• Aucun résultat trouvé

Analyse des parties prenantes

Partenaire n’est pas synonyme de partie prenante

Les partenaires sont des parties prenantes, mais les parties prenantes ne sont pas toutes des partenaires. Les partenaires auront intérêt à entreprendre une analyse des parties prenantes peu après qu’elles se sont associées, ce qui leur permettra de faire connaissance avec les associés avec qui ils traiteront ou de

déterminer s’il y a lieu d’en inviter d’autres.

Les partenaires collaborent étroitement dans une perspective à longue échéance, tandis que les parties prenantes peuvent collaborer sur une base occasionnelle. La partie prenante ou un groupe de parties prenantes peut néanmoins à tout moment devenir un partenaire.

Les parties prenantes qui ne sont pas des partenaires ou qui ne sont pas représentées au partenariat doivent être considérées comme des mandants et être tenues informées de toutes les décisions adoptées. Elles doivent savoir qu’elles peuvent à tout moment faire entendre leur voix dans la prise de décisions et que leurs besoins sont pris en compte.

Certaines catégories de parties prenantes ou de groupes de parties prenantes peuvent être nécessaires

Si les parties prenantes sont nombreuses car la situation est particulièrement complexe, il peut être plus efficace de les ranger dans des catégories de parties prenantes primaires et secondaires et de sélectionner les principales d’entre elles dans ces deux catégories. L’on peut ainsi identifier les informations nécessaires et les préoccupations à prendre en compte.

Voir Identification des parties prenantes(Brochure 3).

L’analyse des parties prenantes revêt une importance capitale Une analyse des parties prenantes permet de se faire une vue d’ensemble de personnes, groupes ou institutions qui:

❑ Ont un intérêt dans le succès du programme.

❑ Contribuent à la réalisation des objectifs du programme ou sont affectés dans ces objectifs de manière positive ou négative.

❑ Peuvent influencer la situation.

Il est bon aussi d’identifier les groupes qui devraient être impliqués directement ou indirectement et de veiller à ce que les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés soient

représentés. Cela n’est parfois pas aussi facile qu’il paraît,

spécialement à l’intérieur des communautés. Les parties prenantes ou “acteurs”, comme elles sont appelées par certaines institutions, sont notamment les agents du PAM, les membres des

communautés, hommes et femmes, dirigeants de la collectivité, les représentants des groupe communautaires, les ONG associées, les agents gouvernementaux à différents niveaux, les groupes politiques, les institutions des Nations Unies, les organismes bilatéraux, les fondations et/ou les donateurs.

L’analyse des parties prenantes a pour but d’identifier:

➢ Les parties prenantes principalement intéressées par un programme.

➢ Quels sont les intérêts des parties prenantes dans le contexte du programme.

➢ Les capacités des parties prenantes et les activités de renforcement des capacités à prévoir.

➢ Les ressources que peuvent apporter les parties prenantes.

➢ Le rôle potentiel que peuvent jouer les parties prenantes dans le cycle de programmation.

➢ Les partenaires potentiels.

➢ Les difficultés ou conflits potentiels ou possibilités de créer des alliances entre divers groupes.

L’analyse des parties prenantes peut aller d’une étude rapide et superficielle qui ne fait que résumer les acteurs en présence et ce que sont les principaux intérêts à une étude plus approfondie englobant par exemple valeurs, fonctionnement interne, représentation, capacités et besoins de participation.

Le type d’analyse des parties prenantes à réaliser dépendra de la situation, des partenaires, de l’envergure du programme et des activités ainsi que des types de questions que suscite la situation.

L’une des formes d’analyse les plus faciles est la Matrice d’analyse des parties prenantes(Brochure 3), qui peut facilement être adaptée et peut être utilisée à des fins très diverses.

Le Diagramme de Venn(Brochure 5) peut être utilisé pour analyser les différences qui caractérisent l’influence et le pouvoir relatifs des parties prenantes ainsi que pour identifier celles pour qui les activités proposées peuvent avoir un impact négatif ou positif ainsi que celles qui risquent d’opposer une résistance et de susciter des problèmes.

L’Évaluation de la durabilité(Brochure 3) porte sur les partenaires eux-mêmes, c’est-à-dire sur la viabilité des groupes de parties prenantes ou des organisations qui devront poursuivre les activités lorsqu’il sera mis fin à l’appui extérieur.

Pour faciliter le processus de sélection, il peut être mené avec les partenaires potentiels une évaluation conjointe pour déterminer les atouts et les points faibles de chaque organisation et la valeur ajoutée que chacune d’elles peut apporter au partenariat. Cette opération peut être facilitée par l’Analyse de correspondance des capacités (Brochure 3).

Identifier les parties prenantes

Identifier les parties prenantes est un processus continu et il en apparaîtra de nouvelles pendant toute la durée du programme. La base constituera néanmoins la liste initialement établie par les partenaires.

La liste de questions ci-après, utilisée conjointement avec des techniques comme le “Remue-méninges”, la Cartographie de l’espritet la Technique de Delphes(Brochure 4), est très utile pour susciter une discussion et faciliter ainsi l’identification des diverses parties prenantes.

• Qui risque d’être affecté de manière négative ou positive par le programme ou l’activité?

• Quels sont les “sans voix” en faveur desquels des efforts particuliers vont devoir être entrepris?

• Qui sont les représentants des groupes qui risquent d’être affectés?

• Quels sont ceux qui risquent d’appuyer activement le programme proposé ou au contraire de s’y opposer?

• Qui peut améliorer l’efficacité du programme en y participant ou la compromettre en s’abstenant d’y participer ou en s’y opposant purement et simplement?

• Qui peut apporter des ressources financières et techniques?

• Qui oublions-nous?

Identifier les intérêts des parties prenantes

Il peut y avoir autant d’intérêts différents que de parties prenantes, et il faudrait comprendre comment lesdits intérêts convergent. Le principal outil, Matrice d’analyse des parties prenantes (Brochure 3) peut être adapté pour répondre aux questions ci-après touchant les intérêts des parties prenantes:

• Qu’est-ce que les parties prenantes attendent du programme?

• Quels avantages ou inconvénients le programme peut-il avoir pour les parties prenantes?

• Quelles sont les ressources que les parties prenantes seront disposées à engager (ou compteront éviter d’engager) dans les activités du programme?

Veiller à ce que les femmes apparaissent séparément comme parties prenantes dans tous les groupes

Des “cartes des sexes” peuvent aider à identifier les groupes de parties prenantes qui prennent les décisions et à déterminer s’ils sont composés principalement de femmes ou d’hommes. On pourra voir ainsi clairement si les intérêts des femmes ont ou non des chances d’être pris en considération.

Identifier les capacités des parties prenantes

Pour identifier rapidement les capacités des parties prenantes, on peut se poser les questions suivantes, lesquelles pourront être incorporées à la Matrice d’analyse des parties prenantes (Brochure 3).

Quelles sont les parties prenantes qui auront:

• L’expérience des approches participatives et ont réussi à les appliquer?

• Des compétences techniques et administratives?

• Du personnel qualifié disponible?

• Des ressources dont elles peuvent faire l’apport au programme?

• La capacité de se déplacer, de s’étendre ou de prendre des contacts pour intervenir dans des domaines non

traditionnels?

• La volonté d’être transparentes et responsables?

• Des connaissances locales?

Un autre outil qui peut être utile pour évaluer les capacités des différentes parties prenantes est l’Analyse de correspondance des capacités(Brochure 3).

Identifier les rôles potentiels des parties prenantes

Les différentes parties prenantes seront mieux à même de jouer des rôles différents pendant l’exécution du programme. La Matrice d’analyse des parties prenantes(Brochure 3) peut également être adaptée pour cette analyse, en posant les questions ci-après:

• À quelle phase du programme les parties prenantes peuvent-elles contribuer?

• Quels types de contribution (information, fonds, gestion, organisation) peuvent-elles apporter pendant ces différentes phases?

L’analyse des parties prenantes par la communauté est également utile

La communauté peut aussi faire une analyse des parties prenantes, laquelle portera spécifiquement sur celles qui

appartiennent à la communauté. Cette analyse communautaire est décrite dans la Brochure 5, Travailler avec les communautés pour mieux comprendre. Les parties prenantes de la communauté sont habituellement représentées au partenariat par une ou deux

personnes, mais il y a aussi d’autres parties prenantes très spécifiques qui n’existent que dans certains domaines. Par exemple, il se peut que l’épicier du village voit ses affaires affectées par l’aide alimentaire, et il peut être représenté dans l’analyse communautaire des parties prenantes, mais pas nécessairement au partenariat.

L’analyse des parties prenantes peut être délicate

L’analyse des parties prenantes fait souvent intervenir des

informations délicates. Beaucoup d’intérêts et de desseins ne sont pas exprimés ouvertement et il n’y a généralement guère intérêt à vouloir les faire apparaître au grand jour.

Il faut néanmoins assurer le soutien des responsables de la prise de décisions, lesquels doivent par conséquent être représentés au partenariat par les personnes habilitées à prendre des décisions au nom de l’organisation.