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Principales productions agricoles

1.2 PRODUCTIONS ANIMALES

1.2.1 Bovins

L’élevage bovin a toujours occupé une place importante en France. Cependant le nombre d’exploitations détenant des bovins n’a cessé de décroître du fait de la réduction des systèmes de polyculture-élevage et de la spécialisation des systèmes de production. L’activité d’élevage a été réduite, voire supprimée, pour réduire le temps de travail et sa pénibilité. A ces facteurs socio-économiques se sont ajoutés les problèmes posés par la surproduction laitière dans l’Union européenne.

En 1993 le nombre d’exploitations détenant des bovins était de 343 000, soit trois fois moins qu’en 1970. La forte diminution du nombre d’exploitations s’est accompagnée d’une augmentation de la taille moyenne des troupeaux (38 bovins en moyenne par exploitation en 1983, contre 59 en 1993).

La surproduction laitière dans l’UE et la mise en place de quotas de production ont entraîné la décapitalisation du cheptel laitier (- 2,4 millions de têtes entre 1983 et 1993), soit une baisse de 36% en 10 ans. Dans le même temps, le cheptel de vaches allaitantes a augmenté, mais de 1 million seulement. Cette réorientation de l’élevage vers une production plus extensive est encouragée au niveau de l’Union européenne par l’attribution de primes.

On observe dès à présent deux systèmes de production, l’un très intensif avec un recours important à des aliments concentrés et un autre, plus extensif, valorisant mieux les ressources naturelles des prairies et des estives. Ce second système de production devrait se développer en France du fait de l’importance des prairies sur le territoire national et des orientations gouvernementales (Plan de développement durable, PDD).

La production de viande bovine a augmenté progressivement depuis 30 ans. Le taux de croissance se ralentit, mais la production (1,9 millions de tonnes équivalent carcasse, TEC) dépasse la consommation nationale (1,6 millions de TEC). La France exporte 0,85 millions de TEC et en importe 0,46.

La production de veau de boucherie a baissé du fait de la réduction du troupeau de vaches laitières et d’une désaffection de la consommation (1970:

7,5 kg d’équivalent carcasse - 1992: 5,5 kg).

L’effectif des producteurs de lait est passé de 385 000 en 1970 à 162 000 en 1992 (- 58%). Cette réduction a tendance à se poursuivre. La diminution du nombre de vaches laitières a été compensée en partie par une augmentation de la productivité. La collecte du lait était de 22 milliards de litres en 1993. Elle a dégagé 12 milliards de francs d’excédents et a progressé de 5,7%. La croissance atteint 9,3% pour les fromages. Elle est plus faible pour les produits frais, et la poudre de lait est en forte baisse.

1.2.2 Porcins

Depuis 20 ans, la France a favorisé le développement d’ateliers de production de porcs dans les exploitations agricoles. Cet élevage s’est particulièrement développé en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Ces régions regroupent respectivement 53 et 10% du cheptel. La taille moyenne des ateliers est passée de 50-150 truies à plus de 400. La production française est assurée par 35 000 éleveurs. L’alimentation fait appel aux aliments industriels sauf dans les plus petites et les plus grosses exploitations, où la fabrication est assurée à la ferme avec achat de compléments (tourteaux de soja, oligo-éléments...).

La consommation de porc a fortement progressé depuis 20 ans. La balance du commerce extérieur est devenue positive (exportation 480 000 t, importations 440 000 t, en 1994).

1.2.3 Ovins-caprins

L’élevage ovin est en régression en France sauf pour le troupeau laitier en Midi-Pyrénées et Aquitaine (+ 4,7% entre 1980 et 1993). Le troupeau compte 10,4 millions de têtes en 1995, contre 12,9 en 1979.

Le troupeau français est équivalent à celui de la Grèce et de l’Italie, mais inférieur à celui du Royaume-Uni et de l’Espagne, ses principaux fournisseurs.

La taille moyenne des troupeaux (64 têtes en zones favorables, 121 en zones défavorisées) est un facteur limitant pour la productivité et pour le regroupement de l’offre). L’élevage ovin est socialement important dans les zones à faible potentialité agricole.

La production de viande ovine est en baisse malgré une demande intérieure en hausse de 43% (1980: 221 milliers de TEC - 1993: 311 milliers de TEC). En 1994, la valeur de la production ovine et caprine était de 3,6 milliards de francs, soit 1,3% de la valeur totale des livraisons agricoles. Le taux d’auto-approvisionnement est aujourd’hui de 47%.

La production laitière se maintient à un niveau constant bien que le nombre d’éleveurs se soit réduit.

Quant au cheptel caprin, il a baissé de 12% depuis 1979. Il s’est actuellement stabilisé à 1 million de têtes. La région Poitou-Charentes est la plus importante, avec 33% du cheptel. Après une période de surproduction, la production de lait s’est stabilisé entre 400 et 450 millions de litres, dont 38%

dans la région Poitou-Charentes, ce qui est juste suffisant pour alimenter une production prospère de fromages de chèvre.

1.2.4 Equins

Depuis 1980, l’effectif total d’équidés est stable, autour de 300 000 têtes (450 000 en 1970). L’augmentation du cheptel des chevaux de selle et de course compense partiellement la diminution des chevaux de trait.

La consommation de viande chevaline est faible et en baisse constante (- 51%

entre 1980 et 1993). La production française ne couvre que 19% des besoins.

1.2.5 Volailles

La filière avicole est importante. En 1993, elle représentait 8,4% du produit agricole brut.

En moins d’un quart de siècle, les tonnages de volailles ont été multipliés par trois et la consommation par deux. La production est concentrée en Bretagne et dans les Pays de la Loire (65% de la production de poule, 75% de celle de dinde, 49% de celle de canard). Elle se répartit entre l’ensemble poule et poulet (61,9%), la dinde (27,4%, en baisse), la pintade (3,0%), le canard (7,5%, en hausse) et l’oie (0,16%, surtout pour le foie gras).La France est le deuxième exportateur mondial après les Etats-Unis et avant le Brésil, notamment vers le Moyen-Orient.

La production d’œufs est en légère hausse, avec 15,48 milliards d’unités. Les exportations sont supérieures aux importations, et ont augmenté de 20%

en 1993.

L’essor de l’élevage avicole est lié au progrès génétique et au développement d’une production intensive en circuit intégré. (création de souches, poussins d’un jour, aliments industriels), qui assure 2/3 de l’effectif total.

L’élevage du lapin entre dans le même circuit commercial que les volailles. La production est de 99,5 milliers de tonnes (1993), et la balance commerciale est légèrement positive. On observe une évolution des systèmes de production analogue à celle de la filière volaille, bien que de moindre amplitude.