande précision ce qu’il faut attendre de cet ouvrage et comment il s’insère dans l’œuvre philosophique de Christian Wolff. La comparaison avec ceux de la psychologie rationnelle est, en outre, du plus haut intérêt pour qui veut comprendre clairement la contribution que chacun des deux ouvrages apporte à la constitution de la psychologie telle que Wolff la conçoit.

En prenant une vision d’ensemble de l’ouvrage il est possible d’affirmer que la Psychologie empirique réalise trois objectifs : elle décrit les actes dont nous avons conscience ; au travers de ces actes, elle fait connaitre notre âme ; enfin, elle apporte un éclairage sur les différentes parties de la philosophie.

Regardons de plus près comment ce programme doit être réalisé. Après avoir défini, dans le premier paragraphe, la psychologie empirique comme « la science qui, par l’expérience, établit les principes à partir desquels on rend raison des choses qui se produisent dans l’âme humaine »258

, Wolff explicite la méthode et les enjeux de son futur travail : « Puisque dans la Psychologie empirique sont établies par l’expérience les choses qui se rapportent à l’âme humaine, ces choses nous les expérimentons,

258 « Psychologia empirica est scientia stabiliendi principia per experientiam, unde ratio redditur eorum, quae in

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c’est-à-dire que nous les connaissons en étant attentifs à nos perceptions… »259

On remarquera immédiatement que la qualification d’empirique n’empêche pas observation psychologique d’établir des principes. Ces principes sont lus dans nos perceptions à la condition que nous y soyons attentifs.260On observe alors que tout s’appuie sur les perceptions car ce sont elles qui nourrissent notre expérience et c’est à elles qu’il convient d’être attentif si l’on veut atteindre les principes. De ce point de vue, l’expérience que nous avons grâce à notre conscience est bien ce qui caractérise la psychologie empirique. Inversement, la Psychologie rationnelle se définit comme : « la science des choses possibles par l’âme humaine ».261

Ici apparait un terme de grande importance auquel nous avait habitué le Discours préliminaire de la Logique : la philosophie est la science du possible262. Il est alors très significatif que le point de vue du « possible » comme constitutif de la science ne soit repris que pour caractériser la Psychologie rationnelle. Cela ne signifie pourtant pas que Wolff ait diminué l’importance de la Psychologie empirique ; en effet, c’est bien elle, d’après les déclarations explicites de Wolff qui fournit ses principes à la Psychologie rationnelle263. Qu’ajoute, dès lors, la référence au possible ?

La réponse se laisse lire assez aisément dans les textes de Wolff : pour envisager le possible il convient de définir et de comparer ce que l’expérience apporte avec les exigences de la définition. En d’autres termes, si la psychologie (empirique) commence dans l’observation, elle se poursuit dans la recherche des raisons des faits que notre conscience a tout d’abord constatés. Le « possible » ajoute aux faits relevés par la conscience une dimension rationnelle en ce sens que manifester la possibilité d’une perception, d’une essence ou d’une proposition c’est montrer la non- contradiction de ce que l’on pense ou de ce que l’on dit et, de cette manière, la raison elle-même se reconnait dans le respect de cette exigence. C’est aussi pourquoi revient si souvent sous la plume de Wolff cette formule de « rendre

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« Quoniam in Psychologia empirica per experientiam stabiliuntur ea quae de anima humana traduntur (§1) ; ea autem experimur quae ad perceptiones nostras attenti cognoscimus… » Psychologia empirica, Prolegomena, §2.

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Au paragraphe 434 de la Psychologia empirica Wolff explicitera la nature de la connaissance en précisant la distinction entre connaissance a priori et connaissance a posteriori : « quod experiundo addiscimus, a posteriori cognoscere dicimur : quod vero ratiocinando nobis innotescit, a priori cognoscere dicimur. Mixta est cognitio, quae partim a posteriori, partim a priori acquiritur. » Psychologia empirica § 434

261 « Psychologia rationalis est scientia eorum quae per animam humanam possibilia sunt » Psychologia

rationalis, prolegomena §1.

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« Philosophia est scientia possibilium, quatenus esse possunt ». Discursus praeliminaris de Philosophia in genere caput 1 § 29

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raison ». Il s’agit bien, en effet, et grâce au raisonnement, de montrer comment ce qui se produit dans l’âme est en accord avec la définition et, de cette manière, est rendu possible par elle. Wolff montrera également comment ce qui se produit dans l’âme obéit à des lois. Par-là même, il illustre la prégnance d’un autre principe que celui de non-contradiction à savoir celui de raison suffisante. En dépit de la dualité des écritures, on saisit donc une nouvelle fois qu’il n’existe qu’une seule psychologie