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PROJET ETUDIE

Sur 27 médecins ayant répondu à cette question, 5 (18,5%) étaient intéressés par une participation au réseau SFTG-IRMG en tant que coordonnateur.

1. ECHANTILLON SELECTIONNE

1.2. RAISONS POSSIBLES DU FAIBLE TAUX DE REPONSE

1.2.1. L’utilisation de la voie électronique pour diffuser les messages initiaux

Certes cela a permis de toucher un large public, mais avec un taux de lecture peut être inférieur à l’envoi de courriers postaux. Les messages ont pu être assimilés à des messages indésirables (publicités, spams) par leurs destinataires ou les anti-virus de leurs ordinateurs, ils ont pu être classés ou effacés sans avoir été lus en raison de sollicitations multiples, l’adresse internet pouvait ne plus être valide, certains médecins ont pu communiquer à la SFTG une adresse e-mail sans relever régulièrement leurs messages…

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Il était attendu que tous les répondants ne soient pas volontaires pour participer au réseau, puisque nous

avons adressé le questionnaire à tous les médecins « pré-recrutés » (à l’exception des médecins interviewés) : nous n’avons pas interrogé que la population des médecins motivés pour participer au réseau.

Toutefois, le pré-recrutement par message électronique était indispensable, à l’échelle de thèses d’exercice, dans le cadre de l’envoi de questionnaires par courrier postal : il n’était pas matériellement envisageable d’envoyer plusieurs milliers de courriers.

1.2.2. La présentation commune de 3 sujets d’étude dans le même e-mail

Cela a pu inciter certains médecins à choisir entre les 3 projets. Clairement, à la lecture de leurs réponses, certains mettaient 2 ou 3 projets en concurrence, avec des formules telles que « Je suis intéressé pour participer à l'un des trois projets au choix ». En ce qui concerne notre étude, cela n’a eu que peu d’incidence puisque nous avons finalement adressé le questionnaire à tous, et que seulement deux médecins sur 32 n’y ont pas répondu.

1.2.3. Le choix d’un pré-recrutement

Le pré-recrutement commun aux 3 projets présentait les avantages suivants :

- ne pas saturer les interlocuteurs de la SFTG de multiples messages les invitant à participer à des projets de recherche,

- attirer l’attention des destinataires du message sur des projets ayant le soutien de la SFTG,

- cibler dans un premier temps l’étude de la faisabilité du réseau sur les médecins les plus motivés par ce projet,

- déterminer le mode de communication le plus adapté en fonction du nombre de questionnaires à envoyer : questionnaire électronique en cas de gros effectif, ou questionnaire postal que nous jugions plus pratique pour les répondants en cas d’effectif limité.

Au regard des faibles taux de réponse pour les 3 sujets (au mieux 4,8%), on peut se demander s’il est opportun de demander aux médecins de faire la démarche de se porter volontaires pour participer aux travaux de recherche de la SFTG. Ne serait-il pas plus efficace d’adresser directement à tous les médecins du listing une invitation à remplir un questionnaire informatique en ligne, tout en se plaçant sous l’égide de la SFTG dans le message accompagnant le questionnaire ? Le fait que, parmi les 32 médecins ayant répondu au message de pré-recrutement (en excluant les deux interviewés), seuls 18 aient répondu au message de recrutement alors que 30 ont ensuite renvoyé le questionnaire va en ce sens : ne pas répondre à un message demandant si on est d’accord pour participer à une étude ne signifie pas qu’on ne répondra pas au questionnaire si on le reçoit... Par contre, les destinataires des messages risqueraient de se sentir harcelés par un grand nombre de questionnaires (ce qui est déjà le cas pour bon nombre d’entre eux semble-t-il) avec un retentissement négatif sur l’image de la SFTG.

1.2.4. Un éventuel manque d’intérêt pour la recherche en général ou la pharmacovigilance en particulier

Un tel manque d’intérêt n’a semblé concerner aucun des médecins qui ont répondu au questionnaire. Mais il serait surprenant que les 2256 médecins qui ne se sont pas exprimés soient tous désireux de participer, sinon à la recherche, du moins à un travail sur la pharmacovigilance, quand on sait le peu d’enthousiasme des médecins à notifier les évènements indésirables des médicaments. Un autre argument va en ce sens : des 3 projets, le nôtre est celui qui a obtenu le moins de réponses.

On pourrait faire l’hypothèse que les médecins qui n’ont pas manifesté leur désir de participer à notre travail étaient les moins motivés par la participation à un réseau de pharmacovigilance, mais elle n’est pas vérifiable d’après notre travail. En effet, certains, médecins actuellement non volontaires pourraient l’être si on les contactait directement par téléphone plutôt que via un e-mail collectif, ou pourraient le devenir une fois le réseau en place, plus concret. De plus, certains médecins pourraient être volontaires pour participer à un réseau de pharmacovigilance sans vouloir prendre part à l’étude sur leurs motivations.

1.2.5. D’autres raisons possibles

D’autres raisons sont évidemment possibles, moins spécifiques de notre travail : la sollicitation trop fréquente des médecins généralistes pour des thèses d’exercice et autres études (laboratoires pharmaceutiques, institutions gouvernementales…), le manque de temps… Les deux autres sujets présentés dans le message de pré-recrutement ont pu paraître plus concrets, avec des implications possibles dans la pratique quotidienne des destinataires du message.

1.2.6. La confusion possible entre la volonté de participer à l’étude de motivation et celle de participer au réseau IRMG-SFTG

Le message de pré-recrutement présentait clairement qu’il s’agissait de thèses de médecine générale. Cependant, lors de la présentation de notre étude, il indiquait « […] Seriez-vous intéressé(e) pour participer à un réseau de pharmacovigilance (sorte de réseau de médecins sentinelles sur le médicament) ? Quelles seraient les conditions de la faisabilité d'un tel réseau ? » : autant la seconde question correspondait bien au sujet d’une enquête de motivation, autant la première question laissait penser que seuls les plus motivés par

l’éventuel réseau étaient concernés. De même, le message de recrutement tendait à ne sélectionner que les médecins les plus motivés pour participer à l’éventuel réseau IRMG- SFTG : « La première étape de notre travail, à laquelle vous avez déjà participé en répondant au message [de pré-recrutement], est la constitution d’un groupe de médecins de la SFTG qui pourraient être volontaires pour participer à un nouveau réseau de pharmacovigilance ». Finalement, cette formulation ambigüe du message de recrutement n’a pas eu d’incidence sur le taux de participation puisque tous les « pré-recrutés » ont été soit interviewés soit destinataires du questionnaire.

A notre décharge, ce n’est qu’après l’envoi de ces deux messages que le sujet de la thèse a évolué de la faisabilité du réseau de pharmacovigilance imaginé par l’IRMG à l’étude des motivations des médecins généralistes pour participer à un travail sur la pharmacovigilance d’une façon générale.

Par ailleurs, certains médecins ont pu craindre que manifester leur volonté de participer à l’étude de faisabilité les engageait d’une certaine façon à prendre part au futur réseau IRMG-SFTG, ce qui a pu les en dissuader.

En tout état de cause, il ne faudra pas oublier que les résultats de notre enquête ne concernent que les médecins les plus motivés, non pas par la pharmacovigilance, mais par un projet de réseau de pharmacovigilance impliquant la SFTG, et que les motivations d’autres médecins susceptibles de travailler sur la pharmacovigilance dans d’autres conditions que celles présentées dans le mail de pré-recrutement pourraient être différentes mais n’ont pas été identifiées dans notre travail. Si d’autres travaux étaient réalisés sur le

même sujet, il faudrait veiller à ne pas reproduire cette ambiguïté qui non seulement a pu diminuer le taux de participation mais aussi a constitué un biais de recrutement.

En conclusion, les volontaires pourraient être bien plus nombreux pour participer au réseau lorsqu’il ne s’agira plus d’un projet ou d’un travail de thèse mais d’une structure bien concrète.