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Partie expérimentale Résultats et discussion usage du vagin artificiel et de l’électro-éjaculation respectivement) sont inversés par rapport à

ceux obtenus par Matthews et al. (2003) et Marco-Jiménez et al. (2005) qui ont trouvé que le volume était plus élevé mais moins concentré lors de collecte par électroéjaculation que par vagin artificiel.

L’augmentation du volume spermatique depuis la fin d’hiver pour atteindre son pic au printemps concorde avec les résultats de Kafi et al.(2004). En revanche, Aissaoui et al. (2004) ont montré que la quantité de sperme éjaculé atteint des valeurs maximales au mois de juin et que la quantité émise semble évoluer avec la durée quotidienne d’éclairement. Karagiannidis

et al. (2000), ayant travaillé sur deux races de béliers (Chios et Friesian) en Grèce du Nord

(latitude : 40°83’70" N, longitude :22°85’80" Est et altitude : 32 m au-dessus du niveau de la mer), dans le but d’étudier l’effet des variations saisonnières sur les paramètres qualitatifs et quantitatifs de la semence récoltée, ont trouvé que la saison a significativement affecté la quantité de semence avec un volume spermatique collecté plus faible au printemps comparativement aux autres saisons chez les deux races.

Nos résultats semblent être proches de ceux trouvés par Taherti (2016), ayant mené une étude sur la race Ouled Djellal à Chlef (région semi-aride). Cet auteur a enregistré une augmentation des moyennes mensuelles du volume à partir du mois de février (1,03 ± 0,20 mL) et un maximum au mois de juin (1,40 ± 0,43 mL), puis il a observé une certaine diminution à partir du mois de juillet (1,25 ± 0,29 mL) pour atteindre un volume minimal au mois de janvier (0,8 ± 0,31 mL). Olah et al. (2013) ont trouvé que la saison et la race de bélier ont influencé le volume spermatique. Ainsi, la meilleure production de sperme était observée chez la race Ile de France avec une plus haute valeur en automne (1,75mL), en hiver (1,89 mL)et au printemps(1,75 mL) suivie par la race Tsigai en été. Le plus bas volume de sperme était produit par les béliers de race Suffolk en automne (1,33 mL), en hiver (1,36 mL)et en été (1,0 mL), pour la race Barbados Blackbelly c’était au printemps (1,19 mL) ; et que, la densité de semence de la race mérinos prolifique était de loin la plus élevée et la plus équilibrée. Dans l’étude d’Oberst et al. (2011) sur des béliers français Lacaune, le volume moyen de sperme enregistré durant les saisons était de 1,4 mL, qui est semblable aux valeurs relevées dans des travaux précédents sur cette race. Le volume éjaculé a montré de légères variations au cours des saisons. Une diminution évidente a été enregistrée en hiver (1,10 ± 0,4 mL) (p< 0,05), avec des concentrations augmentées en été (1,40 ± 0,5 mL) et en automne (1,5 ± 0,6 mL) ; ce qui est en concordance avec nos résultats au moins pour la zone aride en automne avec un volume de 1,53±0,22 ml. Les moyennes du volume de semence des béliers Ouled Djellal enregistrées au cours de l'année de notre expérimentation en zone semi- aride sont en accord avec celles montrant un volume moyen de sperme de bélier de 0,5 à 2 mL

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(Salamon, 1976 ; Tibary et al.,1988; Menchaca et al., 2005; Olah et al., 2014 ; Chella et al., 2017).

Les résultats de (Gündoğan et al., 2007 ; Zarazaga et al., 2009 ; Suhair et Abdalla, 2010 ; Hamidi et al., 2012) ont démontré que les volumes des éjaculats des béliers de la race Chios et Daglic (queue- grasse) étaient plus élevés en automne (saison de lutte) par rapport aux autres mois de l'année. La diminution du volume spermatique peut être attribuée à la baisse de la fonction de la glande pituitaire et la diminution de la taille testiculaire pendant la saison de reproduction (Hamidi et al., 2010). Menchaca et al.(2005) et Safdarian et al.(2006) avaient enregistré un volume moyen plus élevé chez les béliers de race persans Karakul pendant l’automne, qui correspondait à la période d'activité sexuelle maximale des animaux. En revanche, l’expérimentation d’Al-Anazi et al. (2017) a montré que la plupart des valeurs des caractéristiques du sperme chez les béliers Najdi et Naimi dans la région de Riyad étaient plus élevées que celles rapportées par Ibrahim (1997) pour les croisements de race Chios aux Emirats Arabes Unies. Le volume de sperme, tel qu'illustré dans l’étude d’Al-Anazi et al. (2017), semble être influencé par la saison de l'année avec une valeur moyenne inférieure (p<0,05) en été chez les béliers Najdi et Naimi par rapport au printemps, l'automne et l'hiver ; alors qu’il est resté significativement élevé (p<0,05) au printemps. Cependant, l'étude sur les béliers Chios et Friesian en Grèce, a démontré que le volume de l’éjaculat a connu une augmentation durant l’automne et l’été tandis qu’il a diminué au printemps (Karagiannidis et

al., 2000).

D'après Rosa et Bryant (2003), le cycle annuel des pluies, avec les cycles de disponibilité alimentaire qui en résultent sous les climats tropicaux, joue un rôle important dans la reproduction. Ceci est plus évident avec les climats tempérés par rapport aux climats tropicaux ou subtropicaux. Chez les béliers de race Zulu étudiée par Chella et al.(2017), le volume de sperme était élevé pendant l'automne, l'hiver et le printemps. Oláh et al. (2013) ont également rapporté des résultats similaires chez des béliers de race Ile-de-France avec un volume de sperme plus élevé en automne, en hiver et au printemps alors que le plus petit volume était enregistré durant l’été. Il est bien connu que la sensibilité aux signaux photopériodiques ou la façon dont ces signaux sont véhiculés pour générer la reproduction saisonnière chez les ovins semble être différente entre les races. Cette différence peut aussi être associée à la latitude (Coelho et al., 2006 ; Gómez-Brunet et al., 2008).

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III.2. La motilité massale III.2.1. Effet saison

En région aride, aucune différence significative n’a été détectée entre les saisons (p>0,05). La valeur moyenne la plus élevée est observée au printemps (3,82 ±0,12) (Tableau18 ; figure 21).

L’analyse de la variance pour les relevés mensuels n’a pas fait ressortir aucune différence significative (p>0.05) entre les mois de l’année d’étude. Bien que, la variation saisonnière de la moyenne de ce paramètre dans la région semi-aride ne présente pas de différence statistiquement significative (p>0,05) (Tableau 18 ; figure 22) ; on note des fluctuations dans la motilité se traduisant par une élévation au printemps (3,39±1,07), un abaissement en été (2,16±0,84) pour augmenter ensuite graduellement et atteindre un nouveau pic en automne (2,83±1,33) puis diminuer progressivement durant l’hiver.

L’analyse mensuelle a révélé que la moyenne la plus élevée est enregistrée pendant le mois d’avril (3,85±0,55). Alors que, la plus basse est observée pendant le mois de juillet avec une moyenne de (0,25±0,25), pour être suivie par une remarquable augmentation aux mois d’août et de septembre avec 2,37±0,75 et 2,8±0,71 respectivement. Puis elle diminue progressivement jusqu’au mois de décembre (1,75±0,52) et s’élever graduellement durant les mois d’hiver et de printemps. Cependant, l’analyse statistique des données révèle une différence significative (p< 0,05) entre les mois de février, mars et juin Versus le mois de juillet, et une différence très significative (p< 0,01) entre le mois d’avril et le mois de juillet.

III.2.2. Effet région

La comparaison du score moyen des mouvements en vague des spermatozoïdes des deux régions d’étude a révélé une différence très significative (p<0,01) entre la zone aride et semi- aride durant les saisons d’hiver et d’été (Tableau 18).

Tableau 18. Variations saisonnières de la motilité massale (0-5) en régions aride et semi-

aride

Régions Saisons

Aride (n= 18) Semi-aride (n= 24) Signifi. Statist. entre

régions

Hiver 3,76±0,22 2,62±1,00 A**

Printemps 3,82 ±0,12 3,39±1,07

Eté 3,7 ± 0,11 2,16±0,84 A**

Automne 3,75±0,14 2,83±1,33

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68 hive r prin temp s été auto mn e 0 1 2 3 4 5 m o ti li m a s s a le hive r prin temp s été auto mn e 0 1 2 3 4 m o ti lit é m a s s a le

Figure 21. Variations de la motilité massale en zone aride

Figure 22. Variations de la motilité massale en zone semi-aride

Quant à l’analyse de la variance aux facteurs saison, région et leur association ne montre que seule l’effet région a eu une influence hautement significative sur les variations de ce paramètre (Tableau 19).

Tableau 19. Analyse de variance à deux facteurs (saison- région – saison*région) des

variations de motilité massale

Facteurs Saison Région Saison*région

Signification

statistique (valeur de p)

NS

***

NS

*** : p<0,001

Plusieurs recherches dont celle de Farrell et al. (1998) ont montré une corrélation élevée entre la motilité des spermatozoïdes et la fertilité. Ainsi, les mouvements effectués par le spermatozoïde sont très importants pour son passage à travers les diverses barrières du tractus génital femelle jusqu’à sa pénétration dans l'ovocyte (Cox et al., 2006).

Lors de l'évaluation de la qualité de sperme, la motilité est le plus souvent déterminée subjectivement (Söderquist et al., 1991 ; Januskauskas et al., 2000). Dans certains cas, une bonne motilité s'accompagne d'une faible fertilité ; mais une mauvaise motilité va toujours de pair avec une faible fertilité. Toutefois, il existe aussi de nombreux autres paramètres tels que le taux de viabilité des spermatozoïdes et l'intégrité de l'acrosome qui montrent une corrélation positive avec la fertilité (Zhang et al., 1998).

D’après nos résultats, les fluctuations enregistrées dans la motilité massale montrent que cette dernière n’est pas vraiment affectée par la photopériode ; ce qui concorde avec les résultats de Colas (1980) et Aller et al. (2012). Selon Mandiki et al. (1998), la motilité du

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