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PARTICULES SALINES AU-DESSUS

Dans le document RECHERCHES SUR ZONE ARIDE (Page 176-179)

Prespue toutes les recherches se rattachant

à

la physi- que des nuages,

qui

ont été faites sur la distribution verticale des particdes salines ont eu pour théâtre la région des alizés de l’hémisphère nord, et les renseigne- ments

de

loin les plus détaillés sont ceux que

A. H.

W o o d - coclr a fournis dans plusieurs publications. Lodge

[49],

a également

publié, à

Porto Rico, des études impor- tantes.

H A W A I I

Les mesures faîtes par Woodcock

à

Hawaii

[75, 761,

qui sont indiquées

à

la figure

12,

montrent

que

la teneur de l’air en sels marins est, dans divers cas, fonction

de

l’al- titude. Les concentrations déduites des mesures faites en

1954#,

au cours de l’expérience ((Shower ))ont été calculées

à

partir des observations originales de W o o d - cock, et la plupart des données dont on dispose provien-

177

Y

O

a .s .il

a

2 :

20

15

10

05

1

Climatologie, compte rendu de recherches

a

0

Force du vent en 1953, 3 bution verticale moyenne des sels, en groupant les

6

,>

,> >> >> » , 4 - 5 données et en calculant la teneur moyennéde certaines couches. L e résultat apparaît dans la figure

13; il

per- 69 >> >> >> >> n , 5

8 ~ x p . u Showcr », 18 oct. 1954

,,

, 26 ODt. 1954 met de

déterminer

la teneur

en

sels d’une colonne verti-

e

a

>> , I nov. 1954 cale d’air, obtenue par intégration; cette teneur est en

J 9 21954 ~ moyenne de

13 mg

de sels marins pour

2 m2

environ.

Les observations faites par Woodcock et Mordy

[79]

8

O

n montrent que la vitesse moyenne

du

vent

à

la base des

n

nuages au cours d’une période assez longue est

de

l’ordre de

9 m

à la seconde.

La

masse de sels marins transportée dans la direction

du

vent doit représenter dans cette

n , 14 nov. 1954 x , 22 nov. 1954

,) , 24 nov. 1954

>, , 25 nov. 1954

t 26 no“. 1954

>> , 30 nov. 1954 / x , 1cr rlh, 1954

,> , 2 a6c. 1954

,> 3 aée. 1954

région

120 m g

environ par mètre et par seconde, soit de

4

à

4,5

tonnes par mètre et par an, ce qui est certaine- ment une quantité notable.

FIG.

12. Teneur en sels de l’air, en fonction de l’altitude au- dessus d’Hawaii face au vent.

nent de ses recherches. Cette distribution fait apparaître de très fortes variations journalières

;

les minimums reflétaient probablement

un

balayage des particules par les précipitations. Les premières recherches ont été effectuées en totalité à des altitudes égales ou supé- rieures

à

celles de la base des nuages. Cette distribution semble indiquer que la décroissance verticale

de

la masse totale des sels est linéaire, ce

gui

est facile

à

comprendre dans les régions supérieures, car la couche d’inversion.

ou couche stable, située à une altitude de

1

à

2 Irm,

joue très efficacement le rôle

d’un

couvercle, empêchant le transport des particules

à

une altitude supérieure, en raison de la forte décroissance

du

mélange vertical

à

mesure que l’on pénètre dans les couches stables de l’atmosphère.

Les observations faites au cours de l’expérience

((Shower ))montrent que la distribution des sels marins

à

des altitudes inférieures peut être assez irrégulière;

tantôt elle est presque constante, ce qui indique un brassage intense, tantôt elle augmente

à

mesure que l’on descend, témoignant de l’action de la pesanteur sur les noyaux. Parfois m ê m e la concentration est moins forte

à

faible altitude qu’à grande altitude, de sorte

qu’il

se forme une couche ayant une teneur m a x i m u m en sel.

On

trouve ces m a x i m u m s dans les données provenant de l’expérience ((Shower », pendant quelques jours

à

la fin de novembre et au

début

de décembre, au cours d’une tempête ((Kona

»,

perturbation météorologique

de

carac- tère tropical, caractérisée par des pluies générales et parfois très fortes ou un temps chaud et

humide.

Il

est possible de se faire,

à

l’aide des données

indi-

quées sur la figure, une idée approximative de la distri-

F L O R I D E

En

Floride, Woodcock

[74]

a obtenu les distributions verticales indiquées

à

la figure

14.

D e u x de ces séries de mesures ont été effectuées sur le passage des alizés,

à

25

20

15

10

0 5

O

FIG.

13. Distribution vertuale des particules salines à Hawaii (moyenne).

Le climat chimique et les sols salins dans la zone aride

1 AU large de la chte de la

Floride face au vent.

A 110 k m & l’intérieur des terres en Floride.

v

A u large de la côte de

de trois expéditions aériennes au-dessus

de

la côte de

Floride face a u vent.

Au large de la côte de la l’île face au vent, et d’une quatrième

à 90 km

environ a u nord

de

l’île

[Il]

sont indiqués dans la figure

15. am-

pleur des variations, m ê m e a u cours d’une sede journée, est frappante. Lodge signale

qu’à

diverses reprises

il

a constaté que le nombre des particules augmentait et tendait vers un m a x i m u m

à

mesure qu’on s’élevait au-

dessus du

niveau de la mer, parfois jusqu’à une altitude

de 300 m.

L a m ê m e observation s’applique

à

leur distri- bution par masse. Lodge émet l’opinion que la surface

de

la m e r joue un rôle de drainage pour les particules salines

dès

que leur taux de production décroît. L a pro- duction des particules

de

sel est concentrée surtout dans les zones

de

perturbation, où dominent des vents forts

-

ainsi que le confirme leur distribution verticale par masse indiquée

à

la figure

15 -

ce qui explique aussi les distributions verticales observées

à

Hawaii (voir fig.

13).

indiquées

à

la figure

15

devient

de 50 m g

par m2, soit beaucoup

plus

que la moyenne observée

à

Hawaii.

On

peut en déduire que les perturbations sont beaucoup plus fréquentes dans la région

du

golfe

du Mexique que

dans la région

du

Pacifique voisine d‘Hawaii. Les météo- rologues confirmeront probablement cette déduction.

On

peut donc accepter le chiffre

de 50

m g par m2 c o m m e une moyenne possible.

A

1’Austrnlio

-

Méridionale face au vent.

b

O 5 . 10 15 20 L a valeur moyenne des distributions verticales salines

FIG.

14. Teneur en sels marins de l’atmosphere en fonction

de l’altitude au-dessus de l’Atlantique-Ouest et du Pacifique- Siid.

.

l’est de la côte

de

Floride; la troisième l’a

6th

au-dessus des Everglades,

à 110 km

environ 2 l’intérieur des terres. L a diminution

de

la concentration dans la couche inférieure

de

l’air est sensiblement moins forte. U n e des courbes

de

distribution

des

particules au-dessus de la

mer comporte également un maximum, c o m m e à P A C I F I Q U E - S U D Hawaii. L a décroissance en fonction

de

l’altitude est

assez forte. L a distribution verticale au-dessus des terres semble traverser une couche beaucoup plus épaisse qu’au-dessus

de

la mer, ce que Woodcock attribue i?i u n e turbulence plus grande.

Il y

a également un m a x i m u m l’interception

des

particules salines par la végéta- tion.

Lorsque

1’011

combine ces trois distributions régionales

de

manière

à

obtenir les mesures relatives

à

la colonne d’ah totale, on obtient u n chiffre égal ou peut-être

légè-

rement supérieur

à

la moyenne obtenue 2 Hawaii.

Assu-

rément, on

ne

peut pas obté& une moyenne exacte

à

partir

de

trois séries de mesures seulement, mais

il

est significatif qu’on ait

à

peu près le m ê m e chiffre qu’à Hawaii.

Woodcock

[75]

a mesuré la distribution verticale des noyaux contre le vent le long

de

la côte sud-ouest

de

l’Australie; les résultats de ces mesures sont indiqués

à

la

à

une certaine hauteur au-dessus

du

sol,

peut être

à

avril 1954 Teneur d u matin 108 mglrn?

2wo

P O R T O RICO

Lodge [49]

a étudié la distribution verticale des parti- cules de chlorure dans le voisinage

de

Porto Rico, en se servant d’un filtre spécial (millipore Jilter)

[48]

pour prélever des échantillons et les identifier.

En

se fondant sur des graphiques, on a calculé la teneur en particules d’échantillons

de

différentes dimensions et, sur la base

de

ces chiffres,

on

a évalué la teneur en sels par la méthode indiquée

à

la section ((Distribution des particu- les salines au-dessus des continents )),

p. 180.

Les résultats

sco

/u g m-3 j porto FIG. 15. Distribution verticale des

ECO.

179

Climatologie, compte renùu de recherches

figure

14. En

se fondant sur cette distribution, on évalue la teneur

de

l’air en noyaux

à 9,4

m g par m2.

Il

s’agit évidemment d‘une seule série de mesures, mais

il

se peut qu’ellc représente une situation normale.

C O N C L U S I O N S G E N É R A L E Ç

Il

est

difficile de

déterminer avec précision la quantité de sels marins en suspension dans l’air des régions tropica- les, car elle peut varier d’une région

à

l’autre; on peut admettre qu’elle est de

13 mg

par m2 dans la région

du

Pacifique

qui

entoure Hawaii, et évaluer

à 20 m g

par m2

-

en restant probablement bien au-dessous de la réalité

-

la quantité de sel marin transporté vers les régions continentales, dans

la

zone tropicale et suhtropi- cale pour laquelle on ne possède aucun renseigne- ment.

Les mesures effectuées dans le Pacifique-Sud offrent les seules données que l’on possède pour les régions tempérées; le chiffre de

10 m g

par m2 représente proba- hlement un minimum.

Il

est évident

qu’il

faudrait procéder

à

beaucoup d’autres mesures

du

genre de celles

qui

ont été effec- tuées par Woodcock et Lodge.

sphère, en raison

du

brassage violent et

du

mouve- m e n t vertical

de

l’air. U n e partie des sels est évidem- ,

m e n t renvoyée

à

la m e r par

les

précipitations, mais le brassage doit être suffisant pour que les couches supé- rieures sèches

de

l’air se chargent d’une grosse quantité de particules. Dans le cas

du

ressac normal, les parti- cules ne dépassent pas une altitude assez faible, et la plupart des grosses gouttes d‘embruns ne tardent pas

à

retomber.

Riehl

[56]

cstimc que l’air superficiel aspiré par un cyclone tropical peut être circonscrit dans un carré

de 12 à 13

degrés

de

dimensions latérales, c’est-à-dire représentant une surface de plus

de 106 km2. A

supposer

qu’il

contienne

15 m g

de sels par mètre carré, la quan- tité totale de sels

qui

est brassée par un cyclone tro- pical doit s’élever

à

quinze mille tonnes au moins.

En

fait, étant donné les grands vents

qui

se trouvent au centre

du

cyclone, cette quantité est beaucoup plus forte.

On

ne possède aucune mesure de la distribution ver- ticale des particules salines dans les cyclones tropicaux, mais elle est sans doute assez uniforme. L a quantité totale de sel

en

suspension dans l’air s’élève alors pro- bablement

à 500 m g

par mètre carré au moins, sur une assez vaste étendue, si l’on en juge d’après la concentration observée dans la couche superficielle.

-TTION DES PARTICULES

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