• Aucun résultat trouvé

Présentation du corpus et choix méthodologiques

1. Rôles interactifs et portraits médiatiques

Dans une activité de communication pareille, nous devons tenir compte du rôle fondamental des acteurs sociaux s’engageant dans une relation interactive en vu d’atteindre des finalités ou des enjeux actionnels (Burger, 2010). Poser la question des rôles interactifs nous invite à décrire la nature des différentes relations entretenues entre les participants. Elle se traduit également dans le droit ou la légitimité à la parole « on est là pour dire quoi ? Pour faire quoi ? » (Charaudeau, 1991).

En effet, ils ne sont considérés comme des êtres-communicants que dans une situation de communication où se définissent les statuts, permettant de justifier la présence de chacun ainsi que les rôles qu’ils acquièrent. Burger (2010), soutient à ce propos que « Les débatteurs sont présents sur la scène médiatique (…) en vertu de leur qualité d’expert dans un domaine social donné » (Burger, 2010, p. 21). C’est pour cette raison que nous ne devons pas perdre de vue le fait que le choix des invités est conjointement lié à la finalité de l’instance médiatique. Ces personnes s’engagent a priori implicitement à co-produire « ces partenaires s’engagent dans une activité de co-construction du sens dans deux lieux que nous avons appelé situationnel et communicationnel » (Charaudeau, 1991, p. 12).

Dans une situation formelle télévisée et sans faire part au récepteur effectif le téléspectateur, tous les acteurs engagés dans le débat télévisé émettent en direct une certaine intercompréhension, en fonction de ce que stipule la politique interne de la chaîne Canal Algérie.

Pour y parvenir, ces partenaires font appel à des stratégies individuelles pour des fins discursives personnelles et ou médiatiques. Le débat télévisé qui réunit des invités défendant différentes positions discursives vis-à-vis du thème d’actualité, se pose en termes de multiplication d’opinions voulue, car elle contribue à atténuer l’hardiesse de l’opposition frontale duelle et permet de faire resurgir des coalitions entre les participants (Sandré, 2010).

Concernant la catégorie de personnes très souvent invitées à débattre, ce sont des acteurs sociopolitiques dont les statuts sont reconnus dans leur domaine,

des vedettes de la sphère politique qui viennent représenter une institution, un pouvoir public, etc.

En effet les participants doivent incarner une certaine légitimité aux yeux du téléspectateur, en représentant une sphère d’activité adjacente (Sandré, 2010, p. 169), telle que le Ministère des finances, du commerce et de santé, une association de travailleurs, direction du patronat…

Dans Questions d’actu les protagonistes sont l’animateur et les invités, ces deux éléments potentiels fondamentaux sont en même temps interactants, vu le rôle interactionnel et central qu’ils assument et vu l’influence mutuelle qu’exercent les uns sur les autres. Ensuite, le nombre de ces derniers forme un paramètre éminent, il permet de relever un certain type de caractéristiques et d’interpréter considérablement quelques pratiques langagières

« Un débat à petit nombre devrait permettre des échanges relativement approfondis, et produire un effet de “crédibilité”,(…) ; un débat à grand nombre, quelle que soit sa gestion, ne permettra pas des échanges approfondis, et pourra produire un effet de “forum” » (Charaudeau, P., et R. Ghilione, 1997, p. 51).

a) Le 1errôle interactif :

Les deux grandes catégories de portraits médiatiques renvoient aux deux rôles interactifs, celui de l’animateur en tant que pilote de l’échange, et celui des invités en tant qu’inter actants. Chacune de ces positions énonciatives joue un rôle interactif et médiatique, et transmet des idées institutionnelles et ou politiques.

Les débatteurs participent, avec l’animateur, à la construction communicationnelle, interactionnelle et discursive. Jugés comme étant les participants directs et réels à l’échange, ils font face d’abord les uns aux autres, puis au téléspectateur. Appelés d'ailleurs protagonistes par rapport à l’importance que l’émission leur assigne, ce qui leur donne leur légitimité dans le débat.

Les invités de Questions d’actu sont des spécialistes de la sphère sociopolitique et ou médiatique, leur nombre varie entre 01 et 05. Ils sont choisis selon des critères professionnels, institutionnels, politiques et sociaux. Le choix est établi incontestablement par rapport au thème du numéro. Ils exercent en effet plusieurs fonctions, ils viennent représenter via un discours personnel voire personnalisé119 une opinion spécifique à un thème bien précis, entretenir une relation avec les autres débatteurs concernant cette thématique.

Théoriquement, les participants au débat participent à l’élaboration du contenu qualifié de « récit médiatique » (Fortin, 2005, p. 100), ils sont co-auteurs donc il s’agit d’une co-construction du contenu sous la direction de la chaine et par l’intermédiaire de l’animateur, ils l’élaborent dans une tension réciproque « afin d’offrir des stratégies croisées qui donnent naissance à un texte polyphonique dont le message constitue finalement une unité, une entité » (Ibid. :102). Cette dernière se base essentiellement sur la dynamique verbale conflictuelle que nous évoquerons dans le cadre discursif du débat.

Cette co-construction s’effectue ainsi au niveau micro du débat, son niveau interne parce qu’au niveau externe ou macro, un autre partenaire le téléspectateur rejoint les protagonistes. Ce tiers participe à la lecture et à l’interprétation du débat et à l’interpréter, et donc à y conférer une dimension médiatique ainsi qu’une identité sociopolitique.

Toutefois, le débat ne se réduit pas à une relation interactionnelle intersubjective qui dicte aux débatteurs de convaincre son adversaire de son point de vue et d’informer le téléspectateur au travers un discours argumentatif approprié. On implique indirectement le téléspectateur comme étant un récepteur effectif de la communication télévisée. Certes, le contenu du débat est relatif aux identités des protagonistes, mais il est aussi relatif aux attentes des téléspectateurs, à leurs inquiétudes récapitulés en une thématique.

b) Identité des participants

L’instance médiatique pour aboutir à ses fins, invite un nombre bien déterminé de personnes qu’elle juge expertes ou à titre de témoin en vue de répondre à certains critères tels que la maîtrise de la langue de communication « la langue française », la capacité rhétorique à mener un débat et les connaissances multiples spécifiques au domaine évoqué.

Ce paramètre est déterminant dans la mesure où chaque épisode du débat se distingue de l’autre selon le statut des invités et le rôle qu’on leur assigne, ces deux éléments sont définis par l’un des trois types d’identité ; l’identité sociale, socio- professionnelle et socio- institutionnelle.

 L’identité sociale fait référence au groupe d’appartenance ou de référence et aux origines culturelles.

 L’identité socio- professionnelle est relative à la profession du participant, son statut, la place qu’il occupe au sein de la société, c’est en fonction de cette dernière que la présence du débatteur est légitimée.

 L’identité socio-institutionnelle définit l’appartenance institutionnelle de chaque invité (président, directeur, journaliste, représentant du Ministère, membre d’une association, un simple fonctionnaire,…).

Chaque invité possède une identité interactive corrélative aux caractéristiques individuelles déjà citées, celles-ci contribue à la construction d’une identité médiatique et donc à se faire un statut « le genre, […] garanti[ssant] à chacun la légitimité de la place qu’il occupe dans le procès énonciatif » (Maingueneau, 1987, p. 25)

Nous présentons dans le tableau suivant les caractéristiques fondamentales des participants auxquelles nous allons nous référer dans l’analyse interactionnelle du corpus. En effet, chaque mode de parole, chaque stratégie discursive correspond à son locuteur, qui à son tour se distingue (Le Bart Christian et Teillet Philippe, 2004)des autres participants par l’un des critères identitaires. Dans notre corpus, cette identité pourra être de trois types.

Tableau 3 Critères identitaires des participants

5.8.1.3 Les trois catégories de participants

Type1 : Un débatteur qui représente l’Etat, les pouvoirs publics voire l’institution, vient se confronter aux autres invités. Nous avons constaté que lorsque la thématique est un sujet peu délicat, un sujet polémique qui fait un grand débat au sein de la société, celui-ci est soutenu par un autre représentant de l’institution. Donc il s’agit d’une catégorie de personnes considérées comme acteurs politiques seuls légitimés à s’exprimer dessus.Selon Le Bart et Teillet (2004)

« (…) Certes les citoyens sont libres de s’exprimer, en démocratie, comme ils le souhaitent. Mais la restriction de l’univers politique à un groupe de professionnels (élus, gouvernants, commentateurs…), sa constitution en champ autonome, a eu pour conséquence historique la régulation de la parole politique » (Le Bart Christian et Teillet Philippe, 2004, p. 53).

Pareillement pour les différentes institutions gouvernementales, seulement les professionnels reconnus sont sollicités à les représenter. L’animateur de l’émission soutient à ce propos que

Participant/caractéristiques Caractéristiques individuelles Composante psychosociale Identité personnelle et sociale L’âge imprécis

Le sexe Généralement masculin L’appartenance géographique

ou ethnique

Imprécise mais centralisée au niveau de la capitale Alger

Profession Variété de professions Statut social et ou Politique Variété de statuts

sociopolitiques

Statut interactionnel Voir les trois types de participants.

Identité psychosociale

Qualités intellectuelles et Affectives

A préciser dans l’analyse des statuts Interactionnels

Caractéristiques interactionnelles

Formes de présence Physique ou coprésence (en duplex)

Forme d’échange Oraux médiatisés Position ou rôle A définir cas par cas Caractéristiques

médiatiques

« Dans le cas de Question d’Actu, c’est l’animateur qui choisi les invités. Ceux-ci doivent répondre à un minimum de conditions, CV, publications, fonctions occupées, etc. Mais un invité est obligatoire, il s’agit du représentant des pouvoirs publics, autrement dit le représentant du Ministère concerné par le débat qui est à chaque fois désigné par le Ministre lui-même. L’émission saisie ainsi quelques jours avant la date arrêtée pour le débat le département en question par fax officiel pour lancer l’invitation » Ahmed Lahri120.

Type2 : Un débatteur représentant le professionnel ou un expert dans le domaine évoqué est sollicité afin de vérifier l’exactitude des informations proposées par le Type1, les analyser et les synthétiser pour le récepteur effectif le téléspectateur.

Sa deuxième tâche consiste à rallier le représentant à son contradicteur. Ahmed Lahri nous affirme que

« Le principe du débat est le suivant : Thèse/Antithèse/ Synthèse. Le représentant de l’Etat représente la thèse, en cas par exemple d’un projet de loi qui doit être soumis au parlement. L’antithèse sera assurée par le contradicteur, qui peut être un expert, un spécialiste, un ancien responsable du secteur, et puis un 3einvité qui va jouer le rôle de synthétiseur et qui va essayer de pencher des 2 côté à la fois, mieux expliquer sans pour autant prendre position »121

Type3 : C’est le contradicteur du Type1, un débatteur représentant la couche sociale ou professionnelle le citoyen ou le demandeur de droit, qui vient témoigner d’une situation négative, d’une nouvelle mesure prise, d’une nouvelle loi…Par ailleurs, les représentations qu’on a de l’auditoire ou du public font partie prenante du rôle, c’est un facteur capital qui leur offre la possibilité de dominer le débat en s’imposant de plus en plus. Elles permettent à chacun des invités d’afficher sa singularité au niveau des performances langagières et culturelles en modulant d’une certaine manière le discours.

120Voir dans les annexes Réponses au Questionnaire adressé à l’animateur de l’émission, (réponse à la question 5).

c) Le 2èmerôle interactif :

Le deuxième rôle interactif est celui de l’animateur ou du modérateur qui interagit d’abord avec les participants co-présents puis avec le récepteur effectif de l’émission le téléspectateur. Dans son étude de l’animation, Antona (1995) définit deux modes fondamentaux. Selon l’auteur, l’animateur peut être un paléo-animateur, lorsque il met en valeur l’invité et l’information, il se soucie essentiellement de faire progresser le savoir tout en restant dans l’ombre « et s’en tient à un rôle de conducteur de débat, de modérateur ou de sablier » (Antona, 1995, p. 194). Il peut être aussi néo-animateur, qui crève l’écran, tantôt pitre, confesseur, star, médiateur, entremetteur, thérapeute, rarement journaliste, il sert sa propre image, celle de sa maison de production ou le mythe de la « télé-action » (Antona, 1995, p. 194). Dans son troisième rôle interactif il est médiateur tout simplement entre invité et téléspectateurs

L’animateur de l’émission Questions d’actu est Ahmed LAHRI, c’est un journaliste, une vedette du JT de la télévision algérienne d’expression française, il a 35 ans, biologiste de formation, il a fait ses études à l’Université Mouloud Mammeri à Tizi Ouzou. Lors de son émission-débat, il veille à transmettre certaines vérités ou informations au public. Il intervient très souvent pour expliciter et simplifier quelques opinions ou synthétiser le propos. En parlant de ses rôles particuliers, nous trouvons qu’en amont :

 Il décide du thème du jour et prépare les questions. Ahmed LAHRI nous a déjà répondu que « Dans le cas de Question d’Actu, l’animateur choisit aussi la thématique en fonction de l’actualité et en concertation avec le Directeur Général de la Télévision »122., comme nous l’observons dans la séquence d’ouverture extraite du débat n°2.

Débat N°2

Madame et monsieur bonsoir// très heureux de vous retrouver de nouveau// nouvelle saison pour question d’actu nouveaux thèmes tout au long de l’année tous les lundis soir on se retrouvera en direct sur Canal Algérie/// pour un peu// traiter de tout ce qui vous intéresse/// l’économie/ la politique/ le social /bref les dossiers qui marquent l’actualité en Algérie // pour ce premier numéro on a choisi la loi de finance complémentaire 2009// qui a été promulguée l’été dernier

Lors de cette séquence d’ouverture, l’animateur en précisant le choix du thème du jour du débat télévisé emploie le pronom indéfini « on » au sens de « nous », ce pronom réfère donc à plusieurs personnes, ce qui atteste du fait que le choix de la thématique se fait en concertation.

 Il choisit les invités « Dans le cas de Question d’Actu, c’est l’animateur qui choisit les invités. Ceux-ci doivent répondre à un minimum de condition, CV, publications, fonctions occupées »123.

Dans l’extrait suivant tiré du débat n°5, nous observons que l’animateur avant de présenter l’identité professionnelle et institutionnelle de chacun des invités, précise que ce sont les participants qui ont accepté de venirvoici les invités qui ont accepté de venir ce soir sur notre plateau.Ses propos présupposent qu’il en a choisi d’autres mais ces derniers n’ont pas accepté son invitation. En fait ce numéro est diffusé le 22 mars 2011, suite aux émeutes déclenchées en Algérie le 5 janvier 2011 et pendant la vague de soulèvement qui a traversé la Tunisie, l’Egypte et la Lybie.

Durant cette période sensible déstabilisant l’Algérie, nous comprenons que la réticence de certains représentants des pouvoirs publics à se présenter en direct, et à assumer la responsabilité médiatique de leurs dires, peut être justifiée par le retrait de quelques autorités supérieures face aux problèmes socioéconomiques vécus en Algérie. L’emploi du pronom « notre » implique d’autres personnes qui sont éventuellement le directeur général de la télévision, le réalisateur de l’émission, …

Débat N°5

voici les invités qui ont accepté de venir ce soir sur notre plateau Mohamed KRIM bonsoir vous êtes directeur général de la société nationale Leasing entité nouvellement créée on en saura davantage dans un instant avec vous vous existez depuis le 23 février pour être plus exact// Nait Abdelkrim Mohamed Saïd vous êtes président de la Confédération nationale du patronat algérien// Abdelhak MEKKI vous êtes économiste politologue vous êtes aussi consultant à radio-Algérie internationale// Khaled TERRAI vous êtes opérateur économique Général Manager de PERKINS Algérie// messieurs bonsoir et merci d’avoir accepté notre invitation

 En aval, il se charge des séquences liminaires «ouverture» et «clôture» du débat. Comme nous le repérons au niveau de l’exemple suivant extrait du débat n°2, pendant la séquence d’ouverture il présente ses invités et annonce le thème au public.Dans l’extrait suivant, l’animateur introduit le thème du débat de la manière suivante

Débat N°2

01 A : Madame et monsieur bonsoir//très heureux de vous retrouver// de nouveau nouvelle saison pour question d’actu//nouveaux thèmes tout au long de l’année// tous les lundis soir// on se retrouvera//en direct sur Canal Algérie// pour un peu traiter de tout ce qui vous intéresse// l’économie la politique le social// bref les dossiers qui marquent l’actualité en Algérie// pour ce premier numéro on a choisi la loi de finance complémentaire 2009 qui a été promulguée l’été dernier// sans doute c’est celle qui a fait de plus parler d’elle// pourquoi tout cet intérêt explication du Ministère des Finances on est en situation de forte croissance// en 2007 nos importations ont dépassé les 25 milliards de dollars plus encore en 2008 avec 39 milliards de dollars// ça commençait à devenir lourd //quelles sont finalement les dispositions qui font polémiques// des mesures sont applaudies// d’autres sont dénoncées et puis bien évidemment l’économie algérienne trouve-t-elle son compte ? Autant de questions à nos invités ce soir//et voici notre plateau// Mustapha Zekkara bonsoir//vous êtes directeur de la législation et de la réglementation au Ministère des finances merci d’être avec nous// Mustapha Mekidech //vous êtes vice-président du CNES le conseil national économique et social// Habib Yousfi//vous êtes le président de la CGEA confédération générale des entreprises algériennes// et puis Salah Mihoubi vous êtes économiste expert financier// merci d’être avec nous sur ce plateau// messieurs bonsoir// la LFC 2009 promulguée donc il y a quelques semaines// elle a fait réagir plus d’un// on va écouter toute à l’heure l’avis de monsieur tout le monde hein//ce que pensent les gens des dernières dispositions décidées mais d’abord revenons //sur cette loi on peut retenir également la suppression du crédit à la consommation ou encore cette obligations faite aux investisseurs étrangers de s’associer à un partenaire algérien/// Nawal Abada nous résume les grandes lignes

Cette séquence d’une forme ritualisée (salutations au public et aux invités), il faut le souligner, a un rôle informatif, elle commence par un discours d’ouverture de l’animateur qui après une rupture de deux mois124 informe à nouveau le téléspectateur sur la politique éditoriale de l’émission afin d’en montrer la mission informationnelle. Il s’agit souvent d’un discours relativement long, lors duquel Ahmed Lahri annonce le thème du débat du jour de manière plus ou moins détaillée en s’adressant aux téléspectateurs, il présente ensuite brièvement les invités ainsi que leur spécialités respectives et enfin il annonce le reportage d’ouverture125.

En ce qui concerne les détails considérables que l’animateur avance à propos du thème du jour économique La loi de finance complémentaire LFC 2009, sont communiqués exclusivement lors de Questions d’actu, certes la presse écrite en a aussitôt parlé, mais la source de l’information demeure incertaine. Si l’animateur se soucie du moindre détail c’est parce qu’il sait que le téléspectateur ne le détient pas. Par ailleurs, il s’avère aussi que l’animateur a préparé la thématique dans les moindres détails en vue de parer l’imprévu dans une émission diffusée en direct. Alors pour jouer son rôle à la perfection il s’est bien imprégné du sujet de la LFC.

 Ahmed Lahri dans son rôle de gestionnaire, dans les séquences du corps du débat télévisé, attribue la parole aux participants afin d’orienter le contenu du débat vers une direction souhaitée, Lochard (2000) appelle cette technique l’orientation thématique. Comme nous pouvons l’observer dans la séquence suivante, l’animateur invite les participants à prendre la parole en leur posant des questions individuellement.

Débat N°2

A1 : Alors première question monsieur// et on fera quand même le tour de table// pour commencer pourquoi toute cette polémique autour de la LFC 2009// Mustapha Mekidech ?

A2 : alors messieurs//où est la polémique Salah Mouhoubi ?

Introduit sous la forme d’un tour de table, l’animateur adresse nommément