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État d’exploitation et comportement des aquifères

d’Errachidia - Béchar

4. État d’exploitation et comportement des aquifères

Les ressources en eau des aquifères du bassin d’Errachidia-Béchar se présentent sous former d’un sys-tème aquifère multicouche dont l’alimentation s’effectue par l’infiltration des eaux de surface pro-venant des hauts reliefs du versant est de l’Atlas. Des liaisons hydrauliques verticales existent entre ces différents aquifères suite à la configuration sédimentaire et structurale de cette cuvette syncli-nale. Ces ressources sont principalement réparties entre les nappes phréatiques et les aquifères du Sénonien et du Turonien. Elles sont principalement exploitées dans la partie marocaine du bassin. Le réseau hydrographique du bassin Errachidia-Béchar reçoit les apports météoriques des reliefs du Haut Atlas générant un écoulement qui est dérivé en grande partie, pour l’irrigation des palmeraies.

Les apports d’eaux superficielles sont évalués sur l’ensemble du bassin, à 500 hm3/ an.

L’état d’exploitation de ces aquifères ainsi que leurs potentialités en eau ne sont évalués avec préci-sion, que dans la partie marocaine du bassin. C’est dans cette partie du bassin, d’ailleurs que se loca-lise l’essentiel des aquifères. On estime que près de 200 hm3/ an s’infiltrent sur le versant sud du Haut-Atlas pour rejoindre les aquifères du Lias et du Crétacé. D’autre part, l’apport par infiltration aux nappes alluviales sont estimés à près de 40 hm3/ an.

Les prélèvements qui s’y effectuent pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable sont de l’ordre de 180 hm3/ an. Ces prélèvements sont appelés à s’élever prochainement, à 200 hm3/ an.

Déjà les eaux de surface dont le potentiel est estimé à 540 hm3/an, contribuent à près de 140 hm3/ an à la satisfaction de la demande de l’irrigation. Il est planifié de faire une mobilisation supplémentaire de 390 hm3/ an à partir des disponibilités en eau de surface pour faire face à des besoins globaux de 670 hm3/ an. Ce-ci ne répond que partiellement aux besoins qui accuseraient un déficit de 80 hm3/ an.

Le système aquifère d’Errachidia est un multicouche relativement ouvert sur l’alimentation à partir des eaux de surface. De ce fait, une bonne partie de ses ressources en eau souterraines sont renou-velables. L’aménagement des eaux de surface est de nature à influencer les conditions d’alimenta-tion de ces nappes. C’est donc une gesd’alimenta-tion intégrée des ressources en eau de surface et souterraines qui est nécessaire pour assurer la durabilité de l’exploitation.

5. Conclusion

L’état de connaissances sur les aquifères de ce bassin n’est pas homogène et dénote une situation d’exploitation qui n’est pas encore alarmante. Mais, tenant conte de l’hétérogénéité des caracté-ristiques hydrogéologiques des aquifères et des perspectives de mobilisation intensives de la dispo-nibilité en eaux de surface et souterraine, il est attendu que la réaction des différents aquifères aux changements qui y seront introduits, se traduira par des baisses piézométriques de plus en plus accentuées et des changements de la qualité chimique de l’eau dans les zones à forte exploitation.

Bilan des ressources en eau du bassin sédimentaire d’Errachidia-Béchar (partie marocaine)

Annexe 1. Questionnaire préliminaire sur les aquifères transfrontaliers

Cas du bassin sédimentaire d’Errachidia-Béchar (Maroc-Algérie), partie marocaine

• Type d'aquifère

(à nappe libre / captive ; monocouche / multicouche)

• Longueur de frontière

internationale de partage (km)

• Flux moyen traversant la frontière (hm3/an)

• Gradient au droit de la frontière

• Étendue (km2)

• Constitution lithologique

• Age stratigraphique

et symbole géologique sur carte

• Prélèvements actuels (hm3/an)

• Évolution estimée

des prélèvements (1990 -2000) et évolution projetée

• Impacts sur la recharge

ou la dynamique de l'aquifère (en sus d'exploitation)

• Impacts sur les qualités de l'eau

• Changements de niveau d’eau observés, tendance en m/an

• Principales utilisations actuelles

• Tendance d'évolution de qualités de l'eau observée

Captif,

multicouche (aquifères du Crétacé), libre (nappes alluvionnaires)

Lias (J), Crétacé (C: Infra-Cénomanien, Turonien, Sénanien)

180

200 en 2010 ; 205 en 2020

Amélioration des apports latéraux du bassin

Dégradation de la qualité des eaux par abouchement des eaux salées périphériques du bassin

Tendance à l‘établissement d’un régime d’équilibre

Irrigation, alimentation humaine et pastorale

Amélioration de la qualité dans la partie amont du bassin, dégradation dans sa partie médiane par appel des eaux salées de sa zone aval

Données sur l'aquifère transfrontalier Maroc

Données sur l'aquifère transfrontalier Maroc

• Un traité ou un accord international formel et ratifié existe-t-il?

• Des agréments ou conventions informels existent-ils?

• Des échanges périodiques d'informations sur l'état de l'aquifère et de son exploitation sont-ils organisés?

• Organisme et institutions responsables, autorité de gestion

Non

Non

Non ; il est prévu dans le cadre de l’UMA la mise en place d’un système d‘information en matière de ressources en eau des pays de l’UMA

Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Eau et de l’Environnement

(Direction de la Recherche et de la

Planification de l’Eau - Agences de Bassins)

Données sur l'aquifère transfrontalier Maroc

• Nombre de stations de mesures - Piézométrie

- Jaugeages de source - Contrôle des prélèvements

• Périodicité des mesures

• Densité des points de mesures des prélèvements rapportée à l'étendue de l'aquifère

200 9

En cours de définition

Pour la piézométrie : 3 par an ; pour les sources : 6 par an 1,5 par 100 km2

Observation des variables de quantité

Questionnaire rempli par Ismail Zeryouhi, hydrogéologue, ancien chef de la Division des Ressouces en Eau à la Direction de l'hydraulique, actuellement consultant en ressources en eau.

Les données présentées émanent des rapports d'études menées par la Direction de la Recherche et de la Planification de l'Eau sur le bassin sédimentaire d’Errachidia-Boudénib – principalement l'Étude du Plan Directeur de l'Aménagement des Eaux des Bassins Sud-Atlasiques (septembre 1999).