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Partie expérimentale Résultats et discussion constat observé par Parvanov et al (2000) qui ont trouvé que la concentration des éjaculats

collectés à l’electroéjaculateur était significativement plus basse comparée à celle des éjaculats collectés au vagin artificiel chez les taureaux (71,6 ± 1,17 millions vs 121,0 ± 0,87 millions). Ainsi, si on remplaçait le facteur région dans le tableau d’analyse de la variance par la méthode de collecte, nous relevons que tous les facteurs (saison, méthode de collecte et saison*méthode de collecte) exerçaient une influence très importante et hautement significative (p<0,001) sur la concentration du sperme et le taux de survie des spermatozoïdes, rejoignant ainsi les données rapportées par Matthews et al. (2003) sur l’influence de la méthode de collecte sur ces deux paramètres. Ces auteurs ont obtenu sur des jeunes béliers Dorper des différences significatives (p<0,05) avec des concentrations en spz de 1,67±0,43 x106/ml et 1,12±0,52x106/ml, et des taux de survie de 60,5±11% et 49,9±14,8% pour la collecte par vagin artificiel et par électroéjaculation respectivement.

Bertschinger (1995) a aussi rapporté que la qualité du sperme collecté par électroéjaculation est assez acceptable, mais elle ne peut être comparée à celle du sperme recueilli au moyen d’un vagin artificiel. En outre, le volume peut augmenter et la concentration peut diminuer avec l'électroéjaculation. À cela, il a été avancé que cette dernière peut être utilisée de manière satisfaisante pour l'examen de la semence ; mais pour l’utilisation du sperme en insémination artificielle, il semble que des échantillons prélevés par vagin artificiel sont meilleurs car ils présentent une concentration plus élevée (plus de doses de semence). C’est également aux mêmes résultats que Matthews et al. (2003) sont arrivés, où le sperme collecté au moyen d'un vagin artificiel présentait significativement (p<0,05) une meilleure concentration et un pourcentage plus élevé en spermatozoïdes vivants par rapport à celui collecté par électroéjaculation. Boussena (2013) affirme que la qualité des éjaculats collectés par électroéjaculation chez les agneaux Ouled Djellal de la puberté jusqu'à l'âge d'un an, reste inférieure par rapport aux éjaculats collectés par vagin artificielle chez plusieurs races en zones tempérées, tropicales ou subtropicales, et explique cela par l’hypothèse concernant la plus forte densité en spermatozoïdes de la semence fraîche collectée par vagin artificiel par rapport à celle issue d’électroéjaculation.

Les résultats l’étude de Bopape et al. (2015) menée en Afrique du Sud démontrent que le succès de la conservation du sperme de bouc dépendait de la technique de collecte du sperme. Ainsi, celle du vagin artificiel semble être la technique la plus appropriée pour collecter le sperme du mâle, car elle a montré une concentration spermatique plus élevée qu’avec la technique de l'électro-éjaculateur. De plus, Jiménez-Rabadána et al. (2012) ont rapportés que le sperme après cryoconservation est de bonne qualité lorsque les éjaculats sont obtenus par vagin artificiel et aussi lorsqu’ils sont collectés pendant la saison de reproduction.

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Le succès de la cryoconservation du sperme dépend de la méthode de collecte, la saison de reproduction au cours de laquelle les éjaculats sont collectés et du diluant utilisé. Dans le même contexte, Marco-Jiménez et al. (2005) ayant mené des travaux d’évaluation des effets

des méthodes de collecte de sperme sur les spermatozoïdes congelés-décongelés, afin d’adapter une méthodologie rapide pour la création d’une banque de sperme cryoconservé chez les béliers de race Guirra, sont arrivés à conclure que l’efficacité de l’utilisation de l’électroéjaculation est estimée à 80%. Ce taux en est la conséquence de la contamination de la semence par l'urine ou du manque de réponse à la stimulation électrique ; et que la qualité de la semence collectée par vagin artificiel n'était pas significativement différente de celle collectée par électroéjaculation, sauf pour la concentration de spermatozoïdes.

III.4. Le taux de vitalité (= % de spermatozoïdes vivants) III.4.1. Effet saison

Les résultats obtenus en région aride ont montré une différence significative entre ceux observés l’hiver et ceux d’automne (p<0,05), où le meilleurs taux a été enregistré durant l’automne avec 89,44±2,91% (tableau 22 ; figure 25). L’analyse de la variance fait apparaître une différence hautement significative (p<0,001) entre le mois de septembre comparé aux mois de mars, avril et mai. Alors que, les pourcentages obtenus au niveau de la région semi- aride ont révélé à l’analyse de statistique une influence certaine de la saison sur ce paramètre ; où une différence significative (p<0,05) a été enregistrée lors de comparaisons de la saison estivale avec celles de l’automne et du printemps. Tout en relevant que la moyenne maximale (79,2±15,8%) a été enregistrée au printemps, saison correspondant à la période de lutte ; et que, la plus basse a été obtenue en saison chaude principalement au mois de juillet (Tableau 22 ; figure 26).

L’analyse de la variance des données mensuelles révèle des différences significative et très significative (p<0,05 et p<0,01) entre le mois de juillet et ceux de janvier et de mars respectivement avec des taux maximal de 90,83±2,38% au mois de mars et minimal de 40±11,55% au mois de juillet.

III.4.2. Effet région

La seule différence statistiquement très significative (p<0,01) lors de comparaison des deux régions pour ce paramètre a été noté durant la saison estivale (tableau 22) ; tout en observant que les pourcentages les plus élevés sont ceux obtenus dans la région aride avec même une allure progressivement croissante hiver-printemps-été-automne. Alors que, dans la région semi-aride l’activité sexuelle en relation avec ce paramètre a été relevée au cours de la saison estivale.

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Tableau 22. Variations saisonnières du taux (%) de spermatozoïdes vivants en régions aride

et semi-aride.

Régions Saisons

Aride (n= 18) Semi-aride (n= 24) Signifi. Statist. entre

régions Hiver 74,72±4,98a* 74,4±10,1 Printemps 82,22±11,33 79,2±15,8 b* Eté 85,83±9,17 58,3±14,9c* A** Automne 89,44±2,91 80,0±9,03 a

: hiver vs automne ; b : printemps vs été; c : été vs automne ;A : région aride vs région semi-aride.- *: p<0,05 ; ** : p<0,01. hive r prin temp s été auto mne 0 20 40 60 80 100 ta u x d e vi ta lit é d es s p er m at o zo id es ( % ) hive r prin temp s été auto mne 0 20 40 60 80 100 ta ux d e vi ta lit é de s sp er m at oz oi de s (% )

Figure 25. Variations de la vitalité en zone

aride

Figure 26. Variations de la vitalité en zone

semi -aride

L’analyse de la variance déterminant les effets des facteurs saison, région et leur combinaison montre que ces derniers exercent une influence hautement significative (p<0,001) sur le taux de vitalité des spermatozoïdes.

Tableau 23. Analyse de variance à deux facteurs (saison- région – saison*région) des

variations du taux des spz vivants

Facteurs Saison Région Saison*région

Signification statistique (valeur de p)

***

***

***

*** : p<0,001

En relation avec le taux des spermatozoïdes vivants, nous avons noté que l’activité sexuelle des béliers est plus importante au cours des deux saisons de reproduction (automne et printemps) en région semi-aride. Elle est légèrement plus élevée en automne qu’au printemps et que la plus faible est celle relevée en été. Il y a lieu de signaler que pour Pourseif

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et al. (2013), le taux de vitalité des spermatozoïdes le plus élevé a été observé depuis

septembre jusqu’à décembre, rejoignant ainsi les observations de Dufour et al. (1984) et Moghadam et al. (2012) qui ont obtenu des valeurs plus élevées en automne (octobre- novembre) qu’au printemps. Mais, pour Kafi et al. (2004) le taux le plus élevé a été observé au mois de septembre (97,6 ± 13,1 %) et le plus bas en janvier (82,1 ± 11,3%). En revanche, Aller et al. (2012) n’ont observé aucun effet significatif de la saison sur le taux de spermatozoïdes vivants. Cependant, Ibrahim (1997) dans une étude sur la race Chios élevée aux Emirats arabes unies a constaté que les caractéristiques du sperme ont été meilleures principalement pendant l'hiver.

Sachant que, La variation quantitative et qualitative de la production spermatique, ainsi que l’effet du photopériodisme varient en fonction de la latitude et entre races. Mais, certaines races comme la Romanov, sont moins influencées par la saison que celles des régions nord de la Méditerranée, Sarda et Frisian x Sarda (Cappai et al., 1981), ainsi que la race Chios (Ibrahim, 1997).

L’évaluation de la viabilité des spermatozoïdes par Hamidi et al. (2012) chez la race Arabe élevée en Iran (latitude 31° 52´), a démontré l’existence de différences significatives en pourcentage de spermatozoïdes vivants entre les saisons de reproduction et de non reproduction avec 87,36% et 79% respectivement. Egalement Suhair et Abdalla (2010) ont rapporté que le pourcentage de spermatozoïdes vivants et anormaux dans le sperme des béliers du désert a montré des variations saisonnières significatives. Outre l’effet saison et région, il se peut que la méthode de collecte y est pour quelque chose ; étant donné qu’à la faveur des observations de Matthews et al. (2003) sur des jeunes béliers post-pubertaires, la semence collectée par vagin était meilleure et variait significativement (p<0,05) de celle récupérée par électroéjaculation avec 60,5±11,0 et 49,9±14,8% respectivement.

Chez le mâle, le stress environnemental affecte négativement la quantité et la qualité des spermatozoïdes, qui est étroitement liée à la faible fertilité chez les femelles, probablement en raison d'une combinaison de faibles taux de fertilisation et une augmentation de la mortalité embryonnaire. L'exposition directe du testicule à des températures élevées, provoque des changements dans certains stades critiques du cycle de la spermatogenèse, qui est également directement liée à la qualité de l'éjaculat (Haim et al., 2005 ; Córdova-Izquierdo

et al., 2014 ). En effet, Benia et al.(2013) avaient noté une diminution de l'activité sexuelle

chez les jeunes béliers de race Rembi (élevés sous les conditions de la zone aride en Algérie) pendant les périodes de très hautes températures, pendant l'hiver et durant les périodes de restrictions alimentaires et de pâturage pauvre. Toutefois, l'activité reproductrice de ces béliers a été continue pendant toute l'année avec des pics au printemps et en automne

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