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Chapitre 2 - Des ingénieurs sur leur lieu de travail

2.2 Analyse et résultats du questionnaire aux ingénieurs

2.2.1 Quelques caractéristiques des répondants au questionnaire

Dans cette sous-partie, nous utilisons essentiellement les résultats de la partie 1 « Élé-ments personnels et professionnels » du questionnaire, que nous avons présenté dans la partie

2.1 précédente. Cette première partie du questionnaire (questions 1 à 6) s'intéressait aux élé-ments personnels (âge, sexe) et professionnels (métier et entreprise actuels, cycle préparatoire suivi et spécialité du diplôme obtenu) des participants. Les données prélevées ici ont surtout une valeur indicative pour notre enquête et nous les comparons parfois à celles de l’enquête IESF sur la population des ingénieurs en France en 2015. Lorsque des écarts sont constatés, no-tons qu’il ne nous est pas toujours possible de les justifier.

En tout, 349 ingénieurs ont participé à l'enquête, mais la plateforme d'enregistrement de l'enquête ne considère que 261 réponses complètes. Cela distingue les personnes qui se sont seulement connectées et ont éventuellement parcouru certaines questions, de ceux qui ont réel-lement consacré un moment pour passer de question en question, quitte à ne pas répondre à certaines d'entre elles (puisqu'aucune n'était obligatoire).

Pour les critères descriptifs de l'échantillon, notons que 41% des ingénieurs ayant répondu au questionnaire sont des femmes. Les âges eux sont répartis entre 24 et 64 ans, avec une moyenne de 31 ans et une médiane de 29 ans. En comparaison avec ces chiffres, signalons que dans l'étude 2015 de l'IESF, parmi les 764.000 ingénieurs de moins de 65 ans, un sur deux a 37 ans ou moins (la médiane est donc de 37 ans), et les femmes représentent 22% de ces ingé-nieurs.

Dans notre enquête, nous pouvons donc remarquer une sur-représentatiion des femmes et une médiane inférieure de 8 ans par rapport aux chiffres nationaux dans notre échantillon. Nous indiquons le comparatif de la répartition des âges dans le Tableau 2–1 ci-dessous :

Minimum Q1 Médiane Q3 Maximum

Âge (ans) 24 26 29 34 34

IESF X X 37 X 65

Tableau 2–1Répartition des âges des répondants au questionnaire et comparaison à l’enquête IESF 2015

Pour les métiers exercés par les répondants au questinnaire, la question posée (question 3) était ouverte et les 261 réponses ont pris plusieurs formes que nous avons regroupées sous dif-férentes catégories (voir Tableau 2–2) :

Métier % Ingénieur 63 % Consultant 2 % Responsable/Cadre/Manager/Chef de projet 16 % Doctorat/Recherche/Enseignement 13,5 % Sans emploi 2,5 % Autre 3 %

Tableau 2–2 Répartition par métier des répondants au questionnaire

Sur les 261 répondants, 227 ont cité le nom de leur employeur. Cela représente plus de 180 entreprises de toute taille et toute nature (des PME -Petites et Moyennes Entreprises - françaises ou multinationales) ou universités différentes, comme par exemple : Air liquide, Bayer, CEA, Orange, Valeo, SNCF, université de Bordeaux, Total, Sanofi, Technicolor, INRA, université Pierre et Marie Curie, Institut Pasteur, Marine Nationale, Vegeplast, Centre Culinaire Contemporain, etc.

Pour les spécialités représentées, il s'avère que même si toutes (sauf l’aéronautique) sont bien présentes parmi les répondants, la répartition diffère assez largement de la population française, avec une surreprésentation des ingénieurs chimistes. Nous pouvons tenter de justifier cela par le fait que nous avons utilisé notre adresse mél professionnelle pour l'envoi du ques-tionnaire sur les listes de diffusion d'anciens élèves. Or, le nom de domaine de cette adresse montre que nous exerçons dans une école de chimie. Ce qui expliquerait que notre demande ait été traitée plus souvent favorablement dans les établissements en lien avec la chimie. Dans le

Tableau 2–3 ci-dessous, nous présentons les principales spécialités ressortant de notre enquête et nous les comparons avec l'enquête IESF :

Spécialité du diplôme IESF Questionnaire

Economie, gestion, finance, audit 1,3% 0,4%

Electrotechnique, électricité 7,1% 9,2%

Généraliste 21,8% 2,3%

Chimie, procédés, physique, matériaux, énergétique 13,2% 44,4%

Informatique 21,8% 16,5%

Mécanique, production, productique 12,8% 2,3%

Agronomie, Science de la vie 8,1% 6,9%

Autres 13,9% 18%

Tableau 2–3 Spécialités de diplôme d'ingénieur des répondants et comparaison avec l'enquête nationale IESF 2015

Comme nous l'avons vu dans la section 1.2.1 et plus généralement dans le paragraphe 1.2, avant d'intégrer le cycle ingénieurs (niveau bac +3, +4 et +5), les bacheliers français doivent effectuer un cycle préparatoire. En France, d'après l'enquête de l'IESF 2015, un peu plus de la moitié d'entre eux se dirigent vers les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) après le bac. Pour ces classes préparatoires, les cours ont généralement lieu dans les lycées et la sélection des entrants dans les écoles d'ingénieurs se fait sur concours (locaux ou nationaux).

Un petit quart des futurs élèves ingénieurs (un peu en-dessous de 25%) se dirigent après le bac vers les Cycles Préparatoires Intégrés (CPI) qui sont rattachés à des écoles d'ingénieurs. Dans ce cas, à l'issue du cycle, la sélection se fait sur classement des dossiers.

Enfin, les formations d'ingénieurs sont aussi ouvertes aux DUT (Diplômes Universitaires et Technologiques), aux BTS (Brevet de Techniciens Supérieurs) et aux bac +2 ou +3. Ces dernières catégories d'élèves ingénieurs représentent respectivement 13%, 3% et 6%, pour un total de 22%.

Dans notre enquête, la répartition (réponse à la question 5) est indiquée dans le Tableau 2–4 suivant :

CPGE CPI Autres

Enquête IESF 50% 25% 25%

Questionnaire 68% 14% 18%

Tableau 2–4 Répartition des cycles préparatoires des répondants au questionnaire et comparaison avec l'en-quête nationale IESF 2015

Nous observons donc que la proportion d’étudiants provenant de CPGE est plus importante (+18%) dans notre échantillon que dans la population globale des ingénieurs français de moins de 65 ans ; mais cela se fait presque autant au détriment des autres cycles préparatoires (IUT, STS, Licences) que des CPI qui sont les plus sous-représentés dans notre enquête. Encore une fois, ces chiffres permettent de se faire une idée sur l’échantillon des ingénieurs qui ont répondu au questionnaire, mais ils ne seront pas spécifiquement pris en compte dans les analyses sui-vantes.

Les réponses aux questions 7, 8 et 9 (année d'obtention du diplôme, autre(s) diplôme(s) et autre(s) poste(s) occupés) ne nous paraissent pas fournir des réponses suffisamment intéres-santes et exploitables pour la suite de l'analyse.

Après avoir tenté de décrire en chiffres la « morphologie » générale de notre échantillon de 261 ingénieurs ayant répondu au questionnaire, nous nous intéressons dans la sous-partie sui-vante à la formation suivie par ceux-ci en cycle ingénieur.

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