• Aucun résultat trouvé

B Redénir l'eau et la terre pour mettre en valeur la Crau

La première vague de modernisation repose sur l'émergence de nouvelles techniques et de nouveaux acteurs. Comment se déploient-ils en Crau ? Comment la mise en valeur de la Crau est-elle mise en ÷uvre ? Quelles métrologies sont développées pour ce faire ? mis Cette section explore comment la modernisation construit des objets modernes portant sur l'eau et la terre an de les transformer. Les dispositifs techniques qui les produisent fonctionnent en opérant des réductions et des coupures. Ils cherchent à séparer, circonscrire et maîtriser l'eau et la terre. Ils portent une transformation des pratiques et des manières de gouverner qui est mise à l'épreuve par les acteurs et les matérialités en place.

Les savoirs produits par et pour la modernisation reposent sur des ingénieurs-administrateurs au service des gouvernants. Ces savoirs permettent à la fois d'évaluer et de planier. Dans leur construction, deux éléments occupent une place centrale : la carte et l'étude de terrain. Cette section explore leur co-construction et leur mise en pratique pour gouverner l'eau et la terre dans la plaine de la Crau. Elle explore d'abord la séparation de l'eau et de la terre portée par le discours moderne, puis la manière dont ces deux objets sont redénis et saisis par les nouveaux dispositifs de savoir et de gouvernement. Enn, elle analyse comment ils sont ré-articulés pour mettre en valeur la Crau. En eet, malgré l'idéal de sectorisation et de purication, qui permettrait une parfaite séparation de l'eau et de la terre, les projets et les acteurs sont sans-cesse pris dans des pratiques non-modernes , pour reprendre l'expression de

Latour(2013), qui les conduisent à hybrider l'eau et la terre.

B.1 Séparer l'eau et la terre pour les rendre gouvernables

La première vague de modernisation déploie des dispositifs qui ont pour objectif une spécialisation et une sectorisation technique de l'eau et de la terre. Dans un premier temps, j'étudie la séparation entre l'eau et la terre et les liens construits entre eux. Dans un second temps, j'explore comment se construisent séparément l'hégémonie du foncier sur le sol et l'hégémonie de l'eau-hydraulique sur l'eau-réglementaire. Ces deux éléments sont centraux à la mise en ÷uvre de la modernisation en Crau. J'aborde alors comment ces objets sont articulés/instrumentalisés l'un par rapport à l'autre pour la mise en valeur de la Crau.

Après le moment révolutionnaire, les dispositifs techniques de production des savoirs opèrent une séparation entre la terre et l'eau. Cette séparation se fonde sur l'opposition nature/culture construite au XV IIe et XV IIIe siècle. Elle correspond à la délimitation de deux sphères. La première est celle de l'homme et des organisations humaines. La seconde est celle de la nature.Latour(2013) montre que cette séparation qui fonde la modernité et qui a voulu rendre le monde moderne ne l'a jamais été selon son propre cadre de référence. Cependant, cette séparation a transformé les savoirs et la matérialité de

l'eau et de la terre

La séparation de la terre et de l'eau est opérée dans ces deux sphères. (1) Dans la sphère humaine , l'eau et la terre relèvent de lectures légaliste et structuraliste distinctes (2) Dans la sphère de la Nature, les objets physiques terre et eau sont abordés par diérentes métriques, techniques, et experts, ce qui conduit à les penser et à les gouverner de manière isolée.

(1) La séparation humaine se construit en rupture avec les anciennes structures et droits. Précédem-ment, les nobles et les notables surplombaient la question des terres et de l'eau. La terre et les eaux sont des sujets de droits et de possessions multiples et qui se superposent. Ils existent séparément mais sont également partiellement imbriqués dans les structures où ils s'exercent. Par exemple, les droits d'eau au sein de l'OGC sont établis séparément pour les propriétaires de moulins ou d'arrosages ou ayant des usages d'utilité publique et sont ensuite imbriqués dans l'exercice du gouvernement. Le contenu de ces droits est hétérogène et leur transmission est extrêmement cadrée et témoigne de l'imbrication de la terre et de l'eau. Ces droits obligent également les détenteurs notamment en termes de contribution nancière. La prise de pouvoir révolutionnaire scinde ces droits et ces structures selon qu'ils traitent de l'eau ou de la terre. L'administration traduit ces droits et institutions historiques en les scindant et les projetant sur des objets-réglementaires et physiques.

(2) La séparation naturaliste se construit sur les savoirs de l'ingénierie et des sciences naturelles. Ces savoirs sont maîtrisés par la bourgeoisie et pas par les nobles. La contre-histoire se positionne ainsi dans la généalogie des Lumières et de la redécouverte de l'Antiquité. Le traité hydraulique de Bélidor (militaire, ingénieur, homme de science, non noble) participe par exemple à inscrire l'objet-eau comme un domaine du Génie fortement mathématisé. L'eau, et la terre dans une moindre importance, deviennent ainsi des éléments de la Nature, sujets d'ingénierie et de sciences ([11]Bélidor(1737-1753)). Ils sont mis en forme selon le langage de la Nature, c'est à dire les mathématiques selon la formule de Galilée. Ceci renforce les savoirs techniques de la bourgeoisie au détriment de ceux de la noblesse.

Ces deux sources de séparation de l'eau et de la terre se renforcent mutuellement. La distinction naturaliste de la terre et de l'eau justie que les réglementations et les institutions les gouvernant soient diérentes. Réciproquement, des réglementations et des institutions sont les cadres dans lesquels se construisent les savoirs sur ces objets. Nous allons ainsi explorer la construction pour la modernisation de l'eau gouvernable moderne et de la terre gouvernable moderne.

Ces objets sont construits à partir d'études de terrain. Ces études correspondent à un processus de mise à plat des savoirs et des matérialités existants selon un dispositif technique. Il s'agit de constituer l'ensemble des savoirs qui permettent de maîtriser ces objets et in ne les gouverner. L'étude de terrain permet ainsi de domestiquer une réalité complexe ( taming nature pour reprendre l'expression de

grand nombre de faits. Elles sont souvent conduites par des ingénieurs ou juristes proches de la techno-administration d'État et constituent des dispositifs lourds, imposants et ancrés en Crau permettant de produire des savoirs objectifs et rationnels sur un objet donné. Ces dispositifs sont bornés temporellement et spatialement. Une fois les savoirs acquis et mis en discours, ces dispositifs de traduction20disparaissent.

B.2 Discipliner les eaux et faire advenir l'eau-réglementaire et l'eau-hydraulique

La première vague de modernisation construit simultanément deux objets eau : l'eau-réglementaire et l'eau-hydraulique. L'eau-réglementaire est une traduction dans la juridicité postrévolutionnaire des droits et structures sur l'eau. L'eau-hydraulique correspond à l'émergence des sciences physique dans la construction des objets de gouvernement. La montée en puissance de l'eau-hydraulique la rend progres-sivement hégémonique dans la constitution de l'eau-réglementaire.

B.2.1 L'eau-réglementaire

La prise de pouvoir de la bourgeoisie sur les eaux des canaux correspond à une appropriation des savoirs sur les droits et les structures de l'eau21. Cette prise de pouvoir est celle du passage d'une eau des droits à une eau-réglementaire suivant un processus de normation22. La puissance publique, par l'inter-médiaire des administrateurs, remplace les nobles et les notables. Les discours et actes administratifs sur les eaux réordonnent et redénissent les savoirs juridiques et organisationnels. En 1818, le comte de Vil-leneuve, alors préfet, forme une commission pour améliorer l'administration du canal [de Craponne]. Elle livre son rapport en 1823 établissant de nouveaux savoirs. Chaque membre de l'OGC (Oeuvre Géné-rale de Craponne) est caractérisé par un écu (cotisation) , un nombre de voix et un droit d'eau . Ce livre redénit avec précision le règlement [en vériant] les titres généraux et particulier ([32] de Vil-leneuve(1826-1834), page 707). L'eau-réglementaire est un objet de savoirs juridiques, administratifs, et sectorisés, permettant à l'OGC de gouverner. Elle correspond à la prise de pouvoir révolutionnaire et à la traduction des anciens droits23. Ces savoirs se focalisent au niveau des ouvrages (canaux, vannes, martelières, batardeaux).

Le dispositif d'étude juridique repose sur la reconstitution de l'histoire des droits et leur bon ordon-nancement. Pour ce faire, les membres de la commission mise en place par le comte de Villeneuve réalisent un travail d'enquête auprès des ayants-droits. Une partie essentielle de leur travail consiste à retracer la généalogie et l'enchevêtrement des titres par une étude d'archives. L'objectif nal est de traduire les anciens droits pour établir la quantité d'eau-réglementaire à disposition des communes, des membres de

20. Je reprend ici le terme deCallon(1986) sur l'activité de traduction des chercheurs pour les coquilles Saint-Jacques 21. voir la sectionC.1à la page183

22. Processus de production d'une norme disciplinaire, dans ce cas un règlement des eaux. 23. Voir la section sur le Canal de CraponneC.1.2pageC.1.2et sur le canal des Alpines.

l'OGC et globalement à l'OGC. Si l'étude de de Villeneuve est conduite dans le premier quart duXIXe

siècle [32]de Villeneuve(1826-1834), ce mode de production de savoirs reste en vigueur en Crau jusque dans les années 1930.

Dans l'entre-deux guerres, [80] Rigaud (1934) produit une étude historique et juridique relative aux concessions complexes des arrosages communaux d'Istres et de Grans . Alors ingénieur des travaux publics de l'État au service hydraulique d'Aix-en-Provence, il reprend la traduction des droits anciens. La gure 4.2 (p. 162) est la mise en discours de cette traduction de la généalogie des droits en eau-réglementaire. Ces savoirs sont constitués pour rationaliser, améliorer et rendre plus ecaces l'irrigation. Cette étude présente un discours objectif et rationnel permettant de clarier les savoirs sur les droits d'eau. Elle est construite pour servir dans l'exercice du pouvoir (entendue comme un ensemble de relations qui gouverne) des communes et de l'État.

La gure 4.2 (p. 162) est particulièrement intéressante car elle illustre le processus de traduction. Rigaud traduit le langage de la souveraineté, qui fonde les droits sur la généalogie des héritiers, notamment par rapport à A. de Craponne, en termes de concessions et de débits . Il convertit ainsi les unités et la terminologie prérévolutionnaires en termes modernes, quantiés, et réglementaires. Il applique de plus la logique de la souveraineté et de la liation non pas à une grande famille de nobles ou de notables mais à une commune, ici celle de Grans. Il extrapole donc la logique pré-révolutionnaire pour fonder un débit réglementairement alloué à une entité moderne : la commune. Simultanément, il met un terme à ces eaux prémodernes via l'établissement d'une concession communale unique et d'un débit global, quantié en litres (en fait litre par seconde). Avec ce travail et cette gure, toute la généalogie peut être résumée à un débit inscrit dans un règlement suivant un processus de normation. B.2.2 L'eau-hydraulique

En parallèle, l'eau est construite comme un objet scientico-technique par des dispositifs techniques spéciques et sectorisés. Ces derniers sont mis en place dès le XV IIIe siècle dans les domaines de la mécanique et de l'architecture. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées en ont le monopole au sein de l'État et tentent d'imposer ce monopole à l'ensemble des acteurs concernés (voir par exempleGhiotti (2007) sur les conits pour le monopole de l'expertise sur la houille blanche 24 . Leurs savoirs se focalisent sur les ouvrages qui permettent de guider ou de mener les eaux. La caractérisation physique des eaux, des rivières, des canaux et des ouvrages s'accompagne de leur mise en chire et de l'avènement de la quantication. Nous explorons ici la mise en place progressive de normes hydrauliques pour décrire les eaux des canaux.

Les premières mises en chires se focalisent sur les canaux et leurs ouvrages. Les décomptes objectifs

Figure 4.2 Schéma de la généalogie des droits d'eau de la communes de Grans. Sources : [80]Rigaud(1934).

de ce qui compose l'architecture hydraulique doivent dire ce qu'est le canal, indépendamment de toute référence aux droits. Le canal de Craponne vers Arles est ainsi décrit dans [32] de Villeneuve ( 1826-1834) (p. 694) par les longueurs et les pentes de ses trois sections. Ces mesures sont exprimées dans les unités pré-révolutionnaire (toise, pouce, pied) et en mètre (à la précision millimétrique pour la pente moyenne de l'ensemble du canal de la Durance au Rhône). La mise en chire précise aussi le nombre de martellières , d'esparcières , de coupures et de ponts pour chaque section. Le même travail est réalisé sur le canal des Alpines et résulte d'études de terrain. Une statistique comptable permet ainsi de connaître l'état des canaux et de leurs ouvrages. Cependant, les eaux sont encore exprimées en moulants bien que parfois traduits enm3 et ne font pas référence à des jaugeages. Les valeurs données correspondent à une traduction réglementaire de l'ensemble de la généalogie des droits.

A partir de 1840, les savoirs physiques sur l'eau et les dispositifs se spécialisent. Cette spécialisation repose sur une sectorisation des diérentes eaux par rapport à des secteurs d'activités : l'eau agricole, l'eau industrielle (houille blanche), l'eau des villes, ou encore l'eau d'inondation qui dévaste. Chacune de ces eaux constitue un cadre techno-scientique d'étude. Ces cadres sont progressivement formalisés dans ses institutions, ses enseignements et des corps d'ingénieurs. La production des savoirs dans ces cadres est marquée par une augmentation de leur mathématisation.

Avec cette vague de modernisation, l'eau des canaux cravens est catégorisée avant tout comme une eau-agricole pour l'irrigation. Les moulins sont alors réduits à un usage secondaire25. Les savoirs naturels sur cette eau, et plus précisément l'hydraulique agricole, s'institutionnalisent à partir de 1850 au sein de l'ingénierie d'État grâce à Nadault de Buon en créant une spécialité au sein du corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées ([48]Haghe et Barraqué (2001)). Cette disciplinarisation de l'eau s'opère dans l'administration avec la création des services hydrauliques dans les départements en 1848 et dans la formation des ingénieurs des Ponts et Chaussées avec la création d'une chaire d'hydraulique agricole en 1851 tenue par N. de Buon. Ces savoirs naturalisant l'eau correspondent également à l'inscription de l'eau parmi les choses communes Ingold(2011) devant bénécier à tous.

Les études sur l'eau-hydraulique sont nombreuses et se focalisent sur les ouvrages. Elles sont portées par l'administration étatique et réalisées par les ingénieurs des Ponts et Chaussées à partir de 1850. Les jaugeages des canaux et des prises d'eau sont l'acte de mesure qui fait exister l'eau-hydraulique. Sur le canal de Craponne, le 7 novembre 1865, une décision du ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, invite le préfet à faire opérer une surveillance exacte par des jaugeages pour préparer un règlement ecaces des eaux. En 1866, un arrêté préfectoral charge les ingénieurs de cette surveillance. En 1891, les ingénieurs rendent un tableau des volumes. La plupart du dispositif de mesure disparaît cependant après l'étude, à l'exception de quelques échelles permettant d'évaluer la hauteur d'eau. L'étude

produit alors des documents qui traduisent les valeurs des échelles et l'état des ouvrages dans les termes de l'eau-hydraulique. Si la mise en place de ces dispositifs et les savoirs produits sont négociés avec les pratiques autour du canal, les savoirs produits s'inscrivent de plus en plus dans la modernité hydraulique. Les valeurs exprimées dans les unités anciennes (comme le moulant) sont progressivement abandonnées dans les documents et converties dans les unités modernes (l/s oum3/s). L'eau-hydraulique est progres-sivement mathématisée. Dans le même temps, les acteurs locaux comme l'OGC, produisent leurs propres chires, en l'occurrence des tableaux évaluant des volumes plus élevés que ceux mesurés par les ingénieurs. Ainsi, l'eau-hydraulique, produit de la mesure et du jaugeage, devient un enjeu de négociation et de rapports de force26.

En Crau, les eaux souterraines sont également traduites selon les techniques et les métriques propres à l'eau-hydraulique. Cette traduction des eaux souterraines intervient à la n de la vague de modernisation et correspond à la dernière grande tentative pour mettre en valeur le Coussoul, après que les projets de la CAC aient échoué à le faire27 . Elle est particulièrement visible dans l'étude qui a précédé le congrès de l'eau en Crau [71]PLM(1930). Ce congrès est l'aboutissement d'un dispositif d'étude nancé par le service agricole de la compagnie PLM (Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée), auquel la CAC a participé, et qui vise à étudier et à développer l'usage des eaux souterraines en Crau. Par cet usage, PLM pense pouvoir développer l'agriculture et ainsi son propre commerce de transport qui fait le lien avec Marseille. La compagnie est ainsi pleinement alignée sur la démarche de mise en valeur et de prot de la première vague de modernisation. Le dispositif porte sur les eaux souterraines cependant la formalisation, les résultats et les usages à venir sont transposés du modèle de l'eau-hydraulique. Cette forme d'eau domine en eet la première vague de modernisation et ce jusque dans la première moitié du

XXe siècle.

Le dispositif d'étude porté par la compagnie PLM comporte des sondages, des coupes et des relevés topographiques. L'étude des eaux souterraines est réalisée par M. Porchet, ingénieur agronome, ingénieur en Chef du Génie Rural, docteur ès sciences mathématiques. Le génie rural est alors rattaché au corps des Ponts et Chaussées28. Le dispositif technique s'articule autour de la mesure de hauteur d'eau dans les puits. L'utilisation de limnigraphes enregistreurs est une avancée technique qui permet d'enregistrer en continu le niveau de l'eau dans 5 puits. En parallèle, les hauteurs d'eau sont relevées quotidiennement

26. L'eectivité des traductions selon l'eau-hydraulique est étudiée dans la section suivante (Cpage183), en particulier les luttes et les arrangements que suscitent ces traductions.

27. La mise en valeur de la Crau par la CAC devait initialement prendre la forme d'un colmatage du Coussoul. Un grand canal devait ainsi acheminer les limons en provenance de la Durance en hiver pour colmater les propriétés de la CAC (environ 12 000 hectares). Echouant, les dirigeants de la CAC se redirige vers la technique d'irrigation mais ne parvenant pas à construire un nouveau canal, elle obtient des concessions et rachète des droits d'eau sur les canaux existants.

28. Selon la généalogie reconstruite par le corps, le Génie rural a été créé en 1918 à la suite du service d'amélioration agricole, fondé en 1903. Ce dernier serait lui-même descendant du service hydraulique créé par Nadault de Buon en 1848. La création de ces diérents services correspond à une ramication et une spécialisation du corps des ingénieurs. Il est à noter que Porchet n'est pas du corps des Mines. Ainsi dans cette vague de modernisation, les eaux souterraines sont du domaine de l'hydraulique au sein du corps des Ponts et Chaussées.

dans 4 puits29, hebdomadairement dans 97 puits et mensuellement dans 120 puits. En tout 225 puits sont suivis durant l'année 1929. Les diérents puits sont placés sur la carte d'état-major établie par le service des armées en 1930. Ensuite, 43 puits subissent des essais de pompages. L'évolution de la température de la nappe est mesurée par la CAC dans 2 puits mensuellement. 8 échantillons d'eau de diérents puits et eau de surface (Durance et étang d'Entressen) sont analysés chimiquement. La pluviométrie est analysée