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Mi,t+2

7 = Mi,t+ 1

7 − Di,t (4.24)

Le dividende versé est déduit du capital de l’entreprise. Ki,t+2 7 = INi,t+ 2 7 + Mi,t+ 2 7 − Li,t+ 2 7 = INi,t+1 7 + (Mi,t+ 1 7 − Di,t) − Li,t+ 1 7 = (INi,t+1 7 + Mi,t+ 1 7 − Li,t+ 1 7) − Di,t = Ki,t+1 7 − Di,t (4.25)

Détermination de la production et de l’emploi

Les entreprises déterminent ensuite leur niveau de production. Cette étape se situe entre l’instant (t + 27) et l’instant (t +37) de la période t.

Parce que l’économie que nous voulons modéliser est complexe, l’incertitude est endogène et les entreprises ne peuvent avoir accès à aucune information sur l’état à venir de l’offre et de la demande.

« When the decision to produce is made, demand on the next market is, in fact, unknown. A classical-inspired construction would have agents estimate demand using the knowledge of disequilibrium in the present. » (Duménil et Lévy 1987, p. 142)

De plus, parce que l’économie que nous voulons modéliser est décentralisée, nous avons décidé que les entreprises ne peuvent avoir accès à aucune donnée sur les états

passés de l’offre et de la demande agrégées35. L’entreprise doit construire sa propre

représentation de l’état présent de l’offre et de la demande à partir de son expérience individuelle. Parce que les stocks d’inventaire servent de tampon pour amortir les déséquilibres entre l’offre et la demande au niveau de l’entreprise, leur niveau joue un rôle essentiel dans la décision de production36.

« This difference between supply and demand is equal, for accounting reasons, to the size of the new stock of inventories. In a decentralised economy, each enterprise is ignorant of the general industrial situation concerning supply and demand. Therefore, the degree of stockpiling, as experienced by individual sellers in the movement of their own inventories, is one of the best indicators of disequilibrium. » (Duménil et Lévy 1987, p. 137)

Chaque entreprise détermine son niveau de production en déterminant la force de

35. Voir la section 4.3 (page 97) dans laquelle nous discutons de la modélisation des marchés. Il y a donc deux niveaux d’incertitude dans le modèle :

– une incertitude endogène, imposée par le caractère complexe de l’économie modélisée, et qui rend impossible l’accès aux données futures, qu’elles soient individuelles ou agrégées ; – une incertitude exogène, imposée par le caractère radical de notre approche de la modélisation

des économies décentralisées, et qui interdit l’accès aux données agrégées passées et présentes. L’interdiction d’accès aux données agrégées passées et présentes n’est donc qu’une hypothèse de travail pouvant au besoin être relâchée, tandis que l’impossibilité d’accès aux données futures est une propriété inhérente au modèle.

36. Pour Godley et Lavoie (2007), le mécanisme essentiel qui permet d’assurer l’ajustement de l’offre et de la demande s’appuie sur l’existence des stocks d’inventaire.

« Firms hold a buffer of finished goods, which can be called upon whenever demand exceeds production. Sales are always equal to demand because it is assumed that inventories are always large enough to absorb any discrepancy between production and demand. In this approach it is necessary to track the evolution of inventories from period to period, and to pay meticulous attention to the way in which they are measured, in particular to how they are valued. » (Godley et Lavoie 2007, p. 64-65)

L’importance du niveau des stocks dans la décision de production est soulignée par Cyert et March (2003) :

« In most models of ouput determination, we introduce expectations with respect to future sales and relate output to such predictions. Our studies indicates, to the contrary, that organizations use only gross expectations about future sales in the output decision. They may, and frequently do, forecast sales and develop some long- run production plans on paper, but the actual production decisions are more frequently dominated by day-to-day and week-to-week feedback data from inventory, recent sales, and sales staff. » (Cyert et March 2003, p. 167)

travail à employer. On définit une procédure basée sur le principe de l’ajustement37,

l’objectif d’emplois de la période (wi,t∗ ) étant déterminé par une variation à la hausse ou à la baisse (δw

i,t) de l’objectif d’emplois de la période précédente (w ∗ i,t−1).

Etape 1 : Observation Le département de la production de l’entreprise calcule le niveau normal des stocks d’inventaire (le volume de produits finis en stock in∗i,t). Ce niveau est un multiple de la production moyenne de l’entreprise fonctionnant à pleine utilisation de ses capacités de production.

in∗i,t = in∗F. ˆpri,t (4.26) Ce niveau normal est comparé au niveau des stocks (produits finis) effectivement constaté à cet instant (infi

i,t+27).

Etape 2 : Proposition Si le département de la production constate un déséqui- libre (si in∗i,t 6= infii,t+2

7

), il propose à la direction de l’entreprise un ajustement de la main d’oeuvre employée (˜δw

i,t). Pour déterminer l’orientation de l’ajustement, l’entre-

prise considère l’écart entre le niveau des stocks d’inventaire effectivement constaté à cet instant et le niveau normal des stocks d’inventaires (infi

i,t+27 − in ∗ i,t).

Un niveau des stocks inférieur au niveau normal est interprété comme un excès de la demande sur l’offre et conduit le département de la production à proposer une augmentation du niveau de l’emploi. Inversement un niveau des stocks supérieur au niveau normal est interprété comme un excès de l’offre sur la demande et conduit le département de la production à proposer une réduction du niveau de l’emploi. L’ampleur de l’ajustement est aléatoirement déterminée dans l’intervalle [0, νFw].

˜ δi,tw = ( ανFw si infii,t+2 7 − in∗i,t < 0, −ανw F sinon. (4.27)

La variable α est une variable aléatoire déterminée à chaque utilisation selon une loi uniforme dans l’intervalle [0, 1].

37. Voir la section dans laquelle on présente le schéma général de comportement des agents (page 101).

Etape 3 : Décision Le département de la production soumet sa proposition d’ajus- tement à la direction de l’entreprise, qui l’accepte ou la rejette.

δi,tw =      ˜ δw i,t si αβ < infi i,t+ 2 7 −in∗ i,t in∗ i,t , 0 sinon. (4.28)

La variable β est une variable aléatoire déterminée à chaque utilisation selon une loi uniforme dans l’intervalle [0, 1].

On voit que plus α est grand — c’est-à-dire plus l’ajustement proposé est grand — plus il y aura de chance que l’ajustement proposé soit rejeté. Inversement, plus le déséquilibre constaté est important, plus il y aura de chance que la direction accepte de mettre en oeuvre l’ajustement proposé. La direction de l’entreprise est modélisée comme prudente, voire conservatrice, elle ne modifie son comportement que sous la pression des événements.

Etape 4 : Ajustement de l’objectif L’entreprise ajuste son objectif d’emploi