• Aucun résultat trouvé

Population totale

Dans le document POPULATION DE (Page 127-131)

LES DONMES D~ÉTAT

I. EFFECTIF TOTAL ET RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE

3. Population totale

Lorsque le champ couvert par une opération ne comprend pas l’ensemble du territoire, les résultats doivent indiquer clairement s’ils

LES

DOMES

D’ÉTAT 127 se rapportent uniquement à la partie du territoire étudiée ou s’ils ont été extrapolés au pays tout entier.

C’est ainsi que l’enquête nationale du Tchad de 1964 a exclu de son champ certaines zones, soit du fait des difficultés qu’aurait entrainées leur inclusion (zones désertiques, populations nomades), soit parce qu’elles avaient fait l’objet d’études récentes. A u total, la population dans le champ de l’enquête a été estimée à 2 524 O00 personnes alors que celle hors-champ était évaluée à 730 O00 per- sonnes, soit plus de 20 YO du total.

Enfin, on indiquera quelles catégories de population sont com- prises dans l’effectif fourni c o m m e <( population totale * : certains groupes particuliers de population (ménages collectifs, population comptée à part : voir ci-après) comme les militaires étrangers stationnés dans le pays, nationaux en séjour à l’étranger, nomades ...

O n trouvera en annexe à ce chapitre (annexe VII1.A) l’estima- tion de la population des pays africains pour 1992 : seuls ciqq pays dépassent 30 millions d’habitants (dans l’ordre : Nigeria, Egypte, Éthiopie,

Zaïre,

Afrique du Sud) ; à l’autre extrémité de l’échelle, quatre pays ou territoires ont moins de 300 O00 habitants (dans l’ordre : Sahara occidental, Mayotte, Sao T o m e et Prince, Sainte-Hélène).

Les effectifs de la population des pays africains sont aujourd’hui à peu près connus, sans doute avec une erreur généralement infé- rieure à 10 %. I1 existe encore des cas où règne une certaine incerti- tude, le plus célèbre étant celui du Nigeria. Le dernier recensement (novembre 1991), dont les observateurs considerent la réalisation c o m m e techniquement correcte, a fourni un résultat provisoire de

88,5 millions d’habitants, très sensiblement inférieur aux estimations retenues jusque-là : le chiffre de 115,7 (pour la mi 1992) figurant en annexe devra ainsi être sérieusement révisé à la baisse si les résul- tats provisoires du recensement sont confirmés.

La densité de la population est obtenue en rapportant l’effectif à la superficie ; on l’exprime en habitants par kilomètre-carré.

Lorsqu’on la calcule au niveau national, la densité est un indicateur qui doit être considéré avec prudence car la population peut être très inégalement répartie sur le territoire, Six pays, de superficie réduite et dont quatre sont des îles, ont une densité supérieure à

200 hab/km2 (Maurice, Burundi, Réunion, Rwanda, Comores, Sey- chelles) ; à l’inverse, quatre pays, dont une partie du territoire est désertique, connaissent des densités très faibles, inférieures ou éga- les à 2 hab/km2 (Botswana, Mauritanie, Namibie, Sahara occidental).

4.

Divisions territoriales

Tous les faits démographiques s’inscrivent dans un cadre géogra- phique. Les caractéristiques géographiques permettent

de

définir :

- le lieu où se trouve une personne au moment où elle est sou- mise à un événement démographique ;

- son lieu

de

résidence habituelle ; - son lieu

de

naissance ;

- son (ou ses) lieu(x)

de

résidence intermédiaire(s) entre sa nais- sance et sa résidence actuelle.

Nous nous attacherons, dans le présent paragraphe et dans le sui- vant, aux problèmes posés par les deux premières caractéristiques, les deux autres étant étudiées dans le chapitre XIV << Mobilité spatiale D.

Les données recueillies doivent permettre

de

classer la population (de droit ou

de

fait) selon les divisions administratives du pays.

Au

niveau le plus fin,

il

faudra

définir

sans ambiguïté le a village Y, ou le a hameau D, en songeant aux problèmes posés par la disparition, le regroupement ou le morcellement

de

villages, leur changement de nom ... Dans tous les cas,

il

sera intéressant

de

donner les résultats en descendant jusqu’au dernier niveau compatible avec la précision

de

l’opération, et dans le cas d’une opération exhaustive,

il

conviendra

de

donner la répartition

de

la population par village (par colline au Rwanda et au Burundi). O n fera aussi attention aux modifications apportées dans le temps aux limites administratives et aux problè- mes que ces modifications posent pour la comparabilité des résultats.

Les divisions administratives ont l’avantage d’être bien définies et d’être acceptées par tous.

Mais

elles peuvent ne pas être forcé- ment adaptées à l’objet d’une analyse particulière, notamment parce que leur définition est souvent ancienne et qu’elles ne recouvrent plus la même réalité (migrations, voies

de

communication..

.).

I1 peut être aussi intéressant de foumir des résultats selon les unités territoriales constituées pour les besoins propres

de

l’opération

(s îlots D, a blocs D, a districts de recensements D...), notamment pour la constitution

de

bases

de

sondage.

5. Agglomérations

Dans toute opération, on essaiera

de

donner des résultats séparés pour le milieu urbain et le milieu rural, en précisant les définitions retenues.

La

définition du milieu urbain, c’est-à-dire

de

l’ensemble

des

agglomérations considérées comme urbaines est délicate.

Elle

peut s’appuyer sur des considérations :

-

de

taille : sera considérée comme urbaine toute agglomération

LES DONNÉES D’ÉTAT 129

de plus de

N

habitants. En Afrique le seuil adopté est souvent 10 000, parfois 5 000, parfois 20 000 ;

- administratives : on peut définir le milieu urbain comme l’ensemble des a communes urbaines D ou a communes de plein exer- cice D lorsque l’organisation administrative prévoit ces unités territo- riales, distinctes des a communes rurales D ;

- de fonction : les agglomérations jouant un rôle particulier seront considérées comme urbaines : chefs-lieux de grandes divisions administratives, ports importants, centres de commerce.. . ;

-

d’infrastructure : seront considérées comme urbaines les agglo- mérations disposant d’un minimum d’infrastructure : formations sani- taires, écoles, électricité ... ;

- de structure de la population : on peut également furer un seuil dans la proportion de la population active agricole.

Les définitions du milieu urbain retenues par chaque pays ne sont donc pas identiques : cela doit conduire à la prudence dans les com- paraisons internationales. Sous cette réserve importante, on a porté à l’annexe V1II.A les taux d’urbanisation des pays africains en 1990, c’est-à-dire les proportions de population vivant dans l’ensemble des agglomérations considérées comme urbaines par rapport à la popula- tion totale. Le continent est relativement peu urbanisé, avec un taux global de 32 YO. Mais ce taux varie beaucoup d’un pays à l’autre, certains pays (par exemple la Libye, Djibouti et la Réunion, avec des taux supérieurs à 60 YO) étant relativement plus urbanisés que d’autres (le Rwanda et le Burundi ont des taux inférieurs à 10

%).

Les très grandes villes y sont peu nombreuses. L’annexe

VIILB

fournit les populations des capitales (ou chefs-lieux) et des villes de 1 million d’habitants et plus en 1990. A u total 25 villes, dont sept seulement ne sont pas des capitales. Sur les 54 capitales (ou chefs- lieux), 18 seulement ont 1 million d’habitants ou plus, 27 ont une population comprise entre 100 O00 et 1 million, et 9 ont une popu- lation inférieure à 100 000 habitants.

O n peut aussi ne pas se limiter à la dichotomie a urbain-rural D

et constituer davantage de catégories. C’est ce qui a été fait, par exem- ple, en Algérie en 1966 où l’on a distingué les a métropoles D et cinq types de communes (urbaines, semi-urbaines, semi-rurales, rurales, sahariennes), ou au Cameroun occidental en 1965 où l’on a distin- gué les centres urbains, les bourgs, les plantations et le milieu rural.

I1 faut veiller là aussi particulièrement aux problèmes de compa- rabilité dans le temps, la croissance du milieu urbain se faisant :

-

par densification des agglomérations dans leurs limites admi- nistratives antérieures ;

-

par extension des agglomérations hors de leurs limites admi- nistratives antérieures (intégration de villages voisins) ;

-

par augmentation du nombre des agglomérations, des locali-

tés considérées comme rurales pouvant à un moment donné devenir urbaines : une liste d’agglomérations est par nature évolutive.

Les données relatives aux villes doivent être fournies par quar- tiers et en distinguant la ville proprement dite de sa banlieue.

Dans le document POPULATION DE (Page 127-131)