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Coincé entre une montagne abrupte et un fleuve sauvage, le Pays valaisan

d’Outre-Rhône vivait jadis à l’écart du grand chemin qui menait péniblement au Piémont

et en Lombardie par la vallée du Haut-Rhône et les cols du Grand-Saint-Bernard, du Théodule, du Monte Moro ou du Simplon. Cette contrée ne semble avoir préoccupé ni l’humaniste Josias Simler, qui fit la première description systématique du Valais258, ni le banquier Johann-Jacob Leu, auteur d’un monumental

Dictionnaire géographique de la Suisse259. Elle n’éveilla pas l’attention des voyageurs qui, dans la seconde moitié du XVIIIesiècle, s’aventurèrent dans le Pays du Vallais à la suite de Rousseau260. Ces premiers touristes faisaient certes une halte obligée à la cascade de la Pissevache et aux Gorges du Trient, mais ils devaient se contenter d’une œillade silencieuse à l’adret d’en face, plus ensoleillé mais moins accessible. Le maître d’école Rodolphe Tœpffer, parcourant plus tard la route de Genève à Milan, n’en fera nulle mention dans ses reportages parfois satiriques, publiés sous le titre Voyages en zigzag261, alors même qu’il visitera plusieurs fois les curiosités naturelles de Vernayaz-Salvan, décrites avec une bien mauvaise humeur engendrée par la cupidité rustique des harpies du service d’accueil !262

L’ e x c u r s i o n d ’ H o r a c e B é n é d i c t d e S a u s s u r e

C’est l’un des plus éminents savants de son temps263, qui donnera la première relation imprimée du Pays valaisan d’Outre-Rhône. Dans ses Voyages dans les

Alpes264, Horace Bénédict de Saussure fait un compte-rendu précis d’une excursion géologique qu’il entreprit au printemps 1785, du pont de Branson à la ravine du Torrent Sec. C’était deux ans avant qu’il n’escaladât le Mont-Blanc à des fins

258Vallesiae descriptio, libri duo, de Alpibus commentarius, Zurich, Froschauer, 1574.

259Allgemeines Helvetisches, Eydgenössisches oder Schweizerisches Lexicon, Zurich, Denzler, 1747-1765.

260La Nouvelle Héloïse (1761), première partie, lettre XXIII.

261Voyages en zigzag, Paris, Dubochet 1844, deuxième journée du voyage de 1839; Nouveaux Voyages en zigzag, Paris, Calame, 1854, deuxième journée du Voyage autour du Mont-Blanc; Derniers Voyages en zigzag (posthume), Genève, Jullien,1910, Souvenirs de Lavey (1843).

262Il est plus surprenant que ce grand curieux du monde alpin que fut Eugène Rambert se soit lui aussi contenté de ce qu’il voyait sur l’autre rive du fleuve. Décrivant avec minutie les paysages, la flore, les localités et les cours d’eau de toute la rive gauche du Rhône, de Saint-Maurice à Martigny (en taxant, au passage, Evionnaz de pauvre village), il n’a pas une parole pour la région d’en face (Bex et ses environs, Lausanne 1871, pp. 137-153).

263Genève 1740-ibid. 1799.

264Voyages dans les Alpes, précédés d’un Essai sur l’histoire naturelle des environs de Genève, 4 volumes in-quarto, Genève 1784-1788, chapitre XLIX du deuxième volume, pp. 518-525.

scientifiques265. En voici un extrait qui, expurgé par nous des observations les plus techniques, donne une certaine couleur au confinement et à la misère des communautés vivant sur ce terri-toire.

Après avoir observé la suite intéressante des rochers qui bordent la rive gauche du Rhône entre Martigny & Saint-Maurice, j’ai désiré d’observer aussi ceux qui leur correspondent sur la rive droite du fleuve. Ces observations ont été le principal motif d’un voyage que j’ai fait au printemps dernier 1785.

A demi-lieue de Martigny est un méchant pont de bois, sur lequel on passe le Rhône pour aller au village de Fouilly266… Après être monté au-dessus de l’angle saillant que forme le Rhône vis-à-vis de Martigny267, je redescendis au bord du fleuve… Au bout d’une heure et demie de marche depuis le pont… je passai par un hameau nommé Rogé268, qui paroît extrêmement misérable. Le chemin que j’avois suivi en y allant est très-mauvais et peu fréquenté: les habitants peu nombreux de cette langue de terre, serrée entre le Rhône et les montagnes, ne communiquent avec le reste du monde qu’en traversant le fleuve sur un bateau posté vis-à-vis du principal village269; toutes les autres avenues sont si escarpées & si pénibles qu’ils en font rarement usage. A vingt-cinq minutes du village de Rogé, je regagnai le pied des rocs270 [suivent des observations scientifiques sur la nature des roches de la région]… on [y] trouve des ardoises, noires, fermes, mélangées de mica… J’eus un vrai plaisir à revoir là le beau phénomène de ces poudingues verticaux271, dont j’ai [déjà] fait sentir l’importance … Ces poudingues en couches si bien prononcées sont au-dessus d’un petit hameau nommé Les Diablets272… Je mis trois quarts d’heure des Diablets

265Exploit figuré sur le billet de vingt francs suisses, qui circula jusqu’en 1996.

266Le pont de Branson.

267L’éperon des Follatères.

268L’ancien village du Rosel.

269Saussure parle ici du bac à traille d’Outre-Rhône, qui était à Collonges, le village principal, et non au Rosel, où il n’y avait que quelques masures.

270Au pied ouest des Charmex.

271L’immense paroi triangulaire de rocher qui surplombe au sud le village actuel de Dorénaz, et dont le sommet était naguère nommée Becca dè Louis Lomba (pointe à Louis Lombard) du nom d’un berger local.

272L’habitat de Dorénaz se résumait aux quelques maisons de Protorrent et du Châ, à cause des frasques du Rhône non encore endigué; la plaine ne sera guère habitée avant la première correction du Rhône que rappelle une superbe croix de granit, élevée en 1866 au sud du village. Plusieurs des premiers bâtiments de la plaine portent la date de 1860 sur le linteau de granit de leur porte d’entrée.

Le savant Horace Bénédict de Saussure, auteur de la première relation imprimée sur le Pays valaisan d’Outre-Rhône.

à Derbignon273, mais par de mauvais chemins, & en faisant des détours … Je vins à cheval jusqu’à Derbignon ; mais là il fallut mettre pied à terre. J’allai voir à trois quarts de lieue plus loin, en descendant le Rhône274, un passage extrêmement dangereux, qui conduit dans le canton de Berne275, & par où l’on peut aller à Bex ou à Saint-Maurice. Ce passage se nomme la Crote. Je ne pus le traverser, parce qu’on avait enlevé une échelle, sans laquelle il est impossible de le franchir. Il faut même avoir la tête bonne pour aller jusque là ; car on ne peut y parvenir qu’en passant par des sentiers de quatre à cinq pouces de largeur, au bord d’un rocher taillé presqu’à pic, à cinq ou six cent pieds au-dessus du Rhône. Le passage est sur le territoire de Berne à un quart de lieue d’une ravine276qui sépare ce territoire de celui du Valais… De Derbignon je revins sur mes pas, à Outre-Rhône principal village de cette langue de terre serrée entre le Rhône et les montagnes.

Les paysans le nomment par corruption « aux trois Rhônes »277, mais son vrai nom est Outre-Rhône, ultra Rhodanum. On le nomme aussi Colonge. Je me reposai là quelques momens, après quoi je vins avec mes chevaux278passer le Rhône sur un bac qui est vis-à-vis du village279; & de-là je revins à Martigny.

L e s r a n d o n n é e s b o t a n i q u e s d e M u r i t h e t d e T h o m a s , p è r e e t f i l s

Un autre savant fameux, Laurent Joseph Murith280, chanoine du Grand-Saint-Bernard, traitera du Pays d’Outre-Rhône dans son Guide du botaniste281, recueil de lettres échangées avec ses amis et compagnons de randonnées, Abraham et

273Arbignon; hameau aujourd’hui abandonné, situé jadis au nord-est du village de Collonges; voir Chambovey, pp. 10-12.

274A l’endroit où se trouve l’enrochement oriental est du barrage au fil de l’eau.

275Le Pays de Vaud ne s’émancipera de l’occupation bernoise qu’en 1798, peu avant que le Bas-Valais ne s’émancipe du Haut-Valais.

276Le Torrent Sec.

277Les Salvanins donnèrent pendant des générations le sobriquet de Trarenains aux gens de Dorénaz, avant qu’ils ne deviennent les Diablerains.

278Comment ces chevaux se trouvaient-ils là?

279Le bateau posté dont il parle à propos du Rosel.

280Sembrancher 1742 - Martigny 1816; la Société valaisanne des sciences naturelles porte son nom, La Murithienne.

281Guide du botaniste qui voyage dans le Valais, avec un catalogue des plantes de ce pays et de ses environs, Lausanne, Vincent, 1810.

Le chanoine Joseph Murith, peint en 1809 par Félix Corthay. Cet érudit herborisa dans la plaine et la montagne de Dorénaz, avec le père et le fils Thomas, de Bex.

Louis Thomas, père et fils, du Fenalet sur Bex. Ces botanistes infatigables

parcour-ront la montagne et la plaine de Collonges et Dorénaz aux printemps de 1793 et 1794. Dans leurs lettres des 12 mars et 13 avril 1793, ils signalent déjà la présence de diverses plantes rares, telle l’adonis du printemps (adonis vernalis) à l’extrémité sud du territoire de la Commune de Dorénaz, où des promeneurs de toute la Suisse viennent l’observer aujourd’hui encore en avril et mai. Ils localisent la scilla bifolia,

au Ziabley (Diabley) près des maisons.

Le 18 juin 1794, Abraham Thomas raconte à Murith la traversée de L’Au

d’Arbignon à L’Au d’Allesse qu’il venait d’accomplir, avec son fils Louis, par le pas

de Bésery282:

Entre la montagne d’Arbignon et celle de Geman283on a à franchir plusieurs torrents qui descendent des montagnes voisines284; au bord de ces torrents croît la scutellaria alpina ; et dans le creux de Geman, l’achillea moschata, la veron. (Véronique) bellidoides et la veron. aphylla, la gentiana punctata et la purpurea, le cardamine resedifolia et le bellidi-folia, le sisymbrium dentatum, l’osmunda crispa, &c. Plus haut, dans la traversée des gorges285qui conduisent à la montagne d’Alesse, j’indique le bupleurum stellatum, l’andro-sace carnea, les hieraclium alpinum et spicatum, la saxifraga aspera ; non loin de là, dans la même montagne, l’achillea moschata croît pêle mêle avec les laserpitium Halleri et simplex, le senecio incanus, la centaurea raponthica286, l’hypotchaeris helvetica, la phyteuma betonicaefolia, l’anémone apiifolia (flore luteo) et le juniperus sabina ; partout l’androsace carnea et la saxifraga exarata montrent leurs charmantes mais modestes corolles au-dessus du gazon délicat que forme leur tendre feuillage. Après avoir parcouru cette montagne, nous allons visiter celle de Fulli, où l’on admire une grande masse de tuf percée en forme de portail287. Elle est isolée sur une pente gazonnée288et son architecture est d’autant plus digne d’attention qu’elle est l’ouvrage du temps…

L e r a p p o r t t r è s o f f i c i e l d e S c h i n e r

La Description du Département du Simplon289, commandée à Hildbrand Schiner290

par le régime napoléonien pour justifier l’annexion brutale du Valais à l’Empire français (1810), fait pâle figure à côté de ces relations objectives. Schiner n’a

282Superbe passage sans nom (2200 m.), un peu aérien, entre le Chalet Neuf et L‘Au d’Allesse, auquel certains don-nent encore le nom de Col des Pauvres.

283Le Creux de Dzéman.

284Fontaine froide.

285Bésery, petit massif formant limite entre les territoires actuels de Collonges et de Dorénaz.

286Plante rare que nous avons signalée au chapitre Un cloisonnement singulier; son nom vulgaire est parfois la grande Sarrette des Alpes et elle porte un autre nom scientifique serratula rhaponticum DC. Elle est toujours abondante dans un ou deux ravins des Pouets; on la signale aussi dans le Dévaloir de la Pareuse, c’est-à-dire la pierreuse; on retrouve ce nom dialectal sur le territoire de la commune vaudoise de Château-d’Œx, où il désigne une vaste réserve naturelle de 41 km2.

287Le Portail de Fully .

288La Lui Desande (pâturage du samedi).

289Description du Département du Simplon, ou de la ci-devant république du Valais, Sion, Antoine Advocat, imprimeur de la Préfecture, 1812.

2901754-1820; médecin diplômé de Montpellier, fils du gouverneur de Monthey Jean Ignace chassé par l’émeute où se distingua le Gros-Bellet.

vraisemblablement jamais franchi le Rhône, ni au bac de Collonges, ni au pont de Branson. C’est sans doute par ouï-dire qu’il décrit ainsi le Pays valaisan

d’Outre-Rhône :

Il y a une grande différence pour la température entre les deux rives du Rhône dans cette gorge ; on en peut juger dans les voyages qu’on fait en Valais au commencement du printemps, car sur la rive droite en venant de Saint-Maurice, (i.e. la rive gauche du fleuve), l’on voit dans cette saison les sapins et les mélèses, la végétation ne se ressent point encore de la présence des beaux jours… tandis que sur la rive opposée (i.e. Outre-Rhône) croissent les chênes. L’herbe épaisse des prairies est émaillée de violettes et d’anémones ; les arbres fruitiers y sont couverts de fleurs ; l’on entend bourdonner les abeilles ; tous les papillons du printemps y voltigent autour du voyageur, et de gros lézards verts s’étendent au soleil sur les rochers ; telle est la différence de température entre ces deux rives du Rhône. (P. 506) Il me reste encore à dire deux mots sur le village d’Outre-Rhône, qui est une paroisse de l’autre côté du Rhône, et presque vis-à-vis de Saint-Maurice ; elle est assez grande, et comprend plusieurs villages ou hameaux, dont je me dispense de faire l’énumération pour n’avoir rien de particulier. Le sol est fort fertile dans cette paroisse ; il y a d’excellents biens fonds, comme vergers et prairies bien arborisées ; on passe le Rhône en bateau pour s’y rendre, et on s’y rend aussi depuis Branzon et Fully ; l’air y est doux, quoique parfois encore assez vif. Enfin nous finissons par dire, que le pays depuis Martigny à Saint-Maurice, en général est stérile ; des ronces et des épines couvrent presque toute la plaine, si on y ajoute les marais dans certains endroits.291(P. 526)

C h a r p e n t i e r, l e g é o l o g u e

Jean de Charpentier, directeur des mines du canton de Vaud, viendra à Dorénaz

pour vérifier les observations géologiques que Saussure avaient relatées cinquante ans plus tôt292. Dans son Essai sur les glaciers293, ce géologue célèbre décrira – en plus des roches qu’il observa à Allesse – les poudingues du Diabley avec leurs

stries, parallèles entre elles, et non à la pente de la montagne, mais plutôt à celle du sol de la vallée, qui semblent être rayées au moyen d’un fin burin294.

Les travaux scientifiques de Saussure et de Charpentier déterminèrent les recherches minéralogiques qui amèneront à Dorénaz l’exploitation artisanale, puis industrielle, de l’ardoise bleue et de l’anthracite.

291Dans la deuxième journée du Voyage en Suisse qu’il fit en 1836, Töpffer reprendra cette appréciation, un peu simpliste (Derniers voyages en zigzag, vol. II, pp. 100-101).

292Né à Freiberg, en Saxe, en 1786, Charpentier fut professeur à l’Académie de Lausanne et Directeur des mines du canton de Vaud et des salines de Bex, où il mourut en 1855. La catastrophe du glacier de Giétroz (1818) le condui-sit à étudier le mouvement des glaciers et à élaborer les premières théories scientifiques sur l’origine des blocs errati-ques. Ses observations sont à l’origine du sauvetage de laPierre des Marmettes à Monthey, objet national acheté à prix d’or en 1905 par la Société helvétique des sciences naturelles qui deviendra la Ligue suisse de protection de la nature.

293Essai sur les glaciers et sur le terrain erratique du bassin du Rhône, Lausanne, Ducloux, 1841; voir Pro natura Magazine, janvier 2009, La pierre d’achoppement, p. 22.

J u l e s Ve r n e à D o r è n e ?

Au temps de nos études genevoises, des groupes de Valaisans se retrouvaient sou-vent au Café Udrisard. Il y avait là deux ou trois gendarmes, fort attachés à leurs vil-lages, bien que certains s’en fussent éloignés depuis une ou deux générations. A un moment de la soirée l’un d’eux, originaire de Dorénaz, poussait une gueu-lante soudaine, accompagnée d’un solide coup de poing sur la table au milieu des verres… heureusement toujours vides : D’ailleurs, même Jules Verne il est venu

à Dorène ! Eclat de rire général, bien sûr. Et pourtant le propos n’était pas dénué

de fondement. A l’âge de 25 ans, Jules Verne avait en effet publié, sous le titre

Maître Zacharius295, un récit qu’il situe dans notre vallée et qui tomba aussitôt dans l’oubli le plus complet. C’est ce texte dont le gendarme diablerain avait vaguement entendu parler.

Zacharius est un horloger genevois sur le point d’inventer la montre à quartz. Toutes ses horloges se déglinguent, quand il reçoit la visite d’un envoyé du diable avec lequel il fait un pacte. Sentant sa mort prochaine, il tente, pour sauver son âme, de récupérer une horloge imprudemment remise à cet énergumène. Il le poursuit, via le Bouveret, Saint-Maurice et Notre-Dame-du-Scex, jusque dans les Dents-du-Midi. Le démon sera vaincu et l’horloger décemment enseveli après avoir sauvé son âme in extremis. Mais, hélas pour notre gendarme de Dorénaz, émigré au bout du lac, c’est Evionnaz qui, sans que beaucoup de gens le sachent, recueillera les lambeaux de gloire que Jules Verne laissa traîner dans le Valais, voici cent cinquante ans :

Enfin le village d’Evionnaz apparut au milieu de cette plaine inculte et dévastée ; le cœur le plus endurci se serait violemment ému en voyant cette bourgade, construite sur l’empla-cement de l’ancienne ville d’Epauna, non pas endormie, mais évanouie dans ces mélanco-liques solitudes. Le vieillard passa outre ; il se dirigea vers la gauche ; il gravit les plus hauts sommets des Dents-du-Midi, montagnes d’une aridité désespérante, qui mordent le ciel de leurs pics aigus [...] Bientôt une ruine, vieille et sombre comme les rocs de sa base, se dressa devant lui. C’est là ! là ! [...] s’écria-t-il en précipitant de nouveau sa course effrénée.296

295Oul’horloger qui avait vendu son âme, tradition genevoise (1854), dont Jean-Marie Curti a tiré un opéra, créé en 2008 à l’Opéra-Studio de Genève.