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Extrait de la résolution d’Antananarivo

LUXEMBOURG (GRAND-DUCHÉ DE) Le Luxembourg participe notamment aux coordinations

francophones à l’ONU, afin de veiller à ce que l’utilisa-tion de la langue française y soit promue et valorisée.

MALTE

Le gouvernement maltais soutient les initiatives des organisations qui promeuvent le multilinguisme en en-courageant leurs employés à apprendre le français s’ils sont maltais et le maltais s’ils sont francophones.

Et lors des réunions où le multilinguisme est un enjeu, il offre son soutien en adoptant des résolutions sur le sujet.

MAROC

En tant que vice-président au sein du bureau ECOSOC, la mission permanente du Maroc auprès de l’ONU à New York appuie l’usage de la langue française dans les revues volontaires nationales (VNR) organisées an-nuellement par l’ECOSOC durant le Forum politique de haut niveau, et appuie l’organisation d’événements parallèles disponibles en langue française durant ledit Forum afin de favoriser l’implication des acteurs fran-cophones, notamment ceux issus des pays africains.

Le Maroc, via sa mission permanente à Genève, a co-présidé le GAF en 2018, et œuvre, à travers ses dis-cours, à encourager :

• l’utilisation et la traduction en langue française de la documentation distribuée ou publiée ;

• l’interprétation / la traduction simultanée en fran-çais lors des événements ;

• la consolidation et l’accroissement de la coopé-ration avec l’OIF, sa mission permanente à Ge-nève organisant ainsi des événements sur des thématiques diverses, dans le cadre des droits de l’homme ou de l’OMS ;

• l’usage du français dans les négociations au sein des OI, en tant que langue de travail au même titre que l’anglais ;

• la promotion et la légitimation du multilinguisme dans lequel la langue française a un rôle déterminant à jouer.

En vue de promouvoir le multilinguisme à la HCCH, le ministère marocain de la Justice a élaboré, et offert à la HCCH, la version arabe de la Convention de La Haye du 5 octobre 1961 sur l’Apostille ou la Convention du 25 octobre 1980 sur l’enlèvement international d’enfants ou la Convention du 19 octobre 1996 concernant les mesures de protection des enfants.

À travers ses missions permanentes, le Maroc œuvre également à l’organisation de rencontres régulières entre le GAF et les dirigeants des OI, en vue de les sensibiliser à l’importance de se conformer aux enga-gements pris en faveur de la langue française et du multilinguisme au sein des OI.

MOLDAVIE

La République de Moldavie est coautrice de la résolu-tion de l’Assemblée générale de l’ONU sur le multilin-guisme, qui souligne l’importance de l’égalité des six langues officielles de l’ONU, y compris le français, et le rôle indispensable du multilinguisme dans la diplomatie multilatérale.

Au Conseil de l’Europe, le GAF promeut chaque année des déclarations conjointes adressées au Secrétaire général du Conseil de l’Europe afin d’allouer les res-sources financières et humaines nécessaires au fonc-tionnement des services de traduction de documents et d’interprétation du Conseil de l’Europe dans les deux langues de travail. De plus, pour les élections du Secré-taire général et du SecréSecré-taire général adjoint du Conseil de l’Europe, le groupe souligne la nécessité de la maî-trise par les candidats des deux langues de travail.

La délégation de la République de Moldavie auprès de l’UNESCO a participé à l’événement célébrant la Jour-née internationale de la langue maternelle à l’UNES-CO, le 21 février 2020. Dans son intervention, la dé-léguée permanente adjointe a souligné l’importance stratégique des langues pour les peuples et pour la planète, avec leurs implications complexes d’identité, de communication, d’intégration sociale, d’éducation et de développement, et également encouragé les ini-tiatives visant à promouvoir la diffusion des langues, qui servent non seulement à encourager l’éducation multilingue, mais aussi à développer une plus grande sensibilisation aux traditions linguistiques et culturelles à travers le monde, et à inspirer une solidarité fondée sur la tolérance et le dialogue.

La délégation de la République de Moldavie auprès de l’UNESCO a soutenu l’initiative pour débloquer une par-tie des fonds disponibles de l’Union latine, organisation dont le secrétariat a été dissous en 2012, pour soutenir les actions de l’UNESCO en faveur de la diversité lin-guistique et culturelle.

Dans le cadre de l’Année internationale des langues autochtones (2019), ces fonds ont été affectés à la pu-blication de l’Annuaire des langues autochtones et à l’organisation d’une conférence sur la sauvegarde, la promotion et l’accès aux langues autochtones.

RÉPUBLIQUE DE CORÉE

La République de Corée a participé à l’adoption des résolutions sur la promotion du multilinguisme lors des Assemblées générales des Nations unies.

ROUMANIE

La Roumanie soutient activement le multilinguisme au sein des OI et des OR, et co-parraine également la résolution sur le multilinguisme, qui est examinée et adoptée tous les deux ans en séance plénière de

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semblée générale (AG) de l’ONU, la Roumanie en ayant été la facilitatrice en 2019, avant qu’elle soit finalement adoptée lors de l’AG de l’ONU.

SLOVÉNIE

Le projet de résolution sur le programme national de la politique linguistique pour 2020-2024 est en pré-paration, et actuellement étudié par le ministère de la Culture.

La Slovénie soutient toutes les initiatives propices au multilinguisme, en faveur notamment d’une traduction et d’une interprétation de qualité.

Le MAE de la République de Slovénie participe à l’or-ganisation de conférences, de séminaires et d’ateliers portant sur la langue et sur la traduction afin de favoriser une meilleure compréhension au niveau international.

Dans ce contexte, il collabore, entre autres, avec la Fondation Anna Lindh (ALF), l’Université euro-médi-terranéenne (EMUNI), la Commission européenne, le Parlement européen et l’Union pour la Méditerranée.

La première conférence a été organisée en 2016 à Piran, et il avait été prévu d’ouvrir un nouveau cycle d’évé-nements au MedForum le 3 avril 2020 à Šibenik, en collaboration avec l’ALF, le SEAE, la CE et la présidence de la Croatie du Conseil de l’UE.

Dans le cadre de la présidence slovène du Conseil de l’UE, une présentation commune de l’Allemagne, de la Slovénie et de la France était prévue, le fil rouge des trois présidences devant être la traduction dans ses différentes formes. Le MedForum a cependant été an-nulé à cause de la crise de la COVID-19. Le MAE conti-nue néanmoins de travailler sur différents événements, partiellement en forme virtuelle, dans la perspective d’organiser un événement conjoint en 2021.

Et des formations complémentaires des traducteurs et interprètes sont prévues dans le cadre des préparatifs à la présidence slovène au Conseil de l’UE.

Les conférences internationales organisées par le MAE se déroulent autant que possible en plusieurs langues.

Ainsi, la Conférence internationale sur la « Journée de l’Afrique », tenue annuellement à Ljubljana, se déroule traditionnellement en slovène, en français et en anglais.

Pendant la réunion de haut niveau au cours de laquelle les ministres de la Défense ont discuté des opérations de paix de l’ONU, à New York, le 28 mars 2019, le mi-nistre slovène a tenu son discours en français.

La Slovénie soutient systématiquement l’adoption de documents au sein des OI qui appellent au multilin-guisme et au respect de la diversité culturelle. L’As-semblée générale de l’ONU adoptant tous les deux ans une résolution sur le multilinguisme, la Slovénie a co-parrainé la résolution adoptée à la 73e session de l’Assemblée générale.

Plusieurs ambassadeurs et représentants permanents slovènes organisent également des événements des-tinés à leurs homologues francophones, tels que des déjeuners francophones.

TOGO

Des efforts sont faits pour que les correspondances qui sont adressées aux pays le soient en français, ou que les versions anglaises soient accompagnées de leurs traductions officielles ou officieuses.

Le Togo veille aussi à la mise à disposition des res-sources existantes, des moyens financiers et humains, afin d’assurer un service de traduction et d’interpréta-tion de qualité, et s’exprime quand le régime linguistique n’est pas respecté dans les interventions officielles, par exemple lors des travaux de certaines commissions et lors des rencontres informelles aux Nations unies.

TUNISIE

La stratégie nationale est fondée sur le respect des régimes linguistiques des pays et le développement du multilinguisme, comme pilier de la coopération in-ternationale.

La stratégie linguistique mise en œuvre dans les struc-tures scolaires, universitaires, administratives et cultu-relles est elle aussi favorable au développement de la pratique du multilinguisme.

URUGUAY

La Mission de New York participe aux questions débat-tues à l’occasion de la négociation de la résolution sur le multilinguisme, au cours desquelles des contacts ont généralement lieu entre l’OIF et le GAE afin d’échanger et de rechercher un point d’équilibre dans la défense des intérêts communs aux deux groupes.

De même, le GAE organise des interventions à diffé-rentes occasions pour la défense du multilinguisme, la dernière ayant eu lieu en 2020, au cours de la session sur la revitalisation des travaux de l’Assemblée géné-rale.

De plus, des interventions dans le cadre du Comité d’in-formation de la quatrième Commission ont souligné la défense et la promotion du multilinguisme comme une valeur centrale de l’Organisation des Nations unies.

Cette Mission a aussi participé aux réunions de né-gociation de la résolution A/RES/79/290 pour une

« Coopération entre les Nations unies et l’Organisation internationale de la Francophonie », adoptée par l’As-semblée générale le 15 avril 2019, l’Uruguay soutenant cette résolution, mais sans y apporter cependant son co-parrainage.

PARTIE 2 Les francophones en action

2.2 ACTIONS DE LA FRANCOPHONIE

La Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Louise Mushikiwabo, a fait de la promotion de la langue fran-çaise l’une des priorités de son mandat. Dans le cadre du resserrement de l’action et des plaidoyers de la Francophonie autour de ses fondamentaux, elle a en-gagé une vaste réflexion sur la langue française et le multilinguisme dans les organisations internationales, domaine où la diversité est fragilisée. Afin de nourrir cette réflexion, à laquelle doivent participer tous les acteurs de la Charte de la Francophonie et les États et gouvernements, qu’ils soient membres, associés ou observateurs, la Secrétaire générale a mis en place un groupe de travail sur la langue française (reprenant, en les élargissant, les tâches confiées auparavant à un groupe de travail sur le français dans la vie internatio-nale). Elle a souhaité présider elle-même ce nouveau groupe, qui dépend du Conseil permanent de la Fran-cophonie. Il s’est réuni pour la première fois le 8 octobre 2019 et à cinq reprises depuis, dont une dans un format conjoint avec le groupe de travail sur le numérique, car les avancées des travaux de l’intelligence artificielle appliqués à la traduction et à l’interprétation sont fon-damentales pour garantir la diversité linguistique dans le système multilatéral.

La Secrétaire générale a tenu à porter la question du positionnement de la langue française dans les en-ceintes internationales au plus haut niveau. Ainsi, dans un courrier adressé en janvier 2020 aux chefs d’État et de gouvernement membres de la Francophonie, elle a rappelé l’importance de l’usage effectif de la langue française dans les enceintes internationales aux côtés des autres langues officielles et de travail, pour une pleine participation de tous aux débats et aux déci-sions stratégiques. Il s’agit là d’un enjeu essentiel pour la démocratie multilatérale. La Secrétaire générale a également écrit aux responsables des institutions européennes pour les sensibiliser à cet enjeu : Mme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne (le 24 novembre 2019), M. Charles Michel, président du Conseil européen (le 6 janvier 2020) et M. Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (le 6 janvier 2020).

Elle a notamment formulé des propositions concrètes à la présidente de la Commission européenne, qui per-mettraient de retrouver un meilleur équilibre linguistique :

• exiger des fonctionnaires la maîtrise d’au moins trois langues au moment de leur recrutement ;

• définir des pourcentages de documents initiale-ment rédigés dans d’autres langues que l’anglais ;

• respecter le multilinguisme dans la communication et les appels à projets et à propositions de l’Union ;

• prendre en compte, dans le budget européen et dans son cadre financier pluriannuel, le finance-ment des dispositifs de traduction et d’interpréta-tion, ainsi que les nécessaires investissements à réaliser en matière de recherche et d’innovation, afin de faire progresser les technologies de la tra-duction ;

• inscrire régulièrement le sujet de la diversité lin-guistique à l’ordre du jour des réunions « Affaires générales » du Conseil européen.

Avec ces mêmes objectifs, la Secrétaire générale a écrit, le 17 septembre 2020, aux ministres chargés des Affaires européennes des États et gouvernements membres à la fois de l’Organisation internationale de la Francophonie et de l’Union européenne, pour appeler à une action plus dynamique et plus concertée en faveur de la diversité linguistique à Bruxelles.

La Secrétaire générale aborde régulièrement la ques-tion de la diversité linguistique lors de ses nombreux entretiens avec des dirigeants d’organisations interna-tionales ainsi que lors de ses interventions dans les instances de celles-ci. Cette question a pris une place importante, le 8 septembre 2020, dans son discours d’ouverture du débat inédit du Conseil de sécurité des Nations unies sur la coopération entre l’ONU et l’OIF, or-ganisé à l’initiative du Niger. Elle y a notamment rappelé que sept des quinze membres du Conseil de sécurité sont actuellement membres de la Francophonie, en évoquant la création de la « Plate-forme francophone au Conseil de sécurité » grâce à laquelle la mobilisation pour la promotion de la langue française et la diversité linguistique dans les travaux du Conseil va se pour-suivre de manière concertée. Elle a salué l’utilisation, pour la première fois, d’un nouveau dispositif de vi-déoconférence multilingue par le Conseil de sécurité PLAIDOYER DE MME LOUISE MUSHIKIWABO, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FRANCOPHONIE

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qui permet aux participants d’accéder à la traduction simultanée des travaux dans les six langues officielles des Nations unies. Il s’agit d’une avancée très impor-tante pour que l’ensemble des délégations puisse par-ticiper pleinement, équitablement et efficacement aux travaux du Conseil organisés à distance.

La Secrétaire générale a souhaité que le débat contri-bue à une prise en compte plus systématique des enjeux tant linguistiques que culturels dans les man-dats constitutifs des opérations de maintien de la paix décidées par le Conseil. Plus largement, elle a lancé un appel à la mobilisation de tous pour que la diver-sité culturelle et linguistique soit vraiment considérée comme une valeur cardinale du système multilatéral.

Lorsqu’elle intervient devant les Groupes d’ambassa-deurs francophones (GAF) auprès des organisations internationales, la Secrétaire générale aborde systé-matiquement la question de la diversité linguistique, comme en avril 2019 devant le GAF de Genève, où l’idée d’instituer un club des « Champions du multilinguisme » a été lancée et doit être approfondie.

C’est pour redonner à la langue française et à la Fran-cophonie la visibilité qu’elles méritent sur la scène in-ternationale, que la Secrétaire générale a lancé, en sep-tembre 2019, à New York, lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le nouveau concept des « soirées francophones ». La 33e session de la Conférence de l’Union africaine a fourni l’occasion d’une deuxième édition à Addis-Abeba en février 2020.

La participation de la Secrétaire générale à différents débats et conférences lui permet de transmettre des messages forts en faveur de la langue française et du multilinguisme en direction de la société civile et, en particulier, des jeunes.

Le plaidoyer de Mme Mushikiwabo en faveur de la langue française et de la diversité linguistique dans les organisations internationales se reflète également dans ses interventions dans les médias. Ainsi, le 6 février dernier, elle a publié une tribune dans Le Monde57, dans laquelle elle plaide pour un rééquilibrage entre les langues en faveur du français dans les instances communautaires à l’occasion du Brexit. D’autres inter-ventions dans les médias, comme sur France Info58, le 20 mars 2019, pendant la Journée internationale de la Francophonie, ou sur France 2459, le 5 octobre 2020, vont dans le même sens.

VERS UN DISPOSITIF DE VEILLE,