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Partie expérimentale Résultats et discussion spermatogoniales dans les tubes séminifères et provoquent la dégénérescence des cellules de

Sertoli et de Leydig (Gomes et al., 1971) avec en plus une réduction de la fertilité des spermatozoïdes (Yaeram et al., 2006). Wettemann and Desjardins (1979) ont démontré aussi que, l’exposition du sanglier à des températures ambiantes élevées pendant 90 jours provoque la diminution du nombre de jeunes spermatides dans les tubes séminifères sans aucun effet sur le nombre des spermatogonies de type A ou des spermatocytes. Il se peut que la chaleur suffit pour provoquer des altérations spermatogénétiques entraînant une hypoxie au niveau testiculaire, mais ne provoque aucune modification du flux sanguin ou l'apport en glucose (Waites and Setchell, 1964). Dans certaines régions tropicales, la température ambiante s'élève à plus de 50°C pendant les mois d'été, ce qui peut augmenter l'effet suppressif de la photopériode sur la fonction testiculaire chez le bélier (Gomes et al., 1971). Des températures ambiantes élevées dans certains pays (moyenne de 25Co), en particulier en liaison avec l'augmentation de la durée du jour durant les mois d'été, ont entraîné une réduction de la qualité du sperme chez la race Corriedale et Chios (Perez et al., 1997).

Les effets de la saison et de la durée du jour sur la qualité de la semence ont été également étudiés par : Ibrahim (1997) chez la race locale et race croisée (locale x Chios) ; Karagiannidis et al.(2000) chez la race Chios et Friesian ; Kafi et al.(2004) chez la race Persian Karakul ; Deldar et al. (2007) chez la race queue –grasse et Makawi et al.(2007) chez la race Desert ; où il a été démontré leur action significative sur la qualité du sperme. Cependant, une augmentation du volume, de la concentration des spermatozoïdes par éjaculat et le volume testiculaire, pendant la saison de reproduction et de non reproduction, a été observée dans les deux lots de béliers Awassi utilisés dans l’expérimentation d’Azawi et al. (2012) menée dans le nord de l'Irak, considérée comme une région sèche avec un climat chaud (40-50Co). Les résultats obtenus montrent que le volume de sperme, la concentration de spermatozoïdes des béliers Awassi étaient supérieurs à la fin de l'été et à l'automne. Ces observations sont proches de nos résultats, car nous avons relevé des taux élevés en spermatozoïdes durant l’automne dans les deux régions aride et semi-aride (5,86±0,32 x 109

spz/mL, 1,19±0,56 x109spz/mL respectivement). Dans un autre volet, L'utilisation du traitement par la GnRH dans le travail du même auteur a permis d'optimiser le nombre de spermatozoïdes dans l'éjaculat du bélier Awassi. Ce résultat est en accord avec les résultats d'Almquist (1973) qui a montré qu'il était possible d'optimiser le nombre de spermatozoïdes dans l'éjaculat du taureau par l’injection de cette hormone. Il a été révélé aussi qu’une mauvaise nutrition de la brebis pendant la gestation réduit le nombre de cellules de Sertoli chez les agneaux nouveau-nés, étant donné que, les cellules de Sertoli conditionnent les performances des futures animaux reproducteurs, car le nombre de cellules de Sertoli est

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fortement corrélé à la taille des testicules chez les adultes qui est en relation avec le taux maximum de production de spermatozoïdes (Alejandro et al., 2002).

Haye et al. (2004) rapportent que la faiblesse de la concentration spermatique obtenue dans leur expérience pourrait être attribuée non seulement à la fréquence des récoltes, mais aussi, aux facteurs environnementaux (végétation, climat). Elle est surtout due au faible poids testiculaire de ces animaux d’une façon générale, conséquence du petit format du bélier Djallonké. En effet, il est bien établi que la production de spermatozoïdes par gramme de testicule est une caractéristique de l’espèce. Ainsi, chez les béliers, cette valeur est égale à 9,109 spz/g de testicule par jour. La différence significative entre les valeurs moyennes extrêmes de concentration en spermatozoïdes en juin-juillet et en août-septembre pourrait être la conséquence des facteurs environnementaux tels que la pluviométrie et la température (Baril, 1993).

En fait, on sait que la qualité du sperme peut être modifiée chez les béliers exposés quotidiennement à une haute température ambiante (Curtis, 1983). Cela pourrait être une explication possible de la diminution soudaine de la concentration des spermatozoïdes durant la saison estivale dans notre étude dans les deux régions : aride et semi-aride. Néanmoins, les animaux peuvent souffrir dans certaines situations où les températures peuvent être au-dessus de la zone du confort pour les ovins, qui selon Baeta and Souza (1997) est entre 20 et 30°C, avec une température maximale de 34°C. Le stress thermique est considéré comme un facteur limitant pour la production ovine. Lorsque l'animal commence à souffrir de la chaleur, l'ingestion de la nourriture est réduite et le métabolisme ralentit avec une hypo-fonction de la thyroïde. Cela affecte la croissance, l’efficacité reproductive, la conversion alimentaire, entraînant des pertes économiques considérables (West 2003). De plus, Le type et la couleur de la toisons ont très importants pour la résistance à la chaleur (Turner, 1984 ; Finch et al., 1984). Silva (1998) pense que les animaux avec une toison de couleur sombre, absorbent beaucoup plus les rayons solaires et sont plus sensibles au stress thermique que ceux avec une toison de couleur claire. Dans les régions tropicales semi-arides, la sensibilité à la chaleur est plus faible chez les animaux à laine foncé (Robertshaw, 1986).

Un autre point à soulever est celui relatif à la méthode de collecte qui pouvait avoir un effet surtout sur la qualité du sperme ; où la concentration et le pourcentage des spermatozoïdes vivants y sont les plus touchés (Matthews et al., 2003). Ainsi, l’étude de Hulet et al. (1964) a montré que l'électroéjaculation entraînait une concentration diminuée car, la réponse physiologique aux stimuli électriques entraîne l’élaboration d’un volume important, probablement dû aux sécrétions des glandes séminales accessoires et de la perte urinaire causée chez les béliers par le flux rétrograde de spermatozoïdes. C’est le même

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