Système aquifère du bassin d'Iullemeden-Irhazer
Annexe 1. Questionnaire préliminaire sur les aquifères transfrontaliers
Cas du bassin sédimentaire d'Iullemeden-Irhazer (Niger, Mali, Nigéria et Algérie)
• Type d'aquifère
(à nappe libre / captive;
monocouche / multicouche)
• Longueur de frontière
internationale de partage (km)
• Flux moyen traversant la frontière (hm3/an ou m3/ s)
• Gradient au droit de la frontière
• Étendue (km2)
• Constitution lithologique
• Age stratigraphique
et symbole géologique sur carte
• Prélèvements actuels (1990) (hm3/an)
• Évolution estimée
des prélèvements (1990 -2000) et évolution projetée
Monocouche A nappe libre dans la bordure tassilienne, à nappe captive au centre du bassin
268,75 km
155 l / s soit 0,155 m3/ s.
Recharge uniquement dans la bordure nord, de 150 l / s par les crues de l'Atakor et la frange altérée du socle.
50 l / s soutirés dans la A nappe libre dans la bordure orientale. des koris du massif de l'Aïr
5,3 x 10– 4 13 000
Cambro-Ordovicien CO
Zone faiblement habitée.
Gestion de la pression a rtésienne. Artésianisme non
• Impacts sur la recharge
ou la dynamique de l'aquifère (en sus d'exploitation)
• Impacts sur les qualités de l'eau
• Changements de niveau modernes observés, tendance en m/an (période de référence à indiquer)
• Principales utilisations actuelles
• Tendance d'évolution de qualités de l'eau observée en eau potable de Taman-rasset (80 000 habitants en 2000)
de la variation du niveau d'eau. Cependant, depuis
• Nombre de stations de mesures - Piézométrie
- Jaugeages de source - Contrôle des prélèvements
• Périodicité des mesures
• Densité des points de mesures des prélèvements (rapportée Observation des variables de quantité
Données sur l'aquifère transfrontalier
Pays A (Algérie)
Pays B (Niger) Observation des variables de qualité
• Nombre de points d'échantillonnage
• Périodicité des prélèvements et analyses
• Densité des points (rapportée à l'étendue de l'aquifère)
• Paramètres suivis
16
Pas de suivi régulier
Un point pour 1 312 km2
Ions majeurs
3
Pas de suivi
Un point pour 4 333 km2
Ions majeurs
• Un traité ou un accord international formel et ratifié existe-t-il?
• Des agréments ou conventions informels existent-ils?
• Des échanges périodiques d'informations sur l'état de l'aquifère et de son exploitation sont-ils organisés? (Banque de données commune?)
• Organismes et institutions responsables, autorités de gestion
Non
Non
Non
–
Non
Non
Non
- Ministère de l'Hydraulique de l'Environnement
et de la Lutte Contre la Désertification
- Société de Patrimoine des eaux du Niger
• Type d'aquifère
(à nappe libre / captive ; monocouche / multicouche)
• Longueur de frontière
internationale de partage (km)
• Flux moyen traversant la frontière (hm3/an ou m3/ s)
• Gradient au droit de la frontière
• Étendue (km2)
• Constitution lithologique
• Age stratigraphique
et symbole géologique sur carte
• Prélèvements actuels (hm3/an)
• Évolution estimée
des prélèvements (1990 -2000) et évolution projetée
Multicouche
650 km
37 632 960 m3/ an soit 1,2 m3/ s traversant la fron-tière malienne vers le Niger
2,6 x 10– 4
A nappe libre dans
la bordure sur 180 000 km2, à nappe captive au centre du bassin, artésienne au sud 650 km avec le Mali, 812.5 km avec le Nigéria
Plus d' 1 m3/ s traversant la frontière nigérienne vers le Nigéria
D'autres flux (définis par un modèle) interviennent, Argiles et grès du Farak, grès grossiers du Continental
• Impacts sur la recharge
ou la dynamique de l'aquifère (en sus d'exploitation)
• Impacts sur les qualités de l'eau
• Changements de niveau modernes observés, tendance en m/an (période de référence à indiquer)
• Principales utilisations actuelles
• Tendance d'évolution de qualités de l'eau observée faibles au regard de la res-source exploitable. La pres-sion de l'artésianisme est la seule surtout exploitée.
L'écoulement naturel de la nappe n'est pas perturbé de manière significative.
Pas d'impacts sur la qualité des eaux. Cependant, dans sa zone à nappe libre à l'Est (régions de Maradi et de Zinder), des teneurs très élevées en fluorures ont affecté plus de 5 000 victimes (enfants pour la plupart)
• Nombre de stations de mesures - Piézométrie
- Jaugeages de source - Contrôle des prélèvements
• Périodicité des mesures
• Densité des points de mesures des prélèvements (rapportée Observation des variables de quantité
Données sur l'aquifère transfrontalier
Pays A (Mali)
Pays B (Niger) Observation des variables de qualité
• Nombre de points d'échantillonnage
• Périodicité des prélèvements et analyses
• Densité des points (rapportée à l'étendue de l'aquifère)
• Paramètres suivis international formel et ratifié existe-t-il?
• Des agréments ou conventions informels existent-ils?
• Des échanges périodiques d'informations sur l'état de l'aquifère et de son exploitation sont-ils organisés? (Banque de données commune?)
• Organismes et institutions responsables, autorités de
et de la Lutte Contre la Désertification
- Société de Patrimoine des eaux du Niger - Société d'exploitation des Eaux du Niger (Société privée)
Note : Les chiffres avancés sur les flux sont très approximatifs du fait de l'insuffisance des données dans les secteurs frontaliers.
Données sur l'aquifère transfrontalier
• Longueur de frontière
internationale de partage (km)
• Flux moyen traversant la frontière (hm3/an ou m3/ s)
• Gradient au droit de la frontière
• Étendue (km2)
• Constitution lithologique
• Age stratigraphique
et symbole géologique sur carte
• Prélèvements actuels (1990) (hm3/an)
• Évolution estimée
des prélèvements (1990 -2000) et évolution projetée
Monocouche
A nappe libre dans la bor-dure tassilienne, à nappe captive au centre du bassin
237,5 km est libre. Le CT1est captif et artésien. Le CT2est captif mais jamais artésien 237,5 km avec le Mali.
380 km avec le Nigéria Donnée encore indétermi-née. Cependant, sur la base de la fluctuation moyenne, la recharge annuelle est de 30 mm soit environ 10 % des
• CT1: Série Sidérolithique
• CT2: Série Argilo-sableuse à lignite
Données sur l'aquifère transfrontalier
Pays A (Algérie)
Pays B (Niger)
• Impacts sur la recharge
ou la dynamique de l'aquifère (en sus d'exploitation)
• Impacts sur les qualités de l'eau
• Changements de niveau modernes observés, tendance en m/an (période de référence à indiquer)
• Principales utilisations actuelles
• Tendance d'évolution de qualités de l'eau observée nappe du CT3notamment dans les environs immédiats de certains champs de captage
Insignifiants sauf pour la nappe du CT3notamment dans les environs immédiats des champs de captage (risque potentiel d'appel niveau varie en moyenne de 65 cm ; il atteint localement 4 m seule-ment pour la nappe phréati-que du CT3. Dans les envi-rons des villes, la pollution accroît la minéralisation
• Nombre de stations de mesures - Piézométrie
- Jaugeages de source - Contrôle des prélèvements
• Périodicité des mesures
• Densité des points de mesures des prélèvements (rapportée à Observation des variables de quantité
Données sur l'aquifère transfrontalier
Pays A (Algérie)
Pays B (Niger) Observation des variables de qualité
• Nombre de points d'échantillonnage
• Périodicité des prélèvements et analyses
• Densité des points (rapportée à l'étendue de l'aquifère)
• Paramètres suivis international formel et ratifié existe-t-il?
• Des agréments ou conventions informels existent-ils?
• Des échanges périodiques d'informations sur l'état de l'aquifère et de son exploitation sont-ils organisés? (Banque de données commune?)
• Organismes et institutions responsables, autorités de
et de la Lutte Contre la Désertification
- Société de Patrimoine des eaux du Niger
1. Connaissances de base
Ce bassin sédimentaire s’étend de part et d’autre de la frontière séparant le Tchad du Niger, entre 10° - 20°E et –10°S - 20°N. Il se situe en grande partie, en territoire tchadien tout en s’étendant éga-lement au Niger (Est), au Nigéria (Nord-Est), et au Cameroun (Nord)(1). Il intéresse surtout les régions du Manga au Niger, du Kanem, du Chari-Bamingui et du Koro au Tchad (Fig. 1). Ce bassin est en com-munication à l’Ouest avec le bassin des Iullemeden dont il est séparé par une ligne de partage des eaux. Sa bordure orientale est limitée par les massifs cristallins de Oueddaï, au Nord, le seuil de Birao et le massif du Guéra.
Le bassin sédimentaire du Lac Tchad d’une superficie de plus de 1 500 000 km2, est lié à la dépression tectonique de même nom qui, au cours du Tertiaire, a favorisé l’accumulation d’une série essentiel-lement continentale constituée par les formations suivantes :
• grès argileux du Continental Intercalaire,
• argiles du Crétacé supérieur,
• sables du Continental terminal,
• argiles du Pliocène,
• sables du Plio-Quaternaire.
Du fait de sa situation géographique, ce bassin est soumis à différents types de climat s’échelonnant entre le soudanien au sud (600 – 800 mm / an), et le saharien au Nord (moins de 100 mm / an). Cette pluviométrie est régie par une alternance d’une saison des pluies et d’une saison sèche dont la durée augmente en se déplaçant vers le Sud. Ce rythme saisonnier est commandé par une influence alter-née des masses d’air anticyclonique du Sahara et du Golfe de Guialter-née. La forte irrégularité inter-annuelle des pluies se traduit vers le Nord, par des périodes de sécheresse plus longues.
L’évapotranspiration est élevée, particulièrement entre avril et juin à cause des fortes températures.
Le réseau hydrographique est principalement constitué par le système Chari-Logone-El Beid (90 % des apports d’eau de surface au lac).
La population de la région qui vit sur les activités liées aux eaux du lac est estimée à 30 millions d’habitants dont les principales activités économiques sont la pèche, l’élevage, l’agriculture et le commerce.
1. Le bassin hydrologique du Lac Tchad fait une superficie globale de 2 381 635 km2 qui se répartit en : 1 046 196 km2au Tchad, 691 473 km2au Niger, 219 410 km2en République Centrafricaine, 179 282 km2au Nigéria, 101 048 km2au Soudan, 50 775 au Cameroun et 93 451 km2en Algérie. Le bassin conventionnel du Lac Tchad se limite en fait, à 966 955 km2répartis en : 381 980 km2au Tchad, 197 800 km2en République Centrafricaine, 188 000km2au Nigéria et 56 800 km2au Cameroun. La définition du bassin sédimentaire