• Aucun résultat trouvé

1. D ÉFINITION DES OUTILS CONCEPTUELS EN LIEN AVEC LA PROBLÉMATIQUE

4.5 I NITIATIVES SAMARITAINES : NATURE ET CONTEXTE

4.5.2 Un premier journal samaritain A B –The Samaritan News

Nous en venons ainsi à une entreprise déterminante pour le destin de la communauté samaritaine, soit la première parution du Aleph Beth – The Samaritan News, maintenant appelé A.- B. – The Samaritan News. Cette initiative constitue un jalon important de l'histoire samaritaine récente. Malgré la modestie des moyens479 dont disposait la communauté de Holon, ce journal samaritain, encore publié aux deux semaines a eu un impact sur le renouveau identitaire de la communauté tout en contribuant à faire connaître la Tradition samaritaine auprès des autres populations de l'environnement israélo-palestinien. Pour le moment, nous exposerons quelques éléments factuels.

476 S. Kaufman, « Samaritan Political Identity », (mémoire de maîtrise en histoire du Moyen Orient, Université de Tel Aviv, 1998), partie 1, section « The Divided Community ».

477 Ce nom est parfois donné au « village » samaritain de Holon. Il semble qu'on ait voulu souligner le nom du prêtre qui était alors le leader à Holon. Information trouvée dans le journal électronique The Jewish magazine (avril 2004), consulté le 13 juin 2014 <http://www.jewishmag.com/78mag/samaritans/samaritans.htm>. Julia Droeber, The

Dynamics of the coexistence in the Middle East (2014) fait cette référence. Sur une carte Google, on trouve le nom Neve Pinkhas. Ce quartier samaritain est parfois appelé Neve Marqeh.

478 A.D. Crown et J.-F. Faü, Les Samaritains rescapés de 2700 ans d'histoire (2001), 109.

479 Les moyens actuels demeurent modestes. Les numéros publiés depuis janvier 2014, que nous avons pu consulter sont imprimés sur du papier de format rectangulaire 42cm par 30cm, photos en noir et blanc, broché au milieu et replié pour une présentation de 30 cm par 21 cm. Chaque numéro comporte une centaine de pages.

Le journal fut fondé en décembre 1969 par Benyamim et Yefet Tsedaka qui, rappelons-le, voulaient ainsi maintenir un lien concret et constant, entre les membres des deux sous-groupes qui vivaient dans des environnements bien distincts, politiquement séparés, rassemblés lors des seuls pèlerinages de la communauté. « The two brothers had merely sought to create a forum for Samaritan expression and for topics relating the Hulon and Nablus communities (both current and historical events) »480. Le premier numéro n'avait que deux pages, le second quatre et les numéros de la fin des années 1980 pouvaient en avoir entre 40 et 50481. Le journal a toujours été écrit en quatre alphabets distincts : la partie principale en alphabet hébreu moderne avec des sections en hébreu samaritain, en arabe et en anglais.

Les coûts de ce journal auraient été couverts en partie (environ 50%) par le Ministère des Affaires Religieuses (Ministry of Religion), le Ministère de l'éducation et d'autres organismes publics israéliens, le reste provenant de donateurs482 et des frais d'abonnement. Chaque membre de la communauté en reçoit gratuitement une copie et il est expédié à de nombreux experts et amis à travers le monde. Pour les premiers: « This paper has opened a venue of literary expression before many Samaritans who otherwise would not have published anything. About a hundred (nearly a third of the adult members of the community) have made use of it »483. Tandis que pour les seconds « it is an indispensable source of information »484. Une fois par année, les éditeurs du A. B. – The Samaritan News publient A. B. Echoes, une compilation d'articles provenant de sources samaritaines et externes qui ont publié des textes en lien avec les Samaritains485.

L'éditeur du site theSamaritanUpdate.com a mentionné l'existence de quelques journaux rivaux du A. B. publiés par des Samaritains: « Also there were other numerous Samaritans in the past

480 S. Kaufman, « Samaritan Political Identity », (mémoire de maîtrise en histoire du Moyen Orient, Université de Tel Aviv, 1998), partie 2, section ''A. B. – The Samaritan news''.

481 N. Schur, History of the Samaritans (1992), 223.

482 Larry Rynearson estime qu'il y aurait actuellement environ 350 donateurs. Évidemment, le nombre des lecteurs du

A. B. serait plus élevé. À la dernière page du site theSamaritanUpdate.com une carte indique la provenance de ces

lecteurs à travers le monde. Ces informations viennent de cette source : Rynearson, Larry. The Samaritan Update

History, Courrier électronique à Diane Ferland, adresse du destinataire : diane.ferland@USherbrooke.ca, 21 janvier

2014.

483 N. Schur, History of the Samaritans (1992), 223. 484 Ibid.

485 Cette information est donnée par S. Kaufman, « Samaritan Political Identity », (mémoire de maîtrise en histoire du Moyen Orient, Université de Tel Aviv, 1998), partie 2, section ''A. B. – The Samaritan news''. Nous ignorons si cette compilation annuelle est toujours publiée.

that started Samaritan News around the time that Benny did, (“Bethel-el” Israel Samaritan bi- weekly paper (1975) to mention just one) »486. L'existence de journaux concurrents au début des années 1970 est confirmée par Kaufman487 qui ajoute qu'ils ont tous rapidement disparus.

À ce sujet, Benyamim Tsedaka, ajoute ce qui suit :

All these periodicals: “Gerizim”, “Betzelel”, “La'Inian”, “Mount Gerizim News” etc. were part of an initiative of young Samaritans from Holon and Gerizim Mountain at the beginning of the 1970's were common on the desire to replace “A.B. – The Samaritan News” and at the same time with a hope to make some income from it. All these periodical appeared for weeks or months or 1-2 years and disappeared when their editors found out that with a lack of finance and control on Samaritan Studies they stopped publishing and never renewed, what common to all of them was bad editing and weak languages and suspected information not to mention frequent personal articles against the editors of A.B. – The Samaritan News488.

Le professeur Tsedaka ajoute, dans son courrier électronique, qu'en raison de la piètre qualité de ces publications, elles n'ont pas été conservées dans les archives du A.B. Institute of Samaritan studies mais qu'il est sans doute possible d'en retrouver dans le catalogue de Library of Congress à Washington D.C.