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Nous, Femmes Elues Locales réunies au sein du REFELA Afrique dans le cadre du Sommet Africités 7ème édition 2015, à Sandton, Johannesburg, interpellons et recommandons : Aux Maires et aux Gouvernements locaux, de considérer dorénavant les Femmes Elues Locales comme des parties prenantes incontournables de la bonne gouvernance locale sensible à l’approche genre et comme des partenaires actrices des territoires locaux, qui devraient avec leurs partenaires hommes mettre les préoccupations et les priorités des femmes (dont les plus importantes sont la protection de l’enfance et de la jeunesse, le renforcement de l‘autonomisation économique des femmes, et la promotion de l’égalité de genre) au coeur des politiques et des stratégies des collectivités locales des pays de l’Afrique.

Aux Ministres, aux Etats, et leurs instances électives, de mettre en place des lois afin que les femmes accèdent à leurs droits fondamentaux et à l’exercice de leur pleine citoyenneté.

Il est entendu que l’un des enjeux et défis à relever par les pays de l’Afrique est d’augmenter la participation politique des femmes et leur accès à la prise de décision, et pour ceci il est recommandé de multiplier le recours à des mécanismes et à des mesures correctives pour plus de parité et d’égalité dans l’accès aux postes des responsabilité et d’oeuvrer pour que les femmes élues développent leur leadership dans des cadres structurés par l’appui à la mise en place et la généralisation des REFELA pays, en tant qu’entités représentatives et importantes du REFELA Afrique.

Aux Partenaires internationaux, techniques et financiers , de considérer les Femmes Elues Locales comme promotrices de leurs territoires locaux en tant que maires, présidentes, et vice-présidentes, y compris conseillères, des gouvernements locaux, qui ont encore besoin de soutien technique et financier, pour donner plus de visibilité à leur action et pour formaliser leurs bonnes pratiques et faire émerger une façon de faire de la politique locale autrement.

Il est ainsi recommandé de ne plus cantonner les femmes et leurs organisations dans les micro-financements des microprojets, micro-activités, et il est recommandé principalement de relever les appuis techniques et financiers à l’adresse des femmes à des niveaux plus stratégiques et traitant de questions plus stratégiques comme l’accès à la prise de décision politique, domaine pour lequel œuvrent les REFELA pays dans le cadre du REFELA Afrique.

6.2.16 L’Académie Africaine du Gouvernement Local (SU-16)

De multiples initiatives ont été prises en matière renforcement des capacités institutionnelles des collectivités territoriales par les différents gouvernements, y compris avec l’appui des partenaires au développement. Force à constater cependant que ces initiatives n’ont jusqu’à présent pas donné de résultats satisfaisants. En 2015, la CGLUA développa une académie africaine virtuelle pour la formation et le développement des cadres municipaux : l’Académie Africaine des Gouvernements Locaux (ALGA).

Les programmes ALGA comprendront l’établissement et la mise en œuvre d’un système d’accréditation pour la formation continue des professionnels des gouvernements locaux en partenariat avec des institutions académiques et de recherche. L’objectif d’ALGA est de former des conseillers principaux auprès des maires, à savoir les directeurs municipaux, les directeurs financiers et les directeurs généraux délégués. Les collectivités territoriales proposeront des candidats pour un cours de maîtrise. ALGA a son siège au Maroc et il est en train de devenir une entité légale. Les gouvernements, les organisations académiques, les collectivités territoriales, les associations nationales, les individus, les organisations d’assurance qualité, les organisations professionnelles et les partenaires internationaux ont été liés par certains accords dans la fondation d’ALGA.

6.2.17 Le lancement du réseau panafricain sur les migrations (SU-17)

De nombreux migrants (femmes et hommes) traversent le continent africain, à la recherche de protection contre les violations des droits de l’homme, les emplois et les soins médicaux. Ils risquent tout, y compris leur vie quand ils prennent le périlleux voyage à travers les frontières et les vagues de la Méditerranée à la recherche d’une meilleure vie dans le Nord. Certains meurent le long du chemin, certains sont renvoyés et certains qui finissent le voyage réalisent que la vie ne peut pas être plus facile de l’autre côté de la frontière. Mais avec peu d’emplois, un manque de démocratie et des perspectives faibles chez eux, des millions de jeunes et de jeunes adultes en Afrique choisissent toujours d’émigrer, souvent clandestinement.

Beaucoup de villes africaines n’ont pas de programme approprié pour accueillir, héberger et gérer la migration sur le continent. La situation est exacerbée par l’absence de réseaux de migrants efficaces pour aider les villes hôtes à gérer la migration. La promotion et la protection des migrants en Afrique ont jusqu’à présent été entravées par un manque de coordination entre plusieurs associations et réseaux de migrants qui existent dans différents pays du continent.

Le Réseau panafricain sur la migration rassemble plusieurs associations de migrants dans différents pays et régions d’Afrique. Il vise à être la « voix » des migrants africains et un interlocuteur des migrants africains auprès des autorités des pays d’origine et ceux de destination. Le récit prédominant de la négativité entourant la migration doit être démonté.

Dans le contexte susmentionné, les recommandations suivantes ont été faites :

1. Promouvoir une approche ascendante, c’est-à-dire impliquer les gens sur le terrain.

2. Renforcer les capacités humaines au niveau local, avec le soutien de partenariats internationaux et de la coopération du gouvernement.

3. Développer des stratégies de communication afin d’assurer la cohésion des efforts.

4. Établir un site web où l’information peut circuler et où les interactions peuvent avoir lieu, y compris l’organisation des réunions et des ateliers.

5. Surveiller le fonctionnement de ce réseau avec d’autres unités de recherche et d’autres organisations travaillant sur les mêmes problèmes.

6. Former un groupe de réflexion afin d’approfondir la recherche et de chercher des solutions.

Les forums régionaux peuvent également enrichir la base de données en termes de résultats, d’expériences, etc., afin de s’informer et de s’entraider.

7. Lancer des campagnes de sensibilisation dans nos communautés.

8. Avoir une représentation adéquate des femmes et des jeunes dans le réseau.