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Nom de l’outil 7. Discussion positive

Description Une discussion positiveest une discussion structurée avec des communautés et des groupes qui tend à rechercher des solutions qui existent déjà, à identifier ce qui déjà marche bien et à maximiser le potentiel de changement positif.

En centrant l’attention sur les problèmes qui se posent et sur ce qui “ne marche pas” dans une situation ou une société donnée, les gens sont souvent amenés à considérer leur communauté comme envahie de problèmes et de besoins qui ne peuvent être surmontés qu’avec l’aide de personnes de l’extérieur. Une discussion positive renverse cette approche en permettant d’analyser comment une situation déterminée peut être améliorée.

Cet outil consiste en un cadre de discussion comportant trois étapes:

• L’étape d’appréciationconsistant à déterminer “ce qui marche” dans un contexte donné.

• L’étape d’ “imagination”consistant à imaginer “ce qui se passerait” si le sujet envisagé “marchait bien”.

• L’étape de l’action, qui consiste à déterminer “comment” donner corps à la situation imaginaire et améliorer la réalité pour l’orienter dans le sens souhaité.

Applications possibles ❑La discussion positiveest un outil cyclique:

les mesures appliquées deviendront des

“pratiques optimales” qui encourageront d’autres solutions pour l’avenir.

❑Une discussion positive peut être organisée à tous les niveaux de la programmation. Grâce à elle, les groupes et les communautés exploitent les atouts existants et mettent l’accent sur les aspects positifs de leur organisation et de leurs relations avec les autres pour développer des possibilités nouvelles. Cet outil peut être utilisé par des groupes à tous les niveaux, de la

communauté aux organismes d’envergure nationale. Une discussion positivea un effet d’habilitation. Elle est particulièrement utile dans le contexte des opérations de

redressement.

❑Une discussion positive est utile pour évaluer et gérer les conflits et constitue une base solide pour une sélection participative des activités.

Ce qu’il faut Si les thèmes de discussion sont nombreux, il pourra être bon de les suivre au moyen de fiches contenant des schémas ou des mentions appropriés.

Mode d’emploi ➢ Petits groupes de cinq ou six personnes.

➢ Commencer l’étape d’appréciation en encourageant une discussion sur l’identification, dans une situation donnée, des éléments qui “marchent bien”.

➢ Centrer l’attention sur les aspects et mécanismes positifs. Si la discussion porte sur un programme ou une activité, demander aux participants quelles sont les activités de ce type les plus réussies dont ils ont

connaissance. Si la discussion porte sur une situation ou une relation, demander aux participants quels sont ou ont été les éléments positifs de la relation en question.

Demander ce qui “marche bien”, par exemple dans le contexte des relations entre la communauté et les pouvoirs publics ou entre les hommes et les femmes. (La discussion peut revêtir la forme d’une histoire. Chaque participant peut raconter une histoire sur l’expérience positive qu’il a acquise du sujet, et les autres participants peuvent

l’interroger.)

➢ Fusionner les différents groupes et analyser les informations pour chercher à comprendre les atouts qui ont rendu possible les

meilleurs résultats. Poser des questions comme les suivantes: Quels ont été les éléments qui ont contribué aux excellents résultats? Avec qui étiez-vous? Que pouvez-vous en dire? Comment cela s’est-il passé?

Que faudrait-il changer pour que tel soit toujours le cas?

➢ Pendant l’étape d’ “imagination”, le groupe cherche à déterminer ce que serait la situation ou l’activité analysée si tout marchait aussi bien: quels seraient les résultats du programme dont il s’agit si les conditions étaient aussi propices que dans le cas précédent. Quels seraient les rapports entre hommes et femmes s’ils étaient toujours les meilleurs?

➢ Pendant l’étape de l’action, les participants doivent discuter des moyens de donner corps à la situation imaginaire. À ce stade, le facilitateur ne joue qu’un rôle limité. Les membres du groupe et de la communauté doivent assumer l’entière responsabilité de leurs propositions. Le facilitateur doit insister sur le fait qu’ils discutent de ce qu’eux-mêmes peuvent faire et ne doivent pas penser à ce que pourraient faire pour eux des organisations de l’extérieur.

EXEMPLES DE DISCUSSION POSITIVE

Dans le cas d’un programme vivres-contre-travail (VCT) du PAM dans une région où ont déjà été réalisés par le passé d’autres

programmes de développement, la discussion positive devrait être axée sur ce que la communauté considère être les précédents efforts de développement les mieux réussis. Il faudra que la discussion soit axée sur ce que serait la discussion si le programme VCT était fondé sur les aspects positifs ainsi identifiés.

Il faudra ensuite discuter et identifier ce que la communauté elle-même devra faire pour exploiter les aspects positifs existants. Ce n’est qu’après s’être mise au centre des activités que la

communauté peut essayer d’identifier ce que d’autres (le PAM, par exemple) devraient faire.

Enfin, pour pouvoir revoir le cycle et en tirer un enseignement pour l’avenir, la communauté devra, pendant le suivi, identifier les meilleurs aspects du programme et les incorporer à la planification future.

Un autre exemple est celui d’un programme tendant à améliorer les relations entre une communauté et le camp de réfugiés voisins pour que les secours alimentaires puissent être distribués efficacement.

En l’occurrence, une discussion positive au sein de la communauté sera axée sur les éléments positifs des rapports avec le camp de réfugiés voisin. Il faudra alors imaginer ce qui se passerait si l’interaction entre les deux groupes était fondée sur ces aspects positifs, de sorte que la communauté puisse déterminer ce qu’il faut pour que tel soit effectivement le cas.

Nom de l’outil

8. Compréhension du processus