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Chapitre 4. Les nimapan ou les courroies de portage

4. Reformulations et symbolismes actuels des courroies de portage

Aujourd’hui, les nimapan ne sont plus utilisés par les chasseurs, mais leur symbolique est réinterprétée de plus en plus, dans des contextes cérémoniels comme celui de la cérémonie des premiers pas.

La courroie de portage « ordinaire » (miutiapi), elle, est encore utilisée en de rares occasions en territoire, principalement dans les situations où les véhicules motorisés ne peuvent se rendre :

« Le collier de portage on va l’utiliser pour sortir l’animal, tout dépendant du relief. Si on tue un orignal à deux pieds du chemin, dans un bûcher, on va utiliser les VTT [véhicule tout

terrain], on va se faciliter la vie, on peut aujourd’hui en 2015. Mais s’il est à 2km dans une

montagne, où est-ce qu’il va falloir qu’on coupe des arbres pour se rendre en VTT, ben là au lieu de tout briser la faune pis la flore, on va utiliser le collier de portage. Au lieu d’amener l’animal en une seule pièce, on va le porter en 5-6 morceaux (Jeune adulte 7,

novembre 2015).

La courroie demeure, dans les discours, un outil important à avoir avec soi lorsque l’on part en forêt, au même titre que son couteau croche ou sa hache.

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« D’habitude, quand t’es en forêt, tu en as un personnel, à toi. C’est quelque chose que tu traînes toujours avec toi, même si tu ne l’utilises pas. Ça pis une hache, c’est les deux principales choses, avec ça t’es capable d’aller loin (rires) » (Homme 13, août 2014).

La courroie de portage est donc intrinsèquement reliée à la pratique du territoire. Elle est toutefois devenue un symbole qui est réinvesti au nom de la tradition et qui a été adapté au contexte communautaire.

Voyons d’abord comme les nimapan sont symboliquement réappropriés au sein de pratiques cérémonielles ou initiatiques, puis comment les miuitiapi sont réinvestis dans les compétitions et les festivités communautaires.

Réinterprétation symbolique des nimapan : la cérémonie des premiers pas

A Mashteuiatsh, nous allons voir que la symbolique des nimapan est en partie réactualisée lors de la cérémonie des premiers pas. Dans le discours des Ilnuatsh, il s’agit toutefois des miutiapi et non des nimapan qui sont utilisés lors de cette cérémonie.

Peu après qu’un enfant ait appris à marcher, une cérémonie est organisée pour souligner le changement entre la période où il reste à l’intérieur de l’habitation familiale et celle qui va lui permettre de passer du temps à l’extérieur (Homme 2, juillet 2014). Avant cette cérémonie, les enfants sont portés dans les bras pour passer le seuil de la porte ou pour aller à l’extérieur. Ce n’est qu’après la cérémonie qu’ils fouleront le sol de la terre et feront leurs premiers pas (Roué 2007). Comme le fait remarquer l’anthropologue Laurent Jérôme pour les Atikamekw Nehirowisiwok, la cérémonie des premiers pas, tout comme d’autres rites de la première fois, ne semblent pas « avoir retenu l’attention des ethnographes, qu’ils soient missionnaires ou anthropologues, dans leurs descriptions de pratiques rituelles chez les Algonquiens » (2008a :45).

Notons chez les Eeyou (Cris), les descriptions détaillées de la cérémonie des premiers pas (appelée en anglais Walking out ceremony) réalisées par Adrian Tanner (1979) chez les Mistassini ou par Marie Roué (2007) chez les Eeyou de Chisasibi. Marie Roué note que cette cérémonie se nomme

wiyiwiihtihaausuunaanuu chez les Eeyou de la Baie James, ce qui veut dire « ils l’emmènent

dehors » (Roué 2007 :170). C’est alors l’idée du passage d’un espace de vie à un autre qui prévaut. En français, la traduction s’éloigne du sens premier de l’expression eeyou mais « a le mérite de

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dire avec une certaine économie de moyens l’essentiel de ce qu’est le rituel de cette marche vers le monde du dehors, une cérémonie, et les premiers pas d’un enfant » (ibid.).

Les références portant sur les rituels d’initiation chez les Innuatsh ne sont pas nombreuses, voire inexistantes lorsqu’il s’agit des premières sorties de l’enfant à l’extérieur de l’habitation familiale (Jérôme 2008a). Allan Burgesse évoque la sortie de l’enfant au Lac-Saint-Jean, dans les années 1940, et la met en relation avec les saisons :

« Tommie Moar, résident de Pointe Bleue, mais né à Nemeska, décrit une coutume selon laquelle un enfant n’est pas autorisé à faire ses premiers pas à l'extérieur jusqu'à ce que la neige ait recouvert le sol. Un enfant qui commence à trottiner pendant les mois d'été est strictement limité à la tente ou au camp jusqu’à ce que l'hiver arrive. Le non-respect de cette coutume, selon Moar, apporterait la malchance sur l'enfant dans son autre vie » (Burgesse 1944 : 12).

Tommie Moar était également d’origine eeyou (crie) et Burgesse finit d’ailleurs son paragraphe en écrivant: « Toutefois, cette coutume semble ne pas être connue au lac Saint-Jean ». La seule mention publiée des premiers pas au lac Saint-Jean infère donc une origine eeyou.

A Mashteuiatsh, il n’existe pas de consensus sur l’origine de la cérémonie des premiers pas. Certains Ilnuatsh disent que la cérémonie a été adaptée à des pratiques eeyou, d’autres affirment en avoir toujours entendu parler dans leurs familles, d’autres encore affirment que oui, ils « sortaient les enfants » mais qu’il n’y avait pas nécessairement de cérémonie telle que pratiquées aujourd’hui.

Quelle que soit l’origine de cette cérémonie, elle est aujourd’hui de plus en plus pratiquée à Mashteuiatsh, et ce avec beaucoup d’engouement, au sein des familles ou lors des rassemblements communautaires, dans la communauté ou en forêt.

Une des personnalités qui a participé à réactualiser la symbolique du nimapan est Gordon Moar, qui m’avait précédemment confié que ses interprétations des couleurs du nimapan étaient inspirées de Speck. Gordon Moar réutilise en effet l’interprétation des couleurs du nimapan et les associe aux couleurs des rubans installés sur un sapin pour cette cérémonie. En parlant du nimapan, il explique :

« On l’utilise à différents âges. Pour le petit qui va venir faire sa première cérémonie et on le fait pour l’adolescent pour ses premières chasses. On va l’utiliser pour la cérémonie des premiers pas. Ça c’est le début de l’enfance, on va dire qu’à ce moment-là l’enfant s’en

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vient dans un nouveau monde, il est accepté par la communauté, là il fait sa première sortie. Puis à ce moment-là, la communauté va le recevoir comme un grand chasseur parce qu’il va chercher un gibier sous l’arbre qu’on a décoré, avec différentes couleurs. Les couleurs qu’on aime bien utiliser aujourd’hui, je ne sais pas si ça s’utilisait autrefois, mais c’étaient les couleurs qui représentent le monde, les quatre directions, tout ça là. Le rouge, le noir, le blanc, le jaune oui. On voit ici le jaune, le rouge, jaune, rouge ou le vert qui est une manière à représenter le petit gibier53».

Dans ses explications des couleurs utilisées pour la cérémonie des premiers pas, Gordon mélange des couleurs symboles de la spiritualité pan-amérindienne (telles que les quatre directions : noir, rouge, jaune, blanc) et les couleurs décrites par Speck, chacune associée au gros ou au petit gibier. A travers des personnes comme Gordon Moar, intéressées à revitaliser certaines pratiques en voie d’être oubliées, les significations symboliques des nimapan sont peu à peu réintroduites dans les pratiques locales, et cela même si elles sont utilisées en concomitance avec d’autres symboliques pan-amérindiennes.

A partir de l’observation de deux cérémonies réalisées lors de rassemblements communautaires (printemps 2014 et 2015) et de la littérature existante, revenons sur le déroulement de cette cérémonie. Je n’ai pas pris de photos lors de ces cérémonies. Celles qui illustrent nos propos sont tirées du film « Kapatatau : prenons le portage »54.

53 Symboles de la spiritualité pan-amérindienne, les quatre couleurs, le jaune, rouge, noir et blanc, sont celles que l’on retrouve, par exemple, sur la « roue de la médecine » qui symbolise l’interdépendance de toute vie : les quatre saisons, les quatre directions, les quatre peuples (noirs, rouges, jaunes et blancs), les quatre composantes d’une personne (le physique, le mental, l’émotionnel et le spirituel); les quatre royaumes (animal, minéral, végétal et humain) (Ann N. Dapice 2006 : 06).

54 Film réalisé par Patrimoine, culture et territoire, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, [Mashteuiatsh], 2014, 15

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La préparation des enfants et de la tente cérémonielle

Les jeunes enfants qui commencent à marcher, à l’âge d’un an/un an et demi, sont habillés de façon qu’on appelle aujourd’hui « traditionnelle », c’est à dire qui renvoie à la période du début du 20ème

siècle. Le plus souvent, ils portent des mocassins, des vêtements en peau tannée, en canevas de toile ou en tissu carotté. Le canevas et le tissu carotté, qui

datent de l’époque des postes de traite, sont aujourd’hui considérés comme l’archétype des vêtements traditionnels ilnus. Les petites filles portent parfois le bonnet traditionnel des femmes fait de coton et de laine (Back 2006). En forme d’ogive, il est de couleur rouge et noire (ou bleue). On retrouve sur ces bonnets le motif décrit par Speck (1915) comme étant « à double courbe », distinctif de la Nation Innu, mais également utilisé chez plusieurs Nations d’origine algonquienne. Comme dans beaucoup de communautés innuatsh, le bonnet est aujourd’hui porté à Mashteuiatsh lors des festivités communautaires.

Les enfants portent également des attributs genrés. Les petites filles portent une hache en bois pour rappeler que la femme a, entre autres, pour rôle de ravitailler le campement en bois. Les petits garçons portent un petit fusil en bois pour rappeler leur rôle de chasseur.

Les vêtements sont confectionnés par les femmes de la famille et les attributs (fusil pour les garçons et hache pour les filles) sont sculptés par les hommes.

Devant la tente « cérémonielle », est installé un chemin circulaire de « sapinage » (branches de sapin déposées au sol) qui part de l’entrée de la tente et finit au même endroit.

A mi-chemin et en face de l’entrée de la tente est installé un petit sapin, décoré par les rubans de couleur décrits plus haut par Gordon Moar.

Figure 31. Bonnet innu. Collection du Musée amérindien de

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Le déroulement de la cérémonie

Les enfants sont entourés des adultes et des aînés de sa famille, qui restent sous la tente pendant qu’ils réalisent la cérémonie. Celle-ci commence lorsque l’enfant, garçon ou fille, sort de la tente. Il est guidé par un ou plusieurs parents le long du chemin de « sapinage ».

A mi-parcours du chemin, l’enfant est amené à imiter les activités des adultes. Par exemple, avec son fusil miniature en bois, on fait mimer au petit garçon la chasse d’une outarde. Une fois que le petit chasseur a tiré sur l’outarde, la tête de celle-ci, par un judicieux stratagème, tombe (sur la photo,).

On attache l’outarde à une corde tressée au bout de laquelle il y a des rubans de plusieurs couleurs. Cette corde symbolise la courroie de portage. La corde est transmise au petit chasseur qui tire l’outarde jusqu’à la tente le long de la deuxième moitié du chemin symbolisé par le sapin. Dans la description qu’Adrian Tanner donne du cheminement du petit garçon chez les Cris de Mistassini, il observe que « l’enfant doit alors faire le tour de l’arbre dans le sens des aiguilles d’une montre, tout en traînant derrière lui ou en portant dans un niimuutaan (sac de chasse décoré) miniature ce qui a été rassemblé » (Tanner 1979 : 91).

Figure 32. La tête de l’outarde est tenue à une corde par un adulte qui tire dessus pour la faire tomber. Photo tirée du film « Kapatatau : prenons le portage »

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La petite fille suit le même chemin mais elle tient une hache pour couper symboliquement le sapin. Elle porte sur son dos du petit bois de chauffage et/ou du sapinage.

Les enfants rentrent ensuite sous la tente. Le garçon ramène son gibier et la fille met un morceau de sapin à terre et le bois est brûlé dans le feu. Ils sont accueillis par les aînés qui leur souhaitent la bienvenue et les félicitent. Dans un sac de chasse, porté ou non par l’enfant, est conservée une bannique55 (sucrée ou non) que la mère ou une femme de la famille a préparée. La bannique est

coupée en petits morceaux, que l’enfant distribue aux aînés. Lorsqu’il a fini, il sort de la tente et il va offrir de la bannique aux invités qui sont à l’extérieur.

55 Pain innu réalisé avec de la farine sans levain. Figure 33. Le petit chasseur tire l’outarde

jusqu’à la tente. Photo tirée du film « Kapatatau : prenons le portage »

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La cérémonie se finit par un makusham, festin durant lequel le gibier est partagé entre les personnes présentes.

Les nimapan et l’initiation à la chasse et au portage

Parmi les autres rites de la première fois durant lesquels la courroie de portage peut être aujourd’hui utilisée, il existe les initiations aux premières chasses. Celles-ci concernent les individus en âge de réaliser leur première chasse au gros gibier, tel que l’orignal ou le caribou, ce qui peut varier en fonction des individus et des familles (entre 11 et 15 ans). Avant le gros gibier, les jeunes sont initiés à la chasse à travers la trappe du petit gibier (lièvre, martre etc.).

Selon les descriptions de Frank Speck, parmi les

nimapan conservés au NMAI, celui qui a appartenu à

Uanish Raphaël aurait été confectionné spécifiquement pour sa première chasse au caribou.

Selon Tommy Raphaël, nous avions vu qu’en 1920, lorsque Speck a obtenu le nimapan, Uanish Raphaël devait avoir 12 ou 13 ans. Le nimapan a forcément été confectionné plus tôt puisqu’il aurait été utilisé pour la

Figure 34. Le petit chasseur partage la bannique aux membres de sa famille. Photo tirée du film « Kapatatau : prenons le portage »

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première chasse de Uanish. Selon ces calculs, Uanish devait avoir au maximum entre 10 et 12 ans pour sa première chasse au caribou.

Actuellement, telle qu’elle m’a été décrite, l’utilisation des courroies lors de ces évènements initiatiques n’est pas nécessairement ritualisée, telle qu’elle peut l’être pour la cérémonie des premiers pas. Offrir une courroie de portage à un jeune chasseur a toutefois pour but de marquer et de laisser une trace de ce passage à une période où l’individu apprend à devenir autonome, à « devenir un homme ».

De plus, alors que la cérémonie des premiers pas peut aujourd’hui se faire de façon collective, notamment lors des rassemblements communautaires, celle de la première chasse n’est célébrée qu’au sein de la famille, souvent sur le territoire familial.

Puisque les courroies de portage ne sont plus autant utilisées qu’avant, la première chasse n’est pas nécessairement marquée par l’introduction d’une courroie spécifique. Un jeune chasseur, m’a raconté avec humour ce qu’avait impliqué sa première chasse :

« Quand j’ai chassé mon premier orignal je pensais que j’allais avoir le filet mignon. C’est pas ça que j’ai eu. J’ai eu une assiette de tripes, de langue, de mufle. Je l’ai mangé… mais j’ai mis en masse de la moutarde (rires). Ouais, je le fais parce qu’il faut respecter l’animal mais c’est de savoir aussi pourquoi on fait ça. Le mufle c’est caoutchouteux mais la langue c’est bon. Les tripes, c’est comme des saucisses carbonisées, c’est mangeable. Pis le fait de savoir pourquoi tu le manges, c’est encore ben plus bon » (Jeune Adulte 7, octobre 2015).

Sa première chasse a été marquée par « l’assiette du chasseur » et par l’apprentissage du respect de l’animal qui est ici passé par une expérience plutôt caoutchouteuse. La première chasse d’un jeune est marquée de façon différente selon les familles, et certaines d’entre elles ne la célèbrent pas. Pour d’autres, cela peut prendre diverses formes :

« Nous, on prend un fusil, on fait tirer l’enfant dans les airs, pour qu’il entende son premier coup, pour que demain il tire son premier gibier » (Homme 2, juillet 2014).

Les courroies sont également réalisées pour initier les jeunes au portage avec de très petites charges. On leur confectionne de petites courroies et il en est de même, par exemple, pour les rames de canot ou les petites haches.

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« Pour les enfants, Papa leur en faisait des petits mais souvent on les gardait pas toutes. Des fois il en faisait avec juste une bande d’écorce pis une lanière de cuir. C’était pour leur attacher une petite charge sur le dos, surtout quand on allait à l’écorce ou à la racine, ils avaient leurs petits rouleaux d’écorces sur le dos. C’était pas super pesant fait que le collier n’avait pas besoin d’être ‘tuché’ [sophistiqué] » (Homme 9, août 2015).

L’utilisation des courroies semble toujours avoir été encouragée dans l’éducation des enfants pour leur apprendre les techniques de portage et à faire preuve de maîtrise de soi dans un environnement qui peut s’avérer très dur. Selon les témoignages des Jésuites, les enfants étaient très tôt encouragés à rivaliser dans des exploits de force et d’endurance :

« Ces pauvres petits ont leur pacquet, ou leur traisne pour s’accoutusmer de bonne heure à la fatigue, et tasche-on de leur donner de l’émulation à qui portera ou traisnera dauavantage (Jésuite 1972 t.1, 1634 : 67).

Aujourd’hui, on peut observer lors de concours de portage organisés dans la communauté, des exploits d’endurance et de force réalisés, cette fois-ci, par les adultes.

Réactualisation des courroies ordinaires (miutiapi) lors des concours de

portage

Hormis les rares occasions où les courroies de portage (miutiapi) sont encore utilisées en forêt ou dans le cadre des cérémonies, leur fonction a été transposée dans les concours de portages (uiushinanuatsh) qui se déroulent dans la communauté au mois de juillet de chaque année. Je vais présenter ces concours pour analyser, en dernier lieu, ce qu’ils apportent dans la communauté. Les concours de portage font partie de la mémoire locale. On en trouve mention dès les années 1930 (Archives du MAM). En 1931, des courses de canot et de portage sont organisées durant une « fête » accompagnée de danses et de chants. Les courses seront « institutionnalisées » dans les années 1970 avec les « Fêtes Indiennes » puis les « Fêtes Amérindiennes ». Elles continueront jusque dans les années 1990. Ces fêtes pouvaient durer entre une semaine et dix jours. Elles ouvraient avec une messe en plein air et continuaient avec toutes sortes d’activités et de compétitions (carabine, pigeon d’argile, canot, portage), de repas, de danses et de spectacles.

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Aujourd’hui, les concours de portage ont lieu lors du ‘Grand Rassemblement’ de Mashteuiatsh qui se déroule, depuis 2006, la deuxième fin de semaine du mois de juillet. Lors de ce Grand Rassemblement, ont lieu le Pow-Wow (célébration festive de danse et de chants au tambour), des concerts, un feu d’artifice, mais également des courses de canot, des concours de portage et un triathlon traditionnel.

Ces activités ont lieu au site de transmission culturelle Uashassihtsh, ainsi qu’à différents endroits dans la communauté, tel que dans les rues de la communauté ou au Centre Amishkuisht où se trouve l’Aréna (piste de patin à glace qui sert aussi, quand elle n’est pas revêtue de glace, à toutes sortes d’activités)

Le triathlon

Le triathlon est un relai qui se réalise sur la rue principale de la communauté, le long du site

Uashassihtsh, ainsi que sur le lac. Le triathlon se réalise en équipe de 5 personnes. Il y a un triathlon

pour hommes et pour femmes.

La première partie du triathlon est réalisée par un seul participant. Il s’agit d’une course de portage de sac de sable (22,5 kg pour les femmes et 45 kg pour les hommes). Le sac est porté sur les épaules,