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Partie expérimentale Résultats et discussion d'énergie pour une haute activité respiratoire et musculaire (Sejian et al., 2010) Nous avons

enregistré des taux élevés durant l’hiver en zone aride (0,48±0,03 g/L) mais qui restent inférieurs à ceux obtenus par Rathwa (2016). Le froid stimule la sécrétion d'hormones thyroïdiennes qui stimulent l’augmentation du taux métabolique basal afin de maintenir la température du corps qui accompagne l’élévation du niveau de glucose sanguin (Rasooli et

al., 2004). Nos résultats en zone aride sont aussi en accord avec ceux rapportés par Nazifi et al.(2003). Ces auteurs ont également étudié l’influence du stress thermique sur les paramètres

biochimiques sériques, ainsi que leur corrélation avec T3, T4 et le cortisol chez la race ovine

iranienne à queue grasse. Ces chercheurs ont utilisé 45 béliers en bonne santé divisés en trois groupes expérimentaux exposés à des températures de 4Cº, 21Cº et 40Cº respectivement. Des concentrations élevées en glucose (3,66 ± 0,15mmol/L) ont été relevées durant l’exposition au froid en comparaison à celles relevées lorsqu’ils ont été exposés au stress thermique (2,38 ± 0,08mmol/L). Ces résultats restent supérieurs à nos résultats pendant l’été qui sont de 0,32±0,06g/L et 0,45±0,10g/L respectivement, en région aride et semi-aride, tandis qu’ils sont inférieurs aux moyennes enregistrées en hiver en zone aride (0,48±0,03g/L). Bahga et al. (2009) ont également signalé l'effet des variations saisonnières sur la glycémie chez les jeunes veaux croisés. Les résultats ont révélé une baisse du taux de glucose sanguin pendant l'été (38,62 ± 4,81 mg/100mL) et une augmentation pendant la saison d'hiver (51,69 ± 4,40 mg/100mL). Ces résultats concordent avec nos résultats obtenus en zone aride malgré la différence de l’espèce étudiée.

L’expérimentation menée par Helal et al. (2010) a aussi démontré l'effet de l'exposition à court et à long terme au rayonnement solaire pendant la saison estivale sur la glycémie chez deux races caprines Balady et Damascus. Le taux de glycémie plasmatique après une période courte (02 jours) d’exposition au stress thermique a baissé (42,63±0,70 mg/dL et 50,86 ± 2,25 mg/dL respectivement) ; alors que, l’exposition prolongée (04 jours) au rayonnement solaires a stimulé l’augmentation significative (p<0,01) des concentrations en glucose chez les deux races (47,76 ±1,19mg/dL et 59,46 ±1,75mg/dL). Des résultats similaires ont été rapportés par AL-Eissa et al. (2012), qui ont enregistré des concentrations en glucose plus élevées en été (126,1 mg/ dL) ; alors qu'elles étaient inférieures (125,25 ± 0,35mg/dL) pendant l’hiver chez des boucs de race Capra Nubiana en Arabie Saoudite. Ces observations sont expliquées par le fait que, la conversion du glucose en lactate est régulée par voie hormonale (FSH et insuline) et est sensible à la température (Courtens et al., 1998). Sachant que, les niveaux d’insuline diminuent quand les animaux sont exposés à une forte température (Bengoumi et Faye 2002, Rassoli et al., 2004 cité par Titaouine et al., 2016) ; et ce, en raison de la forte demande en glucose suite à une activité musculaire respiratoire

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intense lors d’exposition au stress thermique. Kolb (1984) a également rapporté que l’augmentation de la glycémie répond directement à une augmentation des glucocorticoïdes, ce qui peut être lié à divers facteurs de stress, y compris le stress thermique. Les glucocorticoïdes ont des effets primaires sur le métabolisme, en stimulant la néoglucogenèse à partir des protéines tissulaires musculaires et celles du tissu conjonctif.

Chez les ruminants, la baisse de la glycémie en fonction de l’augmentation de l'âge est principalement due à l'adaptation du métabolisme fermentaire, qui contribue à la formation d'acides gras volatils suite à l’ingestion de matières glucidiques (Gattani and Sareen, 2011). De plus, les animaux peuvent consommer plus d'aliments en raison de l'augmentation du métabolisme basal pour remplir l'exigence de l’organisme en glucose qui peut également être associée à l'inhibition de la sécrétion d'insuline à basse température ambiante (Nazifi et al., 2003 ; Suhair and Abdalla, 2013).

La plus grande partie de l'énergie nécessaire aux spermatozoïdes pour la motilité provient de l’oxydation du fructose dans le processus de la glycolyse anaérobie, dont le produit est l’acide lactique, qui joue un rôle essentiel lors de son passage à travers la membrane cellulaire, (Zakrzewska et al., 2002). Dans le même contexte, Courtens et al. (1998) rapportent que le glucose n’est pas utilisé normalement par les cellules germinales du compartiment adluminal, il est même toxique pour les spermatocytes et spermatides. Ce sont les cellules de Sertoli qui le convertissent en pyruvate et en lactate déshydrogénase utilisés préférentiellement par les cellules germinales, ceci explique mieux l’influence du nombre des cellules de Sertoli sur la production spermatique.

IV.1.2. Cholestérolémie

Les évolutions saisonnières moyennes de la cholestérolémie sont représentées au tableau (27). Les concentrations sériques du cholestérol en régions aride et semi-aride sont situées dans les limites des intervalles de référence rapportés par Radostis et al. (2006) et Aitken (2007), mais inférieures à celles rapportées par Al-Fartosi et al. (2010).

IV.1.2.1. Effet saison

En zone aride, aucune différence significative n’a été observée entre les différentes saisons (p>0,05) (tableau 30 ; figure 33). Toutefois, une légère élévation des concentrations sériques du cholestérol a été notée durant la saison froide (0,47±0,06 g/L), mais qui reste dans la fourchette des normes des valeurs usuelles. Les mêmes observations sont relevées au niveau de la zone semi-aride où l’analyse de variance ne fait apparaître aucune différence significative entre saisons (p>0,05) (tableau 30, figure 34).

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IV.1.2.2. Effet région

Nous avons relevé au niveau de la zone semi-aride que les concentrations sont un peu plus élevées ; et contrairement, à la zone aride (0,42±0,14 g/L) la valeur la plus élevée (0,57±0,07g/L) a été relevée en automne sans dépasser l’intervalle des valeurs usuelles (tableau 30 ; figure 34).

La comparaison des moyennes entre les deux régions par le test t-Student n’a révélé aucune différence significative (p>0,05) pendant la saison chaude ; alors que, la différence a été significative (p <0,05) pour les comparaisons des autres saisons (Tableau 30).

Tableau 30. Variations saisonnières du cholestérol (g/l) en régions aride et semi-aride. Régions Saisons Aride (n= 18) Semi-aride (n= 24) Signif. Statis. entre régions Valeurs usuelles &Références Hiver 0,47±0,06 0,55±0,05 A* 0,38-1,00 Aitken (2007) 0,43– 1,30 Radostis et al., (2006) 0,62-0,67 Al-Fartosi et al., (2010) Printemps 0,46±0,07 0,56±0,03 A* Eté 0,45±0,14 0,52±0,11 Automne 0,42±0,14 0,57±0,07 A* A

: région aride vs région semi-aride - * : p<0.05

HIV ER PR INTE MP S ETE AU TOM NE 0.0 0.2 0.4 0.6 C h o le s ro l g /l HIV ER PR INTE MP S ETE AU TOM NE 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 C h o le s ro l g /l

Figure 33. Variations de la cholestérolémie en zone aride

Figure 34. Variations de la cholestérolémie en zone semi –aride

Quant à l’analyse de la variance par action des effets saison et région, n’a révélé de différence qu’à l’effet région qui est d’ailleurs hautement significative (p<0,001) (Tableau 31).

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Tableau 31. Analyse de variance à deux facteurs (saison- région – saison*région) des

variations de la cholestérolémie

Facteurs Saison Région Saison*région

Signification

statistique (valeur de p)

NS

***

NS

*** :p<0,001

Il est bien connu que le cholestérol est le précurseur des stéroïdes sexuels. Cependant, nous avons noté des valeurs basses pendant la période du déclin de l’activité sexuelle (Eté : Août à Septembre) tandis que les plus élevées sont enregistrées durant la reprise de l’activité des hormones (Automne : Octobre à Janvier). Les valeurs les plus élevées sont relevées durant l’hiver en zone aride, ce qui est en accord avec les résultats de Gattani and Sareen (2011) dans une étude sur la race Magra sous les conditions de la zone aride Rajasthan en Inde, qui trouvent que, les niveaux sériques en cholestérol étaient significativement (p <0,05) plus élevés pendant la saison d'hiver. Chez deux races Toggenberg et Beetal, Kour et al. (2017) ont rapportés des valeurs significativement plus élevées (p<0,01) durant l'hiver, tout en considérant les variations entre trois différentes saisons indépendamment de la race ; le niveau de cholestérol a été plus élevé en hiver suivi par celui d’automne. La diminution de la concentration de cholestérol sous l’effet d’une température ambiante élevée pourrait être due à la diminution de la concentration d'acétate, qui est le principal précurseur pour la synthèse du cholestérol (O'cak et al., 2009) ; ce qui est en accord avec nos résultats en zone aride. D’autre part, Kahal (2010) affirme dans son travail sur la race Ouled Djellal, qu’il existe une relation étroite entre l’évolution du profil de la cholestérolémie et les variations de la sécrétion des androgènes plasmatiques durant la phase pubertaire chez les agneaux (de 6 à 12 mois) ; les deux profils présentent leurs valeurs les plus basses en période du déclin de l’activité sexuelle (Eté : Août à Septembre). Alors que, les valeurs les plus élevées sont observées durant la période de la reprise de l’activité sexuelle (Automne-Hiver ; Octobre à Janvier) avec de grandes fluctuations, qui semblent être opposées entre les deux profils à cette dernière période. En effet, le cholestérol est un précurseur de la biosynthèse des androgènes qui se fait en deux étapes : la première va du cholestérol à la pregnenolone avec intervention successive de deux enzymes (20 et 22a hydroxylases) et la seconde étape est à partir de la pregnenolone qui va se transformer en Δ4-androsténedione suite aux réactions enzymatiques. Ce dernier se transformera à son tour en testostérone sous l’action de l’enzyme 17 ß hydroxy stéroïde déshydrogénase (Dugal et Dunnigan, 1982). De plus, le système endocrinien est influencé par

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