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LES NOUVELLES LITTÉRAIRES

C – LES QUALITÉS MATÉRIELLES

a – La typographie, les caractères, le papier

De façon récurrente, nous verrons le journaliste se montrer particulièrement sensible à la qualité de l’impression, critère d’évaluation important aux yeux de son public. Un recueil des fables d’Ésope205 et de Phèdre206, destiné à la jeunesse, ne doit ainsi qu’à sa qualité typographique de figurer dans les Nouvelles :

imprimé très correctement, c’est ce qui nous a engagés à les annoncer207

Il se produit alors une sorte d’appropriation de l’art de la typographie par les rédacteurs, gens de métier qui ne se laissent pas abuser. Le « nous » est ainsi parfois utilisé et un beau travail honore les lettres françaises tout entières :

l’exécution fait honneur à notre typographie208

production intéressante qui honore notre typographie209

Il existe bien des façons d’attirer l’attention sur la réalisation typographique d’un ouvrage. L’aspect général est tout d’abord apprécié, on passe en revue successivement la qualité du papier, les caractères employés, les ornements ou la distribution du texte, de façon souvent stéréotypée. L’ouvrage est imprimé « avec grand soin210 », ce qui est, on en conviendra, la moindre des choses. Mais aussi, selon une subtile gradation :

bien imprimé211, très bien imprimé212, 213 fort bien imprimé214

l’impression en est fort belle, papier & caractères215

Enfin, ces différents éléments sont expédiés, comme pour s’en débarrasser :

édition correcte, beau papier, beaux caractères216

205 Ésope (vers 620-vers 560 av. J.-C.), fabuliste grec. Cité comme auteur (1740, 43) et contributeur (1774).

206 Phèdre (vers 10-54 ap. J.-C.), fabuliste latin. Cité comme auteur (1726, 40, 42, 46, 49, 66), contributeur (1752) et référence (1726, 49).

207 N.L., avril 1740, p. 251, de Genève : Ésope, Recueil de Fables choisies & Phèdre, Recueil de Fables choisies.

208 N.L., avril 1772, p. 255, de Paris : Pindare, Odes Pythique, éd. Chabanon, Paris : Lacombe, in-8°. [Poet.]

209 N.L., juin 1781, p. 373, de Paris : Sophocle, Tragediae Septem, éd. Jean Capperonnier, contin. Jean-François de Vauvilliers, Paris : Guillaume Debure, Vve Desaint, Jean-Luc Nyon & Jean-Noël Pissot, 1781, in-4°, 2 vol. [Poet.]

210 N.L., avril 1729, p. 253, de Paris : Anastase le Bibliothécaire, éd. Bianchini, avec un texte du pape Gélase, Rome : Salvioni. [Hist.]

211 N.L., sept. 1744, p. 275, de Paris : Tasso, Torquato, Gierusalemme liberata, éd. abbé Antonini, Paris : Prault père, 1744, in-12. [Orat.]

212 N.L., nov. 1744, p. 695, de Brescia : Polu, cardinal, éd. cardinal Querini, Brescia : Jean-Marie Rizzardi, vol. I. [Hist.]

213 N.L., oct. 1744, p. 635, de Paris : Massillon, Paris : Vve Etienne & fils & Jean Hérissant, 2 vol. [Patr.]

214 N.L., févr. 1736, p. 124, de Londres : Ramsay, de, Vie du Maréchal de Turenne, in-8°. [Hist.]

215 N.L., juill. 1729, p. 440, d’Ulm : Frickius, Jean, De cura Ecclesiae veteria, Ulm : Daniel Barthelemi, 1728, in-4°. [Patr.]

216 N.L., févr. 1739, p. 126, de Paris : Langloix, Simon-François, Traité des Droits, Priviléges & fonctions, Paris : J.-B. Coignard, 1738, in-4°. [Jur.]

et l’on arrêtera là cette énumération quelque peu fastidieuse. Nulle invention langagière particulière ici, nul effort critique, on le voit.

A d’autres occasions, l’approbation du journaliste peut se montrer plus impliquée, jusqu’à l’enthousiasme, parfois. Des livres « dont l’impression est regardée en cette ville comme un chef d’œuvre217 », « dont nous ne pouvons que louer l’exécution typographique218 » suscitent chez le journaliste une particulière attention. On peut citer également cette histoire de l’Académie des inscriptions qui se signale par ses « papier, caractères & distribution d’une beauté parfaite219 »

ou ce recueil des œuvres de Cicéron220 « d’une beauté parfaite, papiers ou caractères & distribution221 ».

Les divers éléments qui concourent au succès d’une impression sont également passés en revue, de manière isolée et plus ou moins neutre :

beau papier, très beaux caractères222 très beau papier, gros caractères fort nets223

A peine si l’on apporte parfois quelque précision destinée aux connaisseurs. Tel traité d’architecture sera ainsi imprimé sur un « très beau papier impérial224 ».

Le type de caractères employés constitue naturellement un élément important. On nous précise donc qu’une histoire sainte est imprimée en « caractères appelés Cicero, en deux colonnes225 ».

Quelques années plus tard, une édition hollandaise du dictionnaire de l’Académie française ne doit qu’à son « nouveau caractère Garamond226 » un commentaire particulier. La précision typographique apparaît donc comme une valeur ajoutée destinée à renforcer le message que l’on veut transmettre : sérieux, soin, perfection technique, maîtrise.

217 N.L., mars 1761, p. 188, de Lyon : Bréviaire, Lyon : Aimé de la Roche, in-12. [Bibl.]

218 N.L., janv. 1769, p. 52, de Paris : Sénèque, Pensées, éd. Angliviel de la Beaumelle, Paris : J. Barbou, 1768, in-12, 472 p. [Philo.]

219 N.L., juill. 1740, p. 466, de Paris : Histoire de l'Académie Royale des Inscriptions & Belles-Lettres, Paris : Louis-Hippolyte Guérin, 1740, in-12. [Hist.]

220 Cicéron [Marcus Tullius Cicero] (106-43 av. J.-C.), homme politique, orateur et écrivain romain. Cité comme auteur (1710, 18, 25-27, 29, 30, 32, 33, 38, 39, 42, 43, 48, 51, 54, 57, 65, 70, 72, 73, 87), contributeur (1726, 52) et référence (1710, 18, 24, 29, 32, 41, 44-46, 54, 63, 70).

221 N.L., févr. 1741, p. 127, de Paris : Cicéron, Œuvres, éd. abbé d’Olivet, Paris : J.B. Coignard, J. Desaint, H.L. & Jacq. Guerin. [Orat.]

222 N.L., août 1728, p. 511, de Grenoble : Tencin, cardinal Pierre de Guérin de, Concilium Provinciale Ebreduni, Grenoble : Pierre Faure, à Paris chez Briasson & Josse, 1728, in-4°. [Bibl.]

223 N.L., août 1736, p. 509, d’Oxford : Cave, Scriptorum Ecclesiasticorum Historia, Oxford : Imprimerie de l’Université, à Londres chez Innys, Mamby, Vaillant & Whiston, à Oxford chez Clements, Fletcher, Peisley & Wilmot [Hist.]

224 N.L., août 1735, p. 458, de Londres : Nativelle, de, A new Treatise of Architecture, trad. Charles Rivers, en prépa., in-f°. [Math.]

225 N.L., août 1720, pp. 495-496, de Paris : Lamy, père, De Tabernaculo foederis, Paris : Jean-Baptiste Lespine, Denis & Jean Mariette, en prépa., in-f°.

226 N.L., sept. 1727, p. 570, de La Haye : Dictionnaire de l'Académie Françoise, La Haye : T. Johnson & J. Van Duren. [Orat.]

Les caractères sont plus particulièrement remarqués lorsque l’impression est techniquement inhabituelle, dans le cas d’alphabets grecs ou hébreux, de musique ou de formules mathématiques, par exemple. Pour certaines éditions de prix, ils seront « fondus exprès227 », ce qui signe la qualité d’une impression ou, pour le moins, le soin qui lui est apporté. Cependant, dans certains cas, les innovations ne semblent pas toujours très bien accueillies et le projet d’une nouvelle édition des œuvres d’Hippocrate228 reçoit ce commentaire mitigé :

texte grec sans accents & d’un caractère qui pourrait n’être pas au goût de tout le monde229

Naturellement, on rencontre également ici de ces références qui font autorité et semblent clore tout débat :

une typographie digne de Barbou230

Les Nouvelles ne se rendent guère coupables de chauvinisme puisque l’on constate que certains imprimeurs étrangers, notamment de Venise, partagent les mêmes éloges. Ainsi, l’édition vénitienne de la Divine Comédie, chez Antonio Zatta231, « répond à tout ce que le libraire promettait de son projet, beauté et richesse des ornements, beauté de l’impression232 » et le travail d’un autre vénitien, Pasquali233, ne reçoit pas un commentaire moins flatteur :

édition parfaitement belle, pour le papier, les caractères, les ornements de goût, vignettes, lettres grises234

Naturellement, c’est à l’attention d’un public bibliophile que ces remarques liées à la matérialité du livre prennent une importance primordiale, tendant même à masquer la dimension savante de l’ouvrage, comme nous allons maintenant pouvoir l’observer.

227 N.L., avril 1731, p. 250, de Vérone : Clément d’Alexandrie, saint, éd. Potter, notes de Gentian, Hervet, Heinsius & Sylburgius, Vérone : Tumermanni, en prépa., in-f°. [Patr.]

228 Hippocrate de Cos (460-vers 375 av. J.-C.), médecin grec. Cité comme auteur (1726, 50, 54, 71, 88), et référence (1737, 47, 53, 54, 76, 86).

229 N.L., avril 1728, p. 250, de Londres : Hippocrate, Operum quae extant…, éd. François Clifton, Londres : T. Longman & J. Osborn, en prépa., in-f°. [Med.]

230 N.L., févr. 1768, p. 141, de Paris : Olivet, abbé d’, Remarques sur la Langue Françoise, Paris : Barbou, 1767, in-12, 417 p. [Misc.]

231 Antonio Zatta, imprimeur-libraire vénitien. Cité comme imprimeur-libraire d’origine (1758, 60)

232 N.L., déc. 1758, p. 817, de Venise : Dante Alighieri, Divina Commedia, éd. don Cristoforo Zapata Decisneros, Venise : Antonio Zatta, 1757, in-4°. [Poet.]

233 Giovanni Battista Pasquali (1702-1784), imprimeur-libraire vénitien, actif de 1733 à 1784. Cité comme imprimeur-libraire d’origiine (1741, 60) et libraire correspondant (1772).

234 N.L., janv. 1741, pp. 56-57, de Venise : Guicciardino, Francesco, Della Istoria d'Italia, Venise : Jean-Baptiste Pasquali, in-f°. [Hist.]

b La bibliophilie

[…] on ne peut rien imprimer qui mérite d'être plus recherché & d'avoir place dans

les cabinets des curieux & personnes de goût235

Lorsqu’il s’agit de décrire un livre destiné aux bibliophiles, toutes les ressources sémantiques liées à la beauté, à la richesse et à la rareté sont convoquées pêle-mêle, comme si elles étaient indissociables. Le commentaire peut, tout d’abord, être assez plat, comme celui qui accompagne ce « joli ouvrage236 ».

De façon plus variée, le livre est ensuite qualifié de « magnifique, beau, rare, riche, cher », on parle à son propos de « richesse, beauté, élégance ». Un tel « trésor » doit donc faire l’objet des critiques les plus élogieuses dans les Nouvelles Littéraires. On se trouve alors dans l’un des rares cas où la forme prime sur le contenu et le livre est ici considéré comme un placement, un pur objet de représentation ou un signe extérieur de richesse.

Bien qu’il s’agisse fréquemment d’ouvrages savants, dans les domaines juridique, historique ou médical, c’est cependant le pur plaisir esthétique ou la rareté du livre qui le qualifiera. Tel ouvrage de droit ecclésiastique « sans marque et sans date » connaît une diffusion restreinte et des « exemplaires très rares237 », tandis que cet autre est « devenu très rare238 », nous confie d’un ton gourmand le journaliste. On propose même implicitement au lecteur de faire un bon placement en acquérant tel recueil d’antiquités romaines, à faible tirage, car « dans peu de temps il deviendra rare239 ».

Le livre est parfois envisagé comme un objet d’art que ses prestigieux collaborateurs et son prix élevé qualifient d’emblée. On citera ainsi les fameux libraires hollandais qui ont présidé à la réalisation de « ce bel ouvrage qui a coûté 300 florins » et qui renferme de « magnifiques planches allégoriques gravées par le fameux Picard240 ».

Cependant, outre ces qualités purement esthétiques qui ne vont pourtant pas jusqu’à disqualifier l’intérêt scientifique d’un ouvrage, on l’a vu, certains critères liés à l’usage entrent également dans le jugement du journaliste, toujours soucieux des attentes de son public. Il est cependant toujours possible d’unir le beau et le pratique et quelques exemples vont maintenant nous en apporter la démonstration.

235 N.L., juin 1758, p. 377, d’Ecosse : Homère, Glasgow : Robert & André Foul, à Paris chez P.-G. Cavelier, 1756, in-f°. [Poet.]

236 N.L., avril 1788, p. 254, de Paris : Girard, de, L’Ami de la Nature, Paris : Buisson, 1787. [Misc.]

237 N.L., févr. 1710, p. 79, de Naples : De re beneficiaria dissertationes.

238 N.L., févr. 1724, p. 141, de Paris : Petit Jean de Saintré, Paris : Cie de libraires du Palais.

239 N.L., juill. 1716, p. 454, de La Haye : Sallengre, de, Novus Thesaurus Antiquitatum, La Haye : Henri Du Sauzet

240 N.L., oct. 1726, p. 647, de Hollande : Dumont, Jean, Corps universel diplomatique du Droit, grav. Picard, Amsterdam-La Haye : Bonnel, Châtelain, les Jansons, L’Honoré, Vaesberge, les Wetsteins. [Jur.]

c - La commodité du livre

La maniabilité d’un ouvrage, sa commodité et son format font l’objet de nombreuses remarques, ce qui signale la prise en compte par le journaliste de l’usage qu’en fera un public qu’il connaît bien, professionnels de l’érudition, hommes de science, praticiens ou simples lecteurs éclairés. C’est d’ailleurs pour s’adapter à ces diverses catégories qu’une édition se présente parfois sous des formats différents, comme les œuvres de Bossuet241, in-4°, dont on annonce la souscription, ouverte en 1742 et qui offrira en outre quelques exemplaires in-folio « pour satisfaire au désir de quelques personnes242 ».

Les manuels, dictionnaires, abrégés et tous les ouvrages destinés à une utilisation pratique tirent ainsi un avantage particulier, et souvent souligné par le journaliste, d’un petit format, inférieur au in-12. Il faut en effet pouvoir « le porter sans embarras et s’en servir plus aisément dans l’occasion243 », ce qui ne fait qu’accompagner la vogue grandissante des ouvrages dits portatifs, sortes de livres de poche qui peuvent sortir du cabinet. Il n’est cependant pas question de sacrifier le goût du beau et l’on apprécie qu’un ouvrage d’Épictète244, « petit volume in-12 très portable » se présente néanmoins sous la forme d’une « édition fort jolie, imprimée sur de très beau papier245 ».

En effet, la commodité est souvent liée à la beauté dans une alliance idéale de l’utile et de l’agréable, qui rejoint cette quête d’équilibre récurrente dans les partis-pris de la rubrique. On citera d’autres exemples, celui d’une édition de Virgile246 « très jolie, des volumes petits & commodes, caractères & papier fort beaux247 » ou cette autre, simplement qualifiée de « jolie & commode248 ».

Car il convient de ne pas associer hâtivement la commodité d’un petit format à un seul type d’ouvrage, d’usage quotidien et professionnel. On apprécie ainsi qu’une méthode d’hébreu en cinq langues (hébreu, grec, latin, italien et français), vraisemblablement destinée

241 Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), prélat, écrivain et théologien français, évêque de Meaux. Cité comme auteur (1726-28, 39, 42, 43, 46, 50, 51, 53, 58, 66, 76, 88), commentateur (1746, 53) éditeur (1753) et référence (1726, 41, 45, 50, 53, 57, 65, 66, 86, 92).

242 N.L., févr. 1742, pp. 126-127, de Paris : Bossuet, Jacques-Bénigne, Œuvres, Paris : Vve Alix, Barois fils, Boudet & Le Mercier, en prépa., in-f°. & in-4°. [Patr.]

243 N.L., avril 1733, p. 247, de Paris : Chompré, de, Dictionnaire abregé de la Fable, Paris : Jean Desaint, 1733, in-12. [Bibl.]

244 Épictète (vers 50-vers 130), philosophe stoïcien latin. Cité comme auteur (1742, 44, 51, 56) et référence (1740).

245 N.L., sept. 1744, p. 571, de Glasgow : Épictète, Enchiridion, Cebetis Tabula, Prodici Hercules, Cleantis

Hymnus, Glasgow : Robert Fool, 1744, in-12. [Orat.]

246 Virgile [Publius Vergilius Maro] (70-19 av. J.-C.), poète latin. Cité comme auteur (1710, 11, 27, 35, 42, 43, 48, 54, 68, 69, 88), contributeur (1752) et référence (1722, 24, 32, 40, 41, 45, 49, 51, 53, 61, 65, 66).

247 N.L., févr. 1745, pp. 125-126, de Paris : Virgile, Opera, Paris : Ant. Urb. Coustelier, 1745, in-12. [Poet.]

au cabinet d’un érudit, se présente en un « petit volume fort commode249 », qu’une autre, destinée à enrichir la collection d’un bibliophile, soit « belle et d’une forme commode250 » ou qu’une troisième se présente en « deux petits volumes bien imprimés & d’une grandeur très commode251 ».

Quant aux très petits formats, in-16, in-18 ou in-24, ils ne peuvent se dispenser de satisfaire à ces mêmes critères, esthétiques et savants tout à la fois. On citera cette édition d’Horace252 « très belle & très correcte253 », cette nouvelle version de la Vulgate qui allie la « petitesse commode du volume » à la « beauté & élégance du caractère254 » ou encore l’almanach de Gotha qui aborde de très nombreux sujets tels que la généalogie, l’histoire naturelle, la médecine, le commerce, etc., et dont le journaliste nous recommande l’acquisition car « dans un très petit volume on a l’équivalent d’un assez gros in-12 ordinaire255 ».

Les recueils de « petites cartes pour la poche » présentent le même intérêt et, d’ailleurs, « se débitent avec grand succès256 ». Quant à la réédition de la table de logarithmes de l’abbé de la Caille257 et De La Lande, elle reçoit l’accueil le plus favorable car « beaucoup plus portative, le caractère plus beau, l’usage plus commode258 ».

On le voit, le livre doit être bien imprimé, beau, d’un usage commode, mais toutes ces qualités ne sauraient suffire, dans l’esprit du journaliste, à le qualifier auprès de son public et à mériter son accréditation savante. Il lui faut, en effet, répondre à bien d’autres exigences, d’ordre intellectuel et méthodologique, dont nous allons maintenant rechercher la manifestation au fil des annonces.

249 N.L., sept. 1743, p. 569, de Naples : trad. père Calmet, Mattei, Loreto, Joseph Nazzolini & Gennaro Sixto, Naples, 1743, in-12. [Bibl.]

250 N.L., août 1741, p. 495, de Rome : Metastasio, abbé Pietro, Opere Drammatiche, grav. Pozzi, Rome : Gio. Lorenzo Barbiellini, 1741, in-12. [Orat.]

251 N.L., sept. 1744, p. 575, de Paris : Tasso, Torquato, Gierusalemme liberata, éd. abbé Antonini, Paris : Prault père, 1744, in-12. [Orat.]

252 Horace [Quintus Horatius Flaccus] (65-8 av. J.-C.), poète latin. Cité comme auteur (1710, 11, 13, 14, 24-27, 42, 43, 49, 50, 51, 60, 69, 71, 74), contributeur (1726, 52) et référence (1714, 24, 26, 28, 47, 49, 51-53, 61, 63-65).

253 N.L., nov. 1742, p. 702, d’Amsterdam : Horace, Œuvres, éd. Richard Bentley & père Sanadon, Amsterdam : Wetstein, en prépa., in-24. [Orat.]

254 N.L., févr. 1747, p. 125, de Paris : Psalmorum versio vulgata & versio nova, Paris : Desaint & Saillant, G. Le Mercier, 1746, in-18. [Bibl.]

255 N.L., avril 1771, pp. 243-244, de Gotha : Almanach de Gotha, Gotha : J.C. Dieterich, à Paris chez Desaint. [Hist.]

256 N.L., nov. 1744, p. 702, de Paris : Le Rouge, contrib. de Cerruti. [Hist.]

257 Abbé Nicolas-Louis de La Caille (1713-1762), astronome et mathématicien français. Cité comme auteur (1770), éditeur (1760, 70) et référence (70).

258 N.L., oct. 1770, pp. 700-701, de Paris : La Caille, de & La Lande, de, Tables de Logarithmes, éd. abbé Marie, Paris : Desaint, 1768, in-12. [Philo.]