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Les messages clés

4. La Réalisation de l’Avenir de l’Agenda 2063

4.2 La Formulation des Stratégies

1. La formulation de la stratégie, la planification et la programmation, ou l’art de rendre possible ce qui est souhaitable. L’urbanisation se passe rapidement, mais pas de manière planifiée, et elle dépasse la capacité des institutions à se débrouiller. Des études de cas sur la planification stratégique ont été présentées, sous divers angles, du gouvernement municipal (des cités aux petites villes), des réseaux urbains pauvres et des experts en économie et planification urbaines.

Les principaux problèmes qui ont émergé étaient :

La planification stratégique est impérative.

Une planification réaliste doit être basée sur les réalités du terrain, ce qui signifie que des informations adéquates sont nécessaires, grâce à des partenariats avec les communautés.

Le gouvernement doit être une partie prenante clé dans la provision du logement pour les pauvres.

La communication et la consultation sont essentielles entre les communautés et les municipalités (ascendant).

Le capital humain doit être développé afin d’entretenir un bon leadership, qui comprend des institutions qui sont fortes, responsables et transparentes et qui consultent et travaillent avec les communautés.

2. Stratégies pour les ressources financières. Les villes doivent disposer des ressources financières nécessaires pour fournir l’infrastructure, les services et les capacités administratives qui sont nécessaires pour soutenir les économies dynamiques et fournir des services équitables aux citadins. Bien que les stratégies locales puissent varier d’un pays à l’autre, certains défis sont primordiaux, à savoir : l’Afrique s’urbanise un peu tard et à des niveaux inférieurs de revenu par habitant à ceux des pays développés ; la demande pour l’infrastructure dépasse les dépenses à une proportion 25:1, ce qui entraîne des retards dans la prestation de services et une précarité informelle ; la majorité des villes dépendent presque entièrement des transferts du gouvernement central ; et la mauvaise gestion financière, la corruption et les dépenses inefficaces doivent être réglées.

Les stratégies suivantes ont été recommandées :

Des recettes supplémentaires devraient être allouées aux villes, car disposer de revenus suffisants est l’un des moyens les plus puissants et les plus efficaces pour permettre aux collectivités territoriales de stimuler la croissance.

Une prise de décision plus efficace et un leadership plus efficace aussi au niveau du gouvernement central sont nécessaires.

Les Africains doivent mener un plaidoyer sur le bon travail que font les villes africaines pour garantir des finances durables.

Africités doit envisager de mener un processus de partage des meilleures pratiques à travers le continent en matière de décentralisation fiscale, en augmentant leurs propres revenus et les emprunts.

À court terme, les villes doivent faire preuve d’efficacité : les vérifications montrent toujours des lacunes.

À plus long terme, les collectivités territoriales doivent dialoguer avec les gouvernements nationaux en ce qu’il s’agit des pouvoirs de recettes et d’emprunt.

3. Stratégies pour les ressources naturelles et matérielles. Les villes sont en fait le lien entre les changements sociaux, économiques, écologiques et technologiques, et doivent donc adopter des stratégies pour une utilisation plus durable et efficace des ressources. Les villes occupent 3% de la surface terrestre, mais génèrent 50% des déchets et 80% des gaz à effet de serre, consomment 70% des ressources naturelles et abritent 50% des populations urbaines. Un changement d’options et de choix peut générer des économies composées de 30% d’eau et de 30–50% d’énergie. Toutes les acteurs (secteurs public et privé, ainsi que les communautés) doivent être actives dans la gestion de l’environnement. Si la participation et la consultation des acteurs à plusieurs niveaux doivent être efficaces, l’information doit être décentralisée, les communautés doivent être engagées et un langage simple et pratique doit être utilisé. Les parcs publics peuvent aider à créer des communautés plus inclusives et promouvoir une meilleure utilisation des ressources. L’approvisionnement durable est également un outil important pour permettre

une utilisation efficace des ressources au niveau de la collectivité locale. Le fondement d’une conservation significative des ressources est en fait le financement de plans, de programmes et de systèmes visant à gérer et à utiliser efficacement les ressources naturelles. Le découplage, c’est-à-dire la capacité d’une économie à croître sans augmentation correspondante de la pression environnementale, est un élément essentiel pour atteindre l’efficacité des ressources.

Les recommandations suivantes ont été faites :

Un environnement politique solide est nécessaire pour créer de bonnes actions et promouvoir la conservation de l’environnement dans les villes. Cela signifie la mise en œuvre non seulement des lois environnementales punitives, mais aussi mettre en place des incitations.

La recherche et la collecte de données doivent être en cours afin d’évaluer si le découplage se produit ou non et si les actions ont un bon impact. Les politiques, pratiques et données de recherche doivent être mises à la disposition de tous par le biais d’une base de données centrale afin que les connaissances puissent être partagées.

La rhétorique doit être remplacée par de l’action, y compris des activités pratiques et des projets de démonstration qui montrent ce qu’on doit faire. Les études pilotes doivent être mises à l’échelle et devenir des pratiques des collectivités territoriales.

Les communautés doivent être sensibilisées aux problèmes environnementaux à travers les médias sociaux et les médias traditionnels, ainsi que les programmes d’éducation.

Le réseautage et les possibilités d’interaction doivent être encouragés afin que des exemples de projets réussis puissent être partagés.

Le financement des questions environnementales doit être augmenté, c’est-à-dire créer des flux financiers pour soutenir les projets et programmes de développement durable de la ville. Les départements de l’environnement sont souvent les départements les moins dotés en ressources.

4. L’information en tant que ressource clé pour la formulation de stratégies. Dans la plupart des pays africains, les collectivités territoriales manquent de bonnes données et de bons professionnels qui comprennent la valeur de ces données pour informer les initiatives nécessaires au développement. Les données aident à améliorer les connaissances des collectivités territoriales, mais leur production est coûteuse et le gouvernement national n’accorde pas toujours la priorité à la production de données au niveau local. L’absence de telles données statistiques, et donc de connaissances, est préjudiciable aux collectivités territoriales et affaiblit les pouvoirs locaux (car les décisions ne peuvent être prises au niveau local).

Les recommandations suivantes ont été faites à l’attention des collectivités territoriales :

Les collectivités territoriales doivent être transparentes et inclusives dans la collecte de données. En outre, les objectifs doivent être alignés lorsque les administrations locales commencent à collecter des données.

Les collectivités territoriales doivent être ouvertes à accueillir différents points de vue envers leurs municipalités. Ils doivent également partager leurs expériences et proposer des actions communes (impliquant les maires).

On doit trouver des partenaires techniques et financiers et on doit renforcer les capacités au sein des départements régionaux et dans différentes municipalités, en prenant compte que les différentes municipalités ont des besoins différents.

Les informations, y compris les données spatialisées, doivent être décentralisées et désagrégées et mises à la disposition de tous.

5. Stratégies pour renforcer l’environnement institutionnel des collectivités territoriales.

Alors que les villes africaines continuent de croître à un rythme sans précédent, la gestion de l’urbanisation est une priorité en Afrique aujourd’hui. La gouvernance est un enjeu majeur, notamment dans le contexte de la décentralisation des pouvoirs et des ressources. Le Rapport sur l’évaluation des environnements institutionnels entrepris par CGLUA et Cities Alliance permet aux villes africaines de se comparer entre elles. Les critères d’évaluation dans cet étalonnage comparatif sont : les collectivités territoriales et municipales et la constitution ; les transferts financiers ; le renforcement de capacité ; la transparence ; la participation des citoyens ; la performance de la collectivité territoriale et la stratégie urbaine. L’évaluation a révélé une amélioration significative des institutions publiques locales en Afrique australe (une amélioration de 15%) et en Afrique de l’Est (6%). L’Afrique du Sud et l’Ouganda ont été distingués pour leurs fortes institutions de collectivités locales.

Recommandations

Des débats dans ces différentes sessions, il est ressorti les principales recommandations suivantes :