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IV. 3.3) Structure du guide Wild animals

IV. 4. Présentation du domaine : zoologie et systématique

Afin de mieux cadrer le présent travail d’analyse, il nous est nécessaire de présenter le domaine sur lequel porte le guide en question. Les textes que nous avons choisis relèvent du domaine de la zoologie. Ce vaste domaine comporte des activités scientifiques très variées, qui sont toutes d’un intérêt certain et qui sont productrices de bon nombre de publications pouvant potentiellement demander un travail de traduction. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous limiterons toutefois à une présentation assez générale, axée sur les éléments que nous estimons essentiels pour la compréhension du texte étudié. Nous nous basons principalement sur les informations présentées par Jean-Loup D’Hondt dans son ouvrage Histoire de la zoologie82.

Comme point de départ, penchons-nous sur la définition que l’on trouve dans des dictionnaires généraux. Le Trésor de la Langue Française définit la zoologie en ces termes :

Branche des sciences naturelles qui a pour objet l'étude et la classification des animaux.

La zoologie écarte donc toute prise en compte des règnes végétal et minéral pour se concentrer uniquement sur l’étude des animaux dans une optique analytique, quelle que soit la perspective sous laquelle cette étude est menée (que l’on se penche sur la

82 Informations tirées de D’HONDT Jean-Loup, Histoire de la zoologie, Ellipses, Paris, 2007.

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morphologie de l’animal, son comportement, son développement ou sa relation à son environnement). Cette science est relativement ancienne étant donné que l’animal a depuis toujours fait partie de la vie de l’être humain. Une certaine forme de classement a probablement été établie pour mieux répondre aux différents besoins de l’Homme.

Toutefois, la zoologie n’a vraiment pris une forme stable qu’au XVIIIe siècle, lorsque le besoin d’une véritable classification à grande échelle s’est fait sentir afin de pouvoir créer des dénominations communes pour tous. C’est le naturaliste suédois Carl von Linné qui, dans son ouvrage Systema Naturae publié en 1758 (10e édition), a posé les jalons et les principes de la classification animale telle qu’on la connaît aujourd’hui et que l’on nomme d’ailleurs la systématique.

Linné a en effet proposé de dénommer les différentes espèces d’animaux et de plantes par une unité binominale créée dans la langue des scientifiques de l’époque, à savoir le latin.

Ce « binom » comporte d’une part le genre de l’animal, d’autre part celui de son espèce et a pour but d’être compris par tous les spécialistes du monde, quelle que soit leur langue maternelle. Afin de différencier les espèces, on a d’abord pris en compte les caractères morphologiques des animaux. Plus récemment, grâce aux avancées technologiques, de nouveaux critères (biologie et génétique) sont venus s’ajouter afin de permettre une classification encore plus précise.

Dans la hiérarchie de la systématique, l’espèce est le dernier élément, celui qui se situe tout en bas de l’arbre. Elle constitue un maillon dans une chaîne représentée comme suit (du plus général au plus particulier) :

Règne Division

Embranchement (phylum) Classe

Ordre Famille Genre Espèce

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Les rangs ainsi formés sont appelés des taxons, c’est-à-dire des groupes dans lesquels plusieurs animaux présentant des ressemblances peuvent être classés. Pour chaque taxon, des catégories intermédiaires peuvent être insérées afin de donner des indications plus précises.

Dans un souci d’uniformisation et de simplification, cette classification est codifiée et doit respecter le Code international de nomenclature zoologique (CINZ), en vigueur depuis 1889, année de la rédaction de la première édition, qui a par la suite été révisée. Ce code, rédigé à la fois en français et en anglais, établit des règles concernant la syntaxe ainsi que l’orthographe des noms scientifiques. Ainsi, tous les taxons doivent avoir une racine latine.

Quant au genre et à l’espèce, ils doivent figurer en italique, le premier débutant par une majuscule et le second par une minuscule. A côté de l’espèce, il est également d’usage d’inscrire le nom du scientifique ayant découvert cette espèce ainsi que l’année de la découverte. Le Code énonce aussi des règles relatives au choix d’un nom lorsqu’il existe des synonymes ou des homonymes. Dans la majorité des cas, c’est la règle de priorité qui s’applique : le nom ayant été établi le premier devra être employé. Il existe cependant une règle de stabilité qui veut que l’on privilégie un nom par rapport un autre si celui-ci est très largement utilisé par la communauté scientifique, et ce depuis de nombreuses années.

Selon la nomenclature actuelle, le règne animal se compose de 37 embranchements, dont un correspond aux vertébrés. Même si les connaissances et techniques ont permis de découvrir un grand nombre de nouvelles espèces jusqu’à aujourd’hui, la connaissance du règne animal est loin d’être complète et de nombreuses espèces restent à découvrir. La systématique est également sujette à des modifications (divisions ou regroupements) en fonction de l’évolution observée et certaines espèces ayant été découvertes récemment ne trouvent pas encore leur place dans la nomenclature actuelle.

Ces informations générales sont utiles afin de cerner le domaine et de le comprendre dans les grandes lignes, notamment au niveau de l’attribution des noms scientifiques et de leur codification. Si les informations terminologiques sont importantes, elles ne sont pas suffisantes et doivent s’accompagner d’explications afin de pouvoir saisir pleinement les concepts et ce qu’ils impliquent. Toutefois, comment s’y prendre lorsque l’on n’est pas spécialiste du domaine ? Par où doit-on commencer et quels types d’ouvrages doit-on privilégier ?

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