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Quels sont les objectifs de la communication ?

Dans le document DU CERCLE NATIONAL DU RECYCLAGE (Page 21-25)

I. QUELS SONT LES OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION ?

Avant de mettre en place une action de communication, il est impératif d’en déterminer précisément les objectifs. En effet, comment communiquer avec efficacité si le « pour quoi » n’a pas été défini au préalable ?

Les trois principaux objectifs d’une démarche de communication :

• faire connaître : l’intercommunalité qui détient la compétence de gestion des déchets municipaux est rarement considérée par les usagers comme l’interlo-cuteur privilégié pour la gestion des déchets. Il convient donc de faire découvrir ses missions, services, outils, actions…

• faire aimer : une fois la collectivité reconnue, il faut s’attacher à construire une attitude favorable à son endroit, à améliorer son image. Pour cela, il est possible de s’appuyer sur les résultats obtenus, les comparer par rapport aux chiffres nationaux ou encore en mettant en avant les expérimentations ou les nouveaux services mis en place.

• faire agir : après avoir investi dans la notoriété et la construction d’une image positive, place à l’action. Les campagnes de communication invitent les usagers à s’impliquer. Il faut réussir à faire adhérer les usagers au mouvement lancé par la collectivité et les faire participer à l’effort collectif d’une gestion efficace des déchets.

1. AFFIRMER SON IDENTITÉ

La communication doit permettre à la collectivité de se positionner fermement en fonction de ses compétences en lien avec la gestion des déchets. Souvent, l’usager fait appel au maire de sa commune ou à l’opérateur de collecte des déchets ménagers alors que c’est l’inter-communalité qui devrait être sollicitée sur la question des déchets. La loi NOTRe du 7 août 2015 transfère la compétence déchets des communes aux intercommunalités. Il est donc indispensable que l’intercommunalité en charge de la gestion des déchets soit identifiée et reconnue comme l’interlocuteur privilégié sur la gestion des déchets. De nouvelles struc-tures intercommunales ont souvent été créées et ont besoin d’affirmer leur identité et de faire connaître leurs missions pour relancer une dynamique vis-à-vis des citoyens. Identifiés comme portés par la collectivité, les messages véhiculés seront mieux écoutés et entendus.

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Identifier la personne morale, « le responsable » et la rendre proche, permet de créer une interaction entre les acteurs au quotidien de la gestion des déchets et les usagers.

L’intercommunalité est le niveau légitime pour communiquer sur la gestion des déchets et pour donner au message un poids plus important.

2. FAIRE CONNAÎTRE LES OUTILS À DISPOSITION DES USAGERS

La communication doit faire la promotion des outils mis à disposition des usagers par la col-lectivité. Cela concerne tous les outils de la collectivité de ceux mis en place pour la préven-tion comme les composteurs ou le stop-pub, à ceux dédiés à la précollecte comme les bacs ou bornes d’apport volontaire ou encore le traitement. Il est important de communiquer également sur les outils mis à disposition par d’autres acteurs locaux ou nationaux comme par exemple la grande distribution qui propose la reprise dite 1 pour 1 pour les déchets d’équipements électriques et électroniques. Les éco-organismes peuvent également propo-ser d’autres solutions que celles du propo-service public de prévention et de gestion des déchets.

Tous ces outils n’ont qu’un seul but : faciliter le geste de tri au maximum des usagers et per-mettre d’orienter au mieux les déchets en fonction de leur nature et de leur composition. La communication au service de l’information au sujet des outils disponibles permet d’une part, d’intégrer les citoyens au sein du service public de gestion des déchets et d’autre part, de les inciter à les utiliser pour leur rendre la gestion des déchets en quelque sorte plus simple.

Les outils de prévention et de collecte donnent à l’usager un pouvoir d’agir sur leur quoti-dien. Communiquer sur les sites de traitement des déchets auprès des usagers pour les faire connaître permet de justifier la demande qui leur est faite de trier leurs déchets, de rassurer sur le geste de tri et de préciser sa portée en termes environnementaux et économiques.

Allant de pair avec la connaissance des outils disponibles, la valorisation de leur utilisation est très importante.

3. AMÉLIORER LES PERFORMANCES

Pour améliorer la gestion des déchets et atteindre les objectifs nationaux, les performances de collecte, de tri et de valorisation des déchets doivent être renforcées. Ces progrès atten-dus des performances passent par :

• une réduction de la production des ordures ménagères résiduelles grâce à la prévention ;

• l’augmentation du taux de recyclage de déchets et par la diminution du taux de refus de tri grâce au geste de tri ;

Quels son t les objectif s de la c ommunic ation ?

(SPPGD) tout en apportant un service de qualité aux usagers.

L’un des objectifs de la communication est de faire passer des messages aux usagers pour les informer des consignes de tri en vigueur ou les leur rappeler pour ainsi lever les doutes sur ce qu’il faut mettre ou non dans telle ou telle poubelle. La variété d vecteurs facilite une meilleure compréhension des messages comme avec les ambassadeurs du tri à qui il est pos-sible de poser des questions. L’ambassadeur n’aura pas le même impact qu’un flyer distribué dans les boîtes aux lettres.

4. ENCOURAGER LES CHANGEMENTS DE COMPORTEMENTS

Une fois la collectivité identifiée et reconnue, les outils connus et utilisés, il est important d’inciter l’usager à dépasser la simple utilisation du service en place. Communiquer pour faire prendre de nouvelles habitudes, intervenir sur l’acte d’achat, inciter à moins ou mieux acheter, travailler pour réduire le gaspillage alimentaire en éduquant les consommateurs sur les portions, faire prolonger la durée de vie des produits en incitant à les réparer, … Créer de nouveaux comportements ou corriger les anciens passe nécessairement par la motivation et l’implication des personnes. Le changement de comportement nécessite des actions de com-munication dans la durée car les comportements s’inscrivent avant tout dans le quotidien des gens et présentent souvent un caractère routinier.

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II. QUELS SONT LES TERMES UTILISÉS EN COMMUNICATION ?

En fonction des termes utilisés, les objectifs sont différents. Concernant la transmission de messages ou d’informations, quatre termes sont principalement utilisés, soient quatre clés d’entrées différentes à savoir : communiquer, sensibiliser, informer et éduquer.

1. COMMUNIQUER

Selon le Larousse, communiquer consiste à « faire savoir quelque chose à quelqu’un, le lui révéler, lui en donner connaissance ». Le verbe communiquer vient du latin communis qui signifie « commun ». Communiquer, c’est partager une information, la rendre commune à tout le monde. Il est possible de communiquer plusieurs fois sur le même sujet.

2. SENSIBILISER

Selon le Larousse, sensibiliser consiste à « rendre quelqu’un, un groupe sensible, réceptif à quelque chose pour lequel il ne manifestait pas d’intérêt. ». La sensibilisation est une invita-tion à découvrir de nouvelles expériences, pratiques, de nouveaux phénomènes, etc. et de s’essayer à ces nouveautés. Au-delà de la découverte, il y a aspiration à faire passer à l’action.

Il y a une intention pédagogique derrière le terme sensibiliser. En matière de message et d’objectif, la sensibilisation semble se situer entre l’information et l’éducation. Sensibiliser une personne sur un sujet transforme plus les habitudes et gestes du quotidien de cette personne que ne le ferait une action d’information mais moins que ne le permet l’action d’éducation.

3. INFORMER

Selon le Larousse, informer consiste à « donner à quelqu’un des informations, des renseigne-ments au sujet de quelque chose. ». Au sens étymologique, l’information est ce qui donne une forme à l’esprit. Elle vient du verbe latin informare, qui signifie « donner forme à ». L’in-formation fait référence à une transmission de données qui peut se faire dans les deux sens.

On peut s’informer seul en effectuant des recherches sur un sujet choisi contrairement à la

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