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Orientations de développement pour l'habitat :

Première partie: Approche méthodologique

2.8. Etude de cas de l'habitat semi–collectif à Sétif :

2.8.5. Orientations de développement pour l'habitat :

émergeante.

Pour accomplir leurs besoins, les habitants transforment souvent la terrasse qui devient un espace couvert. Aussi, les occupants du Rez-de-chaussée s'approprient souvent les espaces extérieurs en pied d’immeuble et les transforment en jardins clôturés ; une telle initiative est positive du moment qu'elle réduit la vue hostile de béton et des terrains vagues poussiéreux.

Peu d'activités sociales sont possibles à l'extérieur de l'appartement, dû au médiocre design des espaces extérieurs où la vie communautaire devrait normalement prospérer. Un autre phénomène dominant est celui du « barreaudage » métallique des loggias qui a ajouté plus de laideur aux façades, mais qui rassure éventuellement les habitants contre les actes de vols.

2.8.5. Orientations de développement pour l'habitat :

Il est fondamental pour les projets d'habitat urbain que des rapports complexes existent entre tous les éléments de l'espace bâti et non-bâti. L'apparence et le traitement des espaces entourant et se trouvant entre les bâtiments ont souvent la même importance que la conception des bâtiments eux-mêmes, le dessein du paysage devrait être considéré comme une partie intégrante du projet urbain qui s'occupe non seulement de nouveaux développements mais aussi de l'entretien et l'amélioration de l'existant.

Beaucoup d'avantages peuvent découler de cette approche : une bonne conception peut aider à promouvoir le développement durable ; peut améliorer la qualité de l'environnement existant ; attirer les investissements ; renforcer le sens de civisme et d'appartenance à une place; renforcer le rôle de la ville comme centre de culture et d'activités sociales ; et soulager la pression du développement sur la campagne et les terres agricoles. Insister sur la qualité du développement peut aussi aider à assurer un soutien publique continu quant il s'agit d'un besoin de nouveau développement.

Une attention particulière doit également être accordée à la question suivante : comment sous l'influence des nouveaux médias, de nouvelles structures sociales et de nouveaux objectifs pour la qualité de vie, les êtres humains vont réfléchir, créer, travailler, apprendre, loger et collaborer dans l'avenir ?

2.8.6. Conclusion :

Aujourd'hui, le manque de feed-back systématique en architecture, en planification urbaine et dans le secteur de l'habitat est bien identifié et doit être corrigé. L'environnement bâti et l'architecture ne sont pas seulement des outils fonctionnels et pratiques pour la vie quotidienne. Ils constituent des parties essentielles de la vie et du développement des résidents

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Lakjaa, A., (1997), « L'Habiter identitaire-éléments pour une problématique d'une urbanité en émergence », in Revue N° 2 'Insanyat', éd. CRASC, Oran.

malgré la manière dont ils sont expérimentés, interprétés et utilisés. L'environnement est un instrument dans l'expérience d'appartenance et de dépaysement dans la vie.118

Cependant, les premières conclusions de cette étude montrent que les résidents commencent à s'adapter à ce nouveau type d'habitat malgré son éloignement du centre ville et l'exiguïté de ses appartements. A savoir, loger devrait être vu comme un processus de transformation permanente et de variation infinie. Les professionnels ont, certainement, beaucoup à apprendre de ces modifications des utilisateurs, comme ils se multiplient dans un processus ouvert-fermé continu de développement inattendu.

Enfin, les cités prises comme études de cas auraient pu être conçues avec plus de considération au système urbain existant. Les espaces auraient, plus ou moins, dû être pensé comme une totalité reliée à une structure sociale et une manière de vivre. La structure spatiale se conforme insuffisamment à la structure sociale et ne répond pas assez à ses vrais besoins. C'est pourquoi, ces cités affrontent encore des problèmes de gestion. Et c'est aussi pour cette raison que le locataire, aussitôt qu'il devient propriétaire, commence à investir dans la transformation de son espace intérieur cherchant plus de qualité spatiale chez soi, alors qu'il se soucie moins des espaces communs et essaie d'approprier son environnement extérieur.

La question essentielle reste encore comment élaborer une stratégie globale de mise en forme de nos villes et envisager leur résilience ; dans quelle mesure est-il possible de gérer leur évolution et renforcer leur identité ? Cette appréhension fait ardemment appel à un meilleur contrôle des transformations de l'environnement urbain en impliquant toutes les parties prenantes concernées par l’intervention urbaine projetée, surtout que les diverses actions, publiques et privées, ne peuvent que s’articuler en vue de répondre aux interdépendances spatiales et temporelles des différents enjeux et domaines qui constituent la ville.

118Skantze A., (1996), “Built Environment and Meaning: Architecture of a Suburb from a User Perspective”, in

Chapitre 3 : Cas de projets urbains à Sétif

Plusieurs études de cas sont présentées le long de ce chapitre pour illustrer quelques projets urbains à travers l’exemple de Sétif. Les perspectives du projet urbain en Algérie sont traitées dans le cas d'El-Ali, en montrant comment le projet a été initié, le programme a été élaboré, la mise en œuvre du projet a été effectuée et les objectifs ont été enfin redéfinis. Ensuite, la question de l’adaptation des projets est revue à travers le cas du pôle universitaire El-Bez. Repenser le développement local à l'heure de la mondialisation, est une autre dimension évoquée dans le présent chapitre spécialement dédié à la ville de Sétif.