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CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE

3.4. Déroulement de l’étude

3.4.1. Recrutement des participants

Le projet a été présenté dans les milieux hospitaliers (n=4) et communautaires (n=2). Le recrutement s’est déroulé pendant 8 mois, soit de juillet 2012 à mars 2013. Cet horaire a été réajusté en fonction de l’acceptation du projet par tous les comités d’éthique. Pour participer à l’étude, les PVVIH devaient satisfaire aux critères d’inclusion ci-après : 1) être âgé de 18 ans et plus; 2) pouvoir communiquer en français; 3) être immigrant (e) et originaire d’un pays de l’Afrique subsaharienne; 4) avoir la carte d’assurance maladie du Québec (RAMQ) ou être inscrit au PFSI; 5) avoir comme centre de services pour les soins du VIH Montréal ou Sherbrooke; 6) avoir reçu le diagnostic de l’infection à VIH depuis au moins six mois afin de dépasser la période de crise qui survient souvent après le diagnostic.

Ont été exclus ceux qui étaient mentalement et/ou physiquement incapables de répondre aux questions d’entrevue ou qui ne pouvaient pas donner un consentement libre et éclairé. Pour le recrutement des PVVIH, trois approches ont été utilisées en accord avec les milieux de recrutement. La première approche reposait sur la collaboration de l’équipe soignante ou des intervenants en milieux communautaires. Elle consistait pour l’infirmière ou l’intervenant à présenter le projet au patient qui répond aux critères d’inclusion lors des consultations de suivi du VIH ou des activités communautaires et obtenir un pré- consentement verbal ainsi que les coordonnées du patient qui acceptait de participer. Ces coordonnées étaient transmises à l’étudiante chercheure qui contactait la personne ayant accepté de participer par un consentement oral auprès de l’infirmière ou de l’intervenant communautaire pour finaliser la procédure du consentement et l’entrevue. La personne avait la possibilité de revenir sur sa décision et de refuser de participer. La deuxième approche de recrutement consistait pour l’étudiante chercheure à recruter les PVVIH pendant les visites de suivi (consultations externes des patients dans les UHRESS), lors de rencontres de prière et d’activités communautaires (cuisine communautaire, séances d’informations). Le médecin ou l’intervenant communautaire présentait le projet aux PVVIH après la consultation ou l’activité communautaire. Il dirigeait les PVVIH qui acceptaient de participer vers l’étudiante chercheure afin de finaliser la procédure de consentement et l’entrevue. La troisième approche de recrutement consistait à promouvoir le projet au moyen d’affiches (Annexe 6) dans les centres communautaires et les UHRESS ainsi qu’à rechercher l’effet boule de neige par la transmission de l’information sur le projet de bouche à oreille. Chaque personne ayant consenti a été invitée à parler du projet de recherche à ses connaissances. Les personnes intéressées avaient la possibilité de communiquer directement avec l’étudiante chercheure grâce au numéro de téléphone sans frais, contenu dans la vignette (Annexe 7), qui était remise au participant après l’entrevue. Le formulaire de consentement était élaboré en deux exemplaires, dont un exemplaire était remis à la PVVIH qui répondait aux critères de sélection et consentait à participer au projet. Ce formulaire incluait une brève description du projet qui les informait de la nature du projet et de la participation sollicitée, du but, de la durée de l’étude, de la méthode utilisée et des bénéfices à court et long terme. Il contenait également le numéro de téléphone sans frais de l’étudiante chercheure. Tous les consentements ont été obtenus face

à face. Les entrevues se sont déroulées au sein de l’UHRESS ou de l’organisme communautaire lorsqu’un local était disponible à cet effet, au domicile du participant ou dans un lieu sécuritaire convenu avec ce dernier. Aucune entrevue téléphonique n’a été réalisée, car elles se sont toutes déroulées en personne, soit au domicile, soit au sein d’un organisme communautaire ou d’un établissement hospitalier ou encore dans un endroit sécuritaire selon le choix du participant.

Au total, 32 participants PVVIH ont été recrutés dans différents sites, notamment dans les unités hospitalières de recherche, d’enseignement et de soins sur le sida (quatre UHRESS, n=20) et les deux organismes communautaires (n=9) qui avaient manifesté leur intérêt à la présente étude. Trois participants ont été recrutés au moyen des affiches et la stratégie de boule de neige.

Tableau 2 : Répartition des participants (PVVIH) et des intervenants selon le milieu Milieux/mode de

recrutement Participants-PVVIH Intervenants

H F H F UHRESS 8 12 1 1 Organismes communautaires 4 5 4 Affiches et stratégie de boule de neige 3 DSP 2 MCIC 1 Sous-total 12 20 4 5 Total 32 9

L’échantillon total (n=32) est constitué de 62,5% de femmes contre 37,5% d’hommes. Ils proviennent de sept pays d’Afrique subsaharienne (annexe 1) incluant le Bénin (n=1), le Burundi (n=7), le Cameroun (n=2), la Guinée Conakry (n=3), la République démocratique du Congo (n=8), le Rwanda (n=7) et le Togo (n=4). Le recrutement des PVVIH a été réalisé dans deux villes principales, Montréal (n=25) et Sherbrooke (n=7), qui s’avèrent être des centres de services spécialisés pour les soins du VIH (voir tableau 2 ci-dessous). Pour le lieu de résidence, les participants de Montréal

proviennent de Montréal (n=21), Joliette (n=2), Granby (n=1) et Drummondville (n=1). À Montréal, le recrutement des PVVIH a eu lieu dans les trois UHRESS (n=13), dans deux organismes communautaires (n=9), au moyen des affiches et par boule de neige (n=3). Ceux de Sherbrooke résident à Sherbrooke (n=6) et Granby (n=1). Ils ont tous été recrutés à partir de l’UHRESS. L’âge moyen des participants est de 46 ans. Malgré les efforts de rejoindre les PVVIH immigrantes africaines qui ne bénéficient pas d’un suivi médical, personne n’a été interviewé. Ils se sont avérés difficiles à rejoindre. Les opportunités qui se sont présentées de les interviewer (un cas d’une femme perdue au suivi après quatre ans rapporté par un médecin et celui de 2 autres femmes sans suivi, rapporté par un informateur-clé) se sont soldées par un refus de participer au projet de recherche. Les raisons du refus pour la PVVIH rencontrée par le médecin n’étaient pas précisées, tandis que celles rapportées par l’informateur-clé incluaient la foi en Dieu et le refus du mari (n=2).