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Analyse des résultats et discussion

2.1. Présentation et analyse des résultats

des productions irriguées à celle des productions pluviales. Pour cela, nous avons calculé physique de chaque catégorie de productions (aux prix de 1966) en prenant 1962 comme année de référence (indice 100). La figure 9 reproduit cette évolution que nous présentons par période au tableau 34.

Figure 9 : Evolution comparée de l’indice des productions irrigués et pluviales (au prix de 1966, base 100 en 1962)

I

Source :

360

240

180

120

60

r

1. Productions irrigués 2. Productions pluviales nos calculs à partir des Annuaires des Statistiques Agricoles.

Globalement, nous pouvons constater que, sur et les

productions en sec ont eu des évolutions très comparables passant de 100 en 1962 respectivement à 314 et en 1986.

Si nous reprenons la périodisation déjà utilisée, nous constatons même que les productions irriguées se sont accrues moins fortement que le reste de la production agricole. Par rapport à la moyenne 1962-71, celle-ci a triplé alors que les premieres ont seulement doublé. Ce résultat qui contredit les conclusions de toutes les autres études doit être nuancé. En effet, moyen de la “production en sec” au cours de la décennie 1962-71 est réduit à 90 du fait de valeurs particulièrement faibles de ,1966 à 1970 (à peine

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Tableau 34 : Indice physique de la production agricole

Source : nos calculs à partir des Annuaires Statistiques et des Budgets Economiques.

en moyenne sur les cinq ans). Cette situation est le résultat direct des conditions climatiques particulièrement défavorables qui ont fait chuter notamment la production céréalière. La pluviométrie est certes irrégulière mais une série aussi longue est très rare et ne peut servir de point de référence.

Partir d'un indice moyen aussi biaisé surestime l'accroissement de la production pluviale sur longue période. production totale (17,7 YO entre 1962 et 1965).

II convient d'expliquer les écarts importants entre ce résultat, assez surprenant, et ceux des autres études.

2.2. Discussion des

résultats

Nos calculs ont porté sur l'ensemble de la période 1962-86 mais n'ont pas touché la totalité des productions irriguées ; celles-ci ont fait l'objet de certains travaux ponctuels par rapport auxquels nous

allons discuter nos résultats : rapport sur l'irrigation en Tunisie (Postma, 1973) et rapports du Sous-Comité (1 981 et 1985).

Dans l'ensemble, les résultats de Postma sont sensiblement identiques aux nôtres, d'autant plus que ses calculs ont été faits aux prix de 1966. En effet, pour 1962, il estime à 20 l'ensemble des productions irriguées, dont près de MD pour le lait, la viande et divers, ce qui correspond presque exactement à notre calcul (16,7 MD hors lait, viande et divers).

Partant de la même valeur de la Production Agricole Totale (933 MD), les productions irriguées représentent donc près de 22 de celle-ci. Pour .i972 (toujours aux prix de 1966), les résultats sont encore très voisins mais Postma semble avoir légèrement sous-estimé le reste des productions irriguées

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-

(0,6 La part de celles-ci dans de la production agricole reste ainsi quasiment identique à notre estimation (1 16,5).

Dans le cadre de la préparation et de du Vle Plan, la “Sous-Commission des Périmètres Irrigués” a produit deux documents :

-

le premier en 1981, dans lequel les productions irriguées étaient évaluées en 1980 aux prix de 1972,

retenu seulement quelques catégories (certes les plus importantes), ce qui expliquerait une partie de

entre nos calculs et ceux de la Sous-Commission. Mais celle-ci semble avoir surestimé la production fruitière provenant des périmètres irrigués. Nous avons déjà souligné la difficulté, voire à ce niveau. En dehors des agrumes et des palmiers dattiers qui sont irrigués systématiquement, les autres arbres fruitiers le sont très

et à

Or, pour la période du Vle Plan, la Sous-Commission retient une superficie moyenne annuelle de 85 ha fruitiers irrigués. Si nous en retranchons environ 30 et palmiers dattiers,

cela donne près de 55 et en raison même

des données de ”Périmètres Irrigués“, cette superficie nous semble exagérément surestimée car elle inclut des espèces qui sont soit cultivées en sec, soit, tout au plus, irriguées très partiellement. La production fruitière qui en résulte ne peut donc pas être comptabilisée au titre des périmètres irrigués, en tout cas, pas en totalité (environ 22 millions de dinardan en moyenne). Le provenant des fourrages irrigués. En

données disponibles ne permettent pas de mener des calculs un tant soit peu précis.

le gonflement de la part des productions irriguées dans la

valeur de la des prix.

En effet, les fruits et des prix presque totale alors que les produits homologation par les pouvoirs publics. Ceci

par une évolution très différenciée des prix en faveur des productions irriguées comme le montre le tableau

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En dehors de la betterave à sucre dont les à un niveau suffisamment bas pour “rentabiliser” de Béjà, les prix de toutes les autres productions irriguées ont enregistré des accroissements considérables, bien supérieurs à ceux des céréales (principale production pluviale) et des.

différents indices. La principale augmentation touche cependant les fruits : le prix des agrumes a presque quadruplé et celui des dattes a été multiplié par près de 11 ! Les variations de la production et surtout la

rôle important dans le renchérissement de ces fruits.

: certains ont plus que triplé (pomme de

Source : Statistiques Financières plus nos calculs à partir des

Dhonne D/tonne Indice

Par rapport aux productions irriguées, les prix des principales productions pluviales ont enregistré des augmentations bien plus faibles quoique assez différenciées.

Pour ce qui est des céréales par exemple, le prix à la production du blé dur a juste doublé pendant que le blé tendre et

Au cours de la à la production du litre de lait est passé à alors que celui de la viande bovine a été multiplié par entre et

Pour la avec la réforme de

la

réglementation

qui confie le monopole de commercialisation intérieure et extérieure de ce produit à

”De 7967

B

1979, le prix

B

la production est

ce fait, la pas autant que le montrent les calculs de la Sous- Commission. En dehors de la période 1966-70, cette part a varié entre 15 et 20

%.

Le boom des productions marakhères certes une

réalité mais il ne faut pas surestimer cette tendance par rapport à celle des productions pluviales qui ont

II reste pas moins que sans irrigation, aucun accroissement de production des fruits et légumes été possible et certaines cultures auraient même disparu presque complètement (agrumes, dattes

et quelques légumes). A productions, a permis

des superficies cultivées et, en garantissant un certain niveau de production, a régulé les récoltes de fruits et légumes (16).

est4 des exportations des productions irriguées par rapport aux exportations agricoles ? Figure 10 : Evolution des exportations des productions irriguées (1000 t)

t r

62 64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84 86

1. Agrumes 2. LOgumes 3. Dattes Source Statistiques du Commerce Extérieur.

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