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Les messages clés

3.3 Conseiller Thabo Mayoni, Président de SALGA

Ministre à la Présidence, Jeff Radebe ; M. Pravin Gordhan, Ministre de la Gouvernance et des Affaires Traditionnelles de l’Afrique du Sud ; le maire exécutif de la ville de Johannesburg ; Les maires qui sont présents ici, les présidents des collectivités territoriales ; le Président de CGLUA ; Président et vice-président des organisations et associations mondiales ; Présidents des associations nationales ; les dirigeants régionaux sur les questions de gouvernement local ; les conseillers Honorables qui sont présents ici ; distingués invités ; Mesdames et Messieurs,

Au nom de la famille des collectivités territoriales sud-africaines représentées par SALGA et du leadership collectif de l’organisation régionale des CGLUA en Afrique australe, nous considérons comme un grand honneur et un privilège de partager cette plateforme avec vous pour un événement important dans l’histoire des collectivités territoriales africaines.

L’importance de ce sommet Africités ne peut être surestimée, car elle intervient immédiatement après l’adoption du nouveau programme de développement pour l’après-2015 qui, à notre avis, nécessite un changement de paradigme dans notre approche du développement. C’est aussi 10 ans depuis la mise en place de notre formation organisée : les CGLUA.

Alors qu’il ne fait guère de doute que les collectivités territoriales sont les lieux de développement et de la prestation de services et sont centrales à la transformation des sociétés, cette prise de conscience frappe de plus en plus la scène mondiale. Les étapes et l’évolution de la gouvernance locale et sa

reconnaissance sur le continent et dans le monde ont, en effet, parcouru un long chemin en très peu de temps. Et tandis que le contexte de l’Afrique diffère à bien des égards du contexte industrialisé du Nord, les collectivités territoriales sont de plus en plus identifiées comme le catalyseur stratégique du développement économique national.

L’impact le plus évident du système économique mondial actuel est l’inégalité croissante et son impact économique et social. On dit que l’Afrique et l’Asie représenteront 90% de la croissance urbaine au cours des 15 et 35 prochaines années. Leurs peuples sont jeunes, ce qui représente une expansion potentielle massive de la main-d’œuvre et de la classe moyenne – si elles sont bien gérées, c’est un grand avantage. Monsieur le Président, à l’heure actuelle, seulement 28% de la population active en Afrique occupe un emploi stable, contre 63% dans les emplois précaires et vulnérables, et plus de 60% des citadins d’Afrique subsaharienne vivent dans des établissements informels. Cela signifie que le potentiel d’impôt foncier est relativement faible, ce qui crée un grave déséquilibre financier pour répondre aux besoins de prestation de services et d’infrastructure économique. Cela doit inspirer une approche différenciée pour aborder le programme de développement dans notre contexte. Bien sûr, l’économie mondiale est fortement concentrée dans les zones urbaines, avec quelque 2000 zones métropolitaines estimées à 75% de la croissance économique mondiale d’ici 2025.

Le succès des ODD sera donc largement déterminé par les villes, qui sont le pivot de la création d’emplois, de l’éradication de la pauvreté, de la croissance économique inclusive et de la durabilité environnementale. En raison de la vitesse accélérée du changement technologique combinée à la fluidité des flux de capitaux, il est essentiel que les villes dirigent les pressions multiples et complexes et exploitent les opportunités. Cependant, nous ne devons pas oublier d’investir dans le développement de nos petites villes et villages ruraux, qui sont souvent le fondement de notre patrimoine culturel et de notre diversité culturelle. Nous abordons la prochaine phase du programme de développement international : la mise en œuvre des ODD vers Vision 2030 ainsi que l’Agenda 2063. Il est temps de nous positionner pour diriger la localisation de ce programme de développement, en introduisant des approches nouvelles et innovantes pour relever les défis de notre peuple.

Nous avons la responsabilité de façonner une réponse africaine unique à la justice sociale, à l’égalité, aux opportunités et au développement durable des infrastructures et à l’utilisation des ressources.

Nous devons considérer plusieurs choix fondamentaux. Le principal d’entre eux est la nécessité de redéfinir la dynamique de l’unité et de l’intégration africaines pour faire face à la complexité croissante de la gouvernance. Par exemple, comment pouvons-nous structurer et moderniser les approches de la gouvernance pour qu’elles soient plus inclusives et centrées sur les personnes, ainsi que pour relier les gens à leurs activités, à leur écosystème et à leurs institutions ? Et, comment les citoyens et les villes africaines peuvent-ils être des pionniers et fournir des modèles de développement et de transformation plus durables et plus justes ?

Ce sont des considérations essentielles pour façonner la future cohésion et la prospérité de l’unité africaine. Nous espérons que ce Sommet nous permettra d’aller encore plus loin en veillant à ce que les collectivités territoriales soient à l’avant-garde de la construction de l’Afrique que nous rêvons avoir, à savoir les villes, villages et villes africaines cohérents du futur. Il est tout aussi important de nous organiser au sein de CGLUA pour être en mesure de fournir ce leadership éclairé pour optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique au profit de tous les Africains. Si nous voulons être des partenaires et des moteurs clés dans ce nouveau programme de développement, il va de soi que nous devons nous organiser convenablement pour le faire. Cela fait 10 ans depuis l’établissement formel de notre continent ambitieux dans cette même ville / région.

Bien que nous ayons fait beaucoup d’avance dans la réunification des diverses tendances de notre masse continental, nos arrangements de gouvernance et les graves problèmes qui continuent à retarder nos progrès doivent être traités de toute urgence. Nous pensons qu’Africités 7 présente un moment opportun pour relever certains des défis les plus fondamentaux de notre organisation et pour apporter plus d’unité et de substance à la voix africaine des collectivités locales, pour faire en sorte que nous devenions des partenaires sérieux dans le programme de développement.

En conclusion, compte tenu des différentes capacités, compétences et ressources dans nos pays, régions et continents, la tâche d’accéder à la vision articulée dans les ODD et l’Agenda 2063 est de trouver une expression parmi les collectivités territoriales. Pour s’assurer que ces objectifs ne sont pas relégués à un simple énoncé visionnaire, SALGA reste engagé à travailler avec nos partenaires régionaux et mondiaux pour jouer un rôle unificateur dans la transformation et le développement durable de notre continent. Saisissons le moment pour conduire le continent à façonner la mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015 au profit de tous nos peuples, faisons de l’Afrique que nous voulons une réalité locale. Enfin, je vous invite tous à vous joindre aux collectivités locales d’Afrique du Sud pour célébrer les 15 ans d’existence du gouvernement local démocratique à la suite d’une longue histoire de gouvernement local antidémocratique. Notre système a finalement été démocratisé en décembre 2000. Pour le fameux dîner qui est à 18h le lundi 30 novembre à la convention Gallagher, vous êtes tous les bienvenus.

Je vous remercie.

Les messages clés

Un changement de paradigme dans notre approche du développement est nécessaire si nous voulons adopter le nouveau programme de développement pour l’après-2015.

Les collectivités territoriales sont le catalyseur stratégique du développement économique national, et le succès des ODD sera largement déterminé par les cités.

Africités 7 est une occasion pour apporter plus d’unité et de substance à la voix des collectivités locales africaines.

3.4 Patrick Klugman, Maire Adjoint de Paris, représentant le