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2 Partie Recherche

2.3 Matériel et méthode

2.3.2 Procédure

2.3.2.1 Les tests et les épreuves

Durant, toute la passation des tests et des épreuves, nous observerons les comportements, les réactions tonico-émotionnelles, la gestion émotionnelle des joueurs. Nous serons à l’écoute des verbalisations et les relèverons dans le cahier de passation. Il sera important d’apprécier la gestion émotionnelle des joueurs, qui, nous l’avons vu dans la partie théorique dédiée aux émotions, est un facteur de qualité de performance sportive.

➢ Etude du tonus :

L’étude du tonus est un « examen clinique essentiel, indispensable et préalable » à l’exploration des autres fonctions psychomotrices (Vaivre-Douret, 2013). L’examen du tonus de fond, du tonus postural et du tonus d’action paraît alors pertinent. L’étude du tonus de fond s’effectue grâce aux mobilisations passives des membres supérieurs et des membres inférieurs.

Aussi, durant les mobilisation passives, il sera important de porter attention à la présence de paratonies. Il sera aussi intéressant de relever dans les observations les réactions tonico-émotionnelles du joueur.

Outre le fait de renseigner la qualité du tonus de fond du sujet et sa latéralité, cette épreuve est un outil permettant de riches observations cliniques renseignant aussi bien sur les qualités de relâchement musculaire du joueur que sur ses réactions émotionnelles.

Pour étudier le tonus postural du joueur, nous pouvons utiliser deux épreuves. L’épreuve d’accroupissement permet d’appréhender l’attitude tonique posturale des membres inférieurs.

Pour se faire, nous demandons au joueur de rester accroupi le plus longtemps possible, il s’agit alors de regarder la position des talons par rapport au sol. Dans une attitude normo-tonique, les talons décollent à peine du sol. Dans le cas, d’une attitude à versant hypertonique les talons

43 décolleraient excessivement alors que dans une attitude hypotonique les talons ne décolleraient pas.

L’épreuve des poussées de Foix et de Thévenard consiste en des poussées antéro-postérieures au niveau du sternum d’intensité modérée sur un sujet debout. Cette épreuve nous permettra d’observer les réflexes d’équilibration comme les contractions des muscles jambiers antérieurs, une régulation tonique adaptée, une anticipation ou un retard de l’équilibration. S’il y a excès de la résistance alors on peut parler d’hypertonie, à l’inverse s’il y a un effondrement on peut parler d’hypotonie. Un défaut d’équilibre relevé lors des épreuves d’équilibre pourrait être en lien avec une régulation tonique posturale non adaptée.

L’étude du tonus d’action peut s’effectuer grâce à l’épreuve des diadococinésies qui permet la détection de syncinésies. S’il y a présence de syncinésies il sera important d’en observer la forme, la localisation, l’intensité et le sens.

Le sens des syncinésies pourra nous renseigner sur la latéralité et la dominance neurologique du joueur, elles sont souvent plus importantes dans le côté dominant. Il sera également important de noter l’intensité des syncinésies : (+) signifiera que la reproduction ou la contraction est faible, (++) signifiera qu’elle sera modérée et (+++) signifiera que l’intensité est importante.

Notre étude n’ayant pas pour but de contribuer à un diagnostic, il ne s’agit alors pas de caractériser un éventuel trouble neurologique, mais de saisir la présence d’éventuelles contractions parasites lors de l’exécution de mouvements nouveaux, complexes et rapides.

➢ Etude de la latéralité :

Pour étudier la latéralité du joueur, nous pouvons utiliser l’épreuve de latéralité innée de Bergès qui permet d’apprécier la latéralité spontanée. Il s’agira alors de noter un côté préférentiel.

Seule, cette épreuve ne signe pas la latéralité du joueur mais elle permet d’apprécier l’organisation des gestes spontanés. Il faudra veiller à être dans un environnement calme et pauvre en stimulations perturbantes. Faire le test au bord du terrain d’entraînement ne paraît donc pas adapter.

44 Ensuite, le test de Harris nous permettra d’observer la latéralité gestuelle du joueur. Le joueur est droitier si les 10 items sont à droites, ambidextre si 50% des items sont à droites et 50% des items sont à gauches, gaucher si au moins 6/10 des items sont à gauche.

La latéralité oculaire est importante à évaluer. L’œil directeur est celui qui prendra le plus vite l’information et nous permettra de placer le joueur le terrain. Par exemple, un joueur dont l’œil directeur est le droit pourrait être intéressant à placer sur le côté gauche. Son champ visuel droit sera alors orienté prioritairement sur le terrain. Pour observer et spécifier la latéralité oculaire du joueur, l’épreuve présente dans le NP-MOT de Vaivre-Douret est intéressante.

La latéralité pédestre pourra être observée dans le jeu et au travers de l’efficacité (précision, force et adresse) des gestes footballistiques. Également, il est intéressant de spécifier le pied d’appel d’un joueur. Ce sera alors le pied qui déclenchera un saut ou une accélération. Cela pourra se faire en lui demandant de sauter spontanément le plus haut et le plus loin possible. Il s’agira pour le joueur de prendre conscience de l’efficacité ou du différentiel d’efficacité entre les deux pieds dans cet exercice.

En U12 et U13 c’est-à-dire à 11 ou 12 ans, la latéralité est normalement installée. Il s’agira alors d’observer si elle est homogène (dominance oculaire, manuelle et pédestre du même côté) ou croisée (dominance oculaire, manuelle et pédestre différentes). Nous pourrons éventuellement conclure sur une latéralité concordante (latéralité neurologique, spontanée et gestuelle du même côté) ou discordante (latéralité neurologique opposée à la latéralité spontanée et gestuelle.) Il sera nécessaire de nous poser la question si la latéralité croisée ou discordante a un impact sur la maîtrise corporelle et la performance du joueur. Une adaptation du placement ou la mise en place de stratégie seront éventuellement nécessaires.

➢ Etude des équilibres :

L’étude du tonus de postural et notamment l’épreuve de poussée de Foix et de Thévenard se montre être un bon indicateur du comportement du joueur face au déséquilibre. Mais l’étude du tonus postural est plutôt une observation de l’attitude réflexe. L’observation plus fine des équilibres statiques et dynamiques peut être effectuée grâce aux items correspondant de la batterie d’évaluation du mouvement chez l’enfant 2ème édition (MABC-2). Le but n’étant pas de spécifier un trouble de l’équilibre, il s’agira surtout de repérer, grâce à cet outil repère, les

45 compétences d’équilibration du joueur. Les observations cliniques seront aussi importantes que la performance réalisée pendant le test. L’observation de l’attitude et des mouvements des membres supérieurs, l’intensité des oscillations axiales, la qualité des appuis et les mouvements de chevilles seront des données à noter dans le cahier de passation.

Les deux items d’équilibres dynamiques présent dans le MABC-2 se montrent également être adapté à la population visée. Outre la performance aux épreuves, il sera intéressant d’observer le comportement moteur et tonique du joueur dans le déséquilibre dynamique. La précision des appuis en marche arrière ou en saut à cloche pieds, la participation des membres supérieurs par des mouvements compensatoires, l’attitude de l’axe corporel et l’orientation du regard, le contrôle tonique face à la force cinétique du mouvement (saut de contrôle) sont des observations cliniques importantes à noter dans le cahier de passation.

➢ Etude du schéma corporel :

Etudier le schéma corporel d’un enfant peut se faire de différentes manières et approches. Nous choisirons alors au travers de ce protocole de caractériser et observer le schéma corporel des joueurs par la mise en mouvement du corps. Nous nous appuierons alors sur le sens proprioceptif et la finesse de son intégration.

Pour se faire, Albaret et Saitour ont créer un protocole d’évaluation à cas unique de la conscience corporel d’un enfant. Une partie de ce test nous intéresse tout particulièrement, il s’agirait d’une objectivation de l’épreuve du sens musculaire de Soubiran.

Le joueur est placé debout devant une grande feuille de papier blanc fixé au mur. Le joueur ferme les yeux. Priver d’un contrôle visuel il doit se concentrer sur la position de ses bras puis de ses jambes puis des deux. L’examinateur place alors le joueur dans une posture et place une marque sur la bande de papier. Le joueur se détend en reprenant une posture normale et doit ensuite, toujours les yeux fermés, reprendre la même posture activement. L’examinateur met une seconde marque en face des segments bougés et observe l’écart en centimètre entre les deux repères sur le papier.

Cette épreuve paraît intéressante et adaptée pour des jeunes joueurs de football issu de centre de formation.

46 2.3.2.2 Epreuve de régulation tonique par la passe (ERTP)1 :

Pour tester et observer la régulation tonique du joueur en mouvement, nous nous appuierons d’une épreuve que j’ai pu penser et élaborer grâce à mes diverses observations. Il s’appuie sur l’observation et l’étude guidée du geste de la passe. Ce geste technique est normalement simple d’exécution et parfaitement maîtrisé pour des joueurs issus de centre de formation. Mais nous ajouterons une variante à ce geste qui influencera et demandera un contrôle tonique particulier.

En effet, lors d’une passe courte simple le ballon doit aller du porteur de balle au non porteur de balle, ce dernier stop la trajectoire du ballon par un contrôle. Si le non porteur de balle ne l’arrête pas alors le ballon continue naturellement sa trajectoire. Le joueur effectuant la passe n’a pas besoin d’un contrôle tonique fin. Néanmoins, si la passe effectuée est une passe en profondeur (dans la course du non porteur de balle) alors le contrôle moteur du passeur se doit d’être plus fin et adapté afin que le ballon arrive dans une zone précise. La différence est que la cible n’est plus un joueur qui contrôle le ballon mais une zone.

Pour solliciter et isoler ce contrôle moteur, tout en diminuant les variables d’incertitudes due à la course du non porteur, nous demanderons au joueur d’effectuer une passe intérieure du pied au sol à 15 mètres dans une cible placée au sol. La coordination de la passe est normalement acquise et répétée mais la finalité telle qu’elle est dans cette épreuve n’est pas observée en compétition ou en match rajoutant une difficulté et une régulation tonique spécifique. Il s’agira alors, d’observer et noter le contrôle moteur au travers cette régulation tonique permettant la force, la précision et l’adresse. Nous observerons également, la régulation tonique postural qui soutient l’action.

Le joueur devra donc effectuer une série de cinq passes avec l’intérieur du pied de chaque pied.

Nous lui laissons le choix du pied avec lequel il souhaite commencer. Le ballon devra alors s’arrêter au centre d’une cible au sol. Le centre se situe à 15 mètres du lieu où part le ballon. La cible2 en question est représentée par un cercle de 6 mètres de diamètre dans lequel il y a un

1 Voir annexe 1

2Voir annexe 2

47 autre cercle de 4 mètres de diamètre qui contient un dernier cercle de 2 mètres. Ces conditions caractériseront alors la notation objective propre à la performance :

• 3 points : si le ballon s’arrête dans le petite cercle (2m de diamètre).

• 2 points : Si le ballon s’arrête dans le cercle moyen (4m de diamètre).

• 1 point : Si le ballon s’arrête dans le grand cercle (6m de diamètre).

• 0 point : Si le ballon ne s’arrête pas dans la cible.

Lors de cette épreuve, deux phases seront effectuées. Dans un premier temps, le joueur effectuera cinq passes de chaque pied en statique, ballon arrêté. Il pourra s’entraîner deux fois pour chaque pied.

Dans un second temps, l’épreuve sera effectuée plus dynamiquement. Avant de pouvoir effectuer la passe, le joueur devra exécuter le plus vite possible un slalom en conduite de balle.

Il doit effectuer deux « 8 » en contournant les plots installés. Cette conduite de balle est chronométrée pour induire un facteur de pression temporelle sur le joueur. Il s’agit ici de recréer les phases dynamiques qui peuvent se jouer en compétition en supprimant les variabilités induites par l’environnement pour isoler le contrôle moteur du joueur. Une fois le slalom effectué, le joueur devra instantanément exécuter la passe. De plus, si le joueur ou le ballon touche les plots ou si le ballon s’éloigne à plus d’un mètre de joueur alors nous considérerons qu’il n’est pas maîtrisé et ajouterons une pénalité temporelle d’une demi seconde. Si un temps de latence est observé entre le slalom et la passe alors la note objective sera de 0. Il s’agit de garder le même dynamisme lors du slalom pour observer la régulation tonique globale en mouvement d’intensité élevée.

La cotation subjective ne s’applique pas à l’exécution du slalom mais uniquement à la passe qui suit. Néanmoins, nous pourrons noter dans le cahier de passation toutes observations cliniques.

Le joueur effectue 5 passages pour chaque pied. Le slalom peut être effectué des deux pieds.

Pour une série du pied droit, le joueur se place sur le slalom de gauche, à la sortie du slalom il sera alors en bonne position pour effectuer la passe du pied droit. Ce sera l’inverse pour une

48 passe du pied gauche. Le joueur bénéficiera de deux entraînements pour chaque pied. Il n’y pas de signal de départ (auditif ou visuel), le joueur démarre quand il le souhaite.

Nous pouvons faire l’hypothèse que les résultats de la notation objective seront plus chutés pour la phase dynamique que pour la phase statique.

➢ Consignes :

Pour la phase statique nous pouvons donner les consignes suivantes : « Tu dois faire en sorte que le ballon s’arrête au centre de la cible délimitée par les coupelles grâce à une passe intérieur du pied. Si tu le mets au centre tu gagnes 3 points, si tu le mets dans la zone moyenne tu en gagnes 2, si tu le mets dans la grande zone tu gagnes 1 points, si le ballon s’arrête à l’extérieur de la cible tu ne remporte pas de point. » Montrer au joueur la cible. « Tu as 5 essais à chaque pied. Tu peux t’entraîner deux fois » Montrer au joueur où il doit poser le ballon avant de faire la passe. Lui demander quel pied il choisit en premier.

Ensuite pour la phase dynamique, nous pouvons lui donner les consignes suivantes : « Tu dois faire pareil, mais avant tu dois effectuer le slalom en 8 le plus vite possible, tu dois faire deux 8. Tu es chronométré donc tu dois aller le plus vite possible. Si tu touches un plot ou ne maîtrise pas le ballon alors je rajouterai une demie seconde à chaque fois. Lui montrer le slalom et lui demander s’il visualise le 8. « A la sortie du slalom tu dois instantanément faire la passe dans la cible, tu as 5 essais pour chaque pied et tu peux t’entraîner deux fois. » Lui demander avec quel pied il souhaite commencer, s’il n’a pas compris durant l’entraînement lui expliquer de nouveau.

➢ Cotation3 :

Pour se faire, nous créerons et élaborerons la cotation et les critères d’observations en reprenant la méthode de l’échelle de coordination motrice Charlop-Atwell. S’appuyant sur une notation objective caractérisant la performance et une notation subjective guidée rendant compte de la qualité de la réalisation, il permet d’apprécier l’hétérogénéité (Albaret & Noack).

3 Voir annexe 3.

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➢ Précision du mouvement :

Le premier critère de la notation subjective correspond à l’appréciation de la précision du mouvement. Ici, nous observons l’organisation postural, l’harmonie des mouvements et les coordinations mises en place (technique de la passe : repéré sur écoledefoot.fr ).

Le joueur obtient 2 points si la posture est organisée, les membres inférieurs et supérieurs sont coordonnés. Les membres supérieurs sont élevés (rééquilibration), le pied d’appui pointe vers la cible et est placé à côté du ballon. L’intérieur du pied est utilisé.

Il obtient 1 point, si la cible est axée mais que les membres supérieurs ne soutiennent pas l’action, l’intérieur du pied n’est pas utilisé ou si le ballon décolle légèrement du sol.

Le joueur n’obtient pas de point si la cible n’est pas axée, la posture n’est pas organisée ou si le ballon décolle largement du sol.

L’item « précision du mouvement » est donc noté sur 2 points.

➢ Fluidité :

Le critère rendant compte de la fluidité du mouvement nous permettra d’observer la continuité et l’aisance du geste ainsi que son efficacité.

Le joueur obtient 2 points si le mouvement et rapide et continu, le tonus est adapté.

Le joueur obtient 1 point s’il y a présence de pause dans l’exécution du mouvement et/ou de saccades.

Le joueur n’obtient pas de point s’il n’y a pas d’accompagnement du geste qui est saccadé et/ou si le pied et la jambe effectuant la passe montre peu d’antériorité et/ou de postériorité dans le mouvement.

L’item « Fluidité » est donc lui aussi noté sur 2 points.

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➢ Souplesse :

Le dernier item noté au travers de cette cotation subjective est la souplesse. Il rendra compte de la régulation tonique corporelle dans le mouvement. Il s’agira d’observer la répartition du tonus adapté lors du mouvement. Attention, il faudra mettre en évidence et discriminer une régulation tonique non adaptée et la tendance posturale tonique propre du joueur. Nous pouvons faire l’hypothèse qu’en cas de régulation tonique non adaptée la performance (note objective) sera chutée.

Le joueur obtient donc 2 points si les mouvements sont légers et détendus, la prise d’appui est solide et la cheville du pied exécutant la passe est rigide.

Le joueur obtient 1 point si les membres sont raides, rigides mais que l’appui est stable et la cheville rigide.

Le joueur n’obtient aucun point s’il frappe trop ou pas assez fort et/ou s’il perd l’équilibre avant, pendant ou après l’exécution du geste.

L’item « Souplesse » est également noté sur 2 points.

Nous pouvons faire l’hypothèse que pendant la phase statique la perte de point sur la cotation subjective serait sur l’item « Précision du mouvement » au travers de l’organisation posturale.

L’item « Fluidité » serait globalement réussi, les joueurs étant entraînés et possédant un schème moteur de la passe bien intégré conserveraient une continuité dans le geste. Les joueurs perdraient également des points sur l’item « Souplesse » au travers de la régulation tonique et la répartition du tonus inadapté par moment. Lors de la phase dynamique, nous pouvons faire l’hypothèse que la perte de point se ferait majoritairement sur les items « Précision du mouvement » et « Souplesse ». La fluidité et la continuité est souvent conservé en match entre deux coordinations (conduite de balle et passe).

Mais je pense que l’adaptation tonique entre une phase dynamique intense (slalom) et un geste demandant une régulation tonique spécifique (passe dans la cible) sera plus difficile donc l’item

« Souplesse » pourrait être chuté. De plus, l’adaptation de l’organisation postural entre le slalom et la passe semble être un facteur pouvant diminuer le score de l’item « Précision du mouvement ».

51 Pour la phase statique le joueur obtient donc une note objective sur 15 (score/3 x 5) et une note subjective sur 30 (score /6 x 5) pour chaque pied. Il en est de même pour la phase dynamique à laquelle on ajoute le temps qu’il met pour effectuer le slalom par essai en secondes.