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3. Portrait de la Communauté des druides du Québec (CDQ)

3.3. Liens et réseaux sociaux

3.3.2. Les réseaux sociaux au sein du groupe

Nous avons mentionné la présence de quelques réseaux sociaux au sein du groupe dans la section précédente. Nous détaillerons dans celle-ci les rapports interpersonnels existant en dehors des cérémonies druidiques entre les différents membres, entre les dirigeants et entre les membres et les dirigeants. Le premier réseau social de la Communauté des druides du Québec (CDQ) s’est créé grâce à Genistos. En effet, ce dirigeant de la communauté avait opté pour le bouddhisme zen avant de découvrir le druidisme et était allé s’instruire dans cette voie au Japon auprès d’un grand maître martial. Avec l’accord de celui-ci, Genistos transmettait les enseignements reçus en donnant des cours d’arts martiaux japonais dans un CÉGEP de la région de Montréal. Ainsi, lorsque ce dernier a découvert le druidisme et fondé un groupe avec Iuos et Boutios, il en a informé ses étudiants d’arts martiaux et certains d’entre eux l’ont suivi aux rituels druidiques. Maintenant, Genistos suit et enseigne toujours la voie martiale en parallèle et vise à démontrer qu’il n’y a aucune opposition entre les traditions bouddhistes zen et le druidisme (http://enorus.unblog.fr/bouddhisme-et-druidisme-2/).

Dans les premières années du groupe, une majorité des membres de la Communauté des druides du Québec (CDQ) provenaient des cours d’arts martiaux de Genistos. Après la perte du terrain, plusieurs des étudiants d’arts martiaux se retirèrent. Il reste toujours Khatos, Samonios et Eria, lorsqu’elle est au Québec. Sinon, la fille cadette de Genistos, Magi fait aussi partie de la communauté martiale et assiste parfois aux rituels druidiques.

Ces jeunes, pour la plupart, se côtoient dans les cours d’arts martiaux et entretiennent des liens amicaux. Ils ont tous un lien mentor disciple avec Genistos, basé sur la confiance et le respect, et se distinguent par une vision du druidisme très teintée par les spiritualités orientales, tel qu’enseigné par ce dernier.

Khatos et Samonios étaient colocataires jusqu’à tout récemment. Leur appartement était alors un lieu de rencontre pour le groupe d’amis appartenant à la communauté martiale. Outre les réunions amicales à l’appartement, ce petit groupe a d’autres activités comme des restaurants, des journées au spa, etc. Ainsi, il est compréhensible que ce groupe d’amis partageant plus affinités et activités ait tendance à se regrouper lors des rituels druidiques.

L’autre groupe ayant tendance à se rassembler est composé d’individus plus âgés et fréquentant ensemble plusieurs autres groupes spirituels. Il y a d’une part deux amies, Lucia et Minta, Tobaco, l’époux de Minta, et Magiam. Parfois Sun, le voisin de Magiam participe aussi aux rituels druidiques. Ces participants fréquentent tous l’Église spirituelle de guérison et un petit groupe de spiritualité néochamanique organisé par Sun. Plusieurs de ces personnes se retrouvent aussi à divers événements de nature spirituelle comme aux conférences de Pa’Ris’Ha, un chamane Cherokee que suit Sun et qu’il contribue à faire venir des États-Unis ou lors de conférences tenues par des maîtres spirituels orientaux comme Mère Meera ou le Dalaï-Lama. Ils se rencontrent aussi parfois pour des repas au restaurant après un service à l’Église spiritualiste ou après une Sweat Lodge.

Lucia et Minta ont des liens plus étroits et se voient en contexte plus personnel. Elles s’appellent régulièrement et planifient des rencontres amicales chez l’une et l’autre ou au restaurant. Les deux amies suivent aussi des formations sur diverses médecines parallèles, souvent avec la belle-sœur et parfois le frère de Lucia. Le frère et la belle-sœur de Lucia ne fréquentent pas les rituels druidiques, mais ils sont très impliqués dans l’Église spirituelle. Le frère de Lucia y est d’ailleurs ministre. Ils sont aussi impliqués, mais dans une moindre mesure, dans les activités néochamaniques de Sun. Ils mettent le terrain de

leur domicile de Boucherville à sa disposition pour la tenue de Sweat Lodges et y participent parfois.

D’autre part, il y aussi l’entourage de Bashan et Julia que l’on verra régulièrement aux rituels druidiques de la communauté. Ces derniers prêtent leur terrain et leur maison au groupe druidique et participent aussi à la promotion de l’événement sur leur site de l’Alliance des Nations. Ainsi, plusieurs membres de leur entourage et des adhérents à l’ADN viennent participer aux rituels et au banquet fraternel. Souvent, ils auront tendance à parler entre eux ou à entourer les dirigeants de l’ADN et de la Communauté des druides du Québec (CDQ) pour questionner et recevoir des enseignements. Par contre, nous ne pouvons donner d’informations plus détaillées sur les divers liens qui unissent ces personnes, car les participations sont très aléatoires.

Enfin, Ramonos et Ishtar forment un autre sous-groupe plus récent. Ils ont plusieurs amis appartenant à des Covens Wiccans et participent parfois aux rituels de ces groupes. Ramonos tente de fonder son propre groupe druidique au parc Lafontaine à Montréal, mais continue à assister aux rituels de la Communauté des druides du Québec (CDQ) et à y inviter ses amis appartenant aux groupes wiccans, comme ce fut le cas pour Ishtar. Cette dernière a connu la Communauté des druides du Québec (CDQ) en premier, puis décida de suivre les cours d’arts martiaux de Genistos. De ce fait, elle pourrait éventuellement intégrer la communauté martiale au sein de la Communauté des druides du Québec (CDQ).

Au cours de ce premier chapitre visant à décrire l’objet de notre recherche, la Communauté des druides du Québec, nous avons vu principalement l’aspect descriptif et social du groupe. Nous avons rapporté les bases sur lesquelles ce groupe fut créé et fait ressortir la structure et les dynamiques sociales régnant au sein de cette communauté. Ces informations permettront de contextualiser le prochain chapitre consacré à la démarche intellectuelle du groupe. Nous verrons l’initiative des fondateurs de reconstruction d’une religion païenne antique et son adaptation au monde moderne. Nous y présenterons les recherches de Boutios pour reconstituer et rendre accessibles les croyances druidiques et la

démarche de Genistos pour réactualiser et moderniser le rituel druidique afin que le participant puisse tirer le maximum de son expérience rituelle.

4. Le système de croyances et pratiques de la