• Aucun résultat trouvé

Quelques phénomènes, et représentation formelle du modal must

Si nous insistons d’emblée sur ces points, c’est parce que have to manifeste, du point de vue des modes de prise en charge des contenus de l’énoncé, un caractère hybride. Celui-ci explique sans doute en partie qu’un certain nombre de linguistes, souscrivant notamment à la vision de la modalité présentée au début de la sous-partie qui précède (citation de J. Bybee et S. Fleischman), soient réticents non seulement à l’inclure dans la classe des modaux centraux (vu en particulier ses propriétés morpho-syntaxiques) mais aussi à le traiter pleinement comme une « forme modale », même s’ils soulignent par ailleurs sa proximité avec must.

Si l’on compare les deux exemples suivants : (5) There must be a reason.

(6) There has to be a reason.

Il est certes clair que dans les deux cas la relation <There-be reason> n’est pas assertée. Que l’on puisse éventuellement déduire, en interprétation, que la relation est effectivement

7

Les deux approches sont complémentaires et se recoupent en partie. Cette démarche présente toutefois l’intérêt de proposer un “ordonnancement” dans la prise en compte des deux délimitations de l’occurrence, là où la première approche faisait essentiellement, sur la question de Qnt et Qlt, intervenir le concept de prépondérance (de Qlt sur Qnt, ou vice versa) ou d’équi-pondération.

23

« le cas », ce qui est discutable ici, ne change rien au fait que ces énoncés n’équivalent aucunement à There is a reason, qui supposerait le choix définitif d’une valeur sur une autre, ici de I (<there-be reason>) sur E (<there-not be reason>). Les deux formes se rejoignent bien au moins sur ce point.

En revanche, il faut bien noter que le verbe have, ou plus exactement la relation construite autour de have, fait l’objet d’une assertion, ce qui n’est pas pleinement le cas de

must, nous y revenons plus bas. Si l’on tend trop souvent à faire abstraction de ce point à

l’étude d’énoncés affirmatifs comme (5) et (6), les propriétés morpho-syntaxiques de have

to et ses diverses possibilités combinatoires, qui motivent comme on l’a évoqué son

exclusion de la classe des auxiliaires, doivent nous le rappeler. On considérera par exemple les énoncés négatifs et interrogatifs suivants, dont la construction requiert l’auxiliaire do :

(7) She saw the reaction she expected. “You don't have to take it, but I hope you will. She's... done a lot of soul-searching.”

(8) “Most of all why? Who could want to poison a whole family?” “There doesn't have to be a reason,” said the other man. “You mean it's an accident?” No, sir. I meant sometimes there isn't a real reason. Not what you and I call a reason.”

(9) “Oh, do you have to go?” “Yes and in a hurry. I'm dreadfully late and Sister Margaret will skin me alive.”

(10) “Then why are you doing this?” “Does there have to be a reason?” “A

reason would be nice.” “I hate to disappoint you, but I don’t have one.”

Si l’on accepte, sans autre précision à ce stade, que have to (à l’affirmative) est à même d’exprimer l’obligation ou la nécessité, on admettra au moins provisoirement que (7) et (8) véhiculent une absence d’obligation ou de nécessité, et que l’interrogation en (9) et (10) porte sur l’existence (ou l’absence) d’une obligation/nécessité, ou sur le caractère nécessaire (ou non) de la validation de la relation <you-go> et <there-be reason>. Ces constructions nous autorisent donc à considérer que have (to) admet une valeur

24

complémentaire, sous la forme de not have (to). On pourrait alors sélectionner par l’assertion (positive ou négative) l’une des valeurs de ce couple, ou les « parcourir » par l’interrogation.

Motive également l’analyse de have comme verbe plein tout en confirmant la possibilité, au niveau de la relation à laquelle il participe, d’un choix entre deux valeurs complémentaires a priori « assertables », sa combinaison possible avec des auxiliaires modaux, notamment lorsque ceux-ci revêtent une valeur épistémique au sens large du terme. On notera d’ailleurs qu’il n’est pas exclu de le rencontrer après le modal must ((13), (14)) :

(11) C. John Wills will inherit one of these large farms when his father dies.

It has been in the family for over 200 years. In the future he will have to decide what crops and livestock to produce.

(12) He may have to live in a nursing home from now on, which will cost

several thousand dollars per month.

(13) “I’ll go with you.” “Oh, no,” she protested, picking up her coat and

hurrying out. His brow lifted at her frantic tone. “I mean, don’t bother. You must have work to do. You must have to get back to your office or something.” “Yes, my work never ceases,” he acknowledged with a heavy dose of mockery.

(14) “Do you shave after you get three hits?” I asked. “No, I shave when I

get ugly.” “Then you must have to shave three or four times a day,” I said – jokingly.

Will marque en (11) une forme d’assertion différée de la relation <he-have to decide

what (…)> ; (12), (13) et (14), dans lesquels l’énonciateur se prononce sur l’existence/venue à l’existence d’une occurrence de relation sans l’asserter, supposent que les deux valeurs du domaine associé à la relation, <you-have to get back> et <you-not have

25

to get back> en (13) par exemple, puissent être (et soient) prises en compte, qu’il s’agisse de présenter la validation comme possible (may) ou comme probable (must).

Si have to autorise un choix possible, sur le plan assertif, entre deux valeurs complémentaires, positive et négative, qui peuvent également être parcourues par l’interrogation, ou envisagées toutes deux via un jugement épistémique, ces différentes modulations n’affectent pas, par contre, la relation prédicative formée par le sujet de have et le prédicat qui apparaît à la suite de have. Non seulement sa validation reste toujours, fondamentalement, en suspens, la relation n’est pas assertée (There doesn't have to be a

reason n’équivaut pas à there is no reason, pas plus qu’il ne l’implique ici), mais il n’est

pas non plus apparemment question de se prononcer sur son existence, ou encore de privilégier subjectivement une valeur sur une autre dans le domaine auquel elle est associée. À ce sujet, on peut rappeler que c’est par le repérage d’une relation prédicative à une situation d’énonciation que l’on affecte la relation d’une modalité, quelle que soit sa nature. Ce qui suit demande à être précisé (cf. 1.4.) voire nuancé, mais l’on peut considérer que l’on a ici affaire à deux relations, l’une construite autour de be, l’autre construite autour de have, la première étant en fait (partiellement ou totalement) imbriquée dans la seconde :

1 : There – be a reason

2 : There – have to be a reason

Il n’est pas envisageable de repérer simultanément, en un même mouvement, chacune de ces deux relations à la situation d’énonciation pour leur affecter, à chacune, une modalité différente : si la seconde relation fait l’objet d’une assertion et est de ce fait directement mise en relation avec les coordonnées énonciatives, la construction de la première, ainsi que sa prise en charge au sens large, doit passer par d’autres biais.

Must se distingue sur ce point de have to, car il est difficile de soutenir qu’il fait

lui-même l’objet d’une assertion. Son comportement au sein d’un énoncé négatif en constitue la manifestation la plus probante. Il est bien connu, en effet, que la négation affecte dans ce

26

cas la relation prédicative, et non directement le modal lui-même, et ce quelle que soit l’interprétation que véhicule l’énoncé :

(15) Now you must listen to the rules very carefully. Especially the first one.

This is a big house and a scary one. You must not go into the cellar. Is that absolutely clear?

(16) “I felt that firsthand experience would help, but they wouldn't let me.

That's when I stopped trying to help : I guessed it wasn't that big a deal. There must not be that many soldiers dying of suicide.” In fact, suicides were spiking within the military's ranks.

Contrairement aux énoncés mentionnés plus haut avec have to, ces exemples ne peuvent aucunement être interprétés en termes d’absence d’obligation ou de nécessité, must not n’étant donc pas la réalisation en surface d’un *not must qui correspondrait à la valeur complémentaire de must, à la zone E(xtérieure) d’un domaine associé à /must/. On aurait plutôt affaire, en (15) à une interdiction et donc si l’on veut à une sorte d’« obligation de ne pas faire » (une glose possible serait I don’t want you to go into the cellar, de laquelle on tire schématiquement I want you not to go into the cellar), et en (16) à un jugement présentant <there-not be many soldiers (…)> comme l’option la plus plausible étant donné l’idée que l’énonciateur se fait de la situation (it is probable that there aren’t that many

soldiers dying of suicide). L’emploi de must not en lieu et place de not have to en (7) et (8)

serait en ce sens totalement incohérent :

(17) * You must not/musn’t take it, but I hope you will.

(18) * “Most of all why? Who could want to poison a whole family?”

“There must not be a reason,” said the other man. “You mean it's an accident?” “No, sir. I meant sometimes there isn't a real reason.”

Son emploi entrerait en effet en contradiction avec I hope you will en (17), et en (18) laisserait à penser que l’énonciateur a de bonnes raisons de se prononcer en faveur de la validation de <there-not be reason>, jugée plus probable que <there-be reason>, pour la

27

situation en question. Or, (I meant) sometimes there isn't a real reason ne permet pas de se livrer à un tel type de raisonnement ; on ne pourrait, au mieux, qu’en déduire que cette valeur est possible, susceptible d’être le cas.

Avec must, la relation prédicative est donc bien directement mise en relation aux coordonnées énonciatives, mais elle n’est pas posée comme validée, et l’emploi du modal, lequel ne fait pas lui-même l’objet d’une assertion, ne permet alors que d’indiquer le mode de prise en charge de cette relation. Comme le suggèrent les différentes paraphrases proposées plus haut, il s’agit pour l’énonciateur de considérer depuis une position décrochée (IE) les deux valeurs (I, E) du domaine associé à la relation, pour en privilégier une sur l’autre, laquelle se voit pour le propos exclue. Pour parler vite à ce stade, cette valeur peut être privilégiée soit parce qu’elle est jugée souhaitable (et l’autre non souhaitable), soit parce qu’elle est jugée probable (et l’autre peu ou moins plausible). Nous adoptons sur ce point un mode de représentation, généralisable à tous les emplois de must, initialement proposé par E. Gilbert (1987) et plusieurs fois repris dans la littérature. Le schéma de gauche (généralisable à tous les emplois de must) s’applique à un énoncé comme you must go, celui de droite à un exemple comme you must not / mustn’t go :

Cette opération peut être complétée et affinée par la prise en compte des deux délimitations qu’impliquent la construction d’une occurrence, qualitative (Qlt, ce qui a trait

28

à la construction des propriétés de l'occurrence, à son « essence », et peut être lié à la subjectivité d’un énonciateur ou suppose l’intervention d’un système de représentations ou de valeurs) et quantitative (Qnt, ce qui relève de l’existence de l’occurrence). Comme le précise E. Gilbert (2001), c’est en fonction de la représentation que l’énonciateur se fait de l’occurrence qu’il envisage son existence (comme en (16)) ou sa venue à l’existence (comme en (15)). La délimitation qualitative peut donc être considérée dans ce cas comme primitive, puisqu’elle sert d’assise à la seconde délimitation, envisagée dans son rapport à la première. En s’inspirant là encore du mode de représentation proposé, plus tardivement que le précédent, par E. Gilbert (2001, 2003a), on symbolisera cette opération de la manière suivante :

Sit0 Э Qlt (Qnt) (= énoncé en must)

Cette représentation complète la première, tout en lui étant fondamentalement corrélée. On peut en effet considérer que l’absence de parenthèses autour de Qlt reflète l’élimination de l’altérité dans le schéma plus haut (choix de I et élimination de E) : « s’il y a occurrence quantitative, il s’agit d’une occurrence ayant telle dimension qualitative, et aucune autre » (E. Gilbert (2001 : 35)). L’existence / venue à l’existence de l’occurrence, par contre, n’est pas stabilisée (on aurait dans ce cas une assertion) et ne peut en aucun cas être tenue pour acquise, parce que l’on reste dans le non-certain ((16)) ou encore, entre autres facteurs, parce que l’occurrence n’a livré aucune occurrence en T0 et que sa venue à l’existence repose sur l’intervention d’un agent tiers, comme en (15) ; de là le parenthésage de Qnt.

Les deux énoncés envisagés plus haut sont négatifs, mais ces opérations se manifestent également au sein des contextes positifs, qu’il s’agisse d’envisager la venue à l’existence de l’occurrence à partir des « valeurs » qu’on lui associe (la dimension qualitative recouvre un processus de valuation : E est mauvais, non souhaitable, I correspond à la « bonne » option) :

(19) Sister Evangeline, you must use these six weeks as the opportunity that

29

that, if you seek in truthfulness to know what it is you are to do with your life, you will know the truth.

(20) “You must leave us now, if you don't mind. What I want to talk to your

friend about is strictly private and confidential…” “Let her stay, ma. It doesn't matter.”

ou de se prononcer sur ce qui est « le cas » à partir des représentations que l’énonciateur se fait de la relation (processus d’évaluation : E n’est pas conforme à mes représentations et aux données dont je dispose, I est l’option la plus vraisemblable) :

(21) “What exactly is happening with Duncan?” she asked. (…) “Really not

a lot.” (…) “Well, there must be something wrong.” Jane was a pragmatist. “Or what's he waiting for? Is he married, do you think? Or perhaps it's Imogen he's after.”

(22) He is the only person getting off the bus from the town and he is looking

around, as if he is searching for someone, so it must be him. He must be looking for me.

On notera enfin que le repérage spécifique (dont must est la trace) du contenu prédicatif par rapport à une situation d’énonciation, notamment par rapport à un énonciateur à l’origine de la structuration qualitative de ce contenu, se manifeste dans le fait que lorsque aucune valuation/évaluation n’est à mettre au compte du locuteur, on pourra généralement reconstruire sans trop de difficulté une origine à la source de ces déterminations modales.

Il en va ainsi par exemple de la plupart des énoncés mettant en jeu un terme sujet de troisième personne renvoyant à une instance spécifique (hors interprétation épistémique). C’est le cas des exemples suivants, dans lesquels on a, comme souvent, introduction explicite d’une origine que l’on pourrait grossièrement nommer « rapportée » ; notons en effet que l’énoncé en must apparaît sous la portée d’un verbe recteur de « parole », telling

30

him (that), ou de point de vue, believe (that)), à laquelle attribuer la prise en charge, au

sens large, de la relation :

(23) I remember during that period a – one of the donors in Chicago calling

– summoning Obama to a meeting, telling him that he must fire his leadership and replace it with people who were more familiar with Washington politics.

(24) Patrick's very complicity makes him both a victim and a perpetrator;

because he denies his own guilt, Patrick believes he must kill Kramer as the so- called cause of his crime.

Il en va également généralement ainsi, sur un plan un peu différent, des contextes faisant apparaitre must alors qu’ils supposent à l’ordinaire que le contenu prédicatif en jeu fasse l’objet d’une forme d’assertion. Un cas particulièrement révélateur est celui des subordonnées introduites par if, qui renferment normalement une relation faisant l’objet d’une assertion fictive, laquelle devrait donc laisser la possibilité d’un choix ferme entre deux valeurs complémentaires, même si ce choix est simulé pour le propos (la validation de la relation étant en fait posée pour un repère fictif, et non prise en charge par l’énonciateur-locuteur origine). Si have to est trois fois plus représenté que must au sein de ces subordonnées dans les corpus, must n’en est pas exclu, mais les contextes dans lesquels il apparaît révèlent qu’il reste fondamentalement la trace d’une opération consistant à mettre en rapport, de la façon définie plus haut, un contenu prédicatif à des coordonnées énonciatives, et donc à une instance origine, qu’il est typiquement possible de reconstruire. Il en va notamment ainsi des énoncés dans lesquels la place de sujet est occupée par le pronom you, et qui correspondent à deux tiers des cas de if + must dans le BNC et le COCA ; on peut par ailleurs noter que le référent de you y est le plus souvent spécifique :

(25) Veronica lit a cigarette. (…) “If you must smoke you could at least go

31

(26) “It still is,” Alice said with a giggle. Her intercom buzzed. “Yes,

ma'am?” “Would you two mind whispering if you must talk while I'm working?” “Sorry!”.

(27) “I have no intention of doing so,” Aurelia snapped, laying a hand on

the back of a chair as if to emphasize her upright posture. “Now, state your business, Colonel, if you must, then oblige me with your departure.”

On remarque d’emblée que ces subordonnées ne sont pas à proprement parler hypothétiques ; il y a, notamment en (25) et (26), phénomène de reprise puisque smoke> et talk> livrent effectivement des occurrences en situation ; en (27), <you-state business> n’est pas encore le cas, mais fait l’objet de la visite du colonel. Le reste de l’énoncé, dans les trois cas, expose une demande ou un commentaire dépréciatif, avec claire nuance critique, et le contenu de la subordonnée semble pouvoir être paraphrasé par

si tu tiens vraiment/absolument à, formule qui révèle que c’est you qui serait en fait à

l’origine d’une prise en charge.

Il faut noter ici que le fait qu’avec if l’énonciateur locuteur ne prenne pas en charge au sens strict le contenu de la subordonnée (valide pour un énonciateur « fictif », le cas de figure contraire restant en fait validable) autorise dans certains cas la dissociation énonciative et l’expression détournée d’un désaccord. C’est ce qui nous semble être en jeu ici8 ; il ne s’agit pas d’envisager à titre fictif du nécessaire, opposé à du non-nécessaire (choix de must sur un *not must) , mais d’opposer en quelque sorte du souhaitable/souhaité à du non-souhaitable(/té), la dissociation opérant en fait plutôt sur la prise en charge de la relation <you-smoke>, etc., donc sur le choix énonciatif dont must est la trace (grossièrement parlant ici, I est bon, souhaitable, E est mauvais). Ce choix reste à rattacher à une origine ; par ailleurs, must autorise a priori la confrontation des points de vue et favorise en tout cas l’intersubjectivité (la valeur privilégiée par l’un n’est pas nécessairement la valeur privilégiée par l’autre), dissociation que if est à même de

8 On pourra consulter sur ces questions l’analyse détaillée qu’a livré J. Chuquet des propositions introduites par if (1984), étude qui, sans aborder le cas spécifique de if + must, se penche sur nombre de phénomènes dans une certaine mesure apparentés à celui-ci.

32

matérialiser. Puisque l’énonciateur-locuteur value négativement le contenu, ou la validation des relations en jeu, il s’agirait donc d’attribuer – à plus ou moins juste titre, c’est-à-dire en partie pour les raisons stratégiques qui suivent – cette prise en charge, ce choix énonciatif au co-énonciateur, identifiable au référent du sujet pour, par l’intermédiaire de if, mieux s’en dissocier. On remet en question, si l’on veut, la légitimité d’un tel choix, puisqu’il s’agit de suggérer que <you-not smoke>, <you-not talk>, etc., seraient pour l’énonciateur-locuteur plus acceptables ou souhaitables. Le même phénomène est à l’œuvre dans la construction, très fréquente, if you must know, structure impliquant précisément une