• Aucun résultat trouvé

4-1-1 Le repérage de quatre thèmes et des indicateurs dominants, première étape

De là, j’ai dégagé des thèmes ou dimensions en adoptant la pratique de la logique de l’inférence développée dans la présentation du protocole de recherche. A la lecture en balayage puis de façon approfondie de cet ensemble d’entretiens, quatre grands thèmes sont apparus. Le choix de ces thèmes a été fortement influencé par les questions de recherche que j’ai posées de façon ouverte. Ils ont émergé au fil de la lecture des entretiens et rassemblent un certain nombre de points, sujets de réflexion, suscités par moi-même et complétés parfois par les interviewés eux-mêmes. Ils portent un numéro mis entre parenthèses et leur intitulé est en gras. Ils sont accompagnés de leurs indicateurs, permettant d’appréhender les dimensions retenues et sont marqués en italiques. L’analyse établira les relations que les thèmes et les indicateurs entretiennent avec mon objet et le concept d’offre de présence. (Grawitz, 1993, pp. 310 - 312). Elle autorisera une quantification des résultats.

a) Le premier thème (1) pose le contexte et le cadre d’intervention de chaque formateur au sens de ce qui circonscrit et entoure une action. Ce qui lui donne l’occasion de préciser son statut, de vacataire ou de formateur permanent, les études qu’il a menées, les publics à qui il s’adresse, étudiants ou professionnels, le type d’intervention, de mission qu’il est amené à assurer et dans quel contexte sans oublier l’environnement

(lieu, espace.) La façon dont chaque formateur se place dans le cadre augure de son positionnement à venir.

b) Le deuxième thème (2) insiste sur les éléments biographiques personnels et professionnels et sur la connaissance de soi pouvant influer sur leur façon de communiquer : le rôle des rencontres, des expériences personnelles et professionnelles et de préciser leurs valeurs, leurs convictions, leurs motivations

représentatives de leur engagement, l’ensemble de tous ces items aidant à la prise de conscience de leur(s) parcours.

c) Le troisième thème (3) rend compte de la diversité des pratiques de communication propres à chaque formateur : l’oral, l’écrit, les gestes, le mouvement du corps, la proximité physique, les regards et différentes formes d’écoute, l’usage des exemples, la sollicitation de l’expérience et des questionnements des formés, la prise en compte de chacun et du groupe, les rituels récurrents, l’utilisation de supports techniques et /ou de savoirs.

d) Enfin le quatrième et dernier thème (4) synthétise la posture et le positionnement deformateur développés par chacun, sa pédagogie telle qu’il en parle: les compétences nécessaires pour exercer cette profession, les

LQWHQWLRQV GH FKDFXQ OD IDoRQ GH JpUHU OH IDFWHXU WHPSV OHV LPSUpYXV QRWLRQ GH NDwURV OHV pPRWLRQV OHV

QRWLRQVGHGLVWDQFHHWGHSUR[LPLWpSHQGDQWOHVDFWLRQVGHIRUPDWLRQ

3RXU DOOpJHU OD OHFWXUH GH FH WUDYDLO G¶DQDO\VH HW GH GpSRXLOOHPHQW GHV UpVXOWDWV SXLV GH O¶LQWHUSUpWDWLRQ M¶DL SUpIpUpQHSUHQGUHTX¶XQH[HPSOHFRPSOHWFHOXLGHO¶HQWUHWLHQPHQpDYHF<YHVIRUPDWHXUTXLIDLWSDUWLHGH O¶pFKDQWLOORQ VWDELOLVp ,O D VHUYL j PHQHU GH IDoRQ SOXV DSSURIRQGLH OD GHX[LqPH YDJXH G¶HQWUHWLHQV VHPL GLUHFWLIVVHSWDXWRWDO

/DIDoRQGHWUDYDLOOHUOHVGRQQpHVDpWpODPrPHSRXUOHVGL[VHSWHQWUHWLHQVOHVGL[HQWUHWLHQVH[SORUDWRLUHV FRPSULV/¶REMHFWLIHWO¶DSSRUWVSpFLILTXHDWWHQGXVGHFHVGHUQLHUVRQWpWpGHP¶DLGHUjpODERUHUHWSUpFLVHU PRQREMHWGHUHFKHUFKHHQDSSURFKDQWOHVHQVJOREDOTXHOHVIRUPDWHXUVGLVHQWGRQQHUjOHXUWUDYDLOHWjOHXUV SUDWLTXHV GH FRPPXQLFDWLRQ 4XDQW DX WUDYDLO G¶RUJDQLVDWLRQ GHV GRQQpHV HW GH V\QWKqVH SRXU OHV GL[VHSW HQWUHWLHQVVHPLGLUHFWLIVLODSSDUDvWVRXVIRUPHGHWDEOHDX7DEOHDXQXPpURGDQVOHVDQQH[HV,

D 'HX[ FURTXLV SRXU YLVXDOLVHU OD IDoRQ GRQW VRQW DSSDUXV OHV WKqPHV HW OHXU LPEULFDWLRQ j SDUWLU GHV GLVFRXUV

3UpVHQWDWLRQGXFURTXLVQXPpURXQ

3RXUIDFLOLWHUODFRPSUpKHQVLRQGHFHWWHGpPDUFKHG¶H[SORLWDWLRQGHVGRQQpHVM¶DLUpDOLVpFHVGHX[FURTXLV/H SUHPLHUH[SRVHODIDoRQGRQWOHVWKqPHVRQWpWpUHSpUpVjSDUWLUGHVGLVFRXUVGHVIRUPDWHXUV

$ O¶LPDJH G¶XQ FDLOORX TXH O¶RQ MHWWH GDQV O¶HDX HW TXL GHVVLQH GHV FHUFOHV FRQFHQWULTXHV FKDTXH FHUFOH UHSUpVHQWHLFLXQWKqPHDXSOXVSUqVGXVXMHWVHWURXYHQWOHVpOpPHQWVELRJUDSKLTXHVTXLOHFRQVWLWXHQWWKqPH QXPpUR GHX[ pYRTXpV SDU OH IRUPDWHXU HW GRQW LOGLW TX¶LOV RQW LQIOXHQFp SHX RX SURXVHVSUDWLTXHV GH FRPPXQLFDWLRQ WKqPH QXPpUR WURLVHWDX GHOj O¶HQVHPEOH GH VD SRVWXUH HW GHVRQ

VXMHW

6XMHW

positionnement de formateur (thème numéro quatre). Son activité, il en parle comme se déroulant dans un cadre, un contexte (thème numéro un) qui, à la fois préexistent à l’intervention et qui la conditionnent en partie, dans le cours de l’action. Cela n’est pas sans faire penser à « une théorie contextualisée de l’agir » (Libois, 2007, p. 55). Le sujet se trouve influencé doublement par le contexte venant de l’extérieur de l’environnement et par la façon dont le sujet formateur ressent les choses in situ sur le lieu de l’intervention, une fois qu’il se retrouve en présence des formés. Ce sont des paramètres que chaque formateur a relevés comme importants et dont il dit tenir compte lorsqu’il entre en relation avec l’auditoire puis lorsque se déroule son intervention. C’est cette interaction produisant une infinité de combinaisons qui a retenu mon attention et la façon dont ces dernières participent à la construction d’ « une matrice de l’agir » professionnel de formateur (Jorro, 2006, p. 9).

L’ordre d’apparition des thèmes et des principaux indicateurs n’a pas ici de valeur hiérarchique mais a correspondu aux domaines que j’avais souhaités qu’ils abordent et qui apparaissent au fil de leur discours. Je n’ai fait que donner des orientations de façon souple au début de l’entretien. C’était à eux de développer ce qui compte prioritairement dans leur activité de formateur. Aucune relance particulière de ma part n’a été nécessaire. Les différents cercles servent d’enveloppement constituant le sujet, chaque cercle étant relié aux autres donnant à voir comme un portrait du formateur.

Le second croquis, quant à lui, reprend les quatre thèmes du premier croquis en leur adjoignant d’autres éléments toujours issus de leur discours et qui fournissent des indicateurs en nombre, lorsqu’ils les développent, sur la manière dont ils sont devenus des « sujets professionnels » (Jorro, 1998, p. 127) exerçant dans le champ de la formation en Travail social. Par indicateurs j’entends des indications, des précisions, des moyens, capables d’aider le chercheur à repérer ce que les interviewés disent importants à souligner dans leur(s) parcours et pratique(s)de formateur(s. Ils sont supposés avoir des relations entre eux, se croiser, et influer sur le processus de l’offre de présence telle que je l’ai définie à la fin du protocole de recherche (cf. chapitre 3) .C’est l’hypothèse que j’ai formulée au départ et que l’analyse devra ou non confirmer, ou du moins partiellement. Sur le croquis le sujet formateur est situé au milieu et reçoit les influences des différents thèmes et indicateurs de façon plus ou moins prononcée, reflétant ce qu’il a pu en dire lors de l’entretien.

Présentation du croquis numéro deux :