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: Qu’est-ce que la monnaie ?

Dans le document Sommaire MACROÉCONOMIE (Page 17-25)

1. La signification du terme monnaie

La monnaie représente tout ce qui est généralement accepté en paiement des biens et services ou pour le remboursement des dettes. Cela comprend le numéraire (les pièces et les billets) qui ne constitue qu’une petite partie de la monnaie, cela comprend aussi les dépôts en compte courant (assortis d’instruments de paiement tels que carte de débit, chèque). Cela comprend aussi les dépôts sur les comptes d’épargnes, parce qu’ils sont très facilement et rapidement transformables en numéraire ou virés sur un compte courant. Ces 3 catégories constituent la monnaie au sens strict. Tout ça constitue un pouvoir d’achat immédiatement utilisable.

Numéraire ∁ Monnaie ∁ Patrimoine (différence patrimoine qui est un stock qui résulte de l’accumulation de l’épargne, et revenu qui est un flux, patrimoine peut être actions, obligations…)

2. Les fonctions de la monnaie

Il y a trois fonctions principales.

2.1 La monnaie est un intermédiaire des échanges

La monnaie permet de diminuer les coûts de transaction. Comparons une économie monétaire (=économie où il y a un équivalent général) avec une économie de troc.

 Exemple dans une économie de troc strict à seulement 3 biens et 3 individus

Biens Producteurs

Salades Maraîcher

Chocolat Chocolatier

Pain Boulanger

Le maraîcher n’aime que le chocolat. Le chocolatier n’aime que le pain. Le boulanger n’aime que les salades. Les acteurs de cette économie sont tous monomaniaques (ils n’aiment qu’une seule chose). Aucun échange ne sera possible.

Dans une économie de troc, l’individu qui possède un bien doit trouver un individu qui possède le bien qu’il désire et qui désire le bien qu’il possède. C’est ce qu’on appelle la double coïncidence des désirs. C’est le problème majeur d troc. Donc le troc suppose soit l’autarcie, soit des coûts de transaction importants : On doit chercher l’individu qui a le bien qu’on souhaite et qui souhaite le bien qu’on a.

L’intérêt de la monnaie est donc son rôle d’équivalent général. Un équivalent général est accepté par tout le monde et tout le monde sait qu’il sera accepté par les autres. Tout le monde partage cette connaissance commune. Il suffit de posséder cet

équivalent pour acheter ce que l’on veut. L’équivalent général est une marchandise que tout le monde accepte.

Le bien qui émerge historiquement est un bien aisément standardisé (toutes les unités se ressemblent) et donc, on peut facilement évaluer sa valeur. C’est un bien largement accepté. Dans l’Antiquité romaine, on avait utilisé le sel à la fois comme monnaie et comme condiment. En Chine, les couteaux ont servis de monnaie.

Le bien qui va être retenu doit avoir plusieurs qualités :

- Il doit être aisément standardisé (comparaison facile des valeurs) - Le bien doit être largement accepté

- C’est un bien qui doit être aisément divisible - C’est un bien qui doit être facilement transportable - C’est un bien qui doit être peu altérable

C’est pourquoi aujourd’hui, l’or est utilisé comme bien monétaire. Ainsi, le premier intérêt de la monnaie est de servir d’intermédiaire aux échanges.

2.2 La monnaie est une unité de compte

La monnaie sert à mesurer les valeurs dans l’économie C’est une unité de mesure de valeur dans l’économie. Tous les biens sont mesurés en unité de monnaie. En l’absence de monnaie, on se retrouve dans une économie de troc nécessitant la connaissance des prix relatifs des biens pour pouvoir échanger.

 Exemple 1 : une salade vaut 3 baguettes de pain

 Exemple 2 : Économie à 1000 biens

- Avec l’existence d’une monnaie, on a 999 prix en tout

- Avec le troc, on a 499 500 prix relatifs ( ( ) avec N le nombre de biens dans l’économie)

La monnaie donne une comparaison et une information claire. C’est pourquoi elle a émergé immédiatement dès que les échanges se sont multipliés. Elle permet l’arbitrage. C’est une information nécessaire pour effectuer des échanges. Si on doit choisir entre plusieurs biens il faut pouvoir comparer tous les prix relatifs. En revanche, avec la monnaie on a autant de prix que de biens donc on a une

comparaison facile, une information claire. Donc ça diminue le cout de transaction (on perd moins de temps à trouver l’information), ça facilite le choix pour les individus, donc ça facilite l’expression de la rationalité des individus. Ça conduit à la fonction d’arbitrage en unifiant l’information.

 Exemple d’arbitrage : Dans une économie à trois biens A, B et C

Bien x A B

Nombre d’unités du bien x pour une unité du bien c

ac bc

Prix relatif A/C B/C

On a déjà tous les prix. Supposons que ac < bc * ab, et qu’il n’y a pas de coûts de transaction (comme sur les marchés financiers ou de grandes quantités). Dans ce cas, un agent peut emprunter une unité du bien C et l’échanger contre bc unités du bien B. Il va ensuite échanger les bc unités du bien B contre du bien A. Il va donc obtenir (bc * ab) unités de A. Il échange à nouveau du bien A contre du bien C, et il va obtenir :

(bc * ab) / ac > 1

Donc il peut rembourser son emprunt et faire un bénéfice. L’agent a constaté que tous les prix ne correspondaient pas à une égalité parfaite, et il obtient au bout du compte une unité supérieure 1.

Remarque : La demande du bien B auprès des agents qui détiennent des biens C augmente, donc le prix bc diminue. La demande du bien A auprès des agents qui détenant du bien B augmente, donc ab diminue. La demande de bien C auprès des agents qui possèdent du bien A augmente, donc ac augmente. L’arbitrage va se poursuivre jusqu’à ce qu’on obtienne l’égalité ac = bc * ab. L’arbitrage conduit donc à la cohérence des prix relatifs, on va avoir une équivalence dans une économie des ( ) prix relatifs et les N-1 monétaires

2.3 La monnaie est une réserve de valeur

La monnaie est un pouvoir d’achat mis en réserve et transférable dans le temps.

C’est donc une réserve de valeurs. D’autres actifs peuvent être des réserves de valeurs et certains peuvent rapporter un intérêt ou un service (exemple d’un logement mis en location). Mais, la monnaie est liquide et sa liquidité compense la moindre rentabilité.

L’intérêt c’est que cette liquidité parfaite compense l’absence de rentabilité (on ne sacrifie pas la liquidité pour un risque). L’inflation diminue le rendement de la monnaie, et on parlera d’hyperinflation quand le taux d’inflation est supérieur à 50% par mois.

 Exemples de l’Allemagne durant les années 1930,et de certains pays de l’Amérique latine

Remarque : La gradation de la liquidité comprend 2 échelles : Le fait de pouvoir transformer facilement le bien en pouvoir d’achat utilisable (plus la transformation est facile, plus le bien est liquide). L’autre notion liée à la liquidité est le risque en capital, la variation de valeur du bien. Un bien parfaitement sans risque est un bien sans risque et immédiatement transformable en pouvoir d’achat. Le seul cas où on cherche à se débarrasser de la monnaie est le cas d’hyperinflation. Dans ces cas-là, on retourne dans des économies avec une monnaie marchandise.

3. L’évolution du système de paiement

L’histoire du passage de la monnaie marchandise a la monnaie électronique. On dénote une tendance à la dématérialisation de la monnaie.

3.1 La monnaie marchandise

Au départ la monnaie est constituée par un bien universellement acceptable.

C’est ce qu’on appelle la monnaie marchandise. Le blé a constitué un bon candidat.

En Chine, on a utilisé les couteaux (comme dit précédemment). Rapidement les métaux précieux se sont imposés en raison de leurs propriétés

physiques(divisibilité, inaltérabilité, standardisation). La monnaie marchandise est une monnaie désirable pour elle-même. Le premier système de paiement est un système de monnaie marchandise, c'est-à-dire que la monnaie est une

marchandise qui possède une valeur. Le niveau des prix reflète la valeur de la monnaie. Plus la monnaie à de la valeur, plus les prix des biens en monnaie sont faibles, et vice versa.

3.2 La monnaie fiduciaire

C’est une monnaie qui repose sur la confiance qu’inspire l’émetteur. C’est l’apparition du papier monnaie avec une conversion garantie par l’émetteur. Donc au lieu de faire circuler de l’or, on fait circuler des billets qui représentent une certaine quantité d’or. Au début ce papier monnaie était convertible en or, et cette conversion était garantie par l’émetteur (c'est-à-dire une banque). Petit à petit, la monnaie n’est plus convertible en or 1 pour 1. L’émetteur a mis plus de billets en circulation qu’il n’a d’or en réserve. Dans ce cas, la monnaie tire sa valeur de la confiance qu’inspire l’émetteur, d’où le nom de monnaie fiduciaire (terme latin fiducia

= confiance)

Ce lien de confiance existe depuis l’antiquité pour les pièces puisqu’on ne pouvait pas contrôler la teneur des pièces en métal précieux (les mélanges ne sont pas visibles à l’œil nu). La population se repose donc sur la promesse de l’État de produire des pièces de qualité, ce qu’il ne fera pas toujours. D’où l’expression « payer en espèce sonnante et trébuchante ». Pour pallier le manque de confiance éventuelle, l’État qui a toujours le privilège de fabriquer la monnaie, va imposer le cours légal. Le cours légal qui est associé au pouvoir régalien de battre monnaie : L’État a le monopole de l’émission des pièces et en même temps il impose

l’acceptation des pièces en paiement. Ce pouvoir, d’abord appliqué aux pièces, va ensuite être étendu aux billets une fois devenus nombreux. Les premiers billets étaient conçus par des banques privées. Elles émettaient au-delà de leur réserve d’or, ce qui a causé des faillites. Aujourd’hui, seule la BCE peut émettre des billets.

Le cours légal est différent de l’inconvertibilité : c’est le fait que les billets ne sont pas convertibles en or auprès de la Banque Centrale. C’est ce que l’on appelle le cours forcé d’une monnaie = cours légal + l’inconvertibilité.

En France le cours légal des billets commence en 1848, et le cours forcé en 1914.

La convertibilité est le fait qu’à tout moment, on peut aller demander le

remboursement des billets en or à la Banque centrale. C’est l’opposé du cours forcé.

La monnaie fiduciaire peut être remplacée par de la marchandise lorsqu’il y a une perte de confiance dans l’État.

3.3 La monnaie scripturale

Cette monnaie scripturale va éviter le transport des pièces ou des billets. Cela évite les risques de vol et réduit les coûts. Cette monnaie existe depuis l’Antiquité. Il s’agit de virement entre comptes par un simple jeu d’écriture. Mais elle était restreinte à un petit nombre de marchand.

Au XIVème siècle, on invente la lettre de change : Un marchand qu’on appelle le preneur demande à son correspondant à l’étranger (qu’on appelle le payeur) de payer un montant donné à un tiers (qu’on appelle le bénéficiaire). Cette lettre de change va circuler par endossement, c'est-à-dire qu’au lieu de convertir la lettre en or, le bénéficiaire va l’utiliser pour payer une autre personne. Ces lettres

deviennent de la monnaie car elles sont utilisées pour faire un paiement. Elles sont d’autant plus utilisées que le payeur est reconnu.

Cela entraine une diminution des couts de transaction. On assiste à une compensation de paiement dans plusieurs directions. Les créances vont s’annuler les unes les autres, et seul le solde va donner lieu à un paiement effectif, ce qui diminue les couts de transaction. Le chèque n’est rien d’autre qu’une forme simplifiée de lettre de change puisque c’est une instruction donnée au banquier de payer un montant à une tierce personne

3.4 Le paiement électronique

Le paiement électronique est une forme de monnaie scripturale. C’est une façon de faire circuler de la monnaie scripturale d’un compte à l’autre par internet.

C’est de la monnaie qui n’existe que sous forme électronique, par exemple les cartes prépayées. Ce n’est fondamentalement pas différent de la monnaie scripturale.

3.5 La monnaie et l’État

Dans l’Antiquité, et depuis la Mésopotamie (IIIème millénaire avant JC) on utilise des monnaies marchandises (désirées pour elles-mêmes) où c’est la quantité du métal précieux qui compte et non pas la garantie de l’Etat. On retrouvera l’apparition de monnaies marchandises quand l’État n’offre plus de garanties, même dans les époques modernes. (ex Allemagne entre 1933 et 1948 où par ex, les cigarettes ont été utilisées comme moyen de paiement).

Dans l’époque moderne, les garanties de l’État remplace la monnaie

marchandise. Néanmoins, cela implique des coûts de vérification importants.

De même, l’émission de billets par les banques s’accompagne d’un risque d’abus. Par exemple, aux USA au XIXème siècle, on a connu une série de faillites retentissantes suite à l’excès d’émissions billets. D’où l’intervention

régulatrice de l’État qui va avoir le monopole de l’émission de billets, ce qui rétablira la confiance sur laquelle repose la valeur de la monnaie. La

production de monnaie est une activité à rendements d’échelle croissants en raison des effets de réseau. Cela tend vers un monopole naturel (/!\ ce n’est pas un monopole de la nature). L’effet de réseau (ou effet club) est un mécanisme d’externalités positives économiques qui reposent sur le fait que l’utilité d’un bien pour un agent dans le cadre de l’effet de réseau dépend du nombre des autres utilisateurs. L’utilité d’un bien pour nous dépend du nombre d’autres personnes qui utilisent ce bien. On le retrouve notamment dans les technologies de communication. On valorisera d’autant plus un téléphone qu’il y a d’autres utilisateurs qui peuvent émettre et recevoir des appels. À l’inverse, on apprécie d’autant moins un réseau routier aux heures de pointe qu’il est saturé. Dans ce cas ça sera une externalité négative. Si l’utilité est positivement proportionnelle au nombre des autres utilisateurs, la valeur du réseau augmente avec le carré du nombre des clients.

L’effet de réseau est potentiellement considérable. C’est le cas pour la monnaie, d’où les rendements d’échelle croissants et par conséquent la tendance au monopole naturel. La monnaie a tendance à être un monopole naturel.

L’aspect politique provient de l’intervention de l’État pour unifier son territoire. L’intérêt pour l’État de s’emparer du monopole de la création monétaire c’est qu’il va ainsi unifier son territoire et marquer la puissance de l’État. Cela passe par une même monnaie sur l’ensemble du territoire.

Puisque l’État a le monopole de la création monétaire, il va chercher des ressources à travers le seigneuriage (terme de l’ancien français seignorage). Ce terme désigne le droit ou le privilège de battre monnaie. Ce droit permet de réaliser une plus-value lors de la transformation d’une quantité de métal en quantité de monnaie. Tout individu qui possédait de l’or ou de l’argent pouvait l’amener à l’atelier de frappe et il restait propriétaire des pièces fabriquées. L’autorité qui procédait à la frappe des pièces pouvait s’accorder un droit lié au monopole de l’émission et récupérer une plus-value c'est-à-dire un certain pourcentage sur le métal frappé. Le seigneuriage peut être plus ou moins important.

Aujourd’hui, ce seigneuriage a pratiquement disparu puisque la monnaie est émise par les banques centrales et non plus par l’Etat

directement (article 123 du traité de Lisbonne). On retrouve le même problème C’est ce qui amène D. Ricardo à écrire dans Le principe d’économie politique :

« Dans le cas de la création monétaire, l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie du crédit et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de cette monnaie. Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’Etat et non une compagnie de marchand ou de banquier qui fît l’émission de cette monnaie. » Si l’État avait eu les mêmes recettes qu’on eut les banques, il aurait prélevé moins d’impôt. Le seigneuriage constitue une faible part des ressources de l’État parce que les États ne peuvent pas

imposer l’usage de leur monnaie dans la mesure où les agents peuvent toujours utiliser la monnaie des pays voisins. Par exemple, les pays

d’Amérique latine utilisent le dollar et l’euro dans certains pays, en plus de la monnaie locale. Donc si l’État utilise trop le seigneuriage les agents vont se détourner de la monnaie de l’État et utiliser la monnaie du pays voisin. Les guerres et les solidarités nationale sont des exceptions c'est-à-dire qu’on a une augmentation massive du seigneuriage pendant les guerres et lorsqu’on doit faire face à des situations de crise qui font appel à la solidarité nationale.

Aujourd’hui, la question est plutôt celle du financement des déficits publics par le crédit bancaire. L’État paie des intérêts aux banques privées mais il ne touche pas le seigneuriage de la monnaie de crédit correspondant.

L’appropriation privée des fruits du pouvoir régalien qui permet de donner sa validité juridique à une monnaie peut être considéré comme un

démembrement de la ressource publique.

3.6 Mesurer la monnaie

On définit la monnaie comme l’ensemble des moyens de paiements

généralement acceptés, ce qui signifie que l’extension de la monnaie (ce qui va être ou non de la monnaie) dépend du comportement des agents économiques puisque selon les époques les actifs vont jouer un rôle monétaire plus ou moins important et ne seront pas les mêmes (la définition de la monnaie est variable).

Pour mesurer la monnaie on va définir des agrégats monétaires et on va commencer par définir :

- le secteur créateur de monnaie : C’est ce qu’on appelle les institutions financières monétaires (IFM) : Il s’agit des établissements de crédit résidant (qui se situent sur le territoire, ex banque étasunienne en France) et de toutes les autres institutions financières résidantes dont l’activité consiste à recevoir des dépôts ou de proches substituts de dépôts provenant d’entités autres que les IFM et qui pour leur propre compte consentent des crédits ou effectuent des placement de valeur mobilière (compte sur livret, compte à terme, dépôt en devise). Ce sont Banques centrales, Banques, Caisses d’épargnes, OPCVM. Ils créent tous de la monnaie.

- En face de ce secteur créateur de monnaie, on a un secteur détenteur de monnaie : L’ensemble des agents qui détiennent la monnaie, excepté les

administrations publiques centrales résidantes de la zone euro et qui ne sont pas des institutions financières monétaires

On a 3 agrégats monétaires emboités pour mesurer la monnaie, du plus liquide au moins liquide.

Le premier agrégat est M1, il comprend le numéraire (c'est-à-dire les billets et les pièces) et les dépôts à vue (compte courant) dans les institutions financières monétaires.

C’est tout ce qui peut être immédiatement dépensé sans être transformé.

M2 M3 M11

Le second agrégat M2 est égal à M1 + les placements disponibles non accompagnés d’instruments de circulation (ex livret) + les dépôts à terme de moins de 2 ans (dans certains cas, moins de 3 ans).

Le troisième agrégat M3 est égal à M2 + les instruments négociables émis par les institutions financières monétaires (peuvent être vendus d’occasion), notamment les accords de rachats, les titres du marché monétaire, les titres représentatifs de placements sur le marché monétaire (en France il s’agit principalement des SICAV monétaires) et les obligations de moins de 2 ans émises par les IFM.

L’accord de rachat est une transaction à deux faces lors de laquelle le

détenteur du titre vend ses titres contre des liquidités et accepte simultanément de racheter les mêmes titres, ou des titres similaires à une date ultérieure. C’est un achat temporaire qui fonctionne comme un prêt de liquidités mais avec une protection plus importante contre tout risque de non-paiement de la part de la contrepartie, notamment en raison de la grande stabilité des émetteurs de ce genre de plus. De plus, les dates de rachat sont fixées.

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