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2.1. L’espace public

Au départ, nous pensions focaliser notre étude sur l’espace public des cités HLM uniquement. Toutefois, après la phase d’exploration (lectures, enquêtes et observation), il nous a semblé que le contexte de l’urbanisation, des mobilités inter-quartier individuelles ou groupées des jeunes hommes, ainsi que la répartition de l’habitat social sur l’ensemble du territoire participent à une continuité spatiale et sociale de la problématique des masculinités.

67 Reportage de François Chilowicz sur France2, Quartier impopulaire,

34 Alors, le périmètre du terrain, l’espace public, peut être élargi pour une appréhension des pratiques sociales des jeunes adultes hommes et de l’implication de ces derniers dans les faits de violence en tant qu’auteurs et/ou victimes. En outre, la recherche tendra à se déplacer sur l’axe de l’espace public des cités HLM à l’espace public « anonymisé » (abribus, aire de station d’essence, square, blok68, géto69, plas70, ....). En effet, l’espace public de l’habitat social (non privatisé par le contrat de location pour notre étude) se compose des halls d’immeubles, des cages d’escaliers, des terrains de sport, des parkings ainsi que des espaces extérieurs couverts ou non couverts. Ils sont investis comme territoire essentiellement par des garçons et des jeunes hommes, au même titre que les interstices, places, abribus et mobiliers urbains de l’espace des quartiers populaires d’habitat spontané ou des centre-bourgs. La présence de personnel de proximité en l’occurrence les gardiens d’immeuble des cités HLM ne bouleverse pas fondamentalement les postures de conquête relevant de la virilité exacerbée que nous irons interroger ultérieurement.

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons donc mené en Martinique notre observation, dans des quartiers populaires, des cités, des rues, des bars. Pris isolément ou en groupe homosocial et/ou « hétérosocial », les jeunes hommes sont massivement représentés dans le genre et la génération dans les lieux où nous avons travaillé précisément :

• Fort-de-France : Le quartier des Terres-Sainville, l’avenue du Général de Gaulle et Les Tours Germaine et Eliane au quartier Floréal

• Lamentin : Le quartier Place d’Armes et les cités HLM de Gondeau

• Robert : Le parc du quartier Moulin à Vent, la place du marché, le snack face au marché dans le bourg

• Saint-Joseph : Le quartier Fond Zépingle en milieu périurbain éloigné

Nous avions pensé mener une vingtaine d’entretiens individuels et aucunement envisagé des entretiens de groupe. Dans les faits, compte-tenu des difficultés d’approches

68 Mot de langue créole martiniquais : Espace occupé sous les immeubles, peut être aussi en milieu ouvert. 69 Mot de langue créole martiniquais : Lieu de fortune couvert, plus ou moins fermé, approprié par un groupe

de jeunes hommes en général, non exposé directement au regard ; servant à la rencontre et aux pratiques sociales marginales.

70 Mot de langue créole martiniquais Partie d’un lieu ouvert, qui peut être couvert, approprié par un groupe

de jeunes hommes en général, peut être accessible par le regard ; servant à la rencontre aux pratiques marginales ou non.

35 signalées, onze entretiens semi-directifs (auprès d’une trans, d’une femme et de neuf hommes)et un entretien auprès de deux groupes de quatre à six hommes ont été réalisés.

Pour les rencontrer, l’interconnaissance que nous avons mobilisée ainsi que l’étude de certains paramètres ne nous ont pas permis de pénétrer comme nous l’avons envisagé un des quartiers dits chauds (Les Terres-Sainville) et d’interroger les jeunes hommes et les jeunes femmes occupant cet espace. En effet, il a été difficile de pénétrer le quartier car une grande suspicion régnait autour des « étranger.er.s » compte-tenu de la fébrilité due à des affaires judiciaires en cours. Par conséquent, toujours par le bais de l’interconnaissance, nous avons mené des entretiens en face à face auprès de personnes plus accessibles, dans leur plas, leur ghetto, dans des bars, dans la rue, sur le trottoir ou chez l’enquêté.e. Mais des observations, de nuit essentiellement, ont pu se réaliser dans plusieurs lieux.

A cette étape de notre recherche, nous avons pu collecter l’information par le biais de diverses méthodes dont quelques unes seront détaillées.

• Les entretiens individuels • Les entretiens de groupe • Les observations participantes

• L’observation d’une plas en cours de construction • Les plan et photos

• Le journal de terrain

2.2.Les entretiens individuels

2.2.1. Difficultés rencontrées Le lieu

La plupart des entretiens se sont déroulés en fin de journée ou la nuit dans des espaces négociés(par exemple ceux du groupe de Godissard ou de moulin à Vent) compte- tenu de la difficulté de les faire dans un lieu précis. Sinon certains ont été effectués sur le vif sur le trottoir, de manière furtive, sans demande préalable donc non enregistrés. Leur retranscription des informations mémorisées s’est donc tenue en différé.

Les femmes

L’espace public est occupé et utilisé différemment par les hommes et par les femmes et majoritairement occupé par les hommes dans des lieux cités précédemment.

36 Même s’il n’existe pas de frontière hermétique voire physique, la socialisation de genre implique une répartitiondes frontières dans l’espace public par le fait de pratiques sociales, d’injonctions et de normes de conduite qui dirigent les femmes dans des activités domestiques et familiales (courses, écoles des enfants, ...) sinon généralement dans des lieux collectifs fermés (cinéma, salle de sport, bureau, ...). De plus, comme l’a étudié Peter Wilson71, les femmes de la Caraïbe partagent un habitus qui les cadre dans le foyer et les activités liées à la famille ou aux pratiques religieuses.

Nous avons donc considéré intéressant justement de connaître le regard de jeunes femmes sur ces jeunes hommes qui occupent l’espace public, leurs lieux de rencontre et le rapport qu’ils entretiennent entre eux et avec elles. Pour ce faire, deux jeunes femmes nous ont été proposées par notre réseau d’interconnaissance, après qu’elles aient donné leur accord. L’une d’entre elles, Martha, semble transgresser les normes de genre. Considérée comme une « caïde »72, elle occupe l’espace public d’un quartier chaud de manière virile et voire démonstrative, en groupe avec des jeunes hommes.

Rencontrer ou interroger ces femmes, habitantes de quartiers populaires a été difficile, quasi- impossible. Celle qui partageait l’espace de la rue avec des groupes d’hommes, après avoir renvoyé plusieurs fois la rencontre, a préféré ne plus répondre à nos relances. Nous nous sommes interrogée sur cette déconvenue. Notre entretien aborderait un tabou, voire un impensé qui n’accorde pas de droit à l’expression virile aux femmes et en particulier l’attribut de la force et de la violence, de plus dans l’espace public avec des hommes. Comment sa virilité a t-elle été mise à l’épreuve de la violence pour qu’elle accède à ce statut ? Ou alors notre âge et notre sexe nous ont-ils placée par l’effet de génération hors du champ d’une possible rencontre ? Devrions-nous prendre la mesure de cette difficulté au préalable pour trouver une accroche sur un autre angle ?

La deuxième Tashnate, nous a reçue à son domicile. La télévision allumée passait une novela et campait la place d’une troisième personne avec qui elle conversait ou contre laquelle elle se fâchait. Au chômage, élevant une fille et un garçon scolarisé.e.s, elle vit dans un quatre pièces au deuxième étage, au sein d’une cité HLM. Elle déplore la présence de jeunes hommes désoeuvrés sous son bloc qui « font n'importent quoi ici : voler chez les gens, faire le voyou, voler les motos. Que des idioties ! Voler l’or des gens. Boire le rhum et fumer la drogue ». Elle a subi directement la violence de certains : son véhicule a été

71 Peter Wilson, Reputation and respectability, a suggestion for a carribean ethnolgy, 1969, Chap 1, p-p. 37-

53.

72 Une femme qui n’a pas froid aux yeux et qui se comporte comme un homme dans des situations de

37 incendié. Elle s’est dressée seule en se battant contre le groupe et l’un des auteurs est actuellement en prison. Les bruits d’automobiles qui vont et viennent, des dominos frappés avec force, des éclats de voix et de rires s’entendent de la plas et l’exaspèrent.

Elle parle peu et développe d’autant moins ses idées. Elle semble se retenir comme si elle était sur ses gardes. Ses réponses sont lapidaires. L’entretien tourne presque cours car les réponses aux questions apportent de la redite, de la colère ou bien montre un désintérêt affiché. « Je ne sais pas, je ne m’occupe pas des affaires des gens. » L’entretien dure trente minutes.

Interroger une femme victime de violences (sur son corps, sur ses biens, ou dues à des incivilités) sur la violence des jeunes hommes en tant qu’auteurs ou victimes eux-mêmes est-ce montrer de l’intérêt ou de la compassion envers ces derniers ? Pour la victime, est-ce chercher à comprendre la violence mais aussi comprendre les hommes qui l’exercent ? Qui interroge la victime en tant que victime ?

Luc Van Campenhoudt et Raymond Quivy73 postulent « le locuteur s’exprime avec

toute son ambivalence, ses conflits de base, l’incohérence de son inconscient, mais en la présence d’un tiers, sa parole doit subir l’exigence de l’urgence socialisée. Elle devient discours « tant bien que mal »74.

Si des violences sur ces femmes sont ou ont été exercées par des hommes, comment voient-elles le questionnement sur les masculinités, leur participation inaugurale à ce questionnement par le truchement de l’entretien? En quoi l’interconnaissance réelle ou produite par l’enquête ne génère-elle pas des résistances plus fortes chez les femmes que l’iléitédu territoire accentue ?

2.3.Les entretiens de groupes

L’instrument de collecte de données que représente l’entretien de groupe doit répondre aux conditions explicitées par Colette Baribeau75 : la présence d’un.e animateur.rice, la

tenue d’une discussion entre les membres du groupe ainsi que la sélection des partenaires afin d’analyser les interactions et la dynamique de groupe. Le choix de ce dispositif a pour objectif au-delà du traitement classique de données qualitatives, de tenir compte des interactions et de leurs incidences dans la collecte et l’analyse de données.

73 Luc Van Campenouhdt, René Quivy, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, (1995), 4ème édition.

74 Laurence Bardin, L’analyse de contenu, Paris, PUF, Coll. Quadrige, 2007, P.224

38 Par conséquent, les entretiens de groupe menés sur le terrain l’ont été réalisées de façon spontanée et imprévisible, non conçus dans « les règle de l’art ». En effet, les jeunes hommes qui ont accepté l’entretien ont proposé eux-mêmes un lieu : la plas ou le géto. C’est un lieu partagé avec les pairs. Puis, d’autres jeunes hommes se sont agrégés au fil de l’eau. C’est la maison des hommes que décrit Maurice Godelier, ici des jeunes hommes. Dans son introduction, le « Rapport pauvreté précarité et forme d’exclusion en Martinique »76 définit les groupes de jeunes qui nous intéressent sur le terrain comme « naturels parfaits ».

« Un groupe peut être appelé « naturel parfait », celui des jeunes. Ces enquêtés ont été rencontrés sur leur propre territoire. La naturalité de l’interview s’est remarquablement observée au fait que plusieurs jeunes « rôdaient » autour du petit noyau de parole en étant libre de venir et de partir, de prendre la parole ou non.77 » En supposant qu’il s’agit tacitement de groupes constitués d’hommes, nous partageons cette description que nous avons en fait observée sur le terrain (voir observations des Tours Eliane et Germaine)

En fait, les primo-répondants78 deviennent des facilitateurs spontanés qui rendent légitime notre présence ce qui nous permet d’interroger les autres jeunes hommes présents ou passants. C’est dans ces configurations que nous avons interrogé et observé ces jeunes hommes. Agés de 14 à 29 ans, aucun n’a donc répondu en aparté ou en privé. Au total, onze hommes sur les dix-huit ont été enquêtés, sur leur territoire, à l’extérieur de l’espace domestique ou de la maison familiale sauf celui de trente-neuf ans, dans un snack.

2.4.L’observation directe et l’observation participante

Nous ne pouvions pas mener des observations directes dans les lieux où se regroupent les jeunes hommes car « le chercheur » doit procéder « directement lui-même au recueil des informations, sans s’adresser aux sujets concernés. ».79 . Cela s’avérait impossible

comme pour notre exploration à Toulouse. Notre identité sexuelle couplée à notre génération (notre couleur de peau en plus à Toulouse) rendait visible et incongrue notre présence et même notre passage dans ces espaces. Un exemple. Revenue sur les lieux d’un

76

Patrick Bruneteaux, Joëlle Kabile, Nadine Lefaucheur, Véronique Rochais, Rapport pauvreté précarité et formes d’exclusion en Martinique : une approche qualitative. Sous la direction de Justin Daniel, Janvier 2007, 113 p.

77 Op. Cit. p.88.

78 Ceux qui ont accepté l’enquête après un ou deux échanges préalables avec l’enquêtrice.

79 Luc Van Campenouhdt, René Quivy, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, (1995), 4ème édition.

39

géto, pour des observations « furtives » et malgré la présence de deux ex-membres de

l’entretien en groupe et des salutations aimables, nous avons perçu que nous n’étions plus légitimée dans cet espace-temps. En fait, alors qu’ils étaient en train de rigoler, de se taquiner, de s’apostropher, un lourd et long silence a accompagné notre arrivée. Certains se sont levés pour vaquer à des tâches de balayage du sol ou de cuisine. Nous avons préféré de ne pas nous attarder.

Par contre, pour observer la rue principale des Terres-Sainville (voir observation en annexe), de nombreux passages aux mêmes jours et heures ont été effectués tout en variant le passage à pied ou en véhicule, pour figer les situations dans la zone 2, l’espace le plus complexe. Nous y avons pu compter par exemple la présence des hommes et des femmes dans la rue principale par l’utilisation d’un magnétophone. L’observation directe par bribes est la solution que nous avons mise en œuvre pour pallier à une présence solitaire et longue sur le site. Nous pensions nous protéger ainsi d’une quelconque méprise, telle qu’être prise pour une membre de la police en civil, comme cela nous est arrivée dans un autre lieu.

Néanmoins, nous avons profité de l’observation indirecte, les entretiens de groupe pour réaliser des observations « participantes ». Les aller-retour des participants repérables sur les enregistrements ont contribué à la retranscription de l’observation de l’intra-groupe et l’animation environnante.

Dans une démarche ethnographique comme celle dans laquelle nous avons avancé, ces ajustements ont été nécessaires. Les considérations de genre, de sexe et de génération et non plus de race, nous ont amenée à une adaptation au terrain où l’expression de la masculinité marginale marque l’espace public.

Exemple : Une plas en cours de construction, une observation directe possible

Dans leur manière d’occuper l’espace public, les jeunes hommes créent par appropriation des lieux de rencontre en général dans le périmètre de leur quartier, de leur cité ou de leur rue. Ces lieux peuvent être prêts à être occupés mais de manière générale, ils les agrègent à un support existant et exploitable ou les construisent de toute pièce. A Fond Zépingle, où nous habitons, c’est à la croisée de deux rues du quartier qu’une construction s’élabore à partir du néant. C’est une plas qui prend place lentement (figure 2 et 3). La rue des jeux de football particulièrement est progressivement abandonnée (figure 1). Une observation du « déroulement » in vivo des travaux et des pratiques pourrait alimenter nos données du terrain.

40 3. Le déroulement de l’observation et les rapports de genre entre les enquêté.e.s

et la chercheure

Nous avons noté que le sujet de notre étude, portant sur le genre « se déroule en marchant » car les rapports de genre sont partout : comme les corps, les lieux, les attitudes, les échanges, la parole sont porteurs du genre. Nous allons décliner ici quelques situations et questionnements qui influencent la démarche méthodologique et notre positionnement de chercheure.

3.1. A la recherche de la symétrie

Sur le champ de la masculinité, un enquêté semblait ne pas comprendre que nous étudions les hommes et le masculin, malgré notre présentation et les rappels. « Il semblait mal-à-l’aise de notre intérêt pour l’étude des hommes et dépasser par la question du genre80 ». Laissant échapper un subtil agacement lorsque les questions pouvaient mettre en relation le masculin et la violence. Il cherchait à ramener les questions systématiquement aux femmes en recherchant la symétrie des conduites. Il déplorait que nous parlions des hommes comme si les femmes n’étaient pas violentes.

Un rapport de genre se révèle dans ces propos et nous interroge. Comment une femme, fût-elle chercheure peut s’intéresser au sujet homme dans sa condition d’homme ? Pourquoi parle t-elle seulement des hommes ? Une contradiction apparaît chez notre enquêté quant au fait de considérer que les jeunes hommes soient violents par choix et que les femmes soient violentes comme les hommes. Y aurait-il un secret d’homme qui ne peut être dévoilé à une femme, fût-elle chercheure ou bien une résistance à parler des hommes donc de les dévoiler ?

3.2. Sur la « plas », des femmes

Un enquêté, situé en face de nous, répond sur l’absence des jeunes femmes dans la

plas. Il explique avec une irritation manifeste que : « soit les filles sont occupées en ce moment les deux jambes ouvertes quelque part et servent quelqu’un, soient elles viennent de mettre bas ou bien elles sont pleines ! C'est ça. Les rares fois que l'on verra sur la place, c'est qu'elles n'ont

41 pas d'enfants, ne sont pas enceintes ou que leur mec est présent. Des petits trucs comme ça, tu vois. 81»

Notre consternation et notre malaise perceptible vite contrôlée ont créé un radoucissement aussi visible dans la suite des propos. La réponse crue par sa forme et son contenu, nous a confronté de manière directe à une croyance, une conception de l’animalité des femmes, donc de nous-même, pour la satisfaction des besoins sexuels des hommes ou pour la reproduction.

Extrait d’un entretien avec une enquêtée sur la même question. InWer: « Il y a des femmes avec eux en bas ? »

InWée: « Oui mais ce sont des wawa82. De vieilles choses chaudes parmi les garçons sans aucune gêne. »

InWer: « Mais pourquoi? Pourquoi ne peuvent-elles pas être en bas avec les hommes ?»

InWée: « Mais que font les femmes sous le bloc avec des hommes? Cherchez quelque chose à faire, allez apprendre à lire. »83

Ici, avec une prise de distance, nous interrogeons la première réponse. Est-ce la connivence de genre ou le propos de l’enquêtée qui est audible pour la chercheure ? Ce sont des exemples qui démontrent que la neutralité axiologique est introuvable car nous sommes situées socialement dans le genre. Il traverse la chercheure comme tous les actrices et acteurs de la société.

3.3 La chercheure et la (sa) recherche sur le masculin martiniquais

Alors à partir de ces exemples et de nos réactions, nous nous demandons est-ce qu’interroger la masculinité des hommes, interroger les hommes sur leur masculinité signifie aussi les interroger indirectement sur les femmes ? Que transmettent-ils de leur rapport avec les femmes ou sur la question féminine ?

Lorsqu’une chercheure interroge les hommes, reçoit-elle un message pour les femmes ou à quel point les réponses ne lui sont pas destinées ?

La femme qui interroge les hommes sur leur vie, après une désexualisation de la