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Partie expérimentale Résultats et discussion et de la combinaison des facteurs associés et hautement significative du facteur région

(p<0,001) (tableau 11).

Tableau 11. Analyse de variance à deux facteurs (saison- région – saison*région) des

variations du poids corporel

Facteurs Saison Région Saison*région

Signification

statistique (valeur de p)

**

***

**

- ** : p< 0.01 ; *** : p< 0.001

Plusieurs auteurs ont montré l’effet de la saison sur les caractères de la reproduction chez les béliers (Kafi et al.,2004 ; Zamiri et al., 2010) ; et que, la méthode standard d'évaluation de la fertilité des mâles reproducteurs autre que celle reposant directement sur leur capacité de produire une gestation, est l’examen de la production du sperme (Ax et al., 2000). C’est dans ce cadre que notre étude se propose d’étudier les variations saisonnières des mensurations pondérales et testiculaires.

Le poids corporel est l'un des paramètres habituellement mesuré dans le but d’avoir une évaluation des différents aspects de la production ; et c'est aussi l'un des critères de sélection les plus couramment utilisés. D’ailleurs, l'atteinte de la maturité sexuelle chez les béliers est plus conditionnée par le développement du corps que par l’âge (Dyrmundsson, 1973 ; Belibasaki et al., 2000) ; et il existe une relation importante entre le volume testiculaire, le poids de l’animal et l’âge chez les béliers adultes (Schoeman et al., 1987) . Selon Akpa et al. (2012), les mesures quantitatives tels que le poids ou les mensurations des organes sont importants et fiables et peuvent être prises en considération dans la sélection et l’amélioration génétique.

Au vu des résultats obtenus, nous n’avons observé aucune différence significative (p>0,05). Quant à l’effet saison sur le poids des béliers ; ce qui pourrait s’expliquer par le fait que ces derniers soient adultes et élevés dans de bonnes conditions d’entretien au niveau de l’institut d’élevage. Par ailleurs, nos résultats rejoignent ceux de Kafi et al. (2004) et Kridli et

al. (2007), obtenus sur des béliers de race Persian karakul, qui rapportent que le poids

corporel n’est pas affecté par les variations saisonnières ; contrairement à Avdi et al. (2004) qui ont relevé des variations mensuelles du poids chez la race Chios, et Boucif et al. (2007) qui ont rapporté chez des béliers Ouled Djellal une tendance du poids à diminuer en hiver. De même, une diminution du poids corporel durant l’hiver était remarquée chez les béliers de race Suffolk (Mandiki et al., 1998a). Cependant, Gastel et al. (1995) n’ont observé aucune diminution du poids vif pendant l’hiver chez les béliers de race Corriedale âgés de 15à18mois

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en Uruguay. Schoeman et al. (1987) et Fourie et al. (2005) trouvent une corrélation négative entre le poids et la testostéronémie chez la race Dorper ; alors que, Greyling et al. (1993) observent une corrélation positive entre ces deux paramètres (p<0,05 ; r = 0,3).

L’étude de Skinner et Rowson (1968) sur la race Suffolk et croisée et celle de (Dyrmundsson et Lees, 1972) sur la race Clun Forest ont montré que, les agneaux nés à la fin de l'été ont un plus petit poids corporel, des testicules plus petits avec des tubes séminifères de diamètres réduits, par rapport à ceux nés au printemps. Tandis que, la spermatogenèse semble ne pas être affectée par la saison de la naissance. Ces effets étaient attribuables aux fluctuations dans les conditions nutritionnelles pendant l'élevage, avec les agneaux nés à la fin de l'été qui souffrent principalement de l’ingestion énergétique réduite affectant ainsi la précocité de la puberté. Pour Aller et al. (2012), le poids vif a augmenté progressivement de l’hiver à l’été les deux races Pampinta et Corriedale élevées en Argentine, et que les béliers Pampinta étaient plus lourds que les béliers Corriedale tout au long de l’expérience. Cette variation saisonnière du poids vif et de l'état corporel a été principalement expliquée par les influences nutritionnelles, suite à la baisse hivernale dans la production de pâturages ; car l’expérience a été conduite sous des conditions nutritionnelles non contrôlées.

Il a été constaté dans l’étude de Tabbaa et al. (2006) que les béliers adultes pèsent plus que les jeunes, surtout que ces derniers n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Salhab et

al. (2003) et Mia et al. (2013) trouvent que le poids corporel influe significativement sur le

volume et la motilité massale ; où le volume spermatique augmente significativement avec le poids corporel et inversement à la motilité massale. Dans l’étude de Courot et al. (1981) sur l’évolution de la LH hypophysaire et sanguine pendant la puberté chez l’agneau mâle, ils ont trouvé que pendant la période de croissance testiculaire rapide (périodes pré pubertaire et pubertaire), la concentration hypophysaire en LH qui selon la saison de naissance serait stabilisée ou même en diminution. Masters et Fels (1984) ont trouvé que, les jeunes béliers Mérinos, âgés de 13 mois et élevés de manière isolée des brebis à partir d'environ 7 mois d'âge, élevés sur pâturages sous des conditions similaires à l’environnement méditerranéen au sud-ouest de l’Australie ont montré une augmentation du poids vif et de la taille testiculaire au cours de l'hiver, du printemps et en automne, respectivement. Chella et al. (2017) avancent qu’il est logique que les béliers soient plus lourds au printemps et en été en raison de la disponibilité du pâturage, mais le potentiel de reproduction est plus élevé pendant l'automne et l'hiver. La diminution de 60% de la taille des testicules et la perte de poids semblait être indépendante de la photopériode et était principalement associée à une baisse de l'énergie et la teneur en protéines du pâturage au cours de l'été et l'automne. A cet effet, la teneur en azote

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