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Analyser la situation

Comment faire face à des situations prédéterminées

Pour comprendre quelles sont les parties prenantes dont le rôle revêtirait une importance capitale pour le partenariat, il faut d’abord comprendre la situation à laquelle l’on est confronté. Une analyse de situation peut faire intervenir des aspects politiques, culturels ou financiers ou des éléments liés à la sécurité

alimentaire.

Le SSP établi par le PAM, ainsi que la documentation qui régit l’action des autres partenaires, peuvent être un bon point de départ pour comprendre la situation et élaborer des stratégies pour y faire face. Celles-ci peuvent être revues par les partenaires, lesquels pourront confirmer qu’ils sont d’accord avec les objectifs.

Il se peut qu’il existe déjà un programme bien défini comportant un cadre logique existant, lequel peut également être revu. À ce stade, la tâche peut être plus facile si certains des partenaires ont déjà participé à l’identification de la situation et des stratégies.

Comment faire face à une situation nouvelle

S’il est apparu une situation nouvelle, comme des inondations, un tremblement de terre, une guerre ou une famine, il pourra être nécessaire de rassembler des informations supplémentaires pour comprendre la situation. En pareil cas, on pourra rassembler des informations auprès de sources secondaires, comme une opération d’analyse et de cartographie de la vulnérabilité (ACV) ou des services gouvernementaux.

Les partenaires locaux pourront être des sources précieuses d’information pour l’analyse de la situation, spécialement s’ils

travaillent déjà depuis longtemps dans le pays, et surtout au plan local.

L’évaluation rurale rapide (Brochure 3) est l’une des méthodes qui permet de faire rapidement le point de la situation en termes assez larges et assez systématiques pour être fiables. Cette méthode est extrêmement utile si les partenaires procèdent à cette évaluation ensemble, en tant qu’équipe, avec l’aide d’autres spécialistes (comme des spécialistes de la nutrition ou des médecins) en cas de besoin. La méthode d’évaluation rurale rapide donne de bons résultats, à ce stade précoce de l’opération, car elle permet d’explorer systématiquement une situation sans pour autant y impliquer les populations locales à tel point que l’on susciterait

déjà chez elles des expectatives.

Les considérations de parité hommes-femmes reflètent une importance critique

Il importe d’analyser la situation du point de vue et des hommes et des femmes. Il faudra veiller à ce que les hommes et les femmes soient représentés comme il convient au sein du

partenariat et que les femmes puissent faire entendre leurs voix étant donné qu’elles représentent un secteur nombreux et

important, spécialement en matière de sécurité alimentaire.

Une analyse sexospécifique doit être menée à bien, même lorsqu’il s’agit de distribuer des secours d’urgence. En

période de crise, l’on s’attache surtout à satisfaire les besoins essentiels — eau, nourriture, abri, assainissement

et services de santé de base — et à y faire face aussi rapidement que possible en fournissant une “aide”.

Cependant, la nécessité d’agir rapidement et efficacement ne justifie pas des opérations

d’urgence “toutes faites”. Les questions liées à l’aide alimentaire et à la parité entre les sexes sont indissociablement liées. En cas de guerre, de sécheresse ou d’autres types de catastrophes, trois victimes sur quatre sont des femmes et des jeunes enfants. Les victimes des catastrophes (aussi bien les hommes que les femmes) doivent être consultées et participer activement au processus de planification des activités tendant à atténuer l’impact de la catastrophe.

Une analyse de situation peut exiger des outils

Après avoir rassemblé et analysé les données recueillies auprès des sources secondaires et des partenaires ou provenant de

l’évaluation rurale rapide, il pourra s’avérer nécessaire d’analyser la situation plus en détail.

Les outils (Brochure 3) qui peuvent être utiles en l’occurrence sont l’Analyse des forces en présence, qui aide à identifier les zones d’accord, ou l’Arbre des problèmes, qui identifie leurs causes profondes et les rattache aux solutions, ou encore la

Cartographie de base, pour pouvoir discuter des domaines de compétence existants, des problèmes et des différences dues aux cultures.

Élucider la mission commune

L’analyse de la situation constitue souvent pour les partenaires la première occasion d’indiquer clairement ce qu’ils pensent et de s’assurer que leurs idées sont partagées. D’une manière générale, c’est le partenaire qui a pris l’initiative de l’analyse qui s’attachera à définir les zones d’entente.

Les questions à poser peuvent notamment être: “Quelle est la nature du problème que les partenaires pourraient résoudre, et pourquoi est-il nécessaire de rassembler ces partenaires pour le résoudre?”

Les outils qui peuvent être utilisés pour élucider les zones d’entente sont l’Arbre des problèmes(Brochure 3) ou la

Discussion positive(Brochure 3).

L’analyse de la situation et l’analyse des parties prenantes sont liées

Pour le PAM, l’analyse de la situation et l’analyse des parties prenantes sont indissociablement liées étant donné qu’elles fournissent des informations capitales dont dépendront plusieurs aspects de la conception des programmes, et notamment:

• L’évaluation des possibilités de participation (niveau de la planification stratégique).

• La création ou le renforcement de partenariats.

• Une meilleure compréhension des problèmes de sécurité alimentaire.

• La définition des objectifs du programme.

Ces analyses interdépendantes constituent les bases sur lesquelles les principales parties prenantes pourront participer à l’ensemble du programme et seront reflétées dans le cadre logique et/ou le plan d’action.

Pour établir une corrélation entre les capacités et les intérêts des parties prenantes et les caractéristiques générales de

l’environnement dans lequel le PAM travaillera, il faut replacer les conclusions de l’analyse des parties prenantes dans le contexte des éléments économiques, politiques, démographiques, écologiques et

de sécurité qui affectent la sécurité alimentaire dans les régions où il a été déterminé par une ACV qu’elle est déficiente. Comme, pour une large part, cette information provient de source secondaire, et notamment des statistiques du gouvernement, il est essentiel de faire participer les parties prenantes locales à nombre des aspects de l’analyse de la situation. Un outil qui peut être utile en

l’occurrence est la Cartographie de base (Brochure 3).

Une implication au plan local est importante

L’analyse de situation ne doit pas être considérée comme utile uniquement au plan national ou pour l’élaboration des stratégies. Il importe au plus haut point d’impliquer les parties prenantes locales à l’analyse de situation car l’on peut ainsi se faire une idée plus exacte de la situation sur place et mieux comprendre le contexte politique et culturel dans lequel il peut y avoir une participation. En ce sens, les approches dites “à partir du sommet” et “à partir de la base” sont reliées en faisant participer toutes les parties prenantes à l’analyse des possibilités de participation et à la planification de celle-ci. Lorsque l’on travaille avec une communauté, chacun des partenaires devra faire ses propres analyses des parties prenantes et de la situation pour compléter celles des autres.

Questions à poser

Les questions ci-après peuvent être utiles pour intégrer les approches participatives à un programme du PAM et les relier à l’analyse de situation et à l’analyse des parties prenantes:

Comment les autorités nationales et locales réagiront-elles sans doute à l’approche participative proposée?

Quels sont dans la localité les facteurs culturels, sociaux et politiques qui peuvent influencer la participation des populations?

Quels les aspects sécurité à prendre en considération?

Quelles sont les organisations locales ou pratiques traditionnelles qui pourraient contribuer à promouvoir la participation?

Comment les populations locales réagiront-elles sans doute aux efforts entrepris pour les impliquer?

Quelles sont les contributions que les différents acteurs peuvent apporter aux activités des programmes?

Quels sont les ressources, compétences et temps disponibles pour promouvoir la participation?

Sur la base des conclusions de l’analyse de la

participation, on peut commencer à esquisser des mesures concrètes dans un plan, dans les programmes de travail des bureaux de pays et dans les accords de partenariat.