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Extrait de la résolution d’Antananarivo

LES OLYMPIADES INTERNATIONALES DE LANGUE FRANÇAISE, qui ont débuté en mai

2015 à l’initiative de la Roumanie, ont permis de mettre en lumière la capacité des jeunes de ré-aliser un ambitieux projet professionnel à partir de la langue française et des valeurs de la Fran-cophonie. Il s’agit d’une initiative qui pourrait d’ailleurs être lancée dans d’autres régions et qui pourrait même prendre la forme d’un concours international, ouvert non seulement au pays de l’ECO mais également à tous les États de l’espace francophone.

PARTIE 2 Les francophones en action

En 2014, la valorisation du français comme médium d’enseignement à l’Académie du Tourisme – pour cer-tains modules tels que l’hôtellerie et la restauration – dans les classes bilingues, a donné un nouvel essor à l’usage de cette langue.

La mise en place effective en 2017 d’une didactique français/créole adaptée à la petite enfance a été ex-périmentée et généralisée dans les petites classes du primaire, la majorité des enseignants des classes de la maternelle ayant d’ailleurs reçu une formation linguis-tique en ligne pour ce faire.

À noter aussi que l’Université des Seychelles est membre de l’Agence universitaire de la Francophonie et qu’elle a réalisé certains projets dans le cadre d’une coopération régionale.

Le Pacte linguistique signé entre les Seychelles et l’OIF à Montreux en 2010 pour une durée de quatre ans, ainsi que son avenant pour 2015-2016, avait pour objectifs principaux de renforcer le français dans le système édu-catif, d’encourager la population à s’exprimer oralement en français, de créer un environnement francophone notamment en facilitant l’accès de la population aux matériels et productions francophones, et de renforcer l’usage du français dans la vie publique et administra-tive afin de tendre vers un trilinguisme effectif.

Depuis 2011, le pays a mis en place un comité de pi-lotage composé de représentants de diverses institu-tions – médias, éducation, affaires étrangères, culture, Université des Seychelles et académie de tourisme – permettant d’assurer le suivi des actions du plan stra-tégique du pacte linguistique.

Ce dernier a effectivement permis de réaliser des ac-tions en faveur de la langue française répondant aux besoins prioritaires identifiés par le pays, d’intensifier des projets dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale francophone, de mieux coordonner l’en-semble des projets nationaux liés à la promotion du français et des cultures francophones, de gérer l’ensei-gnement et l’apprentissage du français en partenariat avec les deux autres langues (plus particulièrement à travers une méthode de français adaptée au créole pour la petite enfance, dont l’approche a contribué au ren-forcement de la valorisation des deux langues auprès des enseignants), et d’inscrire les actions de la Franco-phonie à l’intérieur d’axes clairement ciblés (éducation, expression orale et environnement francophone).

SLOVÉNIE

Dans le primaire, le français est enseigné en tant que se-conde langue étrangère, soit en option pour les élèves entre la 4e et la 9e classe (de 9 à 15 ans), soit de façon obligatoire pour les élèves entre la 7e et la 9e classe (12

à 15 ans). À noter que le nombre d’élèves choisissant la langue française reste relativement stable.

Dans le secondaire, le français est enseigné comme 2e, 3e ou 4e langue étrangère dans les lycées d’enseigne-ment général et, dans une moindre mesure, dans les lycées professionnels. Le nombre de lycées assurant l’enseignement du français reste stable, mais le nombre de classes proposant le français diminue, tout comme le nombre d’élèves.

La faculté des lettres de l’Université de Ljubljana offre plusieurs cursus d’études de français : lettres fran-çaises dans le cadre d’un double cursus de 1er cycle, études françaises dans le cadre d’un double cursus de 2e cycle, le français – cursus pédagogique dans le cadre d’un double cursus de 2e cycle, études fran-çaises et romanes comme cursus unique de 2e cycle.

La formation des enseignants est assurée par l’Institut national d’éducation, l’Institut français de Ljubljana et l’Association slovène des enseignants de français.

La motivation principale pour l’apprentissage du fran-çais est surtout liée au travail et aux missions prévues auprès des représentations slovènes à l’étranger.

SUISSE

Le français est l’une des quatre langues nationales de la Suisse, et le secteur de l’éducation est à la charge de ses cantons, le français étant la première langue d’ap-prentissage des cantons romands (où le français est la langue maternelle), et la deuxième langue apprise dans le canton du Tessin (italophone, avec apprentissage en italien) et dans presque tous les cantons alémaniques (germanophones, avec un apprentissage en allemand).

THAÏLANDE

Le ministère de l’Éducation classe la langue française comme deuxième langue étrangère au lycée, et met également l’accent sur l’amélioration des capacités pé-dagogiques des professeurs de français de la nouvelle génération et sur l’acquisition de nouvelles techniques pédagogiques correspondant aux standards interna-tionaux, notamment à travers les dispositifs qui suivent.

Accords avec la France sur l’éducation

La déclaration d’intention dans le domaine de la coo-pération éducative signée entre le ministre thaïlandais de l’Éducation et le ministre français des Affaires étrangères, le 15 octobre 2013, encadre les projets de formations de professeurs de français tels que le pro-gramme de volontariat d’assistant pédagogique per-mettant aux étudiants en master FLE des universités en France d’être assistants pour une durée de onze semaines dans les établissements scolaires de l’Of-fice de la commission pour l’éducation fondamentale

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et pour l’éducation privée (avec 92 étudiants français qui ont participé à ce programme entre 2013 et 2019).

L’Office de la commission pour l’éducation fondamen-tale et pour l’éducation privée a mis en place plusieurs actions favorables à l’enseignement du français :

• structuration d’un réseau de 22 centres d’ensei-gnement du français ;

• organisation de séminaires de formation linguis-tiques et pédagogiques depuis 2015 à destination des professeurs de français ;

• bourses d’études pour l’enseignement d’une deuxième langue étrangère avec le soutien de l’ambassade de France (60 jeunes diplômés de la langue française souhaitant devenir professeurs en ont bénéficié entre 2013-2018 afin de pallier le manque de professeurs) ;

• formation pédagogique de 20 professeurs chaque année, dont 5 poursuivant leur formation en France pendant 15 jours supplémentaires ;

• convention pour l’évaluation annuelle des lycéens en langue française en vue d’une certification offi-cielle du DELF Scolaire depuis 2007.

L’Association thaïlandaise des professeurs de français (ATPF), fondée en 1988, a, par ailleurs, constamment participé aux activités de formations des professeurs de français soutenues par l’OIF, comme la IXe école régionale d’été des professeurs de français organisée à Danang (Vietnam) en 2019.

TUNISIE

Le français est enseigné dès la deuxième année de la scolarisation obligatoire, en tant que première langue qui « devra contribuer à [la] formation intellectuelle, culturelle et scientifique » de l’élève tunisien, qui ap-prendra par ce moyen à communiquer avec autrui, dé-couvrira et apprendra à se situer par rapport à d’autres civilisations et cultures, et accédera à l’information scientifique et technique ».

PARTIE 2 Les francophones en action

ANDORRE

Recrutement des agents

Les avis de recrutement des agents du MAE imposent un niveau élevé de compétences linguistiques en cata-lan, anglais, français et espagnol, pour lesquelles des épreuves d’évaluation sont organisées, la connais-sance d’autres langues étrangères étant une valeur ajoutée lors de la sélection finale de candidats à com-pétences égales.

À la suite d’une proposition du Secrétaire général de la Francophonie, M. Abdou Diouf, lors de sa visite of-ficielle en Andorre le 21 mars 2007, le gouvernement d’Andorre a signé, le 12 septembre 2008, un accord visant à améliorer les compétences en langue française des fonctionnaires de l’Administration andorrane, et tout particulièrement celles du corps diplomatique, à travers l’application d’un programme pluriannuel de formation en français.

Jusqu’en 2015, le gouvernement d’Andorre et l’Alliance andorrano-française ont travaillé ensemble à l’organi-sation de cours de français destinés aux membres de l’Administration andorrane qui le souhaitaient, à raison de 1h30 par semaine, sur différents niveaux.

Depuis 2015, l’une des priorités d’Andorre est de négocier un accord d’association avec l’Union euro-péenne, en travaillant également avec la République de Saint-Marin et la Principauté de Monaco la plupart des volets de négociation, afin d’atteindre un accord avec l’UE qui devrait permettre l’accès des trois micro-États au marché intérieur de l’UE, tout en respectant cer-taines spécificités inhérentes à chaque pays. Ces

diffé-Extrait de la résolution d’Antananarivo

« Encourager l’adoption et (…) veiller à la mise en œuvre de mesures nationales en faveur de la valorisa-tion des compétences en français dans le recrutement des diplomates et dans la progression de leur carrière ; la formation continue en français des diplomates et fonctionnaires sur les questions

interna-tionales ; la sélection et la nomination auprès des organisations internainterna-tionales d’experts, de fonc-tionnaires et de diplomates francophones ; la production originale en français des rapports et autres documents destinés à ces organisations ; la participation active de leurs représentants à la réflexion et aux concertations menées au sein des Groupes d’ambassadeurs francophones sur les sujets qui

figurent à l’agenda de ces organisations. »

DEPUIS 2016, L’OIF ET LE GOUVERNEMENT