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Il est essentiel pour les autorités locales de créer des espaces de dialogue et de consultation avec les jeunes. Cela permettra de renforcer la relation entre la jeunesse et les autorités locales et la mise en œuvre d’approche inclusive et participative autour des projets de développement de la ville.

Les collectivités locales doivent adopter des politiques et introduire des mécanismes pour promouvoir la participation effective des citoyens dans les processus de décision au niveau local et contrôle citoyen des institutions publiques locales. Développer autour des collectivités locales, une démarche participative multi-acteurs pour une meilleure gestion des mouvements migratoires inter-collectivités et inter-Etats, afin de mieux impliquer les communautés elles-mêmes selon les valeurs de solidarité africaine,

Renforcer le développement du partenariat public – privé voire communautaire dans la mise en œuvre des approches de Budget participatif.

Les gouvernements locaux, les gouvernements sous-nationaux et les réseaux de gouvernement locaux rassemblés ici au Sommet Africités 2015 sont prêts à accélérer les mesures du climat, collectivement et en partenariat avec les parties de la CCNUCC et d’autres acteurs régionaux et mondiaux afin de progresser vers un avenir où prévaudront la résilience au climat

Aux Ministres

Recommander aux pays africains de prendre des mesures législatives et règlementaires en vue de favoriser la coopération décentralisée transfrontalière en matière de gestion de la gouvernance sécuritaire et l’inclure dans les plans de développement des collectivités locales

Communaliser la gestion des dynamiques migratoires ou mieux impliquer les collectivités locales africaines dans la gestion des crises migratoires afin de se conformer aux réalités et valeurs africaines.

Appuyer et conditionner une partie des transferts financiers des états vers les collectivités territoriales, à la participation des citoyens dans la définition de leur agenda d’investissements prioritaires. Dans ce cadre, les structures intermédiaires financières sont encouragées à jouer un rôle de facilitateurs en conditionnant les subventions aux collectivités locales à la pratique d’une participation citoyenne à la planification, budgétisation et gestion des affaires locales.

Aux Partenaires au Développement

Proposer un programme d’appui à la coopération décentralisée transfrontalière (inter collectivités).

Promouvoir, documenter et diffuser, au niveau des associations nationales de gouvernements locaux, les expériences réussies de budget participatif et de participation citoyenne.

6.3 Séances des Acteurs

Les différentes sessions thématiques ont été organisées par des groupes de travail constitués grâce à l’initiative des opérateurs suivants : les réseaux internationaux (HIC, IAI, No-Vox, SDI et partenaires locaux), la Chambre Nationale de Commerce et d’Industrie Africaine Fédérée (NAFCOC), la Huairou Commission, Courteville/ Dangote, la MAIN, International coopérative Africa, la Barclays, la APUA, ANSOLE, l’AAPAM, SAFMM, REFONGAC. La session des Syndicats qui avait été pressentie et avait suscité un grand espoir ne s’est pas tenue comme prévue, nombre de ses acteurs n’ayant pas obtenu leurs visas.

6.3.1 Les organisations de petits agriculteurs (SH-01)

L’absence de politiques foncières cohérentes a conduit de nombreux pays africains à vendre d’immenses superficies ou à accorder des contrats à location à long terme à des investisseurs étrangers.

Cela a marginalisé les populations rurales, a entraîné un accaparement massif des terres agricoles et constitue un obstacle majeur au développement de l’agriculture. Ces forces productives (populations rurales) n’ont pas encore accès à la technologie ni aux marchés de capitaux et sont donc incapables de produire à grande échelle, encore moins de transformer leurs produits, d’être compétitives sur les marchés internationaux et de créer des emplois. Lorsque les revenus ne restent pas dans le pays, l’activité agricole ne peut pas créer de valeur ajoutée pour les agriculteurs qui travaillent la terre.

Les associations paysannes africaines nationales et transnationales ont un rôle essentiel à jouer, tout comme les communautés et les organisations rurales.

Le gouvernement, et en particulier les collectivités territoriales, doit permettre l’agriculture, surtout l’agriculture à petite échelle. Dans toute l’Afrique, l’agriculture, en particulier l’agriculture paysanne, est cruciale non seulement pour la sécurité alimentaire, mais aussi pour le maintien de la vie rurale

et pour l’avenir. Cela concerne le sens de l’identité et de la valeur des gens. Une vie rurale viable doit être une option pour ceux qui la choisissent. Les politiques gouvernementales doivent être façonnées pour en tenir compte et assurer sa continuité, tout en reconnaissant les défis complexes auxquels le continent est confronté. Davantage de terres communales est nécessaire. L’accent ne devrait pas être seulement sur les gros agriculteurs mécanisés. Le gouvernement atteint rarement ses objectifs d’attribution de terres aux petits agriculteurs en raison de la résistance des agriculteurs commerciaux, de l’absence de législation pertinente et de la lenteur de la bureaucratie.

Voici les recommandations qui ont été faites dans le contexte susmentionné :

1. Un pourcentage fixe de terres doit être disponible pour les agricultrices.

2. L’organisme principal de l’agriculture africaine doit concevoir des politiques qui autonomisent les paysans.

3. Il doit y avoir une politique uniforme d’attribution des terres traditionnelles et des terres appartenant à l’état : les chefs ne doivent pas être en mesure de supprimer les ambitions du peuple.

4. Les collectivités territoriales doivent identifier les terres cultivables (y compris les terres qui ne vont pas être développées immédiatement et qui pourraient faire l’objet de contrat à court terme).

5. Les jeunes, en particulier, doivent être identifiés et formés dans le domaine de l’agriculture et à la mise en place de PMME. Ils doivent recevoir du soutien en particulier dans les premières années critiques d’une entreprise agricole.

6. Les agriculteurs africains doivent collaborer.

7. Il faut envisager d’adopter des politiques qui régissent la quantité de denrées alimentaires pouvant être importées, dans le but d’encourager la consommation et la production locales. Il faut résoudre le problème des garanties pour les petits agriculteurs afin qu’ils puissent avoir accès aux prêts.

Quelque chose d’aussi simple que d’appartenir à une coopérative peut suffire.

8. La formation des entreprises agricoles doit être réalisée au niveau local / national, pas au niveau international.

9. S’il y a des non-nationaux qui souhaitent exploiter une ferme, cela devrait être possible en louant des terres, même s’il leur est impossible de les acheter.

10. Les municipalités doivent fournir des terres communes et aider les agriculteurs – en particulier les agriculteurs émergents – à avoir accès à des ressources essentielles telles que l’eau.

11. Des spectacles itinérants doivent être organisés pour informer les personnes et les groupes ciblés sur, par exemple, la disponibilité de subventions et d’autres fonds. Les politiques doivent être connues.

12. Les collectivités territoriales doivent jouer un rôle de premier plan dans la recherche de tuteurs pour les agriculteurs émergents.

13. Les gouvernements nationaux et toutes les autres sphères de gouvernement doivent respecter et reconnaître les petits agriculteurs et le mode de vie rural en général car les projets de

développement qui se concentrent largement sur l’urbanisation et / ou la dimension internationale ont tendance à perdre de vue les questions rurales et le rôle joué par l’agriculture, y compris la petite agriculture.

6.3.2 Associations d’habitants (SH-02)

La session a réuni des représentants des mouvements sociaux, des ONG, des fonctionnaires élus et des collectivités territoriales pour discuter d’un dialogue accru entre les parties et apporter une contribution concrète au Forum Social Mondial Urbain et à Habitat III à Quito en 2016. A Africités 6, l’appel a été faite aux gouvernements nationaux, aux partenaires internationaux du développement et à la CGLUA pour reconnaître le rôle et le soutien des associations et des réseaux d’habitants, pour encourager les initiatives communautaires et l’urbanisme participatif et inclusif, pour prioriser les besoins des résidents les plus pauvres en développement, et défendre les droits de tous les habitants à la sécurité d’occupation et à la dignité.

La séance a réitéré que l’engagement des politiciens est essentielle et a appelé à une plus grande représentation des personnes dans les organes de prise de décision. Le public doit également faire preuve de plus de force pour tenir ses fonctionnaires élus pour responsable en les comparant aux projets novateurs que les gens créent pour leur propre bien-être. Le suivi et l’évaluation sont essentiels pour responsabiliser les gouvernements. Néanmoins, comme chaque cas est spécifique au contexte, les conditions locales déterminent l’autorité et les personnes au pouvoir.

Les projets de résolutions qui suivent pour la Séance des Associations