• Aucun résultat trouvé

Productions des départements et territoires d’outre-mer

4.1 DEPARTEMENTS D’OUTRE-MER

4.1.1 Guadeloupe

La canne à sucre (21,9% de la production agricole finale (PAF) en 1993) est la culture dominante (16 600 ha) en Grande-Terre et à Marie-Galante; les cannes sont traitées sur place pour la production de sucre (38 500 t.) et celle de rhum (56 000 HAP). La production de bananes sur 7 000 ha permet d’exporter 100 à 120 000 tonnes de fruits, notamment vers le marché métropolitain (18% de la PAF). L’exportation des ananas et autres fruits est moins importante (4,4%

de la PAF). Les cultures légumières (29,5% de la PAF) comprennent notamment le melon (2 500 tonnes) et l’aubergine. Les fleurs coupées (Anthurium) font aussi l’objets d’envois vers la métropole (4,1% de la PAF).

L’élevage est important (21% de la PAF) mais ne suffit pas à couvrir les besoins du département qui doit importer produits carnés et oeufs.

La forêt tropicale occupe 70 000 ha dont 40 000 sont gérés par l’ONF. Le sous-équipement en scieries limite le volume de bois de qualité (580m3 de mahogany). L’ONF veille à la régénération de la forêt et à l’accueil du public (Parc national de la Guadeloupe).

4.1.2 Martinique

La canne à sucre (6,7% de la PAF) est cultivée sur 3 200 ha. Elle est valorisée par la production de rhum. Les productions fruitières ont une importance économique plus élevée, avec 29,3% de la PAF pour les bananes et 7,6% pour les autres fruits, dont les ananas. Les cultures florales (3,1% de la PAF) sont en expansion (390 ha).

L’élevage n’assure pas tout à fait la demande intérieure. La forêt couvre 40 000 ha gérés par l’ONF qui est garant de la bonne gestion d’un espace naturel

remarquable mais souvent convoité, et peut être le moteur du développement d’une filière bois (implantation d’une unité de sciage).

4.1.3 La Réunion

La canne à sucre est la culture la plus importante (30 000 ha, soit 39,4% de la PAF). La Réunion cultive des plantes aromatiques et extrait leurs huiles essentielles; le géranium rosat est le plus cultivé (1 200 ha, 14 tonnes d’huile en 1992). La part de ces cultures dans la PAF est en baisse (4,5% en 1979 et 1,6%

en 1993). La culture traditionnelle de la vanille porte sur 600 ha (93,3 t d’huile).

Les cultures légumières (5 000 ha) sont le deuxième poste de la PAF (16,3%), et les cultures fruitières (1 730 ha et 12,6% de la PAF) ne sont pratiquement pas exportées. Il en est de même des productions animales (36,8% de la PAF en 1993).

La forêt occupe 88 400 ha dont 40 000 sont gérés par l’ONF. Une partie est constituée de forêts primaires, et seulement 5 000 ha sont jugés productifs.

Comme dans les autres DOM, l’ONF participe activement à la protection de la forêt (réserve biologique de plus de 12 000 ha), à la formation, et à l’accueil des visiteurs.

4.1.4 La Guyane

La Guyane est très peu peuplée et les tentatives successives de mise en valeur se sont heurtées à des échecs dans le domaine de l’agriculture. La valeur de la production agricole finale est d’environ 544 milliards de francs dont 85,5%

proviennent des productions végétales. Par ordre d’importance figurent les légumes (65,8% de la PAF), les fruits (9,2%) et le riz (en expansion, avec 9,5%). Cette dernière production est en partie exportée vers les Antilles. Les productions animales ne représentent que 14,5% de la PAF.

La forêt et la biodiversité qu’elle représente sont la richesse principale de la Guyane. Actuellement, l’exploitation forestière ne porte que sur 10 000 ha par an dont on extrait 90 000 m3 (3 à 15 m3/ha, selon les lieux, soit de 1 à 4 arbres/ha). Cette exploitation porte actuellement sur une trentaine d’espèces dont 5 représentent 80% du volume total. Les entreprises de transformation du bois sont les seules titulaires de permis d’exploitation. La filière bois est exclusivement orientée vers la production de bois d’œuvre (charpente, menuiserie, ébénisterie). En 1990, la production atteignait 91 000 m3 de

grumes et 42 000 m3 de sciages, dont 18 000 m3 ont été exportés vers les Antilles et la métropole. En 12 ans, le volume de sciages a triplé et les exportations de grumes ont régressé de 90% à 1% grâce au développement de la filière bois.

La France souhaite développer la politique d’aménagement durable de la forêt pour la production en rationalisant l’exploitation. Pour cela, elle entend conserver la maîtrise complète de la création des infrastructures routières et contrôler les volumes à exploiter à l’hectare. Une attention particulière est portée au renouvellement accéléré de la ressource et au cantonnement de l’exploitation sur des espèces bien définies. L’étendue de la forêt guyanaise, la richesse de sa biodiversité peu altérée jusqu’à présent par l’action de l’homme constituent un champ de recherche d’une grande richesse. Elle pourrait à terme devenir le support permettant le développement des recherches sur la forêt tropicale de l’Union européenne.

4.2 TERRITOIRES D’OUTRE-MER

La France conduit une politique agricole et forestière adaptée à chacun des territoires. Dans tous les cas, la priorité est donnée au développement des productions agricoles et notamment vivrières, et à la protection et à la gestion de la biodiversité.

4.2.1 Nouvelle-Calédonie

La production agricole marchande a été en 1993 de 4,8 milliards de francs.

L’élevage est le secteur le plus important: 30% de la PAF pour le seul élevage bovin, 17% pour l’aviculture, 12% pour les porcins, 2% pour les petits ruminants. Il n’assure que 43% des besoins de l’île. Le taux de couverture est plus élevé pour les fruits et les légumes (26%) et la production d’une courgette particulière est exportée vers le Japon. L’horticulture d’ornement représente 7%

de la PAF. La forêt couvre 15 millions d’hectares (8% du territoire). Cependant la filière bois (3% de la PAF) est déficitaire, notamment en bois d’œuvre; les importations assurent 93% des besoins.

4.2.2 Polynésie française

La production agricole assure seulement un quart des besoins alimentaires. La cocoteraie, pour la production d’huile de coprah (2 972 tonnes) occupe les 3/4 de la SAU, et 6% de la population en tire ses revenus. Les productions vivrières, dont les fruits et légumes, ne couvrent que 40% des besoins de l’île:

les cultures de café et de vanille restent marginales. L’élevage est insuffisant pour répondre aux besoins lactés et carnés, seule la production d’œufs assurant l’autosuffisance.

4.2.3 Wallis et Futuna

L’agriculture des deux îles exploite 7 100 ha. Les productions vivrières (taro, igname, manioc) couvrent à peine les besoins locaux. La culture des fruits et légumes connaît un certain développement. L’élevage est essentiellement porcin, ovin et avicole. La forêt est aujourd’hui réduite à 400 ha (dont plus de 50% en pin des Caraïbes) à Wallis et 1 500 ha à Futuna. Le reboisement rencontre des difficultés (extension des cultures); il est important pour la protection des sols et, à terme, la couverture des besoins en bois locaux.

4.2.4 Mayotte

L’agriculture est l’unique ressource de l’île; elle assure pour partie l’alimentation de la population. L’essence d’ylang-ylang (900 ha) assure 80% des exportations, fait vivre 2 000 personnes et constitue un complément de revenu à plusieurs milliers d’autres. La vanille couvre 150 ha et le café et le poivre 300 ha. La balance commerciale est largement déficitaire. Le taux de couverture est de 6 à 7% selon les années. La production animale (caprins:

26 000 têtes; bovins: 17 000 têtes) est insuffisante. Les importations de viande sont en progression constante. La forêt couvre 5 700 ha; elle est indispensable pour la défense et la restauration des sols, la lutte contre l’érosion et le développement de la filière bois (production: 446 m3).

4.2.5 Saint-Pierre et Miquelon

Le territoire de Saint-Pierre et Miquelon est peu peuplé (6 900 hab.). L’activité agricole est réduite aux légumes, aux pommes de terre et aux prairies. L’élevage porte sur quelques centaines de têtes (volailles, équidés). Le taux de couverture des besoins est légèrement inférieur à 50%.

ANNEXE 5

Publications scientifiques françaises depuis