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Récapitulatif des caractéristiques des quatre genres textuels au niveau intratextuel

Étude du genre textuel du corpus

2. Le néologisme de sens : par la transformation et le détour du sens ori ginal, un nouveau sens inédit est attribué à un mot Par exemple, dans le

4.7 Récapitulatif des caractéristiques des quatre genres textuels au niveau intratextuel

Comme montré le tableau 4.1 Choix des variables, nous avons cinq type de varibales comme traits intratextuels :

– Variable lexicale : l’acronyme et l’abréviation, la conjonction, les mots d’emprunt, marqueurs du temps verbal, le pronom personnel, la collocation et la terminologie, le nom, le néologisme et la nominalisation ;

– Variable sémiotique : la ponctuation, les mots-consigne et les émoti- cônes ;

– Variable modale : les mots de négation, les mots d’interrogation, l’inter- jection, les adverbes et les verbes modaux ;

– Variable rhétorique : l’homonymie, l’ironie, la métaphore et le parallé- lisme ;

– Variable syntaxique : la longueur moyenne de phrase/mot, la longueur de phrase la plus fréquente.

Ces multiples traits discriminants permettent de relever les points communs mais aussi distinctifs des différents sous-corpus et ainsi de caractériser chaque genre textuel. Nous avons effectué une analyse AFC (ci-infra) à l’aide de l’outil TXM. Le graphique généré par l’outil donne une vision globale de la distribu- tion des variables intratextuelles dans les quatre genres de sous-corpus. À partir duquel, nous pouvons observer la relation corrélative entre les variables et le sous-corpus.

Fig. 4.14 – AFC des variables intratextuelles des quatre genres discursifs En nous référant au graphique AFC des variables intratextuelles des quatre genres discursifs, nous arrivons à résumer les caractéristiques intratextuelles de chaque genre textuel à partir des deux composantes sémantiques : dialectique, dialogique.

4.7.1 Caractéristiques intratextuelles du genre Ins

Au niveau dialogique, les deux genres institutionnels (Ins et InsM) sont ratta- chés au discours énonciatif narratif prononcé par les énonciateurs officiels (nom d’établissement (nt), noms de personnes étiquetés en nr, l’abréviation étique- tée en j, toponymes, cf. section 4.6.2.7) en privilégiant un vocabulaire descriptif (cf. partie 4.6.2.4). La récurrence de slogans et de termes de l’ordre fait monter l’utilisation abondante du pronom personnel « il » et celui du « on » (pronom personnel, étiquetée en r, cf. section 4.6.2.5). La sur-emploi des mots qui loca- lisent un événement ou un état dans le temps (t) (cf. section4.6.2.4, ) dénote son intervalle temporel. Cela montre d’ailleurs que le genre institutionnel est inscrit dans la disjonction spatio-temporelle de la situation au moment de la production du discours. Autrement dit, on peut dire « ce qui est absent » ou « n’est pas là » au moment de l’énonciation.

Au niveau dialectique, le genre institutionnel s’inscrit dans un cadre argu- mentatif 1) pour manifester sa modalité injonctive (verbe de modalité v26, cf.

section4.6.4.4), 2) pour persuader, convaincre ou défendre sa position (expression et termes de l’ordre (i), cf. section4.6.2.6) en développant un raisonnement struc- turé et logique (conjonction de coordination et de subordination (c), cf.4.6.2.2), et 3) pour exprimer son opinion sur un ton affirmatif/négatif (mots de négation (d), cf. section 4.6.4.1) de manière emphatique (figure du parallélisme (i), cf. section 4.6.5.4 ; point d’exclamation x, cf. tableau4.8 ; adverbe modal (ad), cf. section4.6.4.1). De plus, l’Ins exige des normes écrites plus strictes (i), cf. section

4.6.2.6 ; longueur moyenne de phrase et de mot, cf. section4.6.6). De par consé- quent, le choix des mots est plus précis (nominalisation vn, voir section4.6.2.9). En même temps, les procédés grammaticaux sont plus variés (métaphore, voir section 4.6.5.3) afin de mieux organiser les informations à un rythme soutenu (parallélisme) et de les transmettre de manière plus efficace. Tous ces éléments sont unifiés autour de son idéologie politique.

4.7.2 Caractéristiques intratextuelles du genre InfM

Étant donné qu’il emprunte la forme d’un récit épousant la réalité au plus près, le genre InfM est rattaché à la fois au discours médiatique en ce qu’il rapporte des faits, des événements, et au discours journalistique scientifique (terminologie technique) puisqu’il présente et transmet des savoirs et qu’il cherche à expliquer des phénomènes.

Au niveau dialogique, en tant que moyen médiatique, le pronom impersonnel « il » est utilisé davantage par le genre InfM pour introduire une phrase. Nous observons également un emploi massif des entités nommées telles que les noms de personne nr, les noms d’état ns, les noms d’établissements ns, les toponymes (cf. section4.6.2.7) dès lors que les auteurs s’emploient à raconter un évènement. Au niveau dialectique, l’InfM assume son rôle polémique de contestation et et de problématisation à travers la modalité interrogative traduite par l’utilisa- tion abondante des pronoms interrogatifs (voir tableau4.5). Son côté scientifique quant à lui se constate dans la multiplication de l’usage de signes techniques (m) , les terminologies techniques (cf. section 4.6.2.6) et les mots d’emprunt (eng) (cf. section4.6.2.3), lesquels dénotent ses aspects proprement scientifiques.

4.7.3 Caractéristiques intratextuelles du genre InsM

Le genre institutionnel-médiatique, qui est d’origine institutionnelle, adopte la fonction et la forme du discours médiatique. Il se trouve dans une zone transitoire entre l’Ins et l’InfM.

Au niveau dialogique, d’une part, l’emploi massif du pronom « nous » et de la combinaison de « je+tu » permettant de former des slogans relève du institu- tionnel ; d’autre part, la présence abondante du pronom impersonnel « il » en tant que sujet phrastique, rejoint l’InfM pour introduire des phrases.

Au niveau dialectique, comme dans le genre institutionnel, le déroulement as- pectuel du genre InsM est marqué par les conjonctions de coordination et de subordination. L’emphase et l’injonction sont marquées par l’utilisation davan- tage de verbes modaux (v), des expressions de l’ordre (i), du point d’exclamation (x), de la négation (d), de l’adverbe modal (ad), et de la figure du parallélisme. Alors que le style narratif se caractérise par l’emploi massif des deux points (x), des guillemets (x), de la phrase longue et de mots longs. Le genre média- institutionnel affiche son caractère médiatique à travers une série d’éléments re- présentatifs : mots d’emprunt scientifiques (eng), nom d’établissement (nt), nom de personne (nr), abréviation (j), nom propre (nz).

4.7.4 Caractéristiques intratextuelles du genre Profane

Au niveau dialogique, le genre Profane adopte essentiellement un discours de l’ordre d’exposé, il se caractérise par des mots fréquemment utilisés dans l’oral. Ce qui rend l’utilisation plus importante de la 1èreet 2èmepersonne du singulier et

du pluriel (cf. section4.6.2.5). La présence de ces pronoms personnels (r) indique le caractère interactif et communicatif du genre Profane, car l’utilisation de ces pronoms personnels est indispensable dans l’interaction et la communication des utilisateurs. La troisième personne au féminin singulier et pluriel montre qu’une attention particulière est accordée à la population féminine dans le genre Profane. En tant que discours oral, le Profane privilégie le temps de l’indicatif présent (t) (voir tableau 4.2), qui implique une relation de conjonction avec la situation d’énonciation produite dans le texte.

Le genre Profane provient d’une zone privée, individuelle et communicative. Ainsi, au niveau dialectique, cela dote l’échange et la communication d’un style oral (phrases courtes (cf. tableau 4.7), mots simples (cf. idem).), plus interactive

(mots-consignes (x) (cf. tableau 4.4)), plus dynamique (émoticônes (cf. figure

4.9)), plus expressive (interjection (y ou e) (voir section4.6.4.3), onomatopées (o) (cf. figure 4.14), ponctuation expressive (x) (voir figure 4.8)). Les informations du sous-corpus Profane se présentent avec plus de créativité (néologismes (x), ponctuation libre (x) (voir section 4.6.2.8)), et plus de diversité, que ce soit au niveau de la forme (publicité : mots d’emprunt (eng), noms propres (nz) (cf. section4.6.2.7) ; vulgarisation scientifique, terminologie scientifique), ou de style (homonymie, ironie). Pour conclure, tout cela reflète le caractère communicatif, interactif, dynamique, expressif, divers et créatif du genre Profane.

Avec les résultats d’études au niveau infratextuel et intratextuel à l’appui , nous résumons notre propos par le graphique suivant, qui catégorise les caractéristiques des quatre genres textuels en fonction de trois zones de discours proposées par Rastier (2001).

Fig. 4.15 – Caractéristiques des quatre genres textuels encadrées dans les trois zones de discours

4.8 Conclusion

Nous avons discuté et recueilli dans ce chapitre les caractéristiques macrosé- mantiques des quatre genres textuels à deux niveaux : infratextuel et intratextuel. Dans le chapitre suivant, nous allons relever les thèmes principaux dans chaque sous-corpus et interpréter leur sémantique tout en tenant compte des résultats obtenus dans ce chapitre.

Chapitre 5

Analyses sémantiques des thèmes