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CITATIONS BIBLIOGRAPHIQUES INDEXEES

II- Questions financières dans la relation médecin-malade

2) Des priorités autres que la santé

- Les personnes en difficulté sont mises face à d’autres priorités (matérielles, familiales..) que la santé

* 15 (§4,p10) : Contrairement à une idée reçue et fortement répandue, ces personnes, compte tenu de leurs charges quotidiennes (familiales, par exemple), de leur isolement et de leurs faibles

ressources, ne trouvent pas le temps de consulter, reculant d’autant le recours indispensable aux soins.

*3(§2-3,p153) : population défavorisée se caractérise par une accumulation de handicaps long terme: une instruction de faible niveau, un logement inadéquat ou absent, des revenus économiques bas qui permettent à peine d’assurer les besoins élémentaires et une précarité socio- culturelle . Les soins de santé ne sont pas une priorité pour cette population. Leurs faibles revenus sont d’abord consacrés au logement et à la nourriture puis seulement aux soins de santé, aux vêtements, à l’éducation, à la pratique d’un sport

* 3(§6,p156) : Comment choisir lorsque les revenus sont trop bas? Peut-on choisir? «Je fais soigner mon enfant, la facture de gaz-électricité attendra», mais sans chauffage les problèmes de santé augmenteront ... Le cercle vicieux s’amorce. Et la solution de se rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche où on espère être accepté sans débourser un franc n’en est pas une. Le paiement n’est alors que différé

*4 (§2,p25) : pour les personnes en situation de précarité, la maladie est une difficulté parmi d’autres, et la prise en compte de sa santé est souvent un sujet relégué derrière des préoccupations dans d’autres domaines (emploi, revenus, logement). Ce service constate que si le RMI a apporté un revenu, et la possibilité d’être assuré, si la CMU assure et garantit un panier de biens de soins (selon les termes de la Sécurité Sociale), cela ne suffit pas pour que les personnes se soignent, et/ou prennent en compte dans leur environnement, leur mode de vie, les éléments favorables à leur santé.

*4(§4,p89) : prendre soin de soi devient pour les populations en situation de précarité une préoccupation reléguée après d'autres considérées plus urgentes : le travail, le logement, la

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nourriture. Ainsi leur santé se dégrade et avec elle une dimension essentielle dont l'érosion n'est pas toujours visible : la perte de l'estime de soi entraînant le mal être.

*6 (§2,p19) : Comme le note Médecins du Monde dans son dernier rapport, « la santé n’est pas leur première préoccupation lorsqu’il faut trouver un endroit où dormir, où manger, où se laver. Souvent, les personnes sont amenées à consulter lorsque la douleur est intense ou que le problème de santé devient handicapant ».

*21 (§1,p54) : les patients en difficulté d’accès aux soins ont d’autres priorités que la santé avec au premier plan la nécessité de se nourrir, de se vêtir, de se loger et de trouver un travail. Les

consultations médicales sont souvent tardives avec des pathologies prises en charge à un stade avancé et des formes cliniques souvent graves.

*1(§2,p86) : attitudes et les difficultés spécifiques des groupes précaires vis-à-vis de la santé : combat contre l’incertitude concernant les ressources ou le logement, expliquant le recours tardif aux soins et la fréquence des prises de risque pour la santé et des comportements défavorables

(consommations abusives, violences ).

*80 (§1, p91) : La situation actuelle et les expériences passées jouent le plus sur l’accès aux soins, mais la crainte du futur est aussi significative, ce que l’on peut interpréter en termes de

comportements de précaution (j’anticipe les lendemains difficiles, donc j’économise aujourd’hui en évitant les soins onéreux et non directement utiles)

- Certaines priorités pouvant être remises en cause par les soignants

*72 (ccl, p53) : Il y a là, il faut en être conscient, une dénégation non seulement des préférences individuelles, mais du fait que la santé puisse ne pas se trouver au cœur des préoccupations

prioritaires de certains groupes sociaux. La stigmatisation des fumeurs est par exemple socialement connotée, et le fait de pouvoir fumer est parfois considéré comme une liberté dans la culture ouvrière. Et il faut se demander si ce n’est pas le caractère insatisfaisant des choix de vie que la société offre, au sens de Sen, à certains de ses membres, qui conduit à ce type de préférences « pour le présent », et si elles n’ont pas de ce fait, une certaine légitimité.

- Cependant la santé reste une priorité pour certains, qui y consacrent une part importante de leur budget

*2 (§8,p14) : La principale aspiration des plus pauvres dans le domaine de la santé est de “ pouvoir se soigner comme tout le monde, accéder au droit commun, au régime général des soins tels qu’ils se pratiquent dans notre pays ”.

*5 (§3,p8) : Reprenons la question financière par exemple. Même pour des personnes ayant un faible budget, cela n’était pas toujours ressenti comme un obstacle aux soins. De manière identique, les personnes sans complémentaire santé que nous avons rencontrées évoquent peu cette situation en terme de contrainte. Sur ce point, il s’agit d’un constat peu étudié dans les études portant sur le non-recours.

*6 (§3,p4) : Les barrières à l’accès aux soins des personnes sans abri ont été relativement bien décrites ces 20 dernières années. Les barrières à l’utilisation des services de soins somatiques sont multiples, alors même que certaines études – comme l’enquête réalisée à San Francisco– concluent, à l’inverse des idées et préjugés habituels, sur la priorité donnée à la santé par les personnes sans chez soi, parfois même avant l’alimentation et le logement.

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*25 (§2,p21) : Part de revenu consacré à la couverture complémentaire : (Chiffres-clés www.cnle.gouv.fr)

La part de revenus que doivent consacrer les assurés pour l’acquisition d’une couverture

complémentaire varie de 4.80% pour les ménages les plus aisés, contre 10% pour les ménages les plus pauvres. Plus les revenus sont faibles, et plus l’effort financier consenti pour l’acquisition d’une complémentaire santé est important.

De 0 à 799 Euros : 10.3% De 800 à 1 099 Euros : 6.3%

De 1 100 à 1 399 euros : 4.80% (Source : IRDES)

*37 (§3,p6) : On peut comprendre a priori pourquoi, lorsqu'on a des moyens financiers limités et qu'on porte une forte priorité à sa santé ou a contrario qu'on a une faible acceptation de la maladie, on se déclare plus fréquemment contraint à renoncer à des soins souhaités par manque de

disponibilités financières.