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AUTRES INITIATIVES CONCERNANT LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITE

Collaboration Internationale

5.2 AUTRES INITIATIVES CONCERNANT LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITE

5.2.1 Le Fonds pour l’environnement mondial

Mécanisme de financement créé en 1990, le FEM accorde des dons pour la réalisation de projets qui contribuent à la protection de l’environnement mondial dans quatre domaines: protection de la diversité biologique, des eaux internationales, de la couche d’ozone et réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le Fonds a été doté de 900 millions de dollars pour une phase pilote de juillet 1991 à juillet 1994.: 42% de ces fonds ont été consacrés à 57 projets sur la biodiversité, dans des pays en développement et à économie en transition dans l’ensemble du monde.

Le Fonds a été restructuré en mars 1994 et ses ressources reconstituées à hauteur de 2 milliards de dollars pour la période 1994/97. La France y participe à hauteur de 807 millions de francs (soit 7,3%).

La stratégie et les priorités d’intervention du FEM sont notamment:

l’identification et la surveillance des espèces sauvages et domestiques, en particulier celles qui sont menacées, l’élaboration de stratégies nationales, le renforcement des capacités institutionnelles, les projets qui encouragent l’excellence scientifique, les mesures novatrices visant à assurer la conservation ou l’utilisation durable des éléments constitutifs de la diversité biologique, les projets sur les zones côtières et marines menacées et sur des zones économiquement vulnérables, les projets concernant la conservation des espèces endémiques.

5.2.2 Les efforts français

5.2.2.1 Le Fonds français pour l’environnement mondial

La France a créé un fonds à vocation similaire, mais mis en œuvre de manière bilatérale, doté de 440 MF pour la période 1994-97. La France s’efforcera, avec ce nouvel outil, de financer des projets exemplaires s’intégrant dans des programmes plus larges de développement durable. Le processus d’apprentissage lié à des techniques et technologies nouvelles y aura une place prépondérante.

Les priorités du FFEM dans le domaine de la biodiversité concernent les actions à effets directs sur la conservation de la biodiversité in situ et ex situ, les actions limitant les facteurs directs ou indirects de perte de biodiversité liés à la pratique de certaines activités économiques et à la pression qui en résulte sur les milieux dont la diversité biologique est particulièrement significative, les actions favorisant la valorisation durable de la biodiversité (apprentissage, internalisation des coûts et retour des bénéfices au niveau local).

Une première tranche de projets, au stade de l’identification, a été examinée par son comité de pilotage d’octobre 1994, dont 6 projets sur la biodiversité totalisant 15 MF de dons du FFEM. Une deuxième tranche a été examinée au cours du comité de pilotage de mars 1995.

5.2.2.2 Appui à la Conférence de Leipzig

La France apporte un soutien aux travaux préparatoires à la Conférence technique internationale sur les ressources génétiques pour l’agriculture et l’alimentation (Leipzig, 1996). Pour les régions d’Afrique de l’Ouest et du Centre, du Maghreb et de l’Asie du Sud-Est, elle participe aux financement des rapports de pays et des réunions sous-régionales. Elle a également mis un expert associé à disposition du secrétariat. De même, elle apportera un appui à titre bilatéral à la conférence sous-régionale d’Afrique de l’Ouest et du Centre.

5.2.2.3 Autres initiatives françaises

En 1994, le Muséum est devenu un Centre national de référence pour la nature et la biodiversité. Il organise les relations entre les partenaires scientifiques du réseau français et l’Institut français de l’environnement (IFEN), qui constitue le point focal national de l’Agence européenne de l’environnement.

Dès 1982, sous l’impulsion du ministère de l’Environnement, un vaste programme d’identification des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a été lancé: 14 000 zones ont ainsi été délimitées à ce jour.

Par ailleurs, la France participe activement au programme de recherche international Diversitas, élaboré par l’Union internationale des sciences biologiques (UISB), en association avec le comité SCOPE et l’UNESCO. Ce programme doit contribuer à mobiliser la communauté scientifique et apporter des avancées importantes dans la compréhension des mécanismes de base de la diversité, de son rôle fonctionnel, et asseoir entre autres les méthodologies de la conservation in situ. Dans ce contexte, la France a mis en place un programme de recherche national sur la dynamique de la biodiversité, dont les grandes lignes sont données en annexe 10.

La France a co-organisé le Forum international “Biodiversité: Science et développement. Vers un nouveau partenariat” (Paris, UNESCO, 5-9 septembre 1994). Les ressources génétiques et la biodiversité liée aux territoires agricoles et forestiers y étaient prises en compte.

Outre sa contribution au programme Diversitas, la France participe aux travaux de l’IUFRO dans le domaine forestier.

Enfin, un rapport sur la biodiversité et l’environnement a été adopté par l’Académie des sciences et publié en janvier 1995. Sa principale conclusion souligne la nécessité pour la France de créer une structure de coordination nationale de la biodiversité dont les missions principales seraient (annexe II):

• créer et faire fonctionner un réseau d’observatoires;

• élaborer un programme national de recherche sur la biodiversité;

• introduire la biodiversité dans la culture;

• améliorer la gestion des ressources biologiques;

• représenter la France dans les instances internationales.

De plus, parmi les organisations non gouvernementales françaises ou internationales impliquées dans la préservation de la biodiversité, il faut mentionner le rôle de SOLAGRAL, cellule de réflexion à l’interface des problèmes d’agriculture et de développement, et de ressources génétiques et de biodiversité.

5.3 LES CENTRES INTERNATIONAUX DE RECHERCHE AGRICOLE,