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La periode d’équipement progressif

2. L’infrastructure de mobilisation des eaux

2.7. La periode d’équipement progressif

Nous remontons ici aux dernières années du protectorat français qui ont vu la construction des premiers

barrages (tableau 6) pas le principal bénéficiaire.

Tableau 6 : Caracteristiques des barrages construits avant 1977

I

Barrage Année Utilisations Volume

disponible Mm3 autres barrages construits pendant la

notamment à

Ces trois barrages totalisent un volume moyen disponible le

principal bénéficiaire. II faudra attendre dix ans pour que le premier grand barrage tunisien destiné à barrage de Bouhertma semble actuellement sous-exploité comme nous le verrons plus loin.

~ 120 km de long à de Nabhana fait stricts depuis quelques

:

options méditerranéennes

r-

Carte 1 : Réseau hydrographique de la Tunisie Schéma de mobilisation des eaux

Mer Méditerranée

L G E R I E i

I

/ / / 8

Léqende :

N

(o)

avec (B)

10 20 40 50km

Quatre barrages moyens ont été construits de 1959 à 1966 .et sont destinés exclusivement à

Enfin, deux autres grands barrages, Kasseb et Mm3

potable et 25 en protégeant des inondations les plaines avoisinantes.

La régularisation des eaux par les barrages a donc doublé par rapport à 1956, mais il conviendra de se

rappeler partie des eaux retenues par à

En tenant compte de ces ouvrages, des petits barrages et mais aussi des eaux souterraines,

la

mobilisation du potentiel hydraulique en 1972 et en 1980 est résum6e dans le tableau 7.

de surface inclut les barrages mais aussi les pompages sur oueds ; ~r~c;lul l m I)uits de surface, les sources naturelles et les nappes profondes quí sont exploitées par forages.

Tableau 7 : Mobilisation des eaux en Tunisie

connues le barrage de Bouhertma était encore en construction, les

responsables tunisiens ont opté pour un programme de très grande envergure visant la mobilisation de

ces quatre Plans Directeurs consiste à programmer optimale du potentiel dans le temps. II la non-coïncidence spatiale de

et

dire respectivement le Nord-Ouest et le Nord-Est, implique des très grandes distances (tel le cas de Nebhana).

Par ailleurs, la salinité élevée de certaines eaux oblige à les mdanger avec des eaux plus douces, la nécessité barrages. Nous présenterons succinctement ces quatre plans et les réalisations connues 1985 en insistant particulièrement sur ceux du nord et du sud qui sont les plus importants.

Le plan directeur des eaux du Nord (PDEN)

II touche les bassins de la Medjerda et du Lac Ichkeul. Son objectif consiste à r6gulariser environ 750

Mm3 dont pour des besoins domestiques et industriels

avec, dans les 2 cas, utilisation locale mais aussi et très éloignées.

Quatre. barrages et quatre canaux sont prévus (carte 2).

Le PDEN sera réalisé en deux tranches :

- la première comporte la construction de 2 barrages (Sidi Salem et Joumine) et 2 canaux de transfert

dans le : Canal Medjerda-Cap-Bon et Canal Joumine-Medjerda ;

ayant été achevé en 1985.

-

la deuxième comporte égaiement la construction de 2 barrages (Sejnane et Madène, au nord-ouest) et de 2 canaux (Sejnane-Joumine et Madène-Sejnane). Le barrage de Sejnane et le canal qui le reliera

B

Joumine seront réalisés entre 1986 et 1990 alors que le barrage de Madène (appelé aussi Sidi El Barrak) et le canal qui le reliera à Sejnane devraient être achevés vers 1995.

La durée totale de réalisation du 20 ans. Son coût est difficile à estimer et a déjà fait de plusieurs réévaluations, la à près de 302 millions do Dinars (tableau 4)’ non compris le barrage et le canal Sidi El Barrak. Si nous incluons lee (?aux du grand Tunis épurées par les stations existantes et programmées et qui atteindraient environ 105 Mrn.3, la balance

le tableau 8 , où il n’ctsl pas tenu compte des eaux de Sidi El Barrak.

Tableau 8 : Balance ressources-besoins en eaux du PDEN

Barrage Sejnane

: 1979.

la balance semble légèrement excédentaire, même sans considérer la fin de la 2e

tranche du PDEN. Mais il en service du barrage El Barrak (213 Mm3

de capacité utile), les besoins industriels qui devront être satisfaits par les eaux du à

près de 100 Mm3. Ce qui accroTtra aux besoins estirn6s. Pour

les détails du tableau 8, eaux (environ 750 Mm3) ne semble poser aucun problème alors que la nature des besoins nécessite quelques explications supplémentaires :

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l .

- les premiers besoins (304 Mm3) sont ceux de sur des périmbtres nouveaux et de la

légitime de sur sur leur justification sociale alors

ces somptueux ouvrages vivent des dizaines de milliers de personnes privées

des et de laquelle

elles travaillent pour gagner leur vie. .

Signalons aussi que pour la première tranche du PDEN, les besoins nouveaux à satisfaire seront de 108

Mm3 et 100 Mm3

Nous pouvons retenir de cette présentation que le utilisé uniquement

les utilisations domestiques absorberont près de la moitié des disponibilités de la

première tranche et environ 30% celles que nous

avons déjà formulées au niveau des investissements et dont il du

projet hydro-agricole.

Nous venons donc de présenter, dans ses grands traits, le projet du PDEN, nous compléterons plus loin par le PDE Extrême-Nord et par les projets “périphériques” nord de la Tunisie.

PDEN et ses conséquences sur la mobilisation des eaux et leur transfert.

eaux est donc considérable ainsi régularisée ne servira pas

uniquement à ha de nouveaux périmètres et sauvegarde de 6 O00

régularise un volume moyen de 74 Mm3 : 9/1Oe de cette eau

Canal Joumine-Medjerda. Sa construction est 52 km, ce canal

des eaux régularisées par le Joumine dans un premier temps, puis une bonne

Le PDEN est donc un programme de très grande envergure qui accroîtra considérablement la mobilisation du potentiel hydraulique de la

insisté sur le transfert pour souligner une réalité souvent occultée par les discours officiels et même oubliée dans certaines évaluations du sous-secteur irrigué, à savoir que ce dernier est certes un

grand bénéficiaire du et

régions (Tunis, Cap-Bon et Sousse-Sfax) en bénéficieront autant. Cet arbitrage entre les différentes et

de celle-ci à 500 km plus loir? pas de nature présenté les caractéristiques et quelques problèmes de fonctionnement. Rappelons seulement ne regularise guère plus que 10 15 Mm3 au lieu des 25 Mm3 attendus et permet

deux tiers ou la moitié seraient exploités.

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En 1978, les principales nappes recensées au tableau 9 totalisent un potentiel de 212 Mm3, dont près

Les objectifs du PDEC consistent à protéger la région contre les crues du Zéroud (qui draine les steppes de Kairouan et de Kasserine) et de Marguellil (aux environs de Kairouan) et à à partir construction du barrage Sidi Saad.

Le barrage El cette orientation. II

0 Le plan directeur des eaux du Sud (PDES)

Le projet du PDES est un primordial est du

revenu et des conditions de vie des agriculteurs de manière à freiner puis des travailleurs”

(Ayachi, 1976, p. 64). II rejoint donc les objectifs globaux du sous secteur irrigué qui doit renforcer le rôle économique et PDES touche une région où la pluviométrie est souvent quasi nulle et où les seules ressources exploitables sont celles des eaux souterraines, essentiellement les nappes profondes. Celles-ci recèlent environ 600 Mm3 dont seulement 300 à 350 Mm3 étaient exploités en

1976. Le et les

prélèvements suivants :

-

150 Mm3 sur les nappes de la Djeffara,

-

330 Mm3 sur le complexe terminal

-

130 Mm3 sur le continental intercalaire

et la satisfaction des besoins industriels et touristiques, la mobilisation et rationnelle de permettront la sauvegarde des oasis traditionnelles, la création de périmètres

Les oasis traditionnelles (41) dans les régions de Gabès (6 Nefzaoua (4400), Djérid et Jerba (800). La surexploitation de la plupart des nappes provoque le tarissement progressif des sources et forages artésiens et crée un déficit prejudiciable aux cultures et faut combler sans oublier que le drainage devient impératif.

Pour ce faire, le PDES envisage la création de 67 forages et leur équipement en groupes de pompage goutte et production de fourrages et tournesol en assolements irrigués gravitairement. On prévoit aussi la création, dans les mêmes régions, de 5

Enfin, pour répondre aux besoins en lait de la ville de Gabès, le PDES retient la création à Chenchou de

2 unités animale absorbera ainsi près de MD (estimation 1976).

Les périmètres modernes existants II

modernes et récentes de palmiers dattiers dont les besoins en eau sont très élevés dans cette région

et 5 ha couverts par cette opération qui bénéficiera surtout aux oasis du Djérid.

Tableau 10 : Les périmètres de la première tranche du

Périmètre Sauvegarde (ha) Créations (ha)

Djérid

2 212 Total

Gabès 1 Nefzaoua

-

: Conjoncture, 1984.

Le coût global est estimé à près de MD dont la Banque Mondiale assurera plus de la moitié du financement : US $ 25 M. A la fin de les réalisations ont porté sur la création et

forages et 3 200 ha entre créations et rénovations.

Les oasis de Tozeur connaîtront également la sauvegarde et la rénovation sur ha au Djérid et 570 ha de montagne et ce grâce à la réalisation de forages profonds et forages moyens.

coût total de 44,4 MD, cette opération sera co-financée par le MD). Sa réalisation est en cours et

Mise en valeur des oasis de Nefzaoua. Cette dernière opération du PDEN est en cours de préparation, donc la moins avancée. Elle porte sur la réalisation de 10 forages profonds et 26 forages moyens dans la région de Kébili pour :

-

la sauvegarde et la rénovation de 4 904

-

la création de

-

la de drainage.

Ces opérations essentielles seront accompagnées par la réfection des pistes et le renforcement de et à faible valeur marchande et leur remplacement par

Deglet Ennour. Le coût total de ces actions est estimé à MD dont le Fonds Saoudien de Développement financera 1 O MD.

Les PDES est le Sud.

actuellement. En sauvegardant et créant plus de le potentiel du

secteur irrigué et lui permettra de jouer un rôle essentiel

et prévue (ou réalisée) dans le cadre des Plans Directeur des Eaux.

2.3. La mobilisation des eaux : bilan réalisée permettra à la fin du pays en vue

le début de réalisation des différents Plans Directeurs a amélioré le degré de mobilisation des

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(tableau 11). Pour les eaux de surface dont le potentiel pas changé, les ouvrages mis en service entre 1980 et 1985 permettent de mobiliser près de 250 Mm3 supplémentaires, soit 11 YO de la ressource.

Tableau 1 l : Evolution de la moblllsatlon des ressources en eau (millions de M3)

1980 1985

Ressources

Mobilisable Mobilisé YO Mobilisé Mobilisable

Eaux de surface 2 292

Pour les eaux des nappes phréatiques et des nappes profondes, malgré une augmentation des ressources

mobilisables de 1 Mm3 dans chaque cas, le accru de 15 et

-

les périmètres irrigués privés sont équipés et exploités par les agriculteurs eux-mêmes,

-

les périmètres publics irrigués (PPl) dans lesquels les réseaux les

crédits de à des priv.és et/ou à ces périmètres se

fait respectivement par les agriculteurs privés ou dans le de fermes pilotes.

Les premiers sont irrigués surtout à partir de puits de surface ou de pompage sur les cours alors que les PP1 sont irrigués à partir de barrages, des grandes stations de pompage et des puits artésiens.

Ces précisions globale des périmètres irrigables dont nous

analyserons par la suite la répartition régionale.

des superficies irrigables

0 Données globales et problèmes de

sur environ 65 ha essentiellement équipés et exploités par des agriculteurs privés. Depuis, elles ont connu une extension considérable,

quadruplant en 30 ans, comme le montre le tableau 12.

Ce constat, valable globalement, appelle cependant quelques réserves.

En effet, les données du tableau 12 provenant de deux sources différentes, il y a lieu de préciser certains avons reproduit les données de la Sous-Commission, les seules

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