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Paris - Le Bourget

Dans le document Aéroports de Paris (Page 70-74)

6.3. Description des principales activités d’Aéroports de Paris

6.3.1. Présentation du Groupe

6.3.2.3. Paris - Le Bourget

Implanté sur 553 hectares à 7 kilomètres au nord de Paris, l’aéroport de Paris - Le Bourget est consacré essentiellement à l’aviation d’affaires. Avec ses trois pistes (une piste n°1 nord-est/sud-ouest longue de 3.000 mètres, une piste n°2 nord-sud longue de 2.665 mètres et une piste n°3 est-ouest longue de 1.845 mètres, parallèle aux pistes de Paris - Charles de Gaulle) et ses aires de stationnement, il peut accueillir tous types d’avions. Paris - Le Bourget est également un pôle important de l’industrie aéronautique: une trentaine de

bâtiments dont sept hangars accueillent plus de 100 entreprises de maintenance, équipement et aménagements d’avions et services aéroportuaires. En 2006, l’effectif moyen de la direction de l’aéroport de Paris - Le Bourget était de 162 salariés.

Le schéma ci-dessous présente le plan de l’aéroport de Paris - Le Bourget.

L’aviation d’affaires est utilisée en tant qu’outil professionnel tant par des sociétés que par des particuliers sous trois formes complémentaires :

l’aviation d’affaires commerciale, dans laquelle des compagnies de transport à la demande louent des avions "taxis" avec leur équipage pour la durée d’un vol, et pour laquelle le coût des trajets dépend du type d’avion et du nombre d’heures de vol;

l’aviation d’affaires en multipropriété, dans laquelle une compagnie fait l’acquisition d’une quote-part d’un avion correspondant à un certain volume annuel d’heures de vol; et

l’aviation d’affaires dite "corporate", qui correspond à l’hypothèse où une société possède sa propre flotte et emploie son propre équipage pour ses besoins exclusifs.

Selon une étude récente publiée par la DGAC54, les utilisateurs de l'aviation d'affaires sont :

pour 45%, les entreprises pour le transport de collaborateurs ou de décideurs, ou des déplacements techniques (par exemple intervention sur un site éloigné ou transport de pièces de rechange);

pour 30%, les évacuations sanitaires d'urgence;

pour 20%, le transport de personnalités; et

pour 5%, les autres missions.

Avec près de 64.700 mouvements d’avions et d’hélicoptères en 2006, l’aéroport occupe la place de leader de l’aviation d’affaires en Europe55.

54 Note thématique de la direction des affaires stratégiques et techniques, n°5, décembre 2006

55 Source : Roland Berger

La notoriété de la plate-forme de Paris - Le Bourget est renforcée par sa proximité au Parc d’exposition de Paris - Le Bourget, troisième parc d’expositions d’Ile de France avec sept halls d’exposition d’une surface de 210.000 m² et 37 hectares d’aménagements extérieurs56, qui est destiné à l’accueil de grands salons professionnels, dont le Salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAE), qui s’y tient tous les deux ans. En préparation du 46ème SIAE, qui s’est tenu en juin 2005, d’importants travaux ont été réalisés par Aéroports de Paris: aménagement des pistes pour accueillir (en démonstration) le nouvel Airbus A380 et réhabilitation de hangars. Marquée par la toute première présentation de l’A380 au grand public, l’édition 2005 du salon du Bourget a connu une fréquentation exceptionnelle. Le 47ème SIAE se déroulera au Bourget en juin 2007.

En outre, le site de l’aéroport propose de grandes possibilités d’extension pour les compagnies aériennes grâce à des capacités foncières disponibles élevées, 41 hectares étant immédiatement disponibles pour des activités industrielles et de transport aérien. La plate-forme de Paris - Le Bourget est un pôle important de l’activité immobilière du Groupe, le chiffre d’affaires réalisé par le segment immobilier au Bourget en 2006 représentant une part importante du chiffre d’affaires de la plate-forme de Paris - Le Bourget (16,4 millions d’euros en 2006 comparés à un chiffre d’affaires total de 34,1 millions d’euros). Une part importante des revenus immobiliers de l’aéroport de Paris - Le Bourget est toutefois étroitement liée à l’aviation d’affaires.

Pour les voyageurs d’affaires, la plate-forme de Paris - Le Bourget présente plusieurs avantages cumulatifs :

sa rapidité grâce à la mise en place de procédures optimisées pour le transfert entre l’avion et le transport sol;

sa proximité avec Paris et les centres de décision de La Défense et Cergy Pontoise et avec l’aéroport de Paris - Charles de Gaulle;

la discrétion et la confidentialité offertes dans les déplacements;

la possibilité, sous certaines réserves décrites ci-après, d’atterrir à n’importe quelle heure sur la plate-forme et d’atteindre des destinations non desservies par les lignes commerciales classiques (plus de 700 destinations recensées en 2006, dont 500 internationales); et

la qualité des services fournis au sol et la possibilité de tenir des réunions à l’intérieur même de l’aéroport.

La plate-forme est sujette à des contraintes environnementales croissantes, notamment en matière de bruit. Des procédures antibruit ont déjà été instaurées en vertu desquelles ont notamment été interdits de nuit, entre 22h15 et 6h00, les décollages des avions à réaction, l’utilisation des dispositifs d’inversion de poussée ainsi que l’utilisation de la piste 2 par les avions de plus de 5,7 tonnes (sauf dérogation).

Le marché de l’aviation d’affaires

L’aviation d’affaires est née aux Etats-Unis avant la première guerre mondiale et a connu un fort essor depuis les années 1960 grâce à une sensibilisation accrue des grandes entreprises aux intérêts de ce mode de transport.

Selon l'étude précitée de la DGAC, on recense près de 25.000 avions d’affaires dans le monde (dont 52%

d'avions à réactions et 48% d'avions turbopropulseurs). Selon le motoriste Rolls-Royce, le nombre d’avions d’affaires livrés devrait atteindre 15.400 unités d’ici 20 ans. Le nombre de livraison devrait augmenter de 32%

entre 2005 et 2014 et de 9% entre 2015 et 2024. Toutefois, l’Europe ne représente qu’environ 10% avec environ 2.550 avions, loin derrière les Etats-Unis qui représentent plus de 70% de ce marché, avec près de 18.000 appareils. Selon la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, la part de l’Europe devrait croître dans l’avenir, grâce notamment aux effets de l’élargissement de l’Union européenne à 25 membres et au renforcement des contraintes propres au transport aérien régulier, notamment dans le domaine de la sûreté.

3.580 unités ont été livrées dans le monde en 2005, un nouveau record depuis 22 ans, pour une valeur totale de 15 milliards de dollars (+28% par rapport à 2004). Ce niveau d’activité succède à la forte crise de 2002 et 2003 (- 33% des ventes par rapport à 2001, -28% en chiffre d’affaires).

Le tableau ci-dessous retrace la courbe de croissance de l’aviation d’affaires depuis les années 60 et les estimations de trafic jusqu’aux années 2010 selon Gulfstream.

56 Source : Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris

En France, en dépit de la confidentialité qui règne autour des utilisateurs de ce mode de transport, de nombreuses entreprises sont des clients occasionnels ou réguliers de l’aviation d’affaires. Avec 415 avions d’affaires immatriculés, la France occupe désormais la deuxième position européenne, derrière l’Allemagne qui compte 440 appareils et devant le Royaume-Uni, avec 296 appareils57.

Trafic sur la plate-forme de Paris - Le Bourget

Depuis sa spécialisation dans l’aviation d’affaires, en 1981, le trafic passagers a baissé de 6% par an en moyenne, conséquence de l’arrêt du trafic commercial régulier. Depuis 1998, l’aéroport connaît une progression lente mais constante du nombre de passagers transportés, ainsi que du nombre de mouvements58. En 2006, le trafic s’est établi à 142.580 passagers, contre 121.000 en 2005. Le nombre de mouvements d’avions et d’hélicoptères (atterrissages et décollages) s’est élevé à 64.696 en 2006, en croissance de 9,4% par rapport à 200559.

Le nombre de villes desservies depuis l’aéroport de Paris - Le Bourget est très élevé puisque 172 villes de métropole, 279 villes de l’Union européenne et 332 villes situées hors de l’Union européenne ont été atteintes depuis cet aéroport en 2006.

Concurrence

Grâce aux 64.700 mouvements annuels d’avions et d’hélicoptères qu’il a enregistré en 2006 l’aéroport de Paris - Le Bourget occupe la place de leader de l’aviation d’affaires en Europe. Ses principaux comparables sont les aéroports de Farnborough et de Luton près de Londres (avec respectivement environ 20.000 et 29.000 mouvements annuels), l’aéroport de Genève-Cointrin (avec environ 30.000 mouvements d’affaires annuels) et l’aéroport de Cannes-Mandelieu (avec environ 15.000 mouvements annuels)60. Paris - Le Bourget a attiré les principaux acteurs de l’aviation d’affaires au Bourget (parmi lesquels figurent les compagnies Signature Flight Support, Netjets, Universal Airways, Aéro Service Executive et Dassault Falcon Services) et a amené les grands constructeurs (Dassault Falcon, Cessna Aircrafts, Embraer et Eurocopter) à s’implanter dans la zone d’affaires de l’aéroport. La présence de ces acteurs de premier plan sur la plate-forme, ainsi que sa proximité avec Paris, constituent des avantages concurrentiels forts qui selon Aéroports de Paris devraient favoriser la pérennisation de ce positionnement concurrentiel favorable.

Stratégie de la plate-forme de Paris - Le Bourget et programme d’investissements

Pour le Groupe, la stratégie de la plate-forme de Paris - Le Bourget est bâtie autour d’une offre de prestation haut de gamme aux décideurs et voyageurs d’affaires devant permettre d’accueillir une croissance du trafic d’affaires importante et de stimuler l’activité économique locale. Le marché de l’aviation d’affaires offre d’importantes opportunités de croissance avec l’émergence de nouveaux produits et services (formules de multipropriété,

57 Source : Dassault Aviation, 2003

58 Source : Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris

59 Source: plans de vols déposés auprès de la Direction générale de l’aviation civile

60 Source : étude Eurocontrol "Business aviation in Europe", mai 2006

abonnements, micro-jets), le développement économique des pays de l’est européen (qui ne sont pas bien desservis par les compagnies commerciales) et l’accroissement des performances des avions d’affaires.

Dans cette perspective, le Groupe a investi près de 3,8 millions d’euros dans la réalisation d’une première aérogare d’affaires, dont l’inauguration a eu lieu en juin 2006, et prévoit d’investir 3,6 millions d’euros dans la rénovation du hangar K1, permettant notamment d’accueillir des activités de maintenance. La réalisation de cet axe stratégique sera également rendue possible par la création de locaux d'activités mixtes sur l'emplacement d'anciens bâtiments voués à la démolition dès la fin des AOT en cours, notamment le long de la façade RN2 RN17. Par ailleurs un pôle hôtellerie, restauration et centre d'affaires, inexistant dans l'environnement immédiat de la plate-forme pourrait être créé.

Le tableau ci-dessous synthétise les investissements projetés sur l’aéroport de Paris - Le Bourget pour la période 2007-2011.

en millions d’euros, euros constants 2007 2007 2008 2009 2010 2007-2010 (périmètre

régulé du CRE)

2011 2007-2011

Investissements de capacité 3,1 3,1 2,8 2,8 11,8 3,1 14,9

Investissements de restructuration - - - - - -

-Investissements courants 7,4 4,8 5,0 5,0 22,2 4,9 27,1

TOTAL 10,5 7,9 7,8 7,8 34,0 8,0 42,0

Dans le document Aéroports de Paris (Page 70-74)