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Extrait de la résolution d’Antananarivo

FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES Un programme de bourses axé sur le français des

re-lations internationales est proposé tous les étés pour une durée de trois semaines à destination des diplo-mates et des cadres administratifs, en partenariat avec l’Université de Mons (à raison de 40 boursiers par an en provenance d’une trentaine de pays de l’UE et hors UE).

Et d’autres programmes sont également organisés sur demande à destination des fonctionnaires étrangers, à travers des stages en administrations et OI en FWB et en Wallonie.

De plus, la DGWB à Bucarest est partenaire de l’Institut national d’administration (INA) de Roumanie dans le cadre du programme de valorisation et rayonnement du français de l’OIF / Initiatives francophones nationales et d’établissement (IFN et IFE).

À noter que la constitution d’une base de données d’ex-perts et de personnes ressources de la FWB et de la Wallonie est en cours, afin de répertorier les compé-tences dans différents secteurs d’intervention, notam-ment la Francophonie.

Le WBI (Wallonie-Bruxelles International) et le Service public francophone bruxellois (COCOF) soutiennent l’Alliance française Bruxelles-Eu-rope via le Centre européen de langue française (CELF) – dont ils ont contribué à la création – pour favoriser l’apprentissage de la langue française et l’intégration des fonctionnaires et experts liés aux institutions multilatérales européennes dans la vie socioculturelle francophone de Bruxelles et de Wallonie.

Et c’est dans cette perspective que l’Alliance fran-çaise Bruxelles-Europe a monté le consortium Al-liance Europe Multilingue (AEM) qui a remporté, le 7 mars 2016, l’appel d’offres de la Commission européenne pour la formation linguistique en fran-çais des personnels des institutions, organes et agences de l’Union européenne, pour un contrat qui s’étend jusqu’en 2021.

43.Source: Institut du Service Extérieur Manuel María Peralta. Ministère des Affaires étrangères et du Culte. Avril 2020.

44.Source: Mission permanente auprès des Nations Unies, Vienne. Avril 2020.

PARTIE 2 Les francophones en action

Groupe d’ambassadeurs francophones

Les délégués WB des Groupes des ambassades et délégations et institutions francophones (GADIF) s’impliquent activement afin de défendre l’usage et la promotion de la langue française, et plus particulière-mentles délégations WB à Genève, La Haye et Paris pour la valorisation du français auprès des OI.

FRANCE

Les ambassades valorisent les compétences en fran-çais pour la sélection de hauts fonctionnaires étrangers pour certaines formations, dans le cadre du cursus de l’ENA par exemple.

Ce critère est également pris en compte au sein des organisations elles-mêmes : au sein du Conseil de l’Eu-rope, la maîtrise du français est en effet prise en compte dans les évolutions de carrière, de telle sorte que la majorité des directeurs généraux et directeurs parlent couramment le français.

Formation continue en français des diplomates et fonctionnaires sur les questions internationales Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a mis en place un certain nombre de programmes et d’ins-truments de financement destinés à la formation en/au français des diplomates et fonctionnaires qui ne sont pas des ressortissants français.

Le dispositif Millefeuille, piloté avec l’Alliance française de Bruxelles, consiste à renforcer la maîtrise et l’usage du français par les hauts responsables et cadres su-périeurs des Institutions européennes qui exercent une influence prépondérante en matière linguistique (com-missaires européens et membres de leur cabinet, di-recteurs généraux, etc.). Des semaines de formation in-tensives en français sont ainsi proposées dans le centre de langue Millefeuille, situé près d’Avignon, ainsi que de cours particuliers à Bruxelles.

Le Fonds d’intervention linguistique (FIL) permet pour sa part de former les fonctionnaires internationaux et diplomates des pays non membres de l’OIF, se ma-térialisant par l’octroi de crédits aux ambassades et instituts français. L’Alliance française de La Haye, en lien avec l’ambassade, subventionne par exemple des cours qui ont permis de former 168 personnels de la Cour en français depuis cinq ans (financement par la CPI à hauteur de 60 % en 2019, de 20 000 € par l’AF par le biais du FIL).

Le Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) vise également à soutenir financièrement des projets mis en œuvre par le réseau de coopération et d’action culturelle dans des domaines divers, dont l’éducation et la langue française, tels que des forma-tions linguistiques en français du personnel de l’Union africaine et des formations à la diplomatie à destination de diplomates francophones.

Le MEAE participe et soutient également des initiatives de formation au/en français des diplomates et fonction-naires non francophones, parmi lesquelles :

• le comité de pilotage du Consortium Alliance Europe Multilingue (AEM)45, qui a remporté, en 2016, l’appel d’offres lancé par la direction des res-sources humaines de la Commission européenne pour une formation technique en français de haut niveau de tous les agents des institutions, organes et agences de l’UE sur les sites de Bruxelles et du Luxembourg ; cet appel concerne jusqu’à 4 000 agents par an, pour un volume horaire de 130 000 heures de cours réparties sur quatre ans et un montant total de 5 207 000 euros, conformément à la durée du contrat (2016-2021) ;

• la formation en/au français des diplomates euro-péens dans le cadre de la préparation des prési-dences de l’UE, pour former par exemple les di-plomates mobilisés dans le cadre de la présidence croate de l’UE, en lien avec le ministère croate des Affaires étrangères ;

• des formations et examens du Diplôme de français professionnel en relations internationales (DFPRI)46 mis en place par la RP auprès de l’ONU à Vienne, en partenariat avec l’OIF, la chambre de commerce et d’industrie de Paris–Île-de-France et l’Académie diplomatique de Vienne ; une première session de formation et d’examens du DFPRI (de niveaux B1, B2 et C1) a été mise en place à l’automne 2017, et d’autres sessions se sont poursuivies en 2018 et 2019 avec le soutien de la RP.

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Veille et préparation des candidats

Les RP mobilisées au sein des OI, en lien étroit avec la délégation aux fonctionnaires internationaux du MEAE, assurent une veille des postes publiés à la vacance (postes de personnels de l’organisation, postes élec-tifs ou dans les comités et panels créés sur une base ad hoc) pour l’identification de postes stratégiques et sur lesquels la présentation de candidats français ou francophones est souhaitable.

La délégation aux fonctionnaires internationaux mul-tiplie les efforts de plaidoyer auprès des ministères, agences et établissements publics, afin qu’ils facilitent la mobilité de leurs personnels vers des OI en position de détachement sur contrat, et pour identifier des can-didats, plus particulièrement pour les postes d’experts.

Par ailleurs, afin d’accroître la participation et la réussite des candidats français aux procédures de sélection, la France communique activement auprès des publics cibles (étudiants, jeunes professionnels, etc.) sur les opportunités de carrière dans les OI et sur les concours et formations qui les y préparent.

La sélection et la nomination de personnels franco-phones au sein des OI passent également par la mise en place de règles et de processus de recrutement favorables à la langue française et aux candidatures francophones. Ainsi, la France plaide en faveur d’une meilleure application et d’une meilleure intégration du régime linguistique dans les règles et processus de re-crutement, et ce, à différents niveaux.

En s’assurant par exemple de la prise en compte des aspects linguistiques dans les critères de recrutement, comme lors de la révision de la procédure de sélection du Secrétaire général à la Conférence de La Haye de droit international privé, au cours de laquelle la France

a obtenu que le Secrétaire général de la Conférence doive impérativement maîtriser les deux langues de travail (français et anglais).

De la même manière, la France s’assure à New York de l’intégration de la dimension linguistique dans les résolutions de l’AGNU et du CSNU, établissant les règles pour le recrutement et plaidant aussi systémati-quement auprès des dirigeants des RH du Secrétariat et des fonds et programmes pour une meilleure prise en compte des aspects linguistiques dans les politiques de recrutements et de formation.

La France plaide par ailleurs pour une présence systé-matique de personnels francophones dans les panels de recrutement à la CPI. Avec le GAF de Vienne, elle a réalisé une démarche auprès de plusieurs directeurs de l’ONUDC/ONUV en novembre dernier, en lien avec les ambassadeurs hispanophones, ou encore auprès du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, pour demander la constitution de panels de recrutement francophones lorsque l’usage du français est requis.

Elle s’assure également que les processus de recrute-ment sont bien conformes aux exigences linguistiques mentionnées dans les avis de vacance, et qu’elles re-flètent la réalité des missions en fonction du lieu d’af-fectation, de la langue de l’Administration du pays hôte, du degré de contact avec la population et les autorités locales, etc.

La RP de la France auprès de l’OSCE a par ailleurs engagé une réflexion sur une possible évolution de certaines règles de recrutement, relative à la mise à jour d’une documentation complète des emplois et des procédures de candidatures qui sont pour l’ins-tant exclusivement disponibles en anglais, ou encore PISTES DE RÉFLEXION ET PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION

Plusieurs organisations internationales disposent d’ores et déjà de crédits permettant de dispenser des cours de français à leur personnel, à l’instar du Secrétariat international et de l’état-major international de l’OTAN, du Secrétariat de l’OSCE ou de celui de l’OIAC.

Les États et gouvernements membres de l’OIF pourraient soutenir le développement et le renforcement de ces formations par des financements et/ou de l’expertise, ce qui pourrait notamment s’avérer utile dans des organisations comme l’OSCE, où le français est difficile à valoriser, ou dans celles où il est jugé indispensable de renforcer sa présence.

Le poste de La Haye, en lien avec l’Alliance française, a d’ailleurs déjà pris contact avec la direction des res-sources humaines de l’OIAC afin de mettre en place une coopération pérenne pour une première évaluation des besoins de formation en français du Secrétariat de l’OIAC47 et pour étudier la possibilité de développer des formations dans les domaines techniques spécifiques de l’OIAC (notamment à destination du personnel chargé des formations et des ateliers visant les pays d’Afrique francophone).

47.L’Organisation offre déjà des formations continues en français à son personnel qu’elle prend en charge à hauteur de 50%.

PARTIE 2 Les francophones en action

à l’évaluation qui porte seulement sur l’anglais (oraux et écrits), alors que seule une attestation est exigée pour les autres langues.

Au-delà du soutien apporté aux candidatures fran-çaises, la France intervient également, quand cela est nécessaire, en appui aux candidatures francophones, notamment lorsque la présence française est déjà trop importante, en application de la règle de l’équilibre géo-graphique.

Dans ce cadre, un échange d’information sur les can-didats francophones à certains postes peut également être favorisé, comme pour le cas de certains postes au sein du Secrétariat technique de l’OIAC à La Haye, sur lequel le GAF a récemment échangé des informations sur de possibles candidatures francophones.

En cas d’élections sur des postes stratégiques, la France veille par ailleurs à soutenir des candidats

francophones, comme cela a été le cas pour la Secré-taire générale nouvellement élue au Conseil de l’Eu-rope, qui parle couramment le français.

La Délégation aux fonctionnaires internationaux a reçu, en novembre 2018, une délégation de diplomates burki-nabés dans le cadre d’une mission d’évaluation visant à la création d’une structure analogue au Burkina Faso, au cours de laquelle elle a présenté ses procédures, services et méthodes pour accompagner ses candi-dat(e)s dans l’obtention de postes d’administrateurs dans les OI.

Une discussion est également engagée avec l’AUF, depuis janvier 2020, pour diffuser des informations et des savoirs sur les programmes jeunes et les stages en OI à destination des étudiants francophones, sous la forme de MOOC.

Production originale en français des rapports et d’autres documents

Toutes les notes verbales et communications officielles des RP et ambassades françaises sont transmises en français aux OI dont le français est langue officielle, et la France envoie le verbatim de ses interventions formelles en français au Secrétariat lorsqu’elle s’exprime en français au cours de sessions officielles (comme dans le cadre de la présidence française du Comité des ministres du Conseil de l’Europe, au cours de laquelle la RP française a systématiquement diffusé ses documents en français, la traduction étant ensuite généralement assurée par le Secrétariat).