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Les premiers pas du badminton… des foyers sans lien et peu visibles Des zones d’ombre persistent pour identifier précisément l’apparition du badminton en

VISIBILITÉ À L’EXTINCTION D’UN BADMINTON POTENTIELLEMENT

1. Émergence et diffusion d’un sport : des visibilités locales éparses

1.1. Les premiers pas du badminton… des foyers sans lien et peu visibles Des zones d’ombre persistent pour identifier précisément l’apparition du badminton en

France. La Revue du tennis et du badminton, qui fait office d’organe officiel pour ces deux Fédérations entre 1934 et 1939, suggère que « le Badminton243 se joue en France au moins depuis 1896, époque à laquelle il existait des Clubs prospères à Dieppe, Paramé, Dinard, Pau, etc. »244 et offre une information quasi contradictoire quelques numéros plus tard en précisant qu’« on fit la première exhibition à Paris en 1905, et le premier club français fut créé en 1903. Le badminton existe depuis 1892 »245. Pour Jean-Yves Guillain246 ou Stéphane Méry247, le premier foyer de pratique de badminton en France, dans une perspective sportive et codifiée248, remonte à 1898 à Saint-Servan près de Saint-Malo249. D’après le Journal Officiel le club de Badminton de Paramé est fondé le 21 novembre 1906, en Ille-et-Vilaine250 et d’autre part, il y aurait des pratiquants à Dinard251. Le journal La Vie Parisienne, dont la vocation est de dépeindre de manière fantaisiste voire satirique la vie mondaine et aristocratique, signale la présence de l’activité sur les plages de la côte d’Émeraude dès 1875252 ainsi que sur les plages du Nord en 1876, sans en préciser davantage la localisation253. Dans un article « en Flânant à Dinard » en 1875, l’auteur précise :

241 Une recherche a été effectuée sur la base de données Gallica et sur l’ensemble des journaux à disposition et numérisés. Également, la presse locale de Dieppe a été dépouillée.

242 De la même manière, la base de données Gallica a été consultée et L’Auto a été dépouillée.

243 La majuscule est ainsi présente dans la citation. Dans plusieurs citations à venir, la majuscule est également utilisée. L’origine du terme, un nom propre désignant la demeure du Duc de Beaufort, est éclairante quant au maintien de cette casse.

244 Revue du tennis, du ping-pong et du badminton, n°138, 15 novembre 1935, p. 16, Musée Tenniseum FFT.

245 Revue du tennis et du badminton, n°178, avril 1939, p. 16, Musée Tenniseum FFT.

246 GUILLAIN, Jean-Yves, op.cit., 2002.

247 MÉRY, Stéphane, Un filet et des sports, Paris : L'Harmattan, 2007, p. 306.

248 Ibid., p. 306.

249 Saint-Servan est depuis 1967 un quartier inclus dans Saint-Malo et régulièrement cité comme un territoire de passage pour la culture sportive anglaise.

250 Journal officiel de la République française, 1er décembre 1906, ark:/12148/bpt6k6252256r, p. 7976, BnF, NUMP-5314.

251 Le Sport universel illustré, 7 mars 1909, ark:/12148/bpt6k6579552k, p. 157, BnF, NUMP-11890.

252 La Vie Parisienne, janvier-août 1875, ark:/12148/bpt6k1253232m, p. 488, BnF, NUMP-15542.

253 La Vie Parisienne, 1876, ark:/12148/bpt6k1253819t, p. 440, BnF, NUMP-15542.

On ne joue plus guère au croquet, la grande mode, le remplace : c’est le Badminton. Si le nom est nouveau et encore inconnu, l’invention est bien ancienne : c’est le vulgaire254 jeu de volants et de raquettes. La seule nouveauté consiste en deux poteaux au bout desquels on attache un filet dans sa hauteur. Il faut être quatre : deux personnes aux extrémités de chaque côté du filet […]. Avant peu de temps, on vous expédiera votre boîte de Badminton comme on vous envoyait vos boulets et vos cerceaux. Ce jeu fait fureur en Angleterre. Son nom vient d’une propriété du duc de Beaufort, où ce jeu a été inauguré255.

La proximité avec le jeu du volant est ici plus que criante, somme toute logique puisque le badminton ne présente pas de forme codifiée uniforme, même Outre-Manche, à cette date.

Une différence est soulignée au regard de l’introduction du filet, obstacle contraignant le record d’échanges. La connaissance précoce du rédacteur de l’article de cette activité est à supposer du fait des origines britanniques de sa famille. L’auteur, « O », est sans doute Richard O’Monroy, un des signataires réguliers du journal dont la mère, Élisabeth-Selina Robinson est descendante d’une famille de barons irlandais256.

Ces villes côtières sont d’ailleurs, d’après Jean-Louis Gay-Lescot, porteuses de

« l’essentiel des innovations sportives en Ille-et-Vilaine »257. Elles sont le siège d’associations composées d’adultes français et surtout anglais, de classes aisées, qui permettent le développement des sports alors réservés à une élite sociale, puisqu’elle seule dispose des moyens nécessaires pour construire et entretenir les installations, alors que les villes continentales proposent des pratiques « plus ouvrières »258. Une certitude est que les Anglais sont à l’origine de la pratique en France, que ce soit en Bretagne, à Pau, à Arcachon, ou encore à Dieppe, où la colonie anglaise, qui représente 3 000 personnes pour 25 000 habitants, apporte son concours à la création du club de badminton259. Ces associations répondent toutes à la logique de re-création de sociabilités d’un cercle fermé d’immigrés autour d’une activité distinctive. À Saint-Servan, J.E. Jones, répétiteur de l’armée britannique, en poste dans une grande école à proximité de la ville, « construisit quatre courts couverts de Badminton pour

254 L’utilisation de ce terme témoigne de la familiarité du jeu du volant pour le signataire et conforte l’idée que le jeu du volant existe dans les représentations.

255 La Vie Parisienne, janvier-août 1875, ark:/12148/bpt6k1253232m, p. 488, BnF, NUMP-15542.

256 CURINIER, C.-E, Dictionnaire national des contemporains, tome 1, Paris, non daté, p. 106, BnF, NUMM-82884.

257 GAY-LESCOT, Jean-Louis, Le développement du mouvement associatif sportif et de l’éducation physique en Ille-et-Vilaine de 1870 à 1939, Thèse de 3e cycle, sous la direction de Jacques LEONARD, Rennes : Université de Rennes 2, 1985, p. 31.

258 Ibid.

259 La Vigie de Dieppe, 1er novembre 1907, p. 2, BN de Dieppe.

ses élèves » d’après le chapitre « the Game in France » rédigé par John Yeo-Thomas260 pour l’ouvrage de S.M. Massey261. Le journal local L’Union Malouine et Dinannaise le confirme et précise :

La colonie anglaise s’apprête à construire, sur des terrains situés boulevard Perrier, à St-Servan, un vaste club, qui aurait 35 mètres de long sur 15 de large et comprendrait deux salons, une cuisine, un office et une vaste salle de jeu. Les promoteurs de ce projet sont Mmes Barrow, Perrier et M. Jones262.

Néanmoins, cet ancrage originel à Saint-Servan ne dure guère, dans un contexte où les deux grands animateurs du sport de la ville, M. De Bay et M. Jones, entrent en conflit en 1902 et aboutissent à une séparation des sociétés sportives263. Il est toutefois probable que les aménagements de M. Jones persistent en 1906. L’Ouest-Éclair évoque la tenue de rencontres d’escrime264, ou d’une fête de charité « dans la salle de jeu de Badmington »265, à Saint-Servan266. Le nom écorché de la discipline témoigne par ailleurs d’une méconnaissance de la part du journaliste, ou alors serait le fruit d’un détournement du nom originel pour lui accorder une consonance d’autant plus britannique que cette salle est « brillamment décorée aux couleurs franco-anglaises »267. Cette méconnaissance s’accentue quand l’installation accueille une conférence en juillet 1907 devient la « salle de Badington »268. L’Ouest-Éclair, journal certes généraliste, dont l’audience connaît une croissance importante avant la Grande Guerre269, présente pourtant une rubrique sportive. Le badminton est donc invisible pour cet organe d’envergure régionale.

À Pau, où la colonie étrangère impose son rythme, au regard de l’analyse menée par Danielle Decamps270, les sports mondains suscitent un vif intérêt de la part de la minorité cosmopolite, riche et oisive. Le golf et la chasse au renard sont introduits dès le milieu du

260 John Yeo-Thomas figure parmi les membres du club de Dieppe de 1908 à 1913. Il est marchand de charbon à Dieppe. Il deviendra ensuite membre de la Fédération française de badminton à partir de 1934 en tant que conseiller technique.

261 Chapitre 17, « The Game in France», dans S.M. Massey, Badminton, 1911, p. 111, consulté dans le Mémoire de Master 2 de Clément FEUILLADE, La « fabuleuse » histoire du badminton en Bretagne : de son introduction à Saint-Servan à son rayonnement fédéral actuel, sous la direction de Luc ROBÈNE, Rennes : Université de Rennes 2, 2010, annexes, p. 3.

262 L’Union Malouine et Dinannaise, 29 octobre 1899, consulté dans le mémoire de Master 2 de Clément FEUILLADE, op.cit., 2010, annexes, p. 5.

263 FEUILLADE, Clément, op.cit., 2010, p. 25.

264 L'Ouest-Éclair, 9 janvier 1906, ark:/12148/bpt6k640940b, p. 8, BnF, NUMP-1495.

265 Orthographié ainsi dans le journal.

266 L'Ouest-Éclair, 6 janvier 1906, ark:/12148/bpt6k6409423, p. 7, BnF, NUMP-1495.

267 L'Ouest-Éclair, 8 janvier 1906, ark:/12148/bpt6k6409423, p. 2, BnF, NUMP-1495.

268 L'Ouest-Éclair, 12 juillet 1907, ark:/12148/bpt6k641492j, p. 8, BnF, NUMP-1495.

269 DIETSCHY, Paul, TÉTART, Philippe, « L’Ouest-Éclair, la guerre, le sport (1914-1919) », dans ROBÈNE, Luc (dir), Le sport et la guerre, Rennes : PUR, 2012, pp. 135-148.

270 DESCAMPS, Danielle, La vie sportive à Pau de 1900 à 1920, Thèse de doctorat, sous la direction de Pierre TUCOO-CHALA, 1979.

XIXe siècle par les Britanniques et attirent les sportsmen. La ville, en quête de distractions inédites et d’image de marque, favorise et subventionne la création de nouveaux sports. Il s’agit d’un désir de rivaliser avec la Côte d’Azur et de répondre aux goûts de la colonie étrangère, de la « gentry anglo-saxonne ». Elle se dote par exemple d’un hippodrome.

Proposer des réunions de courses constitue une obligation principale pour satisfaire cette couche de la population271. Le croquet, le polo, le tir aux pigeons, le lawn-tennis, le jeu de paume y apparaissent également. Ainsi, la ville retire d’importants bénéfices économiques, grâce aux dépenses de cette minorité aristocratique. Pau devient la « reine des sports » en France à la fin du XIXe siècle et prolonge ce titre grâce à l’aviation272, implantée au début du XXe siècle pour renouveler la capacité de séduction de la ville face aux stations balnéaires concurrentes comme Biarritz ou San Sebastian273. En 1897, Pau-Gazette diffuse l’annonce du

« Badminton Club », dirigé par des Anglais, en quête de nouveaux sociétaires274 :

Figure 5 : Extrait de Pau Gazette, 31 janvier 1897, p. 2, AM de Pau.

Cette tentative de création d’un club de badminton, sans doute liée à l’utilisation de la salle du jeu de paume de moins en moins fréquentée, serait cependant sans lendemain275. Le jeu de paume présente en effet une forme de déclin dix ans après sa création. Il a pu voir le jour grâce aux notabilités locales et deux anglo-saxons (Morris Post et Graham Stewart) qui créent une société dont les fonds permettent la construction d’une salle dédiée à l’activité, au

271 POYER, Alex, « La France s’éveille au sport », op.cit., 2007, p. 11.

272 ROBÈNE, Luc, BODIN, Dominique, HÉAS, Stéphane, « Pau et l'invention de l'aviation “ sportive ˮ (1908-1910). Des enjeux technologiques aux plaisirs mondains : naissance d'un loisir et nouveaux pouvoirs du corps », STAPS, n°87, 2010, pp. 13-31.

273 DUSSOL, Dominique, « Pau fête 1900 », Le Festin, n°59, 2006, pp. 66-75.

274 Pau-Gazette, 31 janvier 1897, p. 2, AM de Pau.

275 DESCAMPS, Danielle, op.cit., 1979.

parc Beaumont. Elle est inaugurée en novembre 1887276. Le local devient rapidement un des centres d’attraction de la colonie étrangère, tant pour le sport que pour son club-house, qui permet de créer une « atmosphère très britannique »277. Toutefois, vers 1896-1897, la popularité du jeu de paume décline face à la concurrence du lawn-tennis. Les locaux intérieurs du parc Beaumont, alors moins fréquentés, sont probablement investis par d’autres activités et notamment le badminton : le président du club de jeu de paume accepte ainsi que ses membres y jouent quand la salle est vide278. Les membres du Tennis Club, interrompus par la pluie durant leur concours, se réunissent également dans le jeu de paume pour « faire des parties de badminton »279. La discipline ne semble cependant pas avoir de succès. Deux éléments nous permettraient d’expliquer ce constat : d’une part, l’annonce présentée ci-dessus (figure 6) précise le coût de l’adhésion : il est dérisoire au regard du lawn-tennis, qui fixe l’abonnement à la saison à 25 francs en 1896. Danielle Descamps précise qu’à la même date, le tennis « n’est qu’une annexe du jeu de paume ; les cotisations sont d’ailleurs beaucoup plus abordables »280. Dès lors, le badminton ne remplirait pas la fonction distinctive souhaitée par le public du parc Beaumont. D’autre part, il se place comme sport second du lawn-tennis : si le jeu de paume est désaffecté pour une pratique qui permet de profiter du grand air, il en est de même pour le badminton, qui se place alors en palliatif au même titre que le jeu de paume. La seconde hypothèse semble davantage probable, dans la mesure où le parc Beaumont est en soi un lieu distinctif quelle que soit l’activité pratiquée.

Également dans le Sud-Ouest, le Golf et Country-club d’Arcachon est inauguré281 par le maire M. Veyrier-Montagnères, suite au rachat, par la ville, des terrains de la famille Exshaw.

Né d’un père britannique à Bordeaux, Thomas Henry Exshaw, avec son épouse Valentine Eglé Panon Desbassayns de Richemont, fondent une famille de huit enfants et représentent à Arcachon de « gros contribuables »282.

276 Le Journal des Étrangers, 3 novembre 1887, p. 1, AM de Pau.

277 DESCAMPS, Danielle, op.cit., 1979, p. 84.

278 Ibid., 1979, p. 86.

279 Pau-Gazette, 18 janvier 1914, p. 2, AM de Pau.

280 DESCAMPS, Danielle, op.cit., 1979, p. 86.

281 Arcachon-journal, 17 janvier 1904, ark:/12148/bpt6k54228301, p. 2, BnF, NUMP-2941.

282 Arcachon-journal, 31 mai 1908, ark:/12148/bpt6k5423496q, p. 1, BnF, NUMP-2941.

Figure 6 : Affiche éditée pour le Golf et Country Club d’Arcachon283.

Dans le journal L’Avenir du bassin d’Arcachon le lecteur apprend qu’on y pratique le lawn-tennis et le badminton284. L’affiche ci-dessus présente une nouvelle fois la logique distinctive en annonçant la volonté d’« offrir aux familles et personnes de la bonne société un centre de réunion, de jeux de plein air et de sports divers ».

Dans le Nord de la France, également région propice à l’implantation des pratiques étrangères du fait de sa proximité avec les côtes anglaises285, la Une de La Vie Sportive du Nord et du Pas-de-Calais du 2 août 1913286 réserve une large place à un article intitulé

« Badmintonons !... ». Pierre Verviers, journaliste dont les intérêts sont variés287, présente l’historique de l’activité et ses règles de base, sans doute inspiré par les lignes de John

283 http://www.golfarcachon.org/wp-content/uploads/2013/12/JBK_Arcachon_FR.pdf.

284 L’Avenir du bassin d’Arcachon, 27 septembre 1908, ark:/12148/bpt6k6151507r, p. 2, BnF, NUMP-2941.

285 BRÉHON, Jean, Usage des corps et modèles “franceétangersˮ dans les sociétés de gymnastique du Nord : la toile e(s)t le réseau (1869-1914), Thèse de doctorat, sous la direction de Jacques GLEYSE et Olivier CHOVAUX, Université Paul Valéry : Montpellier, 2006.

286 La Vie sportive du Nord et du Pas-de-Calais et l'Union sportive réunies, 2 août 1913, ark:/12148/bpt6k5749204x, p. 1, BnF, NUMP-6354.

287 Les articles qu’il publie dans La Vie Sportive évoquent la boxe, le cyclisme, le football, le lawn-tennis, l’aviation et plus majoritairement l’automobile (7 articles sur les 22 recensés signés « Pierre Verviers »).

Thomas proposées dans l’ouvrage de S.M. Massey288, à moins qu’une correspondance ne se soit établie entre les deux protagonistes289. Selon le journaliste, le badminton « depuis quelques semaines, se propage avec rapidité sur les plages du Nord ». Le journal Gil Blas rapporte d’ailleurs, en mars 1913, qu’un club s’est déjà formé à Dunkerque290.

Finalement, le badminton paraît se diffuser en tant que pratique de loisir essentiellement dans les villes côtières de l’Atlantique. Des zones éparses, dont les liens entre elles sont quasi inexistants, présentent une forme de similarité. Elles sont le siège d’une culture anglo-saxonne et se situent à proximité des ports et des lieux de villégiatures. Néanmoins, la structuration de l’activité sous forme de clubs présente des difficultés : les tentatives sont sans lendemain ou sans visibilité supplémentaire. Des études complémentaires sont à mener sur les plans locaux pour approfondir ces premiers constats. Un lieu fait toutefois exception. Il s’agit de Dieppe.

La ville est l’hôte d’un club qui présente davantage de traits de sport moderne au sens de Guttmann291. En plus de présenter une structure officielle et reconnue par des statuts, la recherche de progrès se mesure à travers la mise en compétition des pratiquants à laquelle s’ajoute une recherche de visibilité nationale. Les pratiques distinctives qui émergent dans cette vague des sports modernes, après leur introduction, s’organisent en effet sous forme de clubs et se diffusent par la tenue d’événements sportifs. Dans le cas du lawn-tennis, « la naissance de clubs et l’organisation de compétitions accentuent la diffusion du tennis et le fait passer d’une activité mondaine réservée aux touristes anglais à une activité sportive à part entière qui, si elle demeure l’apanage des privilégiés, trouve sa place néanmoins au sein de la société locale »292.

288 YEO-THOMAS, John, « The Game in France », dans MASSEY, S.M., Badminton, 1911, p. 111-113.

289 Cette deuxième piste est la plus plausible au regard de la similitude frappante avec un article paru six mois plus tôt dans La Vie au Grand Air (La Vie au Grand Air, 1er février 1913, ark:/12148/bpt6k96061452/f15.image, p. 86, BnF, NUMP-11891. L’article est signé par Sam Holl, le président du Badminton Club de Dieppe.) John Yeo-Thomas est en effet un des premiers à souhaiter une diffusion de l’activité au-delà de Dieppe. On imagine qu’il tente de diffuser la présentation de l’activité à plusieurs journaux lors de l’année 1913. Les deux extraits de ces journaux sont présentés en annexe (image 4 et image 5, p. 69-70).

290 Gil Blas, 7 mars 1913, ark:/12148/bpt6k7539688n, p. 1, BnF, NUMP-10374.

291 GUTTMANN, Allen, op.cit., 2006.

292 GASTAUT, Yves, MOURLANE, Stéphane, « Le tennis sur la Côte d’Azur à la fin du XIXe siècle. 1880-1930 : tourisme mondain et transfert culturel », dans CLASTRES, Patrick, DIETSCHY, Paul (dir.), Paume et tennis en France, XVe-XXe siècle, Paris : Nouveau Monde Éditions, 2009, p. 92.

1.2. Le Badminton Club de Dieppe : un espace de définition et de

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