• Aucun résultat trouvé

RECOMMANDATIONS À partir des compétences souhaitées :

Outil de questionnements

RECOMMANDATIONS À partir des compétences souhaitées :

Diminuer l'exposition d'une personne aux situations qui sont sources de confusion, de frustration, d’ennui ou d’angoisse.

Décomposer la séance et formuler des consignes simples et facilement évaluables.

Analyser le niveau de compréhension de la personne.

Encourager les choix positifs de la personne : quand la personne fait des choix adaptés à la situation, vous pouvez l’accompagner pour qu’elle répète ces choix positifs afin qu’elle se les approprie en tant que nouveaux comportements à adopter.

Valoriser la personne pour qu’elle se sente gratifiée pour ses nouveaux comportements. Cela renforce le comportement et l’estime de soi de la personne. Vous pouvez par exemple faire un commentaire verbal qui démontre l’intérêt que vous lui portez.

Selon votre connaissance de la personne et le niveau d’intensité du « comportement-problème », utiliser la diversion comme un scénario possible :

• faut-il poursuivre ce qui était prévu ?

• faut-il réduire la durée ou le niveau d’exigence, afin de terminer sur un succès ?

• faut-il l’aider à diminuer son anxiété par divers moyens ?

• faut-il renforcer le retour au calme ?

• faut-il, pour quelques heures, maintenir au plus bas le niveau de stimulation ?

• faut-il retirer la personne de cet environnement ?

• faut-il lui donner ou, au contraire, enlever certains objets à la portée de sa vue ? Observer sa réaction émotionnelle face à la façon dont l’activité est vécue.

94 LES « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES » AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS ET SERVICES INTERVENANT AUPRÈS DES ENFANTS ET ADULTES HANDICAPÉS : PRÉVENTION ET RÉPONSES » VOLET 2  LES STRATÉGIES D’INTERVENTION À METTRE EN ŒUVRE PAR LES PROFESSIONNELS FACE AUX « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES »

Chapitre 1 - Repérage des « comportements-problèmes » et interventions VOLET 2  LES STRATÉGIES D’INTERVENTION À METTRE EN ŒUVRE PAR LES PROFESSIONNELS FACE AUX « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES »

Chapitre 1 - Repérage des « comportements-problèmes » et interventions

Rechercher les moyens adaptés à chaque personne pour lui permettre de se repérer dans le temps, dans l’espace et dans son environnement humain.

Proposer des réponses individualisées en agissant sur différents domaines :

• la communication et les interactions sociales ;

• la sensorialité et la motricité ;

• le suivi de santé (douleur, sommeil, etc.) ;

• l’autonomie dans la vie quotidienne ;

• les activités ;

• l’aménagement de l’environnement matériel.

Définir, avec l’équipe et pour l’équipe, la typologie (type de comportement dans l’interaction) des « comportements-problèmes » pouvant survenir. Cette typologie n’est pas figée, elle s’évalue avec les changements de comportements de la personne accueillie. Elle se réalise avec les professionnels, la personne et son entourage à partir de la connaissance de la personne et des

« comportements-problèmes » déjà vécus. Les conséquences des « comportements-problèmes » doivent être également renseignées.

Élaborer un plan d’interventions personnalisé basé sur la compréhension du comportement et les hypothèses formulées. Ce plan d’interventions précise la typologie des « comportements- problèmes » pouvant survenir ainsi que leurs conséquences, les moyens à déployer et la coordination nécessaire à leur gestion, et notamment :

• les stratégies visant à améliorer la qualité de vie de la personne et à réduire les conditions susceptibles d’engendrer un « comportement-problème », y compris les modifications de l’envi-ronnement (par exemple la réduction du bruit, le développement de repères visuels, etc.), la participation à des activités, l’ajustement du planning, etc.

• les stratégies pour permettre à la personne de développer de nouvelles compétences permettant une modification du comportement ;

• les stratégies pour apaiser la personne lorsque l’on constate des signes d’aggravation du compor-tement y compris les techniques de diversion, de relaxation et la façon d’interagir avec la personne ; Ce plan précise également :

• les différents scénarii et leurs conséquences (description) les plus contraignantes (pour la personne et son environnement) et les stratégies s’y rapportant ;

• les mesures d’organisation ;

• les méthodes d’intervention ;

• les moyens et équipements nécessaires à la protection de la personne, des autres résidents, du personnel, de l’environnement humain et matériel ;

• les circuits « d’alerte » et d’information des responsables d’ESSMS et gestionnaires ainsi que ceux des parties prenantes (la personne et/ou son représentant légal).

Décrire les mesures d’organisation nécessaires à déployer pour la gestion des « comportements- problèmes ». Elles peuvent être protocolaires et doivent avoir été travaillées en équipe. Ces protocoles doivent tenir compte des risques et être examinés par des personnes extérieures lors d’une démarche éthique.

Établir des protocoles personnalisés pour gérer les situations d’aggravation du comportement et de mise en danger décrivant les moyens à mettre en place en cas de « comportements-problèmes », dans le but de :

• organiser efficacement et rapidement le déploiement nécessaire à la gestion de la situation ;

• organiser les actions premières à mener ;

• faciliter les interventions ;

• informer (les familles, les responsables, etc.).

RECOMMANDATIONS SUITE

LES « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES » AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS ET SERVICES INTERVENANT AUPRÈS DES ENFANTS ET ADULTES HANDICAPÉS : PRÉVENTION ET RÉPONSES » 95

VOLET 2  LES STRATÉGIES D’INTERVENTION À METTRE EN ŒUVRE PAR LES PROFESSIONNELS FACE AUX « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES » Chapitre 1 - Repérage des « comportements-problèmes » et interventions

Définir en amont, dans le plan d’intervention personnalisé et/ou les protocoles, les moyens de protection physique de la personne et de son entourage à déployer. Attention, tous moyens de protection (avec ou sans prescription médicale), doivent être connus de tous et figurer dans le plan d’intervention (exemple : le port d’un casque en cas d’automutilation). Chaque professionnel doit être sensibilisé à l’utilisation des moyens de protection de la personne concernée.

Préciser les modalités de gestion de l’urgence pouvant figurer dans les protocoles :

• les signes annonciateurs d’une crise ;

• les différentes phases d’une crise ;

• les gestes et paroles à privilégier ;

• la personne à prévenir et ses coordonnées le cas échéant ;

• la répartition des rôles en cas de crise.

Intégrer ces protocoles dans les classeurs et/ou le projet personnalisé de la personne et s’assurer de l’appropriation des protocoles/procédures en :

• recherchant la participation de l’ensemble du personnel ;

• associant, selon des modalités adaptées, la personne et/ou son représentant légal et/ou la famille ;

• veillant à leur réactualisation régulière en équipe afin qu’ils correspondent le mieux possible aux situations.

Réinterroger l’accompagnement de la personne de façon positive en :

• centrant le projet sur la personne et en prenant en compte sa trajectoire. Il s’agit de retracer le parcours de vie de la personne. Cette trajectoire peut être constituée de différents parcours (familial, scolaire, médical, etc.), de ses compétences, de ses préférences, de ses besoins ;

• respectant ses choix, la variété des activités (la personne a-t-elle des occasions de faire des choix ?) ;

• respectant son rythme physiologique (aménagement d’espaces de relaxation, de repos) ;

• respectant son intimité ;

• etc.

Pour chaque action envisagée, évaluer les limites de la structure et les partenaires/acteurs du territoire à solliciter ou à développer.

Identifier et mettre en place des accompagnements partagés entre plusieurs établissements et services médico-sociaux (sanitaires et/ou médico-social). Identifier notamment sur le territoire les structures proposant de l’accueil temporaire. Ce dernier permet de réévaluer le projet de la personne et l’accompagnement nécessaire.

Présenter à l’équipe les étapes, les actions et les responsabilités de chacun dans la mise en œuvre du projet ou du plan d’action ainsi que le lien avec le projet personnalisé.

Dans ce plan, identifier les aménagements nécessaires, les professionnels compétents et les moyens humains, matériels, financiers nécessaires pour confirmer ou infirmer les hypothèses.

S’assurer de leur mobilisation (en vérifiant par exemple que le matériel requis soit disponible).

Diminuer l’exposition d’une personne aux situations pouvant être sources de confusion, de peur ou d’ennui. Aider la personne à apprendre un comportement alternatif qui fonctionne.

Avec l’accord de la personne et, le cas échéant, de son représentant légal, communiquer si nécessaire les résultats des évaluations aux professionnels intervenant auprès de la personne.

Assurer la liaison avec les autres établissements, services et partenaires en les informant, les rencontrant et les sensibilisant.

Transmettre la compréhension acquise des « comportements-problèmes » de la personne, les hypothèses et les interventions, et contribuer à les adapter au milieu.

96 LES « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES » AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS ET SERVICES INTERVENANT AUPRÈS DES ENFANTS ET ADULTES HANDICAPÉS : PRÉVENTION ET RÉPONSES » VOLET 2  LES STRATÉGIES D’INTERVENTION À METTRE EN ŒUVRE PAR LES PROFESSIONNELS FACE AUX « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES »

Chapitre 1 - Repérage des « comportements-problèmes » et interventions VOLET 2  LES STRATÉGIES D’INTERVENTION À METTRE EN ŒUVRE PAR LES PROFESSIONNELS FACE AUX « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES »

Chapitre 1 - Repérage des « comportements-problèmes » et interventions

Échanger avec les proches sur la compréhension des facteurs déclenchant et causes des

« comportements-problèmes ». Assurer une permanence d’écoute et de soutien. Renforcer ce soutien par les différents modes d’entretiens : téléphoniques et rencontres.

Coordonner les interventions avec les proches. Définir les interventions auxquelles ils seront associés. Rechercher leur adhésion (objectifs visés, moyens envisagés, modalités de mises en œuvre). S’entretenir, au cours des différentes étapes de l’accompagnement, avec la personne et ses proches.

Afin de ne pas mettre l’entourage en difficulté, être attentif à ce que le degré d’implication attendu et/ou demandé corresponde aux possibilités d’investissement de l’entourage.

Informer et sensibiliser les proches aux attitudes et aux interventions préconisées.

ILLUSTRATION - PLACE ET EXPERTISE DES FAMILLES ; CONTINUITÉ ET COHÉRENCE DE L’ACCOMPAGNEMENT

Dans un établissement, la famille est immédiatement alertée par le chef de service en cas de survenue brutale d'un comportement très difficile. Lorsqu'il n'y a pas de caractère d'urgence, mais qu'un comportement inhabituel et problématique apparaît, une rencontre avec la famille et la personne est organisée dans les semaines qui suivent. Les référents de la personne, le chef de service et le psychologue assistent à cette rencontre dans le but d'échanger avec la famille et la personne sur le changement de comportement. D'autres professionnels (infirmière, psychiatre, etc.) peuvent être conviés si nécessaire. Les observations et les hypothèses de l’équipe sont transmises aux proches et sont confrontées avec les leurs. Cette rencontre permet également à l’équipe de s’accorder avec la famille sur les réponses à apporter au « comportement-problème ».

Inscrire dans le projet personnalisé les hypothèses à tester et les solutions proposées.

Organiser le suivi des interventions en planifiant les moyens et en définissant les responsabilités.

4.3 ÉVALUER LES INTERVENTIONS

Lorsque les hypothèses sont formulées sur ce qui provoque ou ce qui maintient le « comportement- problème », il est nécessaire de recueillir des données d’observation pour confirmer, infirmer ou juger de la pertinence d’une hypothèse, et évaluer les interventions mises en place.

ENJEU ET EFFET ATTENDU :

• la personnalisation des actions mises en œuvre, en adéquation avec les priorités définies par les évaluations.

RECOMMANDATIONS